Le MILLION de visites est atteint. Merci de vos visites et de votre indulgence. En route pour la suite...si Dieu me prête vie!

mardi 7 octobre 2025

Impasse?


 

    Jeu de dupes 



                    Un choix fatal...

Pires que la Belgique...



   ___  Point de vue







   ______________________

Connaisez-vous Thomas?

Très contesté actuellement du côté de Passy...

       Entre autres. Et pourtant, il n'a rien d'un révolutionnaire-couteau entre les dents. Il est juste réformiste, à une époque où les inégalités sont devenus grandes, parfois sont devenues exponentiellement considérables, si on considère surtout les extrêmes. Il a produit un étude très poussée dans de domaine, qui a inspiré même des économistes américains, qui sont confrontés, à une autre échelle à un problème bien plus considérable encore. Tout est question de justice sociale, de plus juste redistribution, comme l'avait déjà vu Roosevelt en son temps, qui déclarait, au coeur de la crise de 29, conséquence d'une spéculation effrénée: "...Nous avons dû lutter contre les vieux ennemis de la paix – le monopole industriel et financier, la spéculation, la banque véreuse, l’antagonisme de classe, l’esprit de clan, le profiteur de guerre. Ils avaient commencé à considérer le gouvernement des États-Unis comme un simple appendice à leurs affaires privées. Nous savons maintenant qu’il est tout aussi dangereux d’être gouverné par l’argent organisé que par le crime organisé. Jamais dans toute notre histoire ces forces n’ont été aussi unies contre un candidat qu’elles ne le sont aujourd’hui. Elles sont unanimes dans leur haine pour moi – et leur haine me fait plaisir. Je peux dire que lors de mon premier mandat ces forces menées par l’égoïsme et la soif du pouvoir ont trouvé un adversaire à leur hauteur. J’aimerais pouvoir dire à l’issue de mon deuxième mandat qu’ils ont trouvé leur maître..."                                                                                                                                                Les grandes fortunes ne se sont pas toutes constituées sur la base d'un mérite objectif, mais sont le plus souvent l'effet d'in système d'héritages cumulés, qui ne doivent plus rien au travail. L'héritocratie devient de plus en plus problématique, surtout quand l'Etat peine à trouver des ressources pour une redistribution sociale minimale. Le problème est globalement politique. C'est  bien ce que fait remarquer l'élève de Piketty, R.Zucman, lui aussi vilipendé à droite, comme méchant marxiste révolutionnaire...Alors que le fondateur de l'économie libérale, Ricardo, écrivait en 1817 que la répartition du revenu national -la question du partage de la richesse- est la question fondamentale de l’économie politique..... Oui, tout est politique, renchérit PIketty. Un certain libre-échange est en question...                                                                                                 Il y a une dizaine d'années, quand Piketty connut ses premiers succès de librairie, j'écrivais, après avoir lu Capital :                                                                                                                                          Ce n'est pas commun dans ce domaine de recherche, Piketty est devenu une nouvelle star de la pensée économique.  Il est au centre des débats en France comme aux USA, où on l'a récemment découvert.Il fait un triomphe Outre-Atlantique dans les milieux progressistes, mais  le débat fait rage, car l'auteur sape, pour les conservateurs, un des mythes du rêve économique américain, notamment la théorie du ruissellement.

  Le Financial Time cherche la petite bête...Notre vedette française sentirait-il le soufre?
   Louangé par Krugman, par Stiglitz, remarqué par des proches d'Obama, qui s'inquiète du creusement des inégalités, il ouvre un champ de recherche important et approprié aux circonstances, alors que les inégalités croissantes mettent en péril le système lui-même..ce que le FMI lui-même commence à reconnaître timidement.
        Il n'est donc pas antisystème, il n'est pas Marx, même s'il a fait paraître il y a peu le Capital au XIX° siécle, son oeuvre de référence.
    Il est plutôt néoclassique.  
 .         "...Dans Capital in The Twenty-First Century, « capital » n’est pas employé dans le sens politique qu’il a chez Marx, où ce concept est inséparable de l’idée d’une plus-value réalisée au détriment des travailleurs. Mais il n’a pas non plus la signification fonctionnelle qu’il a traditionnellement en économie, plus particulièrement dans l’économie néo-classique, où, sous la forme du capital foncier ou du capital technique, il désigne le second facteur de production à côté du travail. Dans le livre de Thomas Piketty, « capital » et « patrimoine » sont employés comme synonymes. C’est donc dans un sens qu’on pourrait qualifier de « comptable » que le mot est employé. De fait, Piketty définit le capital comme « la somme des actifs non financiers (logement, terrains, fonds de commerce, bâtiments, machines, équipements, brevets et autres actifs professionnels […]), et des actifs financiers (compte bancaires, plans d’épargne, obligations, actions et autres parts de société, placements financiers de toute nature, contrats d’assurance vie, fonds de pension, etc), diminués des passifs financiers (c’est-à-dire de toutes les dettes)...
          Son but n'est pas de faire un théorie générale de la valeur et des rapports capital/travail, dans une perspective d'une transformation révolutionnaire de la société. Piketty ne remet pas en cause le système capitaliste, mais en pointe une dérive majeure et dangereuse, en en analysant les contradictions.
   Un marxisme de sous-préfecture disait méchamment notre décliniste national, Baverez, qui persiste et signe, peu soucieux d'approfondissements et d'exactitude, car Piketty n'a pas été écouté par notre président.
   Piketty effraie peut-être les plus conservateurs parce qu'il fait parfois des emprunts à Marx, parfois mal compris, purement formels. De qui faire peur à ceux qui n'ont jamais lu une ligne de l'économiste allemand.
   Mais notre réformiste  produit une oeuvre importante et innovante tout de même, malgré ses failles, ses erreurs, son manque d'ambition par rapport au titre de son ouvrage. Son catastrophisme éclairé sonne juste, alors que les causes de la crise, sur fond de réductions irrationnelles des impôts pour les plus favorisés, qui font le lit d'une rente sans fin, sont toujours là.
    Mais il n'est pas prophète en son pays. Conseiller de Hollande pendant la campagne, il prit vite ses distances au vu des renoncements successifs. Il fut à l'origine d'un projet de  révolution fiscale, que Hollande a jugé bon de zapper, en bon social cafouilleur.
  Notre bon Mr Sapin, qui ne l'a pas lu, juge son livre trop lourd (sic!)

