La course en avant dans les recherches minières continue. Les besoins sont intarissables et de nouvelles perspectives s'ouvrent tous les jours. Malgré les avertissements, les mises en garde, les engagements (COP), les explorations continuent, dans uns concurrence redoublée pour la recherche de nouvelles sources d'hydrocarbures, de métaux rares...Ce sont les enjeux pour demain....Les ambitions et les moyens sont là. La course en avant concurrentielle doit se poursuivre, dans la plus pure logique d'accumulation capitalistique. La finance verte accompagne les nouvelles explorations en cours ou en projet. L'horizon semble illimité. Un nouvel "eldorado" s'ouvre aux nouvelles conquêtes industrielles. Parfois au nom des meilleurs intentions affichées :
"...Des milliards de tonnes de métaux, nécessaires aux technologies électriques et numériques. Une telle manne suscite de nombreuses convoitises, qui se parent des vertus du capitalisme vert. À quel prix pour l’environnement et les pays dominés de l’ordre international ? L’exploitation minière des fonds marins est l’un des grands enjeux de notre temps. Les métaux dont regorgent les fonds marins pourraient répondre aux besoins exponentiels à venir dans le cadre de la « transition écologique » et de la numérisation du quotidien. En effet, les gouvernements de nombreux pays misent sur un sursaut technologique pour lutter contre le changement climatique : il faut décarboner notre économie, c’est-à-dire trouver des sources d’énergie nouvelles ne contribuant pas au réchauffement climatique. L’électricité et le numérique apparaissent comme la solution miracle : la première doit remplacer les énergies fossiles et la seconde devrait permettre des gains d’efficacité et de consommation d’énergie, notamment par la réduction des déplacements et le contrôle des consommations. Cependant, électricité et numérique demandent des quantités immenses de métaux, dont regorgent les fonds marins. La nécessité d’extraire toujours plus de terres rares pour répondre à une transition écologique innervée par le techno-solutionnisme, et permettant au capitalisme de continuer de croître, sert le discours des grands industriels miniers. Metals Company défend ainsi l’extraction des nodules au nom de la lutte contre le réchauffement climatique. Si cette activité ne sera pas sans conséquence sur l’environnement, combattre le changement climatique constitue la première des priorités, défend l’entreprise. Les conséquences écologiques d’une telle exploitation serait donc un moindre mal autant qu’une nécessité absolue. Alors que la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité vient de s’achever à Montréal en décembre 2022, force est de constater que les industriels se cachent derrière une vision étroite des enjeux climatiques. En ne parlant que de la nécessaire transition énergétique pour lutter contre le réchauffement de la planète, ils ignorent que les limites planétaires, telles que définies par la communauté scientifique, sont au nombre de neuf et comprennent l’érosion de la biodiversité, laquelle est vitale pour l’avenir de l’humanité. Or, l’extraction minière des fonds marins aurait des conséquences dramatiques pour une faune et une flore qui restent encore largement inconnues...." Malgré l'opposition de principe de le France, on peut redouter une exploitation d'une nouvelle terre promise sans en envisager les conséquences parfois irréversibles Et quels gendarmes internationaux auraient le pouvoir d'arrêter des projets si rentables, mais si potentiellement dévastateurs?... "...Les océans représentent le premier organe de régulation du climat de la planète. Si on se lançait dans l’exploitation des fonds marins, on amorcerait une bombe à retardement écologique. Ce serait l’erreur de trop. ». Les ambitions, démesurées, ne manquent de contradictions: "...Malgré tout, la France avance ses pions sur l’échiquier océanique. Le 22 janvier 2021, le secrétaire général de la mer présentait une nouvelle stratégie nationale d’exploration et d’exploitation des ressources minérales dans les grands fonds marins. D’après nos confrères d’Actu Environnement, qui l’ont lu en détail, « le gouvernement ne se pose pas la question de savoir s’il faut exploiter les grands fonds marins, mais plutôt quelle stratégie mettre en œuvre pour y parvenir ». Puis en mai 2021, le Premier ministre, Jean Castex, a énoncé les priorités du gouvernement pour les fonds marins : acquérir des connaissances sur les écosystèmes et les ressources minérales ; « amplifier les efforts de protection des fonds marins » tout en poursuivant « une stratégie d’exploration et d’exploitation durable de leurs ressources » ; « valoriser les ressources des grands fonds marins en lien avec le potentiel industriel français »....________________
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