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dimanche 22 novembre 2009

Chine-USA : entente (moins) cordiale ?

Complémentarité conflictuelle


-La guerre des tigres-





-Grâce à sa vertigineuse croissance économique, la Chine génère des conflits, assimilés à une « guerre sans limites ». Le champ de bataille s’étend désormais à l’énergie, aux médias, à la finance, au commerce ou encore à l’industrie, et culmine avec le cyberespace, qui déploie des armées de soldats numériques. A la guerre militaire conventionnelle se substituent alors de nouvelles règles : « Gagner le combat sans tirer une balle ou plutôt gagner le combat sans perdre un seul homme », explique un ancien dirigeant de la CIA en Asie. Reste à méditer la phrase de Deng Xiaoping : « Il ne peut y avoir deux tigres sur la même colline. » (F5)

-"..Ce lundi matin, la République populaire, par la voix du porte-parole au ministère du Commerce, a taxé les Washington de protectionnisme croissant. «Les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux étaient des partisans de la liberté de commerce (...), et nous avons soudain des Etats-Unis protectionnnistes, a déclaré à la presse Yao Jian. Les Etats-Unis (...) ne devraient pas créer diverses barrières commerciales pour protéger leur industrie nationale.»Le porte-parole de Pékin a par ailleurs réaffirmé que les autorités chinoises préserveraient la stabilité du yuan, s'indignant des pressions «injustes» des Etats-Unis pour une réévaluation de la monnaie chinoise, alors qu'eux-mêmes ont laisser le billet vert se déprécier «pour accroître leur compétitivité».«Il est préjudiciable à la reprise mondiale et injuste [de la part des Etats-Unis] de demander aux autres [monnaies] de s'apprécier tout en laissant le dollar continuer de plonger», a déclaré Yao Jian. Le yuan est de facto réarrimé au dollar depuis l'été 2008. Et les grands partenaires commerciaux de la Chine - Etats-Unis et Union européenne en tête - l'accusent de garder sa monnaie sous-évaluée pour favoriser ses exportations...(Libé)__________________

Chine-USA : G2 ou aimable discorde ?:
"Nicolas Sarkozy avait réussi à convaincre le Président brésilien Lula de militer en faveur d’un G14, alternative au G8 de l’ancien temps et au G20 trop lourd à manier. De son côté, Barack Obama avait fait savoir qu’il trouvait ce « G-agenda » un peu trop chronophage. On comprend mieux pourquoi en voyant comment l’administration américaine a mis les petits plats dans les grands pour recevoir une délégation chinoise imposante de 150 membres et inaugurer ainsi ce que la presse internationale a immédiatement décrypté comme un G2 susceptible de remettre le monde sur les rails. Ah, que ce sigle sonne délicatement aux oreilles de nos économistes ! Imaginez un instant une fusion Chine-USA : l’ensemble serait parfaitement équilibré entre le déficit américain et l’excédent commercial chinois, et assez complémentaire, les nouvelles technologies, la chimie, l’industrie militaire et l’agro-alimentaire américains s’articulant bien aux atoûts industriels chinois. L’économiste Patrick Artus ne cesse de célébrer les vertus de cette alliance.
Oui mais la géolitique est plus proche de l’algèbre que de l’arithmétique. Autrement dit, on est peut-être en train de célébrer un G2 au moment où Etats-Unis et Chine voient se multiplier les sujets de discorde. La Chine et les Etats-Unis apparaissent comme les deux géants du monde. Mais ces géants ont de nombreuses faiblesses. Le déclin de l'empire américain n'est plus une lubie pour personne. Chacun sait que le leadership du dollar est compté et que l'industrie américaine aura toutes les peines du monde à se redresser. Quant à l'émergence chinoise, elle suscite de plus en plus d'inquiétude. Dans combien de temps la bulle immobilière du pays éclatera-t-elle ? Quand découvrirons-nous les actifs pourris de ses banques ?Chine et USA doivent aussi compter avec leurs nombreux différents. Pékin a besoin que les consommateurs américains continuent à acheter du made in China, alors qu’Obama espère de ses concitoyens qu’ils vont moins consommer et davantage épargner. Washington exigeait du gouvernement chinois qu’il réévalue la monnaie chinoise pour faire baisser le déficit commercial américain. Ce n’est plus de saison. En cédant une partie de leurs bons du Trésor et en évoquant l’hypothèse d’un nouveau système monétaire qui se passerait du dollar, la Chine a montré que les cartes économiques et monétaires étaient désormais dans sa main.
La Chine souhaite aussi que les capitaux de son plan de relance servent d’abord les intérêts des grands groupes chinois, d’où l’apparition d’un protectionnisme discret dans les appels d’offres de grands travaux. De son côté, le gouvernement américain est parfois obligé de lâcher du lest devant les lobbies industriels américain qui exigent des mesures protectionnistes.
Bref, si un nouvel équilibre se fait jour, il traduit le rapport de forces d’un moment et non les contours d’un nouveau monde. En fait, il faut lire à l’envers, à la manière d’Orwell le discours de Barack Obama : si le numéro un américain tend la main à la Chine aujourd’hui, c’est peut-être parce que celle-ci n’a pas vraiment besoin de la saisir. Ce G2 à moitié réussi pourrait finalement n’avoir qu’une seule vertu : montrer aux Européens, aux Russes et aux Japonais qu’ils auraient tout intérêt, eux aussi, à se concerter. Pour jeter les bases d’un capitalisme libéré de son virus spéculatif. On peut toujours rêver
. "
-Geithner fait "confiance" à la Chine pour laisser sa monnaie remonter