     Son invitation à  repenser l'Europe,  mal partie et économiquement en péril, ne franchit pas non plus les portes de l'Elysée.
   Alors Piketty représente-t-il seulement un feu de paille?
         Un effet de mode au sein d'une pensée économique traditionnelle essoufflée , placée devant ses échecs, inapte à prévoir la crise et à lui apporter un début de solution?
  L'avenir le dira. De toutes manières, les économistes n'ont pas le pouvoir et Hollande n'est pas Roosevelt, qui disait en 1932 : “Nos dirigeants républicains nous expliquent que les lois économiques – sacrées, inviolables, immuables – provoquent des mouvements de panique que nul ne peut prévoir. Mais pendant qu’ils déblatèrent sur ces lois économiques, des hommes et des femmes meurent de faim. Nous devons affirmer fermement que les lois économiques ne sont pas faites par la nature. Elles sont faites par les êtres humains. Lorsque nous en aurons la possibilité, le gouvernement prendra toutes ses responsabilités pour soulager la détresse.” (1)
_________
-Les failles de Piketty 
Piketty hors classe                  ________________

lundi 6 octobre 2025

Stupéfactions

 



      

            Il faut s'attendre à tout!...  




                 Rimbaud et son Bateau ivre : « La tempête a béni mes éveils maritimes/ Plus léger qu’un bouchon j’ai dansé sur les flots. » Au milieu de la tempête démocratique, Emmanuel Macron ne semble pas moins léger que le personnage rimbaldien.

___ Le retour
                                Face au chaos

_____________________________

Trump et sa Bible

Le grand détournement

                 Il est bien des lectures de la Bible. Comme du Coran d'ailleurs. Chaque texte dit sacré a une fâcheuse tendance à être utilisé, récupéré, instrumentalisé, pouvant justifier toutes sortes de causes, parfois les plus éloignées des idéaux proclamés, parfois les plus intéressées, voire des plus guerrières: des interminables Croisades jusqu'au Gott mit uns du Reich, aux aventures moyen-orientales de Bush contre l'Axe du Mal, en passant par la bénédiction du Cardinal Spellman aux armées US en partance pour le Vietman.    La diversité des religions ou sectes issue de l'antique tradition chrétienne en témoigne. Mais peu de religions échappent à ce tropisme de l'utilisation du sacré à des fins de pouvoir ou de conquêtes. Dieu a les visages qu'on lui prête, l'anthropomorphisme aidant. Comme il est silencieux, on peut lui faire dire ce que l'on veut...Tout religion, surtout monothéiste, est un facteur de cohésion, plus ou moins fort et provisoire, un facteur de divisions aussi, voire d'affrontements. L'histoire le montre abondamment...                            ___   Dieu vient au secours du trumpisme, son fidèle allié, selon la parole du Maître de la Maison Blanche et des gourous qui l'entourent et le conseillent, essentiellement évangélistes de tous crins, utilisant la Bible à des fins de manipulations, comme arme de combat. Au point que Trump et la Bible se confondent, comme le répète le principal intéressé, toujours à l'affût d'une nouvelle croisade, surtout économico-politique, en bon apôtre intéressé et mégalomane. C'est le Christ ou le chaos...Il faut de nouveau sauver l'Amérique. Trump est le nouveau Moïse...Le Messie est parmi nous! On trouve dans les textes sacrés de quoi alimenter les combats, même si les interprétations peuvent diverger à l'infini.  Les plus sombres périodes bibliques semblent revenir en écho, un peu partout. Dramatiquement...Josué s'y reconnaîtrait, surtout dans le nouveau Proche Orient où Trump veut s'ériger en sauveur, en faiseur de rois. Le suprémacisme exulte, d'un côté comme de l'autre. Sur le traces de la conquête de la Terre sacrée... 


