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samedi 24 juin 2023

Enseigner encore...

 Rafistolage en cours____ [Bis  repetita]

                         Quoi de plus important pour une nation que la qualité de son enseignement, par quoi tout commence?  Mais aujourd'hui, certains parlent de naufrage... Cela n'est pas seulement le manque d'enseignants qui pose problème, tout comme leur formation, (et ce n'est pas d'aujourd'hui). Les dérives ont commencé depuis longtemps, depuis que l'éducation n'a plus été jugée comme une priorité nationale , mais une source de dépenses qu'il fallait restreindre. Beaucoup d'enseignants jettent l'éponge, même parmi les plus motivés. Il y a plus qu'un malaise. Les injonctions contradictoires sont nombreuses. Des universitaires constatent amèrement les dégâts en aval.          Le recours fébrile à des contractuels au cours de job dating improvisés est un signe de panique institutionnelle,  Comme si on n'avait rien vu venir...Le "malaise" scolaire" date et a de multiples causes. A Grenelle, on a repassé le bébé au suivant, en faisant mine de faire du nouveau.           "....« dès les résultats d’admissibilité [au CAPES – ndlr], on savait qu’on allait manquer de professeurs. Il n’y a pas suffisamment de personnes qui se présentent ». Le recours aux contractuel·les sert à ventiler les effectifs, et les premières victimes risquent d’être les élèves. « Il s’agit de renforcer une précarisation de la profession », estime, quant à lui, Grégory Chambat. Il parle même d’une « ubérisation du métier » : « Quand on a un trou à boucher, on en appelle à Pôle emploi, au bouche-à-oreille. Il n’y aura pas les mêmes exigences entre les collègues contractuels et les titulaires. »


     Mais au-delà de l’aspect financier, au-delà des conditions de travail qui vont de mal en pis, il y a la perte de sens du métier d’enseignant·e : « Les crises sociales se répercutent à l’école. Quand la société va mal, l’école va mal, parce que les élèves vont mal, ce sont eux qui en souffrent », relève, une pointe d’émotion dans la voix, Guislaine David, co-secrétaire générale et porte-parole du SNUipp-FSU, premier syndicat dans l’enseignement primaire. « Toutes ces difficultés sociales nous heurtent et on a ça à gérer aussi. On ne fait pas que du pédagogique, on fait aussi du social et de l’éducatif », poursuit l’enseignante.     À tous ces aspects de la vie personnelle et affective des enfants, s’ajoutent des conditions de travail dégradées et des problématiques similaires au second degré : « Il y a beaucoup trop d’élèves par classe à gérer. » Aux postes supprimés par Jean-Michel Blanquer s’ajoute un nouveau phénomène : « Dans l’Éducation nationale, on ne démissionnait pas beaucoup, éclaire Guislaine David. En 2010, il y avait 172 démissions dans le 1er degré. En 2020-2021, il y en a eu 1 441. » Un chiffre qu’elle craint de voir augmenter cette année encore, estimant que la dynamique est exponentielle..."                                                                                                         Bref, c'est l'inconnu. Tant que les problèmes essentiels ne sont pas abordés de front, tant que la logique néolibérale prônée pas l'OCDE qui les sous-tend ne sera pas remise en question, le glissement vers la privatisation se poursuivra, à l'anglo-saxonne. Les salaires, mais pas que...Une crise multidimensionnelle qui interroge tous les aspects de la société, mais qui pouvait être largement anticipée. Le confiance de façade ne suffira pas.....          _____________                       _____________________

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