Un phénomène cyclique (notes de lectures)
Durable ou passager, événementiel, circonstanciel ou structurel, subi ou entretenu, interne ou général, parfois explosif, le phénomène est complexe à analyser. Celui que nous vivons en Europe, dont on nous dit qu'il est la conséquence de la montée des des coûts des matières premières et du renchérissement du prix de l'énergie, ne semble pas affoler outre mesure les économistes ni les responsables politiques...pour l'instant. Des ajustement salariaux se mettent en place, plus ou moins adaptés, plus ou moins équitables pour tenter de maintenir, vaille que vaille, un certain pouvoir d'achat, du moins pour les premières victimes du phénomène. Phénomène monétaire se répète dans l'histoire: on l'a vu pendant la période giscardienne où il fallut passer à l'indexation des salaires sur les prix (qui n'est pas aujourd'hui à redouter), on n'a pas oublié la terrible et folle inflation galopante dans l'Allemagne des années 20, qui ne fut pas pour rien dans l'affaiblissement de la République de Weimar, où ce qui se passe aujourd'hui dans certains pays... Un peu d'inflation maîtrisée est souvent souhaitée pour stimuler l'économie dans les période de stagnation, trop d'inflation subie peut mener au désastre et au chaos. La monnaie n'est pas seulement un moyen d'échange indispensable et neutre, il a aussi un pouvoir, parfois redoutable, selon le rôle qu'on lui fait jouer. Le dollar fait aussi la loi, tout en facilitant les échanges internationaux, mais selon des règles fixées à Wall Street, des taux de change décidés par la Fed, selon les intérêts de la première puissance mondiale, qui jouit du pouvoir de faire marcher à son gré la planche à billets. Le nature de la monnaie est ambigüe, toujours entre violence et confiance...
Les périodes inflationnistes se suivent et ne se ressemblent pas. Le phénomène inflationniste peut être conjoncturel 'comme sans doute celui que nous traversons, ou structurel, effet d'un système qui dysfonctionne pour des causes intérieures ou extérieures. Elle est souvent l'expression d'un rapport déséquilibrés entre force productives, capital et producteurs de la valeur réelle. Le contexte joue une valeur fondamentale. ____ "...Nous sortons d'une décennie dans laquelle les principales banques centrales ont eu recours au quantitative easing pour éviter l’effondrement financier. Par exemple, la BCE a largement maintenu les marchés financiers sous perfusion, en accumulant des actifs risqués dans son bilan, pour éviter l’effondrement généralisé des prix. Certes, ces achats d’actifs furent financés par émission de monnaie de réserve. Mais contrairement à une croyance trop répandue, le stock de monnaie circulant dans l’économie réelle de la zone euro n’a pas augmenté significativement durant cette période...." Un phénomène complexe à analyser, qui ne tombe pas comme un phénomène naturel, dont les causes se situent dans un système économique et son fonctionnement, fonctionnement qui peut-être politiquement modifié, comme le soulignait Keynes, fustigeant les lois aveugles du marché.________
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