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vendredi 31 octobre 2025

Niches en tous genres

    Il y a niches et niches

                        Ce n'est pas rien...

                                     Qui sont les vrais assistés?

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Taxer les multinationales?

Cela paraîtrait d'une grande logique                                                                                                                                                                 Pour ne justice élémentaire.  Malgré des réticences attendues. Une mesure qui n' rien de  "bolchevique" On comprend les cris d'orfraie de certains...Ccomme pout la taxe Zucman à un autre niveau.                 " Un étonnant vent de révolte contre les multinationales a soufflé sur l’Assemblée nationale dans la soirée du mardi 28 octobre. Malgré l’opposition résolue du gouvernement, les députés qui examinent le projet de budget pour 2026 ont adopté coup sur coup deux mesures marquantes visant à taxer les bénéfices des grandes entreprises étrangères d’une part, l’activité des géants du numérique de l’autre. Ensemble, elles pourraient rapporter plusieurs dizaines de milliards d’euros à l’Etat, selon leurs initiateurs..."    Mais le Sénat risque fort de passer outre.                       On est encore loin du compte.    C'est au niveau mondial que le problème se pose . Au-delà des mythes.                                                                                                                                                                           


       __Depuis la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, les sociétés multinationales ont fait leur chemin, mais ont explosé surtout à partir des années 1970.Une multinationale" est une société qui produit des effets économiques dans plusieurs pays. C'est-à-dire que les actionnaires ne viennent pas du même pays ou elle implante ses sièges dans deux ou plusieurs pays. Selon Charles-Albert Michalet, la multinationalisation d'une entreprise répond à cinq déterminants principaux :
  • La recherche d'un accès direct aux matières premières, notamment durant la colonisation.
  • Le besoin de contourner certaines entraves à l'échange. Il s'agit par exemple de produire sur le marché où le produit sera consommé afin de ne pas être affecté par les tarifs douaniers à l'importation.
  • La recherche de débouchés extérieurs suite à l’intensification de la concurrence sur le marché intérieur. De plus, dès lors qu’une firme adoptera cette stratégie elle sera probablement imitée par les firmes concurrentes.
  • La perte d’un avantage technologique sur le marché national peut contraindre les entreprises à le produire à l’étranger, à moindre coût, afin de pouvoir continuer à le produire de façon rentable.
  • La recherche de coûts du travail plus faibles.
  • ____Il définit une multinationale comme une entreprise « le plus souvent de grande taille, qui, à partir d'une base nationale, a implanté à l'étranger plusieurs filiales dans plusieurs pays, avec une stratégie et une organisation conçue à l'échelle mondiale ». Cathal J. Nolan, professeur d'histoire à l'université de Boston, insiste sur les « capitaux, biens et technologies extrêmement flexibles » de ces entreprises qui « pensent globalement », qui n'ont « pas de loyauté spécifique » et qui prennent leurs « décisions selon des questions d'économie d'échelle, de politique fiscale et de rapatriement des profits ».__Le Cetim insiste sur une certaine centralisation, en définissant une multinationale comme une « entité légale de droit privé, agissant dans plusieurs États, mais avec un seul centre ou un centre principal dé décision ». Dans le même sens, René Sandretto la définit comme une « firme généralement de grande taille, dont l'organisation et la gestion sont le plus souvent centralisées, développant leur activité productive grâce à des filiales implantées dans plusieurs pays ».
        _Ces sociétés, que d'aucuns appellent MAÎTRES DU MONDE ( le monde appartient à 147 compagnies aux intérêts entremêlés), ne font pas dans la philanthropie, elles se moquent bien de leur pays d’origine “Dans l’idéal, il faudrait installer chacune de nos usines sur une barge qui se déplacerait au gré des fluctuations des monnaies et des changements dans l’économie.” C’est avec cette formule lapidaire que Jack Welch, alors à la tête de General Electric, résumait en 1998 sa conception de l’entreprise américaine. On comprend pourquoi le libre échange sans limite soit leur thème d'élection. La mondialisation sans frein leur convient.
__Ne connaissant pas de frontières, s'efforçant d'affaiblir les Etats et les réglementations, elles sont aussi les premières bénéficiaires des paradis fiscaux .
_A vocation mondiale, elles sont de puissants acteurs de délocalisation.
        "...A chaque année qui passe, la croissance des grands groupes américains est de plus en plus découplée de l’économie américaine. Leurs intérêts concordent de moins en moins avec ceux de nos travailleurs, de nos consommateurs et de notre économie. Cette rupture se reflète dans leur chiffre d’affaires. En 2001, 32 % des revenus des 500 premières sociétés américaines qui composent l’indice boursier Standard & Poor’s provenaient de l’étranger. En 2008, cette proportion atteignait 48 %. Ce changement a de profondes – et terrifiantes – conséquences sur le comportement des multinationales. Dans cette période où les PME ne peuvent pas se développer parce que le chômage élevé et le fléchissement de la valeur des logements ont déprimé la demande des ménages, les grandes entreprises sont plus soucieuses d’accroître leurs ventes et leur production à l’étranger plutôt que dans leur pays d’origine. C’est pourquoi la récession en cours ne ressemble pas aux précédentes. A la différence de toutes les crises économiques qu’a connues l’Amérique, le ralentissement de l’activité se poursuit alors que les principaux employeurs peuvent renouer avec les profits sans procéder à des embauches massives aux Etats-Unis. Les bénéfices des sociétés ont battu un record au troisième trimestre – 1 659 milliards de dollars – et ils ont progressé de 28 % par rapport à la même période de l’année précédente. C’est la plus forte augmentation en glissement annuel jamais enregistrée. Mais cette hausse de la rentabilité ne s’est pas accompagnée d’une augmentation de l’emploi, des salaires ou du revenu national..."
_Le projet de grand marché transatlantique vise surtout à favoriser encore plus leur pénétration et leur hégémonie.
_Leur puissance financière dépasse parfois le PIB de certains pays,
_Il arrive souvent qu'elles dictent leur loi , même en Europe, en ce qui concerne en particulier les ressources naturelles.On sait l'influence des lobbies, notamment de Monsanto, sur les instances européennes bruxelloises.
_Les Etats abdiquent le plus souvent face à leurs exigences.
_Elles opèrent une captation de richesses, aux dépends des moins favorisés.
_Elles sont très présentes en matière d'agriculture, au coeur du système alimentaire, s'efforçant de contrôler toute la chaîne : le commerce des semences est au main de 10 multinationales.  _____