-La Chine avertit les USA qu’elle pourrait bientôt cesser de financer leur dette:
Les USA ne doivent pas espérer se sortir de cette crise en empruntant sans limite, car la Chine n’est pas prête à continuer ad vitam aeternam à recycler ses dollars sous forme de bons du Trésor, avertit le China Daily, un quotidien en langue étrangère contrôlé par le Parti Communiste. La Chine s’irrite visiblement du risque croissant de la chute de la valeur des bons US, et lance des menaces à peine voilées : « toute négligence sur la gravité de ce problème causerait de graves difficultés à la fois pour le débiteur et le créancier. »
-Vers une nouvelle guerre froide
-Vers une nouvelle guerre froide?
- La Chine verte et Gulliver verrouillé
- Le jeu dangereux du yuan faible
-Chine et USA engagés dans une nouvelle guerre froide pour l’or noir africain
____________________
-Chine: si loin, si près
- Que fera la Chine ?
-Craindre la Chine ?
- Mondialisation à crédit
- Economie chinoise : fragilités
-Chine et Etats-Unis : condamnés à vivre en paix ?

mardi 24 juillet 2007

Chine-USA


Chine et Etats-Unis : condamnés à vivre en paix ?

Les risques de conflit entre les deux puissances paraissent à première vue importants: l’affaire de Taïwan est loin d’être réglée, le Pentagone s’alarme de la montée en puissance du potentiel militaire chinois, et l’opinion américaine s’inquiète d’une concurrence économique déloyale, qui lamine des pans entiers de l’industrie et provoque nombre de délocalisations.

Pourtant, les deux économies sont tellement imbriquées, organiquement si dépendantes, qu’un conflit paraît improbable, du moins dans un avenir proche. Elles apparaissent liées , pour le meilleur et pour le pire, par des relations très ambiguës , à tel point qu’on a pu y voir un "équilibre de la terreur économique".


Après une longue période d’ignorance réciproque, d’oppositions politiques et militaires très rudes, l’ère Nixon a ouvert timidement de nouveaux rapports avec la puissance chinoise. Avec le virage politique chinois et le développement rapide des échanges mondialisés, tout a changé. L’interdépendance des économies, voulue autant que subie, est parvenue à un stade où les deux puissances sont dans un état de neutralisation réciproque, caractérisé par une dialectique très complexe d’échanges bénéfiques et de tensions sourdes non dénuées de menaces potentielles.

Cela pour plusieurs raisons :

1 ) La Chine a un besoin énorme d’énergie. L’autosuffisance n’est pas garantie, les réserves s’épuisent. Elle importe actuellement 40% de son pétrole et en importera probablement 80% vers 2030. Elle s’inquiète de l’avenir et va chercher des partenaires jusqu’en Afrique et en Amérique latine. Mais l’essentiel de son pétrole lui vient du Moyen-Orient (environ les 2/3). Or Pékin accepte mal que ses acheminements d’or noir soient contrôlés par l’US Navy omniprésente. Si un conflit éclatait, l’économie chinoise pourrait être étranglée par une intervention rapide des USA. Entre le détroit d’Ormuz et Shanghaï, la distance est de 12 000 km. Un sérieux handicap. Un approvisionnement vital donc, mais très exposé.