                                                                                                                                                       
...« Josué battit tout le pays (…) il ne laissa aucun survivant. Il frappa d’anathème tout ce qui respirait », et le clou est d’autant plus enfoncé par l’affirmation « comme l’avait ordonné le Seigneur, le Dieu d’Israël » (Jos 10:40).       Le Pentateuque dépeint en termes durs la manière dont Dieu va, ou Israël doit, traiter les nations en Canaan. Elles seront effacées (khd Ex 23:23), chassées (grs Ex 23:28-31; Dt 7:1), expulsées (nsl Dt 7:1), repoussées (hdp Dt 9:4), retranchées (krt Dt 12:29), détruites (smd Dt 12:29), ou dépossédées (yrs Dt 9:5, 12:29)1. Le verbe le plus dur est heherîm (hrm) d’où est dérivé le nom herem. Deux lois deutéronomiques prescrivent cette sanction pour les sept nations de Canaan: « Tu les voueras à l’interdit » ou, traduit autrement, « tu les frapperas d’anathème » (Dt 7:2, 20:17)2. C’est d’abord en Transjordanie, selon les récits de guerre en Deutéronome 2 et 3, et puis en Cisjordanie, d’après Josué 6 à 12, où l’anathème est appliqué3. La politique d’anathème, selon les sommaires des campagnes militaires majeures (Jos 10:40, 11:20), semble s’étendre sur la majorité sinon toutes les villes dont les Israélites ont pu s’emparer.  Dans les récapitulatifs de batailles individuelles où le herem a été appliqué se trouvent également les expressions dures comme « ils les passèrent au fil de l’épée », ou « il ne resta rien de ce qui respirait », rendues parfois plus poignantes par le rajout « hommes, femmes et enfants » (Dt 2:34, 3:6; Jos 6:21, 10:40, 11:11, 14, 12:40).  Comment donc ne pas tirer la conclusion qu’Israël était bénéficiaire d’un pays donné en héritage découlant de lait et de miel au prix du sang coulé des populations vaincues? Quel meilleur mot choisir pour qualifier ces impressions si ce n’est le génocide? Et ne peut-on pas, comme A. de Pury, sérieusement se demander: « Si le dieu d’Israël est vraiment… un dieu sanguinaire qui appelle son peuple au combat et qui ordonne des massacres, comment confesser que ce dieu est le même que le dieu du NT, le Père de Jésus-Christ? »4Croire en l’extermination des Cananéens sur l’ordre de Dieu pose un problème de taille d’ordre éthique et théologique..."     _____________________

dimanche 5 octobre 2025

On l'appelait Dr Jane

 Une pionnière de l'éthologie

                 




              Des avancées significatives






         A voir....







   ________________________

Petit billet du dimanche

 __ Pression

__ Frénésie

__ Longévité

__ 100% Bio?

__ Sur un fil                       

     __ Le  déni  >>

__ Dématérialisation

__ Intérêts partagés

__ Quel Shutdown?

__ Conséquence US

__ Plomb mortel

__ Plan imposé

__ Zucman diabolisé

__ Pesticides aériens

__ Réécrire l'histoire

__ Ennemis de l'intérieur

__ IA: croissance insoutenable?

__ Finkelkraut et Netanyahou

__ Dépassement d'honoraires

__ Résistible montée du fascisme

                 ________ Energies fossiles: larges subventions _____________________

samedi 4 octobre 2025

Obsession

 Le Nobel ou rien

              Rester dans l'histoire.

                    Pas à un paradoxe près...

                                    __________________

Larges horizons

 De tout, un peu

__  Politique de l'offre

             Point de vue:  Politique néolibérale en cause?

__  Trump et Butler :

               Un nouveau maccarthysme?    

__  Passivité dangereuse et extrême droite                         

__  Calcul social à la chinoise?

                 A voir...

__  Mort sociale

                   Et isolement extrême

__ Haro sur la sécu

                  Une charge pour l'économie?  

__ Transition énergétique

                   Largement un leurre

__ Pour un emprunt national?

                    Pourquoi pas?  

__ De dette en dette 

                   Récemment surtout

__ Un exemple américain 

                     Migrants: des émules en Europe

__ Chicago:  violence d'Etat

              Et ailleurs ...

__ La nature contre attaque Nous sommes (aussi) des êtres naturels

             

« Nous"...Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend. » Le slogan, très présent dans les luttes zadistes de la dernière décennie, porte en lui une proposition philosophique forte : celle que nous autres, Homo sapiens, ne sommes qu’une espèce parmi d’autres, d’où il s’ensuit que le concept de nature, conçu en opposition à celui de culture (pensée comme propre de l’homme), doit être abandonné..."