jeudi 30 octobre 2025

Peur et ignorance

    Le pire...est d'avoir peur de la peur...                                                                                                                                            Comme disait Roosevelt


           Surtout quand l'ignorance l'accompagne...  
                                       Comme le jugeait Spinoza        ________________________

Varia

__ Blanchir

__ Le piège

__ Privilèges

__ Résistant

__ Un modèle?

__ Dépression?

__ Inacceptable

__ Le surveillant

__ Drahi trahi?                                   

__ Un an après...

__ A droite, toutes!

      __ Grande tricherie >>

__ Casse-tête serbe

__Procédure banale

__Insupportable humiliation?

__Histoire instrumentalisée

__ Milliardaires en croisade

__ Millionnaire au grand coeur

__ USA: big tech et politique

 ____________   Vers uns paradoxale restautation.  Le retour de Edmond Dantès?  ______

mercredi 29 octobre 2025

Quand ça urge...

     Pour un pipi républicain

                            Un enjeu politique


                      Ce n'est pas une fatalité  ___________________

Ça se passe comme ça chez Amazon

Un modèle de dématérialisation galopante, mais pas des conditions de travail

      Quoique  en dise le  Top Employer Insitute , qui ne tarit pas d'éloge à l'égard de l'aventure internationale de Jeff Bezos et des conditions de travail idylliques qui y règneraient, la réalité est toute autre quand on écoute d'autre échos que la langue de bois officielle. Un simple recherche suffit pour entendre d'autres sons de cloche. Certes, rien à dire sur l'extrême rationalisation des tâches au sein du groupe, mais beaucoup sur les conditions de travail générées par l'organisation des tâches et de leur répercussions physiques et psychologiques, à Denver comme à en Europe. A l'échelle mondiale. Le récent film sur le sujet, On Falling, en est un récent témoignage.    Un calvaire parfois; c'est Challenges qui le dit... 


                                                                                                                                              Jeff Bezos n'est pas un patron comme les autres. Ça se passe comme ça, chez lui...Les 
Licenciements massifs de ces derniers temps ne sont qu'un exemple de ses méthodes de marketing particulière. Toujours plus de robots, telle est la logique...qui se substituent à des tâches toujours plus robotisées et remplacent les prolétaires du clic.    Merci l'IA!  Où s'arrêtera-t-on? Chaque seconde compte. Time is Money... Et l'aide publique ne manque pas....Pourvu que les clients soient satisfaits....