2) Troisième exportateur mondial, la Chine nous étonne tous les jours par ses performances économiques, mais que deviendrait sa croissance en cas de crise mondiale, due par exemple à un conflit grave et prolongé au Moyen-Orient, ou au sujet de Taïwan ? Le marché américain absorbe à lui seul le cinquième des produits exportés de Chine.

Cette dépendance et cette fragilité sont d’autant plus grandes que 60% des produits made in China sont actuellement fabriqués par des entreprises étrangères installées en Chine, et presque 70% des brevets déposés sont étrangers. L’exportation est vitale, elle est même devenue une doctrine, et les composants importés pour ses usines ateliers sont indispensables. Double dépendance donc. Mais il ne faut pas oublier que celle-ci va se réduire, et que les retards vont assez rapidement être comblés, grâce notamment à un triplement de ses dépenses de recherche.

3) Mais Pékin a une arme redoutable, capable de frapper durement le coeur de l’économie américaine et asiatique. La Chine est devenue un créancier majeur pour les USA. Ayant beaucoup de réserves de change (plus de 900 milliards de $), elle a acheté énormément de bons du Trésor américains (autour de 300 milliards de $). Cela permet de maintenir les taux d’intérêt à bas niveau, encourage la consommation (surtout de produits made in China), permet un niveau de vie "acceptable" (selon les critères américains), donc favorable politiquement aux USA, même si la dette atteint des hauteurs vertigineuses et dangereuses... La grande distribution a besoin des produits chinois, qui garantissent de très confortables marges bénéficiaires : Wall Mart a acheté en 2005 pour presque 20 milliards de dollars de produits manufacturés en Chine.

Si la Chine décidait, en cas de conflit par exemple, de se débarrasser de ses bons du Trésor, ce serait une catastrophe économique pour son partenaire : chute du dollar, flambée des taux d’intérêt, etc. On imagine la suite. Et l’effet boomerang automatique : la mise à genoux de l’économie chinoise. La Chine ne peut donc souhaiter compromettre la croissance économique américaine, dopée par les capitaux étrangers, vivant en quelque sorte dangereusement à crédit. Jusqu’à quand ?

On est donc là face à une situation plus complexe que celle envisagée habituellement, loin des fantasmes qui ont cours dans l’opinion américaine, hantée par "la menace chinoise", des volontés protectionnistes qui se manifestent dans certains groupes parlementaires, des menaces agitées par le Pentagone, comptant les missiles que la Chine développe.

On comprend que, pour rassurer l’opinion ainsi que certains parlementaires et militaires, le gouvernement américain tienne un discours de fermeté, en imposant certains quotas symboliques, mais sans rien changer d’essentiel. Il se mettrait en péril en allant dans le sens des voeux de l’opinion.

L’ attitude américaine des USA vis-à-vis de la Chine est donc assez schizophrénique, faite à la fois de perception d’une rivalité économique redoutable à terme, pouvant remettre en question sa propre hégémonie mondiale, et absolument nécessaire dans l’immédiat. Une Chine à la fois redoutée et acceptée comme partenaire indispensable.

Ainsi s’expliquent mieux le double langage des responsables politiques américains et le caractère équivoque de leurs relations avec cette Chine à la fois si lointaine et si proche, si familière par ses produits et ses capitaux et si ignorée de la masse des consommateurs dont la Chine fait le "bonheur"...

Les deux puissances sont donc économiquement enchaînées, ce qui permet de penser que des relations apaisées, parce que profondément intéressées, peuvent durer encore un certain temps...

Sources : Frédéric Robin (Le Monde, 16 juin 2006)

Eric Leser (ibidem)

Emmanuel Saint-Martin (La Tribune, 12 juillet 2006)



ZEN


mercredi 13 octobre 2010

Haro sur la Chine

La Chine, responsable de tous nos maux?

"Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse. "(J.de La Fontaine)

________________
La faute à la Chine...

___Assez singulier de voir la Chine aujourd'hui rendue responsable de nos difficultés , dans certains cercles américains et européens.
Alors que ce pays apparaissait le plus souvent comme un atelier intéressant pour produire à bas coût les marchandises nécessaires pour alimenter Wall Mart ou Carrefour et compenser ainsi les baisses de salaire, organisées pour gonfler les profits des actionnaires et alimenter la spéculation. Les délocalisations n'avaient pas seulement pour principal but d'avoir plus facilement accès aux marchés émergents...
"...60% des produits made in China sont actuellement fabriqués par des entreprises étrangères installées en Chine, et presque 70% des brevets déposés sont étrangers. L’exportation estvitale, elle est même devenue une doctrine, et les composants importés pour ses usines ateliers sont indispensables. Double dépendance donc. Mais il ne faut pas oublier que celle-ci va se réduire, et que les retards vont assez rapidement être comblés, grâce notamment à un triplement de ses dépenses de recherche.

Mais Pékin a une arme redoutable, capable de frapper durement le coeur de l’économie américaine et asiatique. La Chine est devenue un créancier majeur pour les USA. Ayant beaucoup de réserves de change (plus de 900 milliards de $), elle a acheté énormément de bons du Trésor américains (autour de 300 milliards de $). Cela permet de maintenir les taux d’intérêt à bas niveau, encourage la consommation (surtout de produits made in China), permet un niveau de vie "acceptable" (selon les critères américains), donc favorable politiquement aux USA, même si la dette atteint des hauteurs vertigineuses et dangereuses... La grande distribution a besoin des produits chinois, qui garantissent de très confortables marges bénéficiaires : Wall Mart a acheté en 2005 pour presque 20 milliards de dollars de produits manufacturés en Chine..."

La Chine apparaissait comme un eldorado et un marché illimité.

Mais avait-on prévu l'effet boomerang? La montée en puissance d'un pays devenu aussi concurrent, même sur les produits de pointe, s'appropriant des brevets facilement concédés. Des conséquences logiques, prévisibles.
A l'heure où nos économies battent de l'aile, trouver un bouc émissaire est bien commode et évite de réfléchir sur ses propres faiblesses et ses vues à court-terme. Le piège se referme.. Les Etats-Unis et la Chine se tiennent par la barbichette.... Ruse de l'histoire?

_Même si la Chine ne fait pas dans la philanthropie et mène
une politique de grande puissance tendant à une certaine autarcie économique, les critiques se trompent d' adversaire, ce sont les inégalités qui sont à blâmer

"...Les grandes crises économiques sont une aubaine pour les démagogues qui utilisent les peurs et les détournent vers des politiques nourries par le ressentiment contre l’ « étranger ». Dans les années 1930 c’étaient les hommes d’affaire étrangers (principalement européens), les immigrants, et les Juifs qui étaient visés. Aujourd’hui, ce sont les entreprises étrangères (principalement les chinoises), les musulmans, les immigrants, etc....Comment expliquez-vous la soudaine animosité envers les échanges internationaux, en particulier concernant la Chine ? Les candidats aux prochaines élections de mi-mandat dépensent des dizaines de millions de dollars en publicités reprochant à leurs adversaires d’être trop bienveillants envers la Chine.
_Les républicains ont derrière eux une longue histoire de cette pratique consistant à transformer les craintes en ressentiments qui motivent leurs électeurs.
_Aujourd’hui, alors que persiste cette « Grande Récession de l’emploi », ils disposent d’un terrain plus fertile. Fox News sert de mégaphone à Glenn Beck, Sarah Palin, et Newt Gingrich lorsqu’ils stigmatisent les immigrés, les musulmans, et remettent en cause le patriotisme du Président.
_Mais les démocrates sont entrainés sur le même terrain lorsqu’ils accusent la Chine. Selon le New York Times, la présidente de la Chambre Nancy Pelosi a encouragé les candidats démocrates à s’en prendre à la Chine, à la suite d’un sondage montrant que leurs électeurs étaient de plus en plus tentés de blâmer Pékin pour nos problèmes, et étaient massivement favorable à une suppression des allégements fiscaux pour les entreprises qui font des affaires en Chine.
_Les démocrates devraient savoir que le fort taux de chômage en Amérique n’a que peu ou pas du tout à voir avec la Chine. Certes, la Chine devrait permettre au yuan de s’apprécier par rapport au dollar. Mais la sous-évaluation de la devise chinoise n’est pas la raison pour laquelle nous avons perdu 15 millions d’emplois depuis la fin de l’année 2007. Le code des impôts ne devrait pas récompenser les entreprises qui délocalisent des emplois là-bas. Mais cet allégement fiscal n’a que peu à voir avec la situation dans laquelle nous sommes.
_La crise du chômage aux États-Unis est due à l’effondrement de la demande qui a suivi l’éclatement de la bulle immobilière. Ne pouvant plus contracter d’emprunts garantis par la valeur croissante de leurs logements, la classe moyenne et la classe ouvrière ne sont plus en mesure de dépenser suffisamment pour maintenir l’activité économique. Si les démocrates (ou les républicains) veulent trouver un responsable, ils devraient blâmer le niveau record des inégalités en Amérique - qui s’est traduit par une concentration au sommet sans précédent des revenus et des richesses, et par une portion congrue pour la majorité.
_Les preuves en sont visibles tout autour de nous. Ce n’est pas un hasard si les années 1928 et 2007 ont été celles de records historiques pour la part du revenu national allant aux 1% les plus riches. Le salaire médian est aujourd’hui 5% inférieur à ce qu’il était au début de la décennie, en tenant compte de l’inflation, tandis que les hauts salaires se portent mieux que jamais. Le logement est le principal patrimoine de la plupart des Américains et les prix de l’immobilier sont désormais 20 à 40% inférieurs à ce qu’ils étaient il y a trois ans, tandis que les principaux actifs des riches sont les actions et les obligations, dont le cours a beaucoup moins baissé. Le taux officiel de chômage est de 4,4% pour cent pour les diplômés de l’université, mais de 10% pour ceux ayant seulement un diplôme du secondaire, et près de 15% pour ceux qui ont décroché du lycée...
"