________          Une récriture de l'histoire discutable
            
                       Comme souvent encore...                                                                                                                         _ Pour les metteurs en scène d’extrême droite, « la nostalgie est un produit commercial »                                                                                                                                                         
« Nous "...Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend. » Le slogan, très présent dans les luttes zadistes de la dernière décennie, porte en lui une proposition philosophique forte : celle que nous autres, Homo sapiens, ne sommes qu’une espèce parmi d’autres, d’où il s’ensuit que le concept de nature, conçu en opposition à celui de culture (pensée comme propre de l’homme), doit être abandonné..."

_______              Nouvel impérialisme                                                                                                                                                                                 Philipp Roth  et son Amérique ambivalente.  A relire..?  _______Une uchronie étonnante   ______

   Il faut relire Philip Roth, qui nous éclairait indirectement sur les périls déjà anciens qui guettaient son pays et mettait en garde ses contemporains, à la lumière de l'expérience passée.   


                                                                                                                          Beaucoup, comme Henri Ford, faillirent mener le pays à une dictature


La leçon portera -t-elle?:

            Le grand repli:


     "....Le 2 décembre 1823, James Monroe déclarait : « Aux Européens, le vieux continent, aux Américains le Nouveau Monde ». Cela faisait juste quarante ans que l'indépendance des États-Unis avait été reconnue par les Britanniques et déjà « l'Amérique » faisait figure de grande puissance. Mais l'opinion américaine avait été marquée par la vanité de la guerre anglo-américaine de 1812-1814 qui n'était que la conséquence de l'obstination anglaise à parfaire le blocus maritime qu'elle imposait à l'Europe napoléonienne. Désormais les États-Unis tournaient leurs regards davantage vers leurs intérêts sur le continent américain que sur les péripéties de la politique européenne… La déclaration de Monroe Monroe précisait ainsi sa pensée : « Nous avons toujours été les spectateurs anxieux […] des événements qui se déroulent dans cette partie du globe avec laquelle nous avons tant de liens et dont nous tirons notre origine. » « Les citoyens des États-Unis se réjouissent de la liberté et du bonheur de leurs semblables de l'autre côté de l'Atlantique. Dans les guerres […] européennes […] nous ne sommes jamais intervenus (1) et il n'est pas conforme à notre politique de le faire. […] « C'est seulement lorsque nos droits sont atteints ou sérieusement menacés que nous ressentons l'offense ou faisons des préparatifs pour notre défense. Les événements de cet hémisphère nous touchent infiniment de plus près. […] "

 LA DEUXIÈME VIE D’HITLER ?

