Alors qu'il fut fondamental
Non pas une simple transition plus ou moins obscure. Ces mille ans de notre histoire furent longtemps ignorés ou dénaturés, associés à des représentations très négatives jusqu'à la réhabilitation assez mythique des Romantiques. On n'est plus au Moyen-Age, dit-on encore parfois, pour désigner une période jugée obscure et encore barbare. Comme si la période dite "moderne" avait pu exister sans cette époque si longe, si riche et si contrastée, qui conditionne la nôtre sur plus d'un point: développement de la paysannerie, configuration des villages, explosion du commerce, développement de l'art, etc... Il a fallu les études récentes de Duby et Le Goff pour avoir une idée de la diversité et la richesse de cette période, toujours vivante, qu'il reste encore à explorer. Déjà, Pernoud nous avait alerté sur la complexité et la richesse de cette période décisive, qui ne fut pas de pure transition.
Toujours actuel à bien des égards, n'ayant pas fini de nous étonner, seulement par les oeuvres qui nous restent et la culture qui nous a forgés, car nous ne sommes pas hors-sol mais produits d'un terreau profond et diversifié. On n'aurait pas assez d'une vie pour faire le tour d'une période si longue, si variée et si riche...et sortir des mythes qui nous habitent encore...
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