       "....Le regard ultradocumenté sur les gestes ouvriers ne s’accompagne d’aucun pathos, d’aucun discours surplombant : le personnage incarné par Joana Santos, qui se vide au fil des scènes, reste d’un bout à l’autre du film une présence insaisissable, passionnant corps de cinéma.                La découverte d’On Falling nous a donné envie d’échanger sur le film avec David Gaborieau, sociologue du travail, maître de conférences à l’université de Paris, et qui avait consacré sa thèse aux « usines à colis » ; raison pour laquelle il a régulièrement travaillé en entrepôt par le passé, en tant que préparateur de commandes, exactement comme l’héroïne du film.                    David Gaborieau : C’est le poste majoritaire dans un entrepôt. Plus de la moitié des salariés y travaillent. On voit le personnage prélever des produits dans les allées et les placer dans des bins, de petites caisses en plastique, avant de les envoyer sur les tapis roulants.           Oui, dans le film, cela se passe avec un écran et une douchette pour flasher les codes-barres. Dans d’autres entrepôts, la commande vocale peut intervenir. Le principe est similaire, la machine lui indique d’abord où se rendre dans les allées. Elle doit confirmer qu’elle s’est rendue au bon emplacement en flashant un premier code-barres. Ensuite, la machine lui indique le produit à trouver : elle trouve le produit, le flashe, flashe son chariot, et ainsi de suite.Il y a tout un jeu dans le film autour du fait qu’elle ne connaît pas le produit qu’elle cherche avant de flasher le code-barres. Ce n’est pas anodin : cela montre à quel point le geste de préparation est déconnecté totalement de l’objet, qu’il est devenu abstrait. La rationalisation est telle que son poste consiste à flasher, prendre, flasher : on ne sait plus quel est le produit....Dans cet univers très abstrait, dicté par la machine, il suffit que l’humain intervienne et change une étiquette pour faire bugger le système. Dans tous les entrepôts, on observe ce genre de microrésistances. C’est une manière de montrer qu’on n’est pas des machines. Dans les entretiens que j’ai menés, deux phrases revenaient tout le temps : « On n’est pas des robots », ou alors justement, « On est des robots ».    Toutes et tous sont confrontés au stigmate du robot, parce que leurs gestes très répétitifs sont dictés par la machine. Pour s’éloigner de ce stigmate, il leur reste de petits gestes, comme ceux d’échanger une étiquette. Parfois, cela peut être des résistances plus importantes : j’ai vu des gens ranger volontairement au mauvais endroit une palette d’huîtres, qui a pourri....."                                                                                               ______ Ça se passe comme ça chez Amazon, malgré des résistances... _____

mardi 28 octobre 2025

Confirmation

 ___  C'est pas juste!...


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Larges horizons

____    Chine: en tête dans la guerre commerciale mondiale?                                                                                                           C'est du moins ce qui apparaît pour l'instant, malgré ses faiblesses, les incertitudes, dans sa rivalité avec les USA.                                                                                                                                                                     De spectaculaires avancées dans le nucléaire

____    Une nouvelle forme de sous-traitance déshumanisée au Japon.                                                                                                         Des formes variées, bien illustrées par Ken Loach


____ Poutine:  une nouvelle arme de destruction massive. Comme son homologue américain                                                                                                      

                                «Lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté» (Confucius)


_____  Quand Demolition Man démolit vraiment, dans ses rêves de grandeur. 

__ __   Nos prisons: quelles alternatives?                                                                                                                                                 Comme notre justice, un scandale français.


____      Malaise dans la jeune génération                                                                                                                                                              Que fait-on?

____       Des voitures propres?                                                                                                                                                                                Grâce aux minerais africains?   VW en tête...Des minerais convoités.


____       Japon: dangereuses nostalgies                                                                                                                                                                         Un passé qui ne passe pas. Aucun remords officiel.

_____         Transgressions sarkoziennes

                                          L'embastillé ___       Sarko: saint et martyr. ___  Le piège. Le feuilleton médiatique. Edmond Dantès et Jésus. Rien que ça!      Quelle affaire!
             Un choix calculéLa vengeance et le pardon (?).

 



lundi 27 octobre 2025

Relire Anna Arendt

 Toujours d'actualité

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Prix Nobel en question

Quand certains lauréats interrogent sur la scientificité de l'institution

    La vénérable institution suédoise n'est pas à l'abri de toutes critiques dans certains de ses choix. Cela dépend des domaines . Si les prix attribué à Marie Curie ou à Albert Camus ont été et restent largement applaudis, il est des domaines où certaines attributions relèvent de choix partisans ou idéologiques, qui ne font pas l'unanimité, même au sein d'éminents spécialistes. Il n'est pas interdit de s'interroger sur certains ses choix portant sur des domaines discutés ou sur lesquels s'exercent de nombreux doutes. Par exemple les récent prix récemment attribués à des économistes vivants, dont les orientations sont contestés par nombre de leur pairs.  C'est le cas de Philippe Aghion, dont les travaux ne sont pas particulièrement originaux, après ceux de Schumpeter. L'économie n'est une science exacte et il n'est pas déplacé de contester certains de ses choix.                                                                                                                               Un prix "Nobel" qui tormpe son monde, de même qu'il n'y a jamais eu de prix Nobel de mathématiques. "...Certains considèrent que, par un pervers retour des choses, le prix de la Banque centrale de Suède en vient à dévaloriser les vrais prix Nobel..."   On devrait dire: lauréat de la Banque de Suède, dont l'objectivité peut être légitimement mise en question. On sait pourtant que l'économie n'est pas une science dure et la crise a bien montré à quel point beaucoup se sont trompés. Elle peut même être une imposture, en fonction de certains choix préalables non interrogés..Son enseignement devrait être revu et il est des présupposés à revoir, un formalisme mathématique qui interdit tout débat de fond...La plupart n'ont rien vu venir, comme certains l'ont reconnu.  Il arrive même qu'on puisse dire tout et le contraire de tout.       Cela relativise un peu... "                                       Alors qu'il n'y a pas de prix Nobel en math. mais une médaille distinctive seulement. Pourquoi? On s'interroge...                                                                                                                                                                                  Pour ce qui concerne l'économie, son caractère de scientificité souvent attribué interroge.... Si la rigueur de sa démarche n'est pas en cause le plus souvent, ses présupposés sont rarement élucidés...                    Parfois des économistes s'égarent.  Un économiste pas comme les autres...

