Il parle bien Mr Attal
Ça ne rigole plus! Noble intention, quand on connaît (plus ou moins) toutes les richesses qui échappent au budget de l'Etat. Le problème est qu'on a déjà entendu la chanson, à l'époque de Nicolas Sarkozy, notamment. Tout devait changer. Mais en dehors des paroles visiblement déterminées, sans volonté précise et surtout sans moyens...on a vu! Une com' recyclée...destinée à calmer les esprits, sans doute. On parle surtout des "petits" fraudeurs, mais peu des plus importants, qui ont les réseaux masqués pour mettre à l'abri des regards et des recherches des sommes parfois faramineuses, qui fructifient au soleil. Pendant de temps-là, la pression sur les plus modestes ne peut que se renforcer. Il faut bien trouver de quoi financer hôpitaux, écoles, tribunaux...au budgets toujours insuffisants. C'est une question de souveraineté. Pas grand risque...Les(gros)fraudeurs peuvent encore dormir tranquilles.
On fait souvent silence sur les méga-fraudes sur la grande évasion. Elles sont discrètes, mais parfois énormes. Concernant le RSA, la fraude est dérisoire comparée à celle qui s'exerce en haut lieu: "la fraude des pauvres est une pauvre fraude..". L'économiste Zucman parle dans son enquête sur la richesse cachée des nations, de manière très documentée. (A lire ici) A l'heure où on supprime des moyens et des hommes pour de nécessaires recherches et enquêtes à Bercy, comment peut-on faire aboutir des dossiers même avec les meilleures intentions? Les paradis sont partout. Des banques complaisantes sont toujours prêtes à rendre service. Malgré les déclarations, les promesses, les G20, une esquisse d'un début de solution ne semble pas venir. Inertie? complicité? intérêts?
Même si l'action de la justice américaine a été assez spectaculaire ( quoiqu' hypocrite: et le Delaware?), à l'égard de certaines officines de nos voisins helvètes. Pour les particuliers seulement.
Mais les réactions européennes, françaises surtout, dispersées, sont tardives et limitées.
Il faudra du temps pour résoudre le problème. Les inerties sont énormes.
On peut faire mieux que de multiplier les taxes, qui finalement rapportent peu, et on reste songeur quand on fait un drame pour quelques millions manquant pour le financement de tel ou tel effort social...Il y a 600 milliards qui manquent, selon l'enquête minutieuse de Antoine Peillon, jamais contestée jusqu'ici. Les experts cités par « The Guardian » estiment que l’argent placé dans ces paradis fiscaux et qui échappe donc de cette façon au fisc est l’équivalent du Produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis et du Japon réunis ! En France, six fois le trou de la Sécu...
L'Etat est en plein désordre pour lutter contre la fraude fiscale
Depuis 2009, les gouvernements successifs assurent que la lutte contre la fraude fiscale est en tête de leurs préoccupations. Pas un sommet international, pas une réunion européenne ne se passe sans que les autorités françaises rappellent leur détermination à la combattre. La fraude fiscale représente une perte pour l’État de 50 à 80 milliards d’euros par an, a encore indiqué un rapport d’une commission sénatoriale le 9 octobre. La Commission européenne évaluait récemment le coût de la seule fraude à la TVA à 32 milliards d’euros par an en France.
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