L’histoire qui s’écrit sous nos yeux prend les travers d’une série B dramatique. Comme si nous étions condamnés à en revivre les plus mauvais épisodes pour ne pas les avoir bien compris. Je me disais- en prenant un peu de recul ces quelques derniers jours - que le plus improbable des « miracles » pour les américains n’est finalement pas la résurrection du Christ mais celle, inattendue, d’Adolf Hitler. À coups de podcasts graveleux, de tweets rageurs et de funérailles transformées en synodes, l’extrême droite trumpiste offre à cette plaie de l’humanité une seconde carrière. Et quelle carrière! Le Führer recyclé en un homme “mal compris”, l’homme “moindre mal”, “allié raté”, voire en saint patron des familles. Une réhabilitation qui ferait rougir les nécrologues les plus imaginatifs. Prenons David Collum, professeur de Cornell et satellite du système Tucker Carlson. Sans trembler, il ose: « On peut défendre l’idée qu’on aurait dû s’allier à Hitler et combattre Staline », avant d’ajouter en prophète d’uchronie: « Peut-être n’y aurait-il pas eu d’Holocauste ». Voilà Hitler devenu plan B humanitaire, inventeur posthume de la paix universelle. Pas moins que ça… Darryl Cooper, conteur favori de la droite radicale trumpiste, joue lui au procureur de l’Histoire. Pour lui, Churchill n’était pas un sauveur mais « Le principal méchant de la Seconde Guerre mondiale ». Traduction: Londres aurait dû tendre l’autre joue pendant le Blitz. À ce stade, pourquoi ne pas ériger une statue de Hitler à Hyde Park, pour service rendu à l’humanité? Mais cette fascination n’est pas une lubie d’influenceurs. Elle plonge ses racines dans l’Amérique profonde. Henry Ford, le prophète de l’automobile, fut aussi le grand exportateur de l’antisémitisme moderne. Ses pamphlets Le Juif international, publiés dans les années 1920, nourrissaient Hitler, qui le qualifiait de « Seul grand homme inspirant en Amérique ». En 1938, Berlin lui remit la Grand-Croix de l’Aigle allemand, plus haute décoration du Reich pour un étranger. Le constructeur de Detroit en mécène idéologique de Nuremberg: l’image est si parfaite qu’elle semble inventée. On ne s’en souvient sans doute pas ici, en Europe. Saviez-vous que le German American Bund réunissait en 1939 vingt mille personnes au Madison Square Garden, hurlant sous un portrait géant de George Washington encadré de croix gammées ? L’Amérique n’avait pas encore inventé les podcasteurs MAGA, mais elle possédait déjà ses Nuremberg à domicile. Autrement dit: quand l’écosystème trumpiste réhabilite aujourd’hui Hitler sous prétexte de “provocation”, il ne fait que recycler une vieille nostalgie nationale. La continuité est implacable: de Ford décoré par Hitler à Trump célébré par ses micros, le fil rouge s’appelle haine. Comme dans le film Il est de retour, satire grinçante où Hitler surgit dans l’Allemagne contemporaine, on rit avant de réaliser que le grotesque a cessé d’être fiction. Candace Owens, égérie noire du trumpisme culturel, ose quant à elle un épisode titré: « Littéralement Hitler. Pourquoi ne pouvons-nous pas parler de lui ? ». Réponse: parce que vous finissez toujours par dire des monstruosités. La sienne? Josef Mengele n’était, selon elle, « un simple produit de propagande ». Les jumeaux mutilés apprécieront le déni postmoderne. On croirait assister à La Vague, ce film où une classe bascule en régime autoritaire en trois jours: Owens et ses acolytes rejouent la démonstration, mais cette fois à l’échelle d’une nation entière. Jake Shields, ex-combattant de MMA reconverti en philosophe de comptoir, s’offre un hommage viral: « Hitler a brûlé les cliniques trans, arrêté les banquiers Rothschild et donné des maisons gratuites aux familles. Cela ressemble-t-il à l’homme le plus malfaisant ? ». L’horreur travestie en politique sociale. Les bras nous en tombent, comme les briques de Guernica sous les bombes. Myron “Fit” Gaines, dont l’émission Fresh & Fit est devenue la salle de musculation idéologique de l’écosystème MAGA, en ajoute un coup de louche: « Hitler avait raison à propos de vous tous ». Subtil comme un uppercut, efficace comme un silence de studio. Dans la même veine, ses invités se sont permis de justifier l’Holocauste en direct. On rit, on applaudit, et pourtant personne ne débranche le micro. Liberté d’expression voyons! Et puisque la médiocrité ne suffit jamais, allons voir directement au sommet. Trump, depuis son bureau présidentiel, ne s’embarrasse pas de litotes: aux funérailles de Charlie Kirk, il lâche: « C’était un missionnaire avec un esprit noble et un grand objectif. Il ne haïssait pas ses adversaires. Il voulait le meilleur pour eux. C’est là que je ne suis pas d’accord avec Charlie. Moi, je hais mes adversaires et je ne veux pas le meilleur pour eux ». La haine nue, élevée au rang de gouvernance. Stephen Miller, son exégète, lui répond: « Nous sommes la tempête… Et à ceux qui tentent d’inciter à la violence contre nous, qui fomentent la haine contre nous, que possédez-vous ? Vous n’avez rien. Vous n’êtes rien ». Traduction: la vengeance n’est plus un fantasme, mais un programme. Nous voilà dans un décor digne du Maître du Haut Château, où les nazis règnent sur une Amérique vaincue. Quand Trump proclame sa haine et que Miller promet la tempête, la fiction cède sa place au journal télévisé. La haine et les marchands de violence d’extrême droite ont depuis longtemps planté leurs poignards dans le sol de la patrie autoproclamée de la liberté. Trump et ses sbires s’emploient désormais à faire taire quiconque refuse leur vision du monde. Si tu n’es pas avec moi, tu es contre moi. Ennemi ridicule, rien-du-tout exécrable : woke, détestable. Démocrate, gauchiste méprisable. …La vengeance n’est plus un fantasme, mais un programme. Nous voilà dans un décor digne du Maître du Haut Château, où les nazis règnent sur une Amérique vaincue. Quand Trump proclame sa haine et que Miller promet la tempête, la fiction cède sa place au journal télévisé.Et comme si la scène n’était pas assez absurde, l’ennemi désigné reste toujours le même : les Antifa, autrement dit les antifascistes. Résumons : réhabiliter Hitler d’un côté, vouer aux gémonies ceux qui s’opposent au fascisme de l’autre. CQFD. Pendant ce temps, les meetings de la droite religieuse américaine tiennent davantage du revival évangélique que du débat civique. Aux obsèques de Kirk, le lexique saturé - Dieu, la famille, la patrie - rejouait la vieille partition du Kinder, Küche, Kirche : enfants, cuisine, église. The Washington Post décrivait la scène: prêches, chants, promesses de croisade. Quand la politique devient liturgie, la frontière entre sacrement et propagande s’évapore....On aurait cru assister à un épisode de La Servante écarlate: foule agenouillée, pouvoir sacralisé, corps asservis au culte. La dystopie télévisée devient mode d’emploi pour l’Amérique réelle. ..."  

Toute analogie avec l'actualité...           ____________________

« Nousne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend. » Le slogan, très présent dans les luttes zadistes de la dernière décennie, porte en lui une proposition philosophique forte : celle que nous autres, Homo sapiens, ne sommes qu’une espèce parmi d’autres, d’où il s’ensuit que le concept de nature, conçu en opposition à celui de culture (pensée comme propre de l’homme), doit être abandonné« NouNous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend. » Le slogan, très présent dans les luttes zadistes de la dernière décennie, porte en lui une proposition philosophique forte : celle que nous autres, Homo sapiens, ne sommes qu’une espèce parmi d’autres, d’où il s’ensuit que le concept de nature, conçu en opposition à celui de culture (pensée comme propre de l’homme), doit être abandonné        ___ i__ Nouvelle guerre froide? expression « guerre froide » est apparue en 1945 sous la plume de George Orwell dans un article sur la bombe atomique. Utilisée pour la première fois dans le sens qui nous est familier en 1947 par le financier et politicien américain Bernard Baruch, elle fut popularisée la même année par le journaliste Walter Lippmann, qui l’employa comme titre d’une série d’éditoriaux puis d’un livre qui les rassemblait. Elle désigne à la fois l’état de tension et de rivalité entre les États-Unis et l’URSS dans les décennies qui ont suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale et la période de près d’un demi-siècle durant laquelle ces rapports conflictuels ont largement façonné le paysage international. L’abondante littérature sur cet épisode historique est majoritairement en langue anglaise et souvent américaine : en Union soviétique, le concept de « guerre froide » n’était pas utilisé.__ Histoire en spectacle Ces spectacles « historiques » devenus des chevaux de Troie culturels de l’extrême 

vendredi 3 octobre 2025

Le dernier des surréalistes?

 Un clochard-philosophe

               Incomparable

                    Un émule de Diogène, à sa manière, assez déjantée...

            Il hantait le Quartier Latin, lorsque j'étais encore étudiant.   On l'appelait Mouna.  _________________

Retour sur l'"affaire"

Pourquoi tant de haine?

        L' inversion des valeurs .

               A l'occasion du pot de départ de notre ancien Président, quelques mots...      Hier, la justice était jugée trop laxiste, par le condamné lui-même.       Sommes- nous en train  de prendre la voie américaine?      La réaction du sénat n'a pas été ambigüe.                                 Si "Personne n'y comprend rien", c'est que l'affaire est très compliquée et qu'il a fallu un temps considérable pour dénouer les multiples fils. Une justice "orientée", ce fut l'essentiel des arguments de la presse bolloréenne.  A qui la honte? Les exemples ne manquent pas de hauts responsables politiques sanctionnés par la justice. Le confusionnisme est méthodiquement entretenu. Le juge Halphen a été très clair sur les principes. La réaction du sénat n'a pas été ambigüe. On peut être "outré", certes, mais il faudrait préciser de quoi...  Un avancée, pour Jean Garrigues... Ce n'est pas un roman.    L'hyper-présidence a fait son temps...        Chacun peut se poser des questions sur le déroulement d'un procès, la justice n'étant qu'humaine, donc soumise à des imperfections, des manquements plus ou moins importants, mais   on ne revient pas sur la chose jugée, dans les limites du droit.   Sachant que la justice en France fonctionne avec des moyens bien insuffisants.                                                                                                                                                                      "...« Alors même que l’Etat de droit est aujourd’hui attaqué de toutes parts, dans un contexte inquiétant des populismes, oui, il y a un péril certain, pendant que de manière invraisemblable des magistrats sont menacés parce qu’ils n’auraient commis qu’une seule faute : celle d’appliquer la règle de droit. »  On peut reprocher beaucoup de choses à l'institution judiciaire, notamment ses manques de moyens notables, certaines insuffisances, parfois un certain laxisme ou un manque de cohérence, mais on ne peut critiquer publiquement la choses jugée, quelle qu'elle soit, sous peine de fragiliser tout un système qui reste fondamentalement humain, quoique non arbitraire.                                                                       "...A chaque mise en cause judiciaire d’un responsable politique, le vieux refrain du «Gouvernement des juges» resurgit, comme si la probité des élus ne relevait que du suffrage universel et non de la loi. Mais que vaut une démocratie si ses dirigeants peuvent s’exonérer de toute responsabilité pénale ?."   


                                                                         "...N.             Sarkozy  n’est pas la victime d’un complot. La France, elle, est victime de Nicolas Sarkozy. Tel devrait être l’enseignement évident de la condamnation de l’ancien président de la République pour association de malfaiteurs à cinq ans de prison ferme avec mandat de dépôt dans l’affaire des financements libyens. Mais non, dans le moment trumpien que nous vivons et qui a plongé depuis quatre jours le pays dans un monde parallèle où la vérité n’est plus qu’une opinion comme une autre, Nicolas Sarkozy serait en réalité le souffre-douleur de juges « haineux » alliés à une presse – Mediapart en l’occurrence – « militante »Dans Le Journal du dimanche, propriété de son ami Vincent Bolloré (qui lui avait prêté son yacht en 2007 pour qu’il fête tranquillement son accession à l’Élysée dans les eaux de Malte), l’ex-chef de l’État s’est indigné le 28 septembre : « Ce n’est pas moi qui suis humilié mais la France par ces pratiques si contraires à l’État de droit. » Il n’a pas tort. Mais pas dans le sens où il l’entend. Car il faut bien prendre la mesure de la « gravité exceptionnelle » 
(pour reprendre les mots du tribunal) de l’affaire libyenne..."                                                                                                                          ______________ "...Que répondre si on vous demande (sincèrement) : « Mais pourquoi Nicolas Sarkozy a-t-il été condamné ? Trois chefs d’accusation ont été écartés par le tribunal contre l’ancien président, mais sa condamnation à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs dans l’affaire des financements libyens ne repose ni sur la « haine » des magistrats ni sur un « complot » mais sur des éléments solides et un jugement motivé. Nicolas Sarkozy, avec ses avocats et son épouse Carla Bruni, s’exprimant devant les médias, à la sortie de la salle d’audience du tribunal de Paris, le 25 septembre 2025, à l’issue de la lecture du jugement dans l’affaire libyenne. Nicolas Sarkozy, avec ses avocats et son épouse Carla Bruni, s’exprimant devant les médias, à la sortie de la salle d’audience du tribunal de Paris, le 25 septembre 2025, à l’issue de la lecture du jugement dans l’affaire libyenne. ALAIN JOCARD/AFP D’abord à la sortie de l’audience, puis par la bouche de ses avocats et de ses communicants et, enfin, dans « le Journal du dimanche », l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy cherche à imposer sa propre lecture dedans l’affaire des financements libyens de la campagne de 2007. Sa petite rengaine, désormais rodée, emprunte des accents tantôt populistes, tantôt complotistes. toutes les accusations retenues contre lui se seraient dégonflées. La preuve : il est relaxé des chefs de corruption, de financement illicite de campagne électorale et de recel de détournement de fonds publics – les plus infamants, selon lui.
L’ex-chef de l’Etat martèle que le tribunal correctionnel de Paris a reconnu dans sa décision que le document publié en 2012 par « Mediapart » et à l’origine de l’affaire, la fameuse note de Moussa Koussa (ex-patron des renseignements extérieurs libyens), était « un faux ». En réalité, le tribunal a estimé qu’il s’agissait « probablement d’un faux » et l’enquête ne repose pas uniquement sur cette pièce mais sur plus de dix années d’investigations menées dans le monde entier. Nicolas Sarkozy explique également qu’aucun argent liquide attribué au régime de Mouammar Kadhafi n’a été retrouvé dans ses comptes de campagne – là-dessus, il a raison, c’est ce que dit le jugement. Restent des pages et des pages justifiant la condamnation de l’ancien président de la République pour association de malfaiteurs en vue de mettre en place un pacte de corruption – un délit puni de dix ans d’emprisonnement –, en l’occurrence le versement d’argent libyen pour lui permettre de parvenir à l’Elysée. Des rencontres avec un dignitaire terroriste. Ce pacte, d’après le tribunal, s’est noué entre Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, Claude Guéant et l’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine. Peu importe que de l’argent soit arrivé ou non in fine dans les caisses de la campagne : l’homme qui se voyait président « avait pour objectif de préparer une corruption au plus haut niveau possible lorsqu’il serait élu », notent les juges du tribunal correctionnel de Paris. Il existe des preuves matérielles qui viennent caractériser ce pacte pour la justice : les rencontres entre les deux proches collaborateurs de Nicolas Sarkozy et Abdallah Senoussi, chef des renseignements militaires libyens – ayant ainsi la main sur les fonds de l’Etat –, beau-frère de Kadhafi mais aussi terroriste patenté, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par contumace à Paris en 1999 pour avoir piloté dix ans plus tôt l’attentat contre le vol DC-10 de la compagnie UTA, qui avait coûté la vie à 170 personnes. Deux réunions occultes se sont en effet tenues à Tripoli en sa présence, d’abord en octobre 2005 avec Claude