_L'Europe emboite le pas aux USA en haussant le ton vis à vis de Pékin et de sa monnaie sous-évaluée. Mais
" ...L’argument est intrinsèquement vicié, pointe la Banque asiatique de développement (BAD) : si un bien électronique grand public exporté par la Chine n’a que 15 % de valeur ajoutée chinoise dans son prix, une réévaluation du yuan de 20 % n’élèvera le prix de vente que de 3 % et une réévaluation de 20 % du yuan par rapport au dollar ne réduirait le déficit courant américain que de 0,1 % du PIB. En juin dernier, lorsque Pékin a modulé le taux de change fixe entre le dollar et le yuan, la monnaie chinoise s’est appréciée d’un modeste 2,1 % par rapport au dollar ; en revanche elle s’est affaiblie face à l’euro de 9,4 %.Autre point de discorde, la sous-évaluation du yuan est sujette à des estimations élastiques, allant de 15 % à 50 %. « Le yuan est certes sous-évalué en termes réels, mais corrigé du niveau de vie, cette sous-évaluation est bien plus faible qu’on veut bien le dire, de l’ordre de 10 %. », estime un économiste du Cepii, Michel Aglietta, ajoutant : « L’appréciation réelle du yuan se fait et se fera de manière graduelle et progressive par le développement du marché intérieur de la Chine. »
La guerre des monnaies est déclarée...
Un jeu dangereux
Les Chinois ont bon dos...alors qu'on leur a offert les verges pour nous fouetter...
Ce n'est pas d'aujourd'hui que les USA entament leur déclin, pour des raisons purement internes.

jeudi 18 novembre 2010

Prendre la Chine "telle qu'elle est"?


Où vont nos rapports avec la Chine?

____A chacun sa Chine?...___

_Se faire une représentation adéquate de la Chine n'est pas simple. Chacun, chaque pays voit la Chine à travers le prisme de ses préjugés, de ses intérêts, de ses fantasmes. Nos images sur la Chine changent selon que nous la regardons côté cour (son régime autocratique, ses inégalités de développement...) ou côté jardin (sa croissance rapide, ses performances économiques...)Admirations ou critiques, selon les cas.

Notre image de la Chine est ambivalente.Le rapport de force avec la Chine a changé. Faut-il s'accomoder des relations existantes?

