Comme dirait Jupiter.
Marchés de dupes et dettes dissimulées.
Depuis des années, certains responsables politiques ne jurent que par le système privé-public, pour alléger, disent-ils, les caisses de l'Etat.
Il y a les pour, il y a les contre.
Mais de plus en plus de personnes, en haut lieu, font valoir leurs critiques vis à vis d'un système qu'ils ont adoré.
De la construction du nouveau palais de justice de Paris, à celle d'un hôpital, d'une université ou même de prisons, les déconvenues ne manquent pas, parfois trop tardivement découvertes.
Même la Cour de comptes s'en est faite l'écho.
Ce n'est une bonne affaire qu'en apparence pour une vue court-termiste
De ruineux exemples le montrent
...Le PPP s’avère nettement plus cher qu’un emprunt. Avec des taux d’intérêt historiquement et durablement bas, le différentiel n’en est que plus conséquent. Ce surcoût est à répercuter soit en réduisant ou n’engageant pas d’autres frais (effet d’éviction), soit par de nouvelles impositions. Au final, le citoyen est toujours impacté. Au bénéfice d’intermédiaires privés. De facto, le PPP fonctionne comme un prélèvement du privé sur la population. Vanté et vendu et comme une innovation voire une aubaine, le PPP n’est au fond qu’un avatar de la rente de situation . Pourquoi continue-t-il alors à séduire ?...
Le système est de plus en plus décrié, car désavantageux à long terme aux finances de l'Etat, de la région, de la commune, donc de nous-mêmes.
Les surcoûts sont souvent minimisés et peuvent se révéler lourds à terme
C'est par ailleurs reporter la dette sur les générations futures.
"...Un ancien ministre Rudolf Scharping dénonce les pratiques liées à ce "véritable joint-venture entre les intérêts publics et privés (où) les PPP se sont imposés dans les sphères décisionnelles grâce à un important travail de lobby"
Un marché de dupes, où la corruption joue un rôle. Les PPP sont la parfaite illustration de dépenses publiques insouciantes qui se déchargent de leurs responsabilités sur les générations futures. A long terme les PPP ne réduisent pas la dette, ils l'augmentent. Holger Mühlenkamp de l’Université de Spire parle d’une « illusion de financement ». Pour lui, l’échec ne tient pas aux dirigeants, mais aux politiques menées....Les bons conseils s'y monnayent cher..."
On peut parler dans bien des cas de scandale, de marchés phagocytés par les géants, aboutissant parfois à des coûts exorbitants (comme pour certaines prisons), à des échecs aussi, où jouent des intérêts croisés entre des responsables des hautes sphères de l'Etat et des dirigeants de grands groupes privés (pantouflage), tendance qui s'est accentuée depuis les années 1980.
" Le contrat de partenariat public privé (PPP) permet de confier en un seul marché, conception, construction, entretien, maintenance et gestion d’un équipement public. Celui-ci est financé par le groupement privé attributaire du contrat, et payé par l’Etat ou la collectivité sous forme de loyer (sorte de « leasing ») sur des durées de 15, 30, voire 40 ans. Les règles de la comptabilité publique ont été adaptées pour que la majeure partie du montant du marché, n’apparaisse pas en investissement, mais en fonctionnement, masquant ainsi à l'Europe, la réalité de la dette contractée..."
___Le cas de l'hôpital de Saint-Nazaire
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