Guéant, alors directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur, puis en décembre 2005 avec Brice Hortefeux, ami de Nicolas Sarkozy et à l’époque ministre délégué aux Collectivités territoriales. Les deux entrevues dans la capitale libyenne ont été organisées par Ziad Takieddine. Ont-ils fait miroiter à Abdallah Senoussi une grâce présidentielle dans l’hypothèse où Nicolas Sarkozy serait élu à l’Elysée en échange de remises de fonds ? Entre les deux rencontres, celui qui est alors le patron de Bauveau s’est aussi déplacé en Libye, où il a rencontré Mouammar Kadhafi, et, selon le tribunal, a pu à cette occasion confirmer le pacte préparé par ses proches. De l’argent a ensuite été versé sur des comptes en banque de Ziad Takieddine, qui ont joué le rôle de « chambre de compensation occulte ». Le 31 janvier 2006 en effet, soit quelques semaines après le déplacement de Brice Hortefeux à Tripoli, un virement d’un montant de 3 millions d’euros venant du Trésor public libyen apparaît sur un des comptes de l’intermédiaire franco-libanais. _____Brice Hortefeux comme Claude Guéant ont livré de piètres justifications à ces entrevues, estimant avoir été « piégés ». « Les deux prévenus n’ont donné aucune explication cohérente et crédible à ces deux rencontres restées occultes, note le jugement. Le fait qu’ils soient en relation avec Ziad Takieddine, qu’ils avaient rencontré pour l’un huit jours avant son départ, et pour l’autre deux mois avant, mais juste avant de recevoir son invitation, dont ils avaient été avertis de la présence sur place, et qu’ils avaient eu au téléphone dans la journée, dément l’idée qu’ils auraient été piégés, ou même seulement mis devant le fait accompli. » Ces rencontres étaient en effet contre-nature, la France ayant perdu 54 ressortissants dans l’attentat organisé par Abdallah Senoussi. Pourtant, des documents retrouvés prouvent que les deux collaborateurs de Nicolas Sarkozy ont proposé un soutien juridique au beau-frère du dictateur libyen, visé par un mandat d’arrêt, en le mettant en contact avec Me Thierry Herzog, qui deviendra l’avocat du président de la République. « Le fait qu’il n’y ait eu aucun acte positif concernant la situation d’Abdallah Senoussi n’infirme pas que des promesses en ce sens, même irréalisables d’un point de vue judiciaire, aient été faites », souligne encore le tribunal dans son jugement. Mensonge devant le tribunal Lors de l’audience, Nicolas Sarkozy ne s’est pas expliqué sur ces entrevues. Il a même nié en avoir eu connaissance, estimant que Claude Guéant et Brice Hortefeux avaient commis des « erreurs », « faisant preuve d’une certaine faiblesse » en acceptant de rencontrer ce personnage sulfureux. Pour le tribunal, l’ex-chef de l’Etat a menti : « Ils n’ont pu manquer de [lui en] rendre compte. » Le but de ces rencontres était « d’obtenir ou tenter d’obtenir des soutiens financiers en Libye ». ____________« Au regard de l’ensemble de ces éléments, ces deux rencontres occultes de deux très proches du candidat avec l’homme des basses œuvres du régime libyen, à une période où Nicolas Sarkozy n’était pas encore certain d’être investi par son parti et d’obtenir son financement, n’ont de sens qu’au regard de cette situation », conclut le jugement, pour appuyer la réalité d’une association de malfaiteurs. « Les relations régulières de Claude Guéant avec Ziad Takieddine » étaient « nécessairement connues du candidat ». Autre point central du dossier : le carnet de Choukri Ghanem, l’ancien ministre du Pétrole libyen retrouvé noyé en 2012 dans le Danube à Vienne, en Autriche. Le tribunal a exclu toute possibilité que ces écrits soient apocryphes. Le ministre y consignait toutes ses réflexions sur le régime, certaines vérifiables à la virgule près, et a détaillé les montants et dates des versements de dignitaires libyens à destination de la campagne Sarkozy. A la page du 29 avril 2007, en plein entre-deux-tours de l’élection présidentielle française, Choukri Ghanem avait noté : « Bechir [Saleh, directeur de cabinet de Kadhafi et patron du fonds souverain libyen] a parlé, disant avoir envoyé 1,5 million d’euros à Sarkozy quand Saïf [Al-Islam Kadhafi, l’un des fils du dictateur] donnait 3 millions à Sarkozy. Mais on leur a dit que l’argent n’était pas arrivé. Il semblerait que les “mecs” en chemin l’ont détourné, tout comme ils lui ont pris 2 millions en provenance d’Abdallah Senoussi. » La somme de 3 millions correspond au montant versé sur un compte de Ziad Takieddine après une rencontre entre Brice Hortefeux et Abdallah Senoussi. Deux autres flux financiers en provenance de Libye, l’un vers Ziad Takieddine et l’autre à destination de l’intermédiaire Alexandre Djouhri ont été mis au jour lors de l’enquête, mais rien n’a permis de comprendre comment – et si – ils étaient parvenus à Nicolas Sarkozy. L’une des hypothèses, reprenant celle de Choukri Ghanem, est que la somme a été détournée par les intermédiaires. Il n’en reste pas moins une association de malfaiteurs… qui a mal tourné." ( Violette Lazard) _____________________