       Il savait que l'économie n'était pas une science exacte et qu'elle ne pouvait se réduire à des données surtout mathématiques, au ras des marchés et des fluctuations bancaires, à des anticipations risquées sur l'avenir. Modeste, mais méthodique, il formulait hypothèses et  probabilités, à ses risques et périls, ce qui lui suffisait le plus souvent. Pour lui, l'économie n'est pas une "science dure", ce qui n'exclut pas sa nécessité et la rigueur de la pensée, où les mathématiques ont leur part comme outils. La crise de 2008 a montré les limites, les erreurs et l'aveuglement de l'analyse de certains économistes à l'esprit étroit ou trop dépendants des intérêts dominants. A part quelques uns, personne n'a rien vu venir... D. Cohen pointe le risque de déshumanisation dans l'espace économique . Après le choc néolibéral des années 80, faut-il redouter le "capitalisme numérique", comme il le souligne dans Homo Numericus

               Le propre des sciences de la nature est son pouvoir prédictif, sur la base d'observations méthodiquement menées, à partir d'hypothèses toujours à confirmer. La "science" économique, si elle a sa nécessité et sa rigueur propres, ne peut prétendre au même statut. Même quand elle use du calcul (statistique, le plus souvent), elle ne peut être qualifiée de "scientifique" au sens strict, même si elle s'en donne l'apparence. Sur les bases de données présentes à un moment donné, elle ne peut anticiper l'avenir. Tout juste peut-elle énoncer des tendances possibles. Les crises, par exemple, prennent le plus souvent, les économistes de court, comme celle de 2008, que seuls deux ou trois économistes  ont vu venir...        "...Depuis la pandémie de Covid-19, la boule de cristal des prévisionnistes s’est opacifiée jusqu’à la caricature. Trimestre après trimestre, les anticipations sont systématiquement démenties. Après avoir noirci le tableau post-confinement, ils ont clairement sous-estimé le risque inflationniste. Quant à cette récession qui devait frapper en 2023 une Europe fragilisée par la guerre à ses portes, elle n’aura été qu’un mirage. Comme avait un jour ironisé l’économiste américain Ezra Solomon, « la seule fonction des prévisions économiques est de donner à l’astrologie une apparence respectable »....                                                                        Faut-il dire: L'économie est une science trop sérieuse pour être laissée aux économistes?...Ou: l'économie est une science trop imparfaite, voire une connaissance trop problématique, pour que nous lui fassions  pleine confiance?..