Naïveté ou réalisme?
___Deux tendances se manifestent en France:
L'une , exprimée de plus en plus par ceux qui voient dans la Chine une puissance désormais dangereusement concurrente, qui, après avoir représenté un atelier intéressant à faible coût de main d'oeuvre, finit par affaiblir et décomposer finalement nos économies, comme M.Bouygues:

"...« Je fréquente la Chine depuis plus de trente ans et je peux vous dire que le marché chinois du BTP, hormis Hongkong, est inaccessible aux entreprises non chinoises. Les Chinois s'appuient sur un énorme marché intérieur, une devise sous-évaluée et de faibles coûts salariaux pour gagner des marchés. De plus, ils ont un gouvernement et des fonctionnaires qui font bloc pour distribuer des subsides et aider leurs entreprises à conquérir des marchés, ce qui n'est pas vraiment le cas en Europe. Il y a distorsion de concurrence quand on les voit arriver sur des appels d'offres internationaux avec des prix inférieurs de 20% aux nôtres. L'Europe, dans ce domaine, fait preuve de naïveté. Bruxelles doit donc modifier ses relations avec la Chine, sinon cette distorsion de concurrence va intensifier la machine à détruire massivement des emplois. Le préalable serait d'obtenir une réévaluation de leur monnaie face à l'euro. Le laisser-faire en l'occurrence n'est pas une solution. Il serait en tout cas inadmissible que des subventions européennes soient accordées pour des affaires en Europe traitées par des entreprises chinoises qui n'exécuteraient pas les contrats dans les conditions et les standards sociaux, économiques et fiscaux européens. Il faut faire vite. Le phénomène atteint une vitesse et une ampleur considérables. La Chine développe à présent des produits à forte valeur ajoutée et l'Europe se fait distancer. Prenons l'exemple de la téléphonie mobile : il y a trente ans, l'Europe imposait au monde la norme GSM. Aujourd'hui, c'est un Chinois, Huawei, qui est devenu leader de l'équipement avec 60 000 ingénieurs en R&D

- L'énigme de la puissance chinoise
___________________________
__"Chaque jour qui passe nous éloigne un peu plus de cette idée, émise dès l'ouverture de Deng Xiao Ping de 1979, que le marché ramène forcément à la démocratie. Sauf à considérer que tous les capitalismes se valent, celui de Pinochet comme celui de Willy Brandt. L'exemple est cité à bon escient : le capitalisme neolibéral qui s'est imposé à la planète a utilisé le Chili de Pinochet comme laboratoire avant d'être étendu au monde entier. ..En trente deux ans, nous n'avons que peu constaté d'améliorations libérales en Chine, sauf à considérer que la consultation de sites de rencontre sur Internet est un progrès démocratique. Et il faut la naïveté de Rocard pour croire que la désignation de ses délégués aux forums Europe-Chine a échappé au Parti communiste chinois comme il l'a dit sur France Inter ce matin. Les dirigeants du PCC n'accepteront jamais la démocratie car elle ruinerait leur pouvoir. C'est la raison de fond pour laquelle, contrairement à ce que nous disent les économistes, les experts et autres raffariniens du lobby pro-chinois français, le marché intérieur chinois progresse si lentement : trente deux ans après l'ouverture aux grands vents de la mondialisation, seuls 60 à 80 millions de Chinois gagnent plus de 20 000 dollars par an. Soixante millions sur 1,4 milliards de personnes, on retrouve à peu près le poids de l'aristocratie et de la bourgeoisie françaises avant la révolution. L'émergence d'une classe moyenne est refusée par la majorité du PCC car, bons connaisseurs de l'histoire, ils savent bien qu'elle amènerait la revendication démocratique. Les princes rouges préfèrent donc créer une toute petite classe de milliardaires qu'une classe moyenne d'entrepreneurs, qui après être apparu au début des années 1980, a été consciemment refoulée et réprimée par le régime : plutôt le néolibéralisme, la priorité aux exportations, que des dizaines de millions d'entrepreneurs ruraux ! Alors bien sûr ces quelques dizaines de millions de nouveaux riches et ces milliers de milliardaires font rêver les chefs de Renault et Peugeot. Mais ils ne signifient pas pour autant l'émergence d'une vraie classe moyenne."
Donc,nous n'aurions rien à gagner aux contrats chinois!

