Is that the question?
C'est en ces termes simplistes et intimidants que Gabriel Attal a cru bon de présenter une nouvelle fois l'"impératif" d'une réforme, qui commence à avoir du plomb dans l'aile. Comme signalé déjà par certains, la somme de 18 milliards représente peu par rapport au budget de l'Etat et à toutes les sommes qui lui échappent en matière d'évasion fiscale, de manque à gagner sur les non rentrées de TVA, des nombreuses dépenses sans objet et des aides parfois aveugles à des entreprises dont on ne vérifie pas l'usage? Un épouvantail et une menace. ___Il s'agit d'abord d'un signal, d'un acte symbolique en direction des marchés financiers internationaux. "...: Alain Minc a raison. L’homme de la « mondialisation heureuse » toujours placé au centre du « cercle de la raison » voit juste quand, interviewé sur LCI, il donne le principal mobile d’Élisabeth Borne : sa réforme de la retraite vise à satisfaire les marchés. Les calculs d’apothicaires sur les déficits de l’assurance-vieillesse, les milliers d’amendements retoqués, les coups de menton et de com adressés à l’opinion publique remontée comme un coucou contre le report de l’âge légal… Toutes ces considérations de haute ou de basse politique tiennent en fait à un petit chiffre, à un vulgaire pourcentage, à un taux d’intérêt plus exactement. Celui payé par le Trésor Français à ses créanciers, souvent fonds de pension américains et banques d’affaires anglo-saxonnes. Avec une ardoise publique de 3 000 milliards d’euros, l’État doit aujourd’hui rémunérer à 2,80 % l’argent prêté à dix ans par ce beau monde. « On ne paye que 0,5 % de plus que l’Allemagne […] Ce qui est une espèce de bénédiction peut être imméritée », estime Alain Minc. Une faveur faite par la City et Wall Street à la France du passif que le trio Macron-Borne-Le Maire entend sauvegarder à tout prix...."
Et puis, le flou est savamment entretenu concernant les 1200 euros de retraite minimale. "...La faiblesse et la médiocrité des arguments politico-médiatiques visant à défendre cette nouvelle réforme compliquent sérieusement le travail de persuasion de ses partisans : la « pédagogie » sans cesse convoquée pour « éclairer » un peuple considéré comme borné et réfractaire doit, pour se déployer, disposer de points d’appui solides. Tout à leur quête fébrile de ces points d’appui, le pouvoir en place et ses relais médiatiques en sont réduits à les rechercher dans un cadre plus large, à leurs risques et périls..." Travailleurs et retraités sont ainsi invités à se réjouir de ce que la réforme ait pour ambition foncière de contribuer à la baisse des dépenses publiques dans notre pays. Le « programme de stabilité » envoyé l’été dernier par la France à Bruxelles l’explique clairement, tout comme le projet de loi de finances 2023. Dans ce dernier document, il est précisé en effet que « les administrations de sécurité sociale participeront à la maîtrise de l’évolution des dépenses, permise notamment par la réforme des retraites ». Il n’est pas certain cependant que cette soumission volontaire à la doxa néolibérale soit de nature à vaincre l’opposition à la réforme, largement majoritaire selon tous les sondages...."
Quand un tiers des seniors de moins de 65 ans sont sans emploi, il y a des questions à se poser. Et puis beaucoup s'interrogent, même à droite, peu enclins à suivre l'orthodoxie, à mettre les pieds dans l'imbroglio gouvernemental. Il n'y a pas le feu au lac...
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