    Cela dépend de son objet, de ses hypothèses, de ses parti-pris, de ses présupposés et de ses ambitions, secrètes ou masquées.
   Si elle a pour projet de donner une vaste synthèse sur les mécanismes de production et d'échanges à l'intérieur d'une société dans son rapport aux autres, de décrypter ses causes et ses effets en se projetant ambitieusement vers l'avenir, il est sûr qu'il faut se montrer particulièrement prudent, malgré l'intérêt que peut présenter l'éclairage particulier qu'elle présente.
    Car l'économie (micro ou macro) n'est pas une science dure, elle n'est qu'une connaissance humaine ou sujet et objet sont inextricablement liés, où l'objectivité pose des problèmes spécifiques et aigus.
   Beaucoup d'économistes le savent bien mais le disent trop peu.
Des débats, trop souvent feutrés ou méconnus, on lieu régulièrement entre eux, au sujet des méthodes et des limites de leur discipline.
    Comme dans le récent échange entre André Orléan et Jean Tirole,  dans le Manifeste pour une économie pluraliste publié cette semaine. Le premier réclame que J.Tirole, éminent représentant de l’économie dite “néoclassique”, qui prône la dérégulation, soit le porte-parole d’un courant parmi d’autres, et pas de toute l'économie. Il réclame un pluralisme opposé à une forme de pensée unique. Un pluralisme qui vient d’être refusé à l’Université
« Historiquement l'économie a toujours été un lieu de débat, ce n’est pas une science exacte et donc les débats ont toujours existé, jusqu'aux années 90, explique André Orléan à Mediapart. La France apportait beaucoup, elle était une terre d'accueil de ce pluralisme et ça s'est arrêté parce que le corpus dominant, celui des néoclassiques, a été de plus en plus dominant. La théorie néoclassique a pris des positions de pouvoir et elle a perdu une espèce d'esprit critique. Les néoclassiques se présentent tout le temps comme les seuls défenseurs de la seule vraie science. Il n'y a plus aucun débat... On ne peut pas faire vivre la recherche de cette manière. Toutes ses forces vont absolument dans le même sens, or la seule vraie force est de dire "méfiez-vous, ce n'est pas parce que vous êtes puissant que vous dites la vérité, ce n’est pas parce que vous avez le prix Nobel que vous dites forcément la vérité". La vérité, c'est l'esprit critique, et on ne peut pas faire un corps scientifique sans cet esprit critique et sans cette humilité. La crise financière a quand même montré au monde quels étaient les dangers d'une pensée unique qui ne s'autocritique pas. Or rien n'a changé ! Les capacités d'autorégulation de ce corps de néoclassiques sont nulles. »
    Ce qui est reproché ici, c'est la quasi exclusivité laissée aux voix néoclassiques, qui sont, ouvertement ou non, instrumentalisées par les gouvernements et les médias, qui, sans le dire, défendent la pensée libérale, instituée comme un dogme depuis les années Reagan, inspiré par l'école de Chicago, avec Hayek et Friedmaan.
   C'est aussi l'absence de débats sur les résultats et surtout les présupposés, les choix, qui président à la recherche dans ce domaine. Il y a une réelle demande de changement.
            Comme si on avait oublié l'état de désarroide déroute même, dans lequel s'étaient  trouvés des économistes bien pensants après le choc de la crise qu'il n'avaient pas vu venir, et qui retournent dans les mêmes ornières, les mêmes errements qu'avant, parfois au service d'un groupe bancaire comme conseillers financiers.
       L'hétérodoxie perd du terrain au profit de la doxa officielle, qu cède au dogmatisme, au conformisme ou à la pusillanimité.
      Comme disait l'économiste Maurice Allais, A toutes les époques de l’histoire, le succès des doctrines économiques a été assuré, non par leur valeur intrinsèque, mais par la puissance des intérêts et des sentiments auxquels elles paraissent favorables... La science économique, comme toutes les sciences, n’échappe pas au dogmatisme, mais le dogmatisme est ici considérablement renforcé par la puissance des intérêts et des idéologies ». [Maurice Allais_ 1968]
                -Krugman fustigeait naguère "la cécité de la profession sur la possibilité de défaillances catastrophiques dans une économie de marché". "Durant l’âge d’or, les économistes financiers en vinrent à croire que les marchés étaient fondamentalement stables - que les actions et autres actifs étaient toujours cotés à leur juste prix"---- M. Greenspan avouait qu’il était dans un état d’ « incrédulité choquée » car « l’ensemble de l’édifice intellectuel » s’était « effondré ». Cet effondrement de l’édifice intellectuel étant aussi un effondrement du monde réel de marchés, le résultat s’est traduit par une grave récession"( P.K.)_
    « Lorsque dans un pays le développement du capital devient un sous-produit de l’activité d’un casino, le travail est susceptible d’être bâclé», disait Keynes.
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dimanche 26 octobre 2025

On vous le rappelle

 C'est agaçant!   

       En dépit du bon sens...

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Petit billet du dimanche

__ Contrastes

__ Dangers

__ Dépressions

                   __ Le piège      >>  
     
                    Et la voie américaine                          

__ Normalisation

__ Groupuscules

__ Posts formatés

__ Antidépresseurs

__ Voitures propres?

__ Marchés truqués

__ IA comme alliée?

__ Théorie du complot

__ Austérité italienne

__ Sanctions durables?

__ Biocarburant et niches fiscales

__ Inégalités et corruption

       _______________    Un débat escamoté ___________

samedi 25 octobre 2025

Un quartier pas comme les autres

 Villa Montmorency

          A chacun son ghetto 


                      Un entre-soi exceptionnel               _________________________________          

Europe: la grande incertitude?

A la croisée des chemins?

     Question délicate entre toutes. A l'heure des nouvelles donnes internationales, de la question ukrainienne qui divise, de la montée d'un poutinisme décomplexé et d'un trumpisme agressif , des nouvelles donnes américaines et des soucis d' Ursula.  L'Europe est à l'arrêt.   Une navigation à vue?                 Entre les euro-béats et les euro-critiques, prêts à dénoncer les faiblesses, les fragilités et les contradictions d'un projet...qui reste  à concrétiser et à réparer.     Beaucoup se demandent  si l'on peut encore sauver le projet européen toujours en construction, nain politique soumis aux vents contradictoires, sans colonne vertébrale.. Une Europe à la traine, encore partiellement un mythe, un nain politique.   


                                                                                       ___ Point de vue: " Dans un monde prévisible, gouverné par le droit et le marché, les Vingt-Sept ont pu se penser collectivement comme une « puissance normative ». Ce temps est révolu, sans que l’Union soit outillée pour faire face au rythme et aux rapports de force imposés par les grandes puissances.            

Lors         Lors de son premier mandat, Ursula von der Leyen disait vouloir inaugurer une « Commission géopolitique ». Derrière cette formule choc, qui masquait bien des impensés, s’exprimait déjà la volonté de faire exister l’Union européenne (UE) sur la scène mondiale – et, en creux, la crainte qu’elle n’en soit effacée au profit de puissances impérialistes à taille continentale, redéfinissant les règles du jeu établies au sortir de la Seconde Guerre mondiale.

Lorsde son premier mandat, Ursula von der Leyen disait vouloir inaugurer une « Commission géopolitique ». Derrière cette formule choc, qui masquait bien des impensés, s’exprimait déjà la volonté de faire exister l’Union européenne (UE) sur la scène mondiale – et, en creux, la crainte qu’elle n’en soit effacée au profit de puissances impérialistes à taille continentale, redéfinissant les règles du jeu établies au sortir de la Seconde Guerre mondiale.L Lors de son premier mandat, Ursula von der Leyen disait vouloir inaugurer une « Commission géopolitique ». Derrière cette formule choc, qui masquait bien des impensés, s’exprimait déjà la volonté de faire exister l’Union européenne (UE) sur la scène mondiale – et, en creux, la crainte qu’elle n’en soit effacée au profit de puissances impérialistes à taille continentale, redéfinissant les règles du jeu établies au sortir de la Seconde Guerre mondiale.

Depuis, Donald Trump a fait son retour à la Maison-Blanche, sur une ligne toujours plus unilatérale et brutale à l’égard de ses alliés, pour mieux affronter son rival chinois. Et la Russie, après avoir envahi l’Ukraine à grande échelle, s’est mise à enchaîner les provocations jusque dans le ciel des États membres.

En septembre, devant le Parlement réuni à Strasbourg, la présidente de la Commission a ainsi ouvert son second mandat en affirmant solennellement que « l’Europe défendra[it] chaque centimètre carré de son territoire ». Jeudi 23 octobre, réuni·es en sommet à Bruxelles, les chef·fes d’État et de gouvernement de l’UE sont justement censé·es discuter des objectifs communs en la matière, à atteindre à l’horizon 2030.                                    Il reste que la mue des Vingt-Sept en une véritable puissance autonome, capable de résister à des acteurs menaçants, voire de les contraindre au moyen de la force, s’avère lente et difficile. Les déclarations et les intentions « disruptives », comme ont pu en faire Emmanuel Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz, à propos de capacités de défense propres et d’une dissuasion nucléaire élargie, ne donnent pas encore lieu à des réalisations tangibles, ou alors de manière très parcellaire.

C’est ce qu’illustre un récent rapport de l’Institut Bruegel, consacré aux commandes militaires réalisées depuis les pays européens vers les États-Unis. En croissance depuis 2017, elles ont atteint un nouveau record en 2024. Si les auteurs reconnaissent une absence d’alternative à court terme, faute de capacités de production domestiques suffisantes, ils alertent sur une dépendance accentuée aux équipements états-uniens dans des domaines critiques, et sur les « effets de verrouillage » de telles commandes : en concourant au développement des firmes américaines, elles ne favorisent pas le développement de capacités sur le sol européen.                                                                                                                                                           Certes, un accord vient d’être trouvé entre le Parlement et les États membres de l’Union pour mettre en place un programme, baptisé « Edip » (European Defence Industry Programme), censé encourager des achats conjoints de matériel à des industriels européens de l’armement. Le poids budgétaire du dispositif fait toutefois pâle figure au regard des envolées des dépenses militaires. Par ailleurs, des aménagements prévus viennent rogner le caractère révolutionnaire de la « préférence européenne » au cœur de ce programme. Edip est ainsi un pas pour surmonter la fragmentation d’États jaloux de leur compétences en matière de défense, mais un petit pas.

             ____ Il faut dire que l’UE vient de loin. Historiquement, l’intégration s’est d’abord faite par l’économie et par le droit. Ce que les figures fondatrices ont d’ailleurs théorisé. Associant les tragédies du XXe siècle qui ont déclassé le Vieux Continent à des dérives protectionnistes et nationalistes, elles ont promu le libre-échange, un marché commun puis unique, et enfin une monnaie unique, censés aboutir à une union « toujours plus étroite », prospère et pacifiée.

Les efforts pour développer une approche commune en matière de politique étrangère puis de politique de défense ont bien existé. Mais ils n’ont commencé à se déployer qu’à partir des années 1990-2000, dans une construction communautaire déjà vieille de trois décennies, et n’ont donné que des résultats modestes. « La diplomatie fait partie des domaines où le processus d’intégration européenne est le moins avancé », constatait Florent Pouponneau dans un traité de référence sur les Études européennes (Larcier, 2017), et la même chose valait pour les affaires militaires.

Jusqu’à récemment, ces efforts n’avaient pas remis en cause les analyses présentant l’UE comme une puissance « civile » ou « normative ». Les deux concepts, respectivement développés par le fonctionnaire François Duchêne et le chercheur Ian Manners, ont fait couler beaucoup d’encre dans la littérature spécialisée. Mais pour l’essentiel, ils traduisent tous deux l’idée que l’attractivité et l’influence de l’UE passaient par son marché et sa promotion de normes universelles, élaborées de manière multilatérale.                                          Certes, un accord vient d’être trouvé entre le Parlement et les États membres de l’Union pour mettre en place un programme, baptisé « Edip » (European Defence Industry Programme), censé encourager des achats conjoints de matériel à des industriels européens de l’armement. Le poids budgétaire du dispositif fait toutefois pâle figure au regard des envolées des dépenses militaires. Par ailleurs, des aménagements prévus viennent rogner le caractère révolutionnaire de la « préférence européenne » au cœur de ce programme. Edip est ainsi un pas pour surmonter la fragmentation d’États jaloux de leur compétences en matière de défense, mais un petit pas.

Il faut dire que l’UE vient de loin. Historiquement, l’intégration s’est d’abord faite par l’économie et par le droit. Ce que les figures fondatrices ont d’ailleurs théorisé. Associant les tragédies du XXe siècle qui ont déclassé le Vieux Continent à des dérives protectionnistes et nationalistes, elles ont promu le libre-échange, un marché commun puis unique, et enfin une monnaie unique, censés aboutir à une union « toujours plus étroite », prospère et pacifiée.

Les efforts pour développer une approche commune en matière de politique étrangère puis de politique de défense ont bien existé. Mais ils n’ont commencé à se déployer qu’à partir des années 1990-2000, dans une construction communautaire déjà vieille de trois décennies, et n’ont donné que des résultats modestes. « La diplomatie fait partie des domaines où le processus d’intégration européenne est le moins avancé », constatait Florent Pouponneau dans un traité de référence sur les Études européennes (Larcier, 2017), et la même chose valait pour les affaires militaires.

Jusqu’à récemment, ces efforts n’avaient pas remis en cause les analyses présentant l’UE comme une puissance « civile » ou « normative ». Les deux concepts, respectivement développés par le fonctionnaire François Duchêne et le chercheur Ian Manners, ont fait couler beaucoup d’encre dans la littérature spécialisée. Mais pour l’essentiel, ils traduisent tous deux l’idée que l’attractivité et l’influence de l’UE passaient par son marché et sa promotion de normes universelles, élaborées de manière multilatérale.                                                                                                                                        Les élargissements successifs de l’Union, ainsi que des soulèvements populaires comme la révolution de Maïdan en 2014 en Ukraine, contre le découplage d’avec l’Europe centrale et occidentale, ont attesté cette attractivité. L’UE s’est par ailleurs engagée dans un soutien de principe aux juridictions internationales et dans des négociations internationales visant à la justice climatique et à la protection des droits de la personne – non sans contradictions ni hypocrisie, particulièrement visibles en matière migratoire dans son voisinage.

Même quand ils fonctionnaient, cependant, ces éléments ne suffisaient pas à faire de l’UE un véritable acteur stratégique de la scène internationale. « L’idée de puissance normative a du sens, mais elle ne peut pas être un substitut à une capacité de coercition, contrairement à ce qu’ont cru certains analystes et responsables politiques. La vraie puissance, quand il s’agit d’influencer les autres ou de s’en protéger, est à la fois militaire et normative », estime le politiste Olivier Schmitt, professeur à l’Académie de défense du Danemark.

Se vivre comme une simple puissance normative était en fait une forme de luxe, permis par la délégation de la sécurité de l’Europe aux États-Unis, et par la convergence temporaire des intérêts des plus grandes puissances à jouer le jeu de la mondialisation. Or, la disparition de ces conditions de possibilité a soudainement rendu visibles les vulnérabilités de l’UE et l’impréparation de ses dirigeant·es, qui rivalisent désormais de discours de prise de conscience. 

Pour le dire avec les mots du politiste Alexandre Escudier, chercheur à Sciences Po, il n’est plus envisageable de « contourner le noyau dur du politique »« J’ai toujours trouvé que cette idée de “norme sans la force” était un storytelling compensatoire de ce qui n’existait pas à l’échelle de l’UE : une autorité politique s’imposant aux entités nationales et disposant d’une souveraineté matérielle. Soit on a une capacité collective d’agentivité externe autonome, soit on ne l’a pas. Et si on ne l’a pas, on est forcés de s’aligner sur d’autres, peu importe que l’on proteste ou pas. »                   « La puissance normative n’est au fond qu’une version light de la puissance, dans le sens où elle repose sur la bonne volonté des partenaires », abonde l’historien Laurent Warlouzet, professeur à Sorbonne Université et auteur d’Europe contre Europe (CNRS éditions, 2022). Or, non seulement des autocrates comme Vladimir Poutine défient sur le sol européen les règles fondamentales de l’ordre international, mais la nouvelle administration de la Maison-Blanche est engagée dans un combat idéologique antagonique avec le projet européen – et assumé comme tel.        L’UE, déjà sortie fragilisée de l’ère néolibérale sur le plan économique, se retrouve donc sommée d’assumer elle-même sa sécurité, et ceci dans un contexte particulièrement chaotique. « L’environnement dans lequel la puissance normative s’épanouissait, poursuit Laurent Warlouzet, était celui d’un monde régi par les règles, et des règles propres à chaque domaine. Désormais, les règles sont moins respectées et tous les domaines interagissent. »       La manière dont Trump mélange les sujets commerciaux, numériques et militaires dans ses « deals » illustre bien ce constat, de même que la façon dont Vladimir Poutine a profité de ses ventes de gaz et de pétrole aux pays européens pour financer une machine de guerre qu’il lançait à leurs portes.                                                                                                                                                    Un ensemble aussi composite que l’UE, avec ses mécanismes de décision lents et polycentriques, et sa distribution de compétences à différents niveaux (la concurrence et le commerce pour la Commission, la diplomatie et la défense pour les États membres), se retrouve clairement à la peine dans un monde devenu plus imprévisible, peuplé de puissances impérialistes désinhibées et réactives. Si le confort d’une « puissance normative » apparaît durablement perdu, l’exigeante condition de « puissance stratégique » semble encore lointaine.

       Est-elle seulement atteignable ? L’émergence d’un acteur unitaire à l’échelle continentale, à l’instar des États-Unis, de la Chine et de la Russie, paraît bien improbable. « Les États-Unis d’Europe, c’est hors de portée », tranche Laurent Warlouzet.    « Je ne vois pas les États prêts aux abandons de souveraineté que ça supposerait, le rejoint Olivier Schmitt. Et pourtant, je pense que le modèle d’État-nation inventé au XIXe siècle n’est aujourd’hui plus pertinent à l’échelle du système international, et que nous aurions besoin d’un saut d’intégration pour avoir tous les leviers de la puissance à la bonne échelle. »        On peut y voir une certaine ironie de l’histoire. La diversité du continent européen, qui n’a jamais été durablement impérialisé, a contribué à une dynamique d’innovation et d’expansion qui lui a fait exercer sa domination sur des pans entiers de la planète. Moralement abîmé par ce passé douloureux, ce continent voit aujourd’hui sa diversité le freiner dans son adaptation à la nouvelle donne internationale.      Non seulement les intérêts et les identités sont hétérogènes du détroit de Gibraltar à la mer Baltique, mais les droites radicales sont des chevaux de Troie puissants au service du trumpisme et du poutinisme.                                   « J’envisage trois scénarios-types, confie Alexandre Escudier. Soit l’UE devient un État fédéral à la suite d’un choc énorme, mais cela reste difficile à imaginer. Soit une succession d’agressions externes et de poussées nationalistes amènent les membres à reprendre leurs billes et détricoter les bouts de fédéralisme qui existent déjà, ce qui serait tout de même très coûteux. Ou alors, on continue encore longtemps avec une structure inadéquate mais qui parvient tout de même à fonctionner, et s’étoffe au fil des crises, quoique de manière toujours insatisfaisante. »     Dans ce scénario gris, plusieurs périmètres d’action pourraient se superposer, entre l’UE, ses États membres et d’autres qui n’y appartiennent pas ou plus mais restent incontournables, comme le Royaume-Uni pour les questions militaires.

« L’Europe est un patchwork et c’est une bonne chose »affirme même Steven Everts, directeur de l’Institut de l’Union européenne pour les études de sécurité. « La vérité, écrit-il en prenant des exemples de plusieurs initiatives pour protéger le ciel européen d’agressions russes, c’est que la défense européenne n’est pas construite par une décision majeure ou une institution englobante. Elle advient à travers des coalitions plus modestes, changeantes, qui vont de l’avant de manière pragmatique. »        « Comme on a mis la politique commerciale en commun depuis 1958 et que tous les domaines sont reliés, le cadre communautaire existant reste irremplaçable, pense pour sa part Laurent Warlouzet. Mais cela n’empêche pas d’être créatifs : en profitant de cadres plus larges, comme le grand forum qu’est la Communauté politique européenne (CPE) ; en inventant des cadres plus restreints entre puissances militaires qui comptent ; et éventuellement en négociant des avancées fédérales sous les auspices de la Commission. »                                         Encore faut-il que les courants conservateurs et libéraux européens comprennent qu’une stratégie de défense du continent ne peut pas se faire sans politiques de solidarité et de sobriété, ni sans planification concrète d’un relâchement de la relation transatlantique. Les grandes opérations de détricotage des acquis de la mandature précédente, tout comme les marques de soumission à Donald Trump, dont bien des exécutifs nationaux sont coresponsables avec Ursula von der Leyen, apparaissent à cet égard assez désastreuses. Aux gauches, en face, de proposer une approche plus intégrée du traitement des vulnérabilités contemporaines, qu’elles soient sociales, écologiques ou sécuritaires." [ Merci à Fabien Escalona]           _____________________