_____D'un autre côté, il y a ceux qui, au nom du "réalisme politique", comme Raffarin et Rocard, incitent à prendre la Chine telle qu'elle est" et parient sur la nécessité de continuer à faire du commerce avec ce pays, en estimant qu'il se transformera progressivement de l'intérieur et finira par rééquilibrer ses échanges avec nos économies_
"A l'antenne de France inter, Michel Rocard a pu rebondir sur la visite du président chinois Hu Jintao à Paris et plus largement sur la question de la Chine. Il a notamment insisté sur la nécessité de
"prendre cette nation telle qu'elle est". Il a également précisé que la Chine était consciente des efforts à fournir pour améliorer les conditions des droits de l'homme. "La France, tout en critiquant ce qu'il faut critiquer, ne doit pas en rajouter". Selon lui, la condition des droits et libertés des Chinois est perfectible mais s'améliore progressivement à mesure que son expansion économique se poursuit...."
___Rocard n'exclut pas cependant un certaine forme de protectionnisme limité et provisoire
"...La question de la protection fait partie de ces idées qui ont été massacrées par un excès de symbolique. Je conviens que tout au long de l'histoire le protectionnisme a signifié la mort des pays qui s'y sont voués, qu'il est même porteur de guerre. Je suis un libre-échangiste convaincu, mais je partage aussi l'avis de Maurice Allais : le libre-échange est pertinent entre des pays dont le niveau de développement est comparable. Le monde a fait une folie suicidaire en ouvrant le libre-échange à des pays de niveaux tout à fait différents. L'Afrique illustre tragiquement cette erreur. Elle vit un drame alimentaire, une baisse de l'autosuffisance, et elle doit importer pour manger. La clef pour qu'elle importe moins passe par l'agriculture vivrière. Or celle-ci est détruite par les importations, venues d'Europe et du Brésil notamment. Il faut corriger cela. De manière pragmatique, il faut reconnaître que certains domaines sont stratégiques et doivent faire l'objet d'un protectionnisme sectoriel et temporaire. Mais, pour que cela marche, la mesure doit être mise sous contrôle international"

_______Difficile d'anticiper sur l'évolution politique et économique de la Chine, à la fois forte et faible, dans les années à venir. Bien des choses peuvent se passer, que nous ne pouvons imaginer. En tous cas, des transformations géopolitiques profondes se dessinent, qui ne sont pas sans ambiguïtés. A travers la grande récession, c’est donc une vaste redistribution des cartes géopolitiques qui s’opère à l’échelle planétaire. Avec le lot d’instabilités qui peuvent en découler.
« Halte à la géopolitique des naïfs », c’est le leitmotiv de François Lenglet, directeur de la rédaction du quotidien La Tribune qui, dans La guerre des Empires démonte point par point le mythe du G2 : un condominium sino-américain qui « dirigerait la planète et serait en charge du bien commun ». Les deux géants seraient condamnés à s’entendre dans un équilibre de la terreur post guerre froide : « pour l’Amérique surendettée, il n’y a pas de salut sans le banquier de Pékin, qui achète des dizaines de milliards de bons du Trésor. Et pour le premier exportateur mondial qu’est désormais la Chine, il n’y a pas de croissance sans accès au marché clé : celui des Etats-Unis ». Autant d’idées reçues qui n’existent que dans l’esprit de diplomates « qui sont à peu près aussi clairvoyants que les économistes avant la crise » ironise l’auteur. Si cette interdépendance des puissances trouve une certaine logique en période de croissance économique, il en va tout autrement en temps de crise. Loin du concept survendu de « Chinamérique », François Lenglet auteur, en 2007, de La crise des années 30 est devant nous, voit venir au loin une inéluctable confrontation des empires : « Nous sommes à la veille d’un choc comme notre planète en connaît à intervalles réguliers, toutes les trois ou quatre générations lorsque le leader en devenir affronte la puissance déclinante. L’histoire montre que cette lutte pour la puissance ne se déroule jamais de façon paisible. Au contraire, elle constitue le ressort des guerres les plus violentes ».
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-Haro sur la Chine?__-
Chine en pointe__-Chine , la mutante__-La Chine déstabilise__- Chine: si loin, si près___- Chine-USA : entente (moins) cordiale ?_- Craindre la Chine ?__- Que fera la Chine ?___-Chine d'hier, Chine d'aujourd'hui...
- CHINE : notre énigme ?_
__- Mondialisation à crédit__- Economie chinoise : fragilités__--Chine et Etats-Unis : condamnés à vivre en paix ?

mardi 10 septembre 2024

Souveraineté énergétique en question.

 Une urgence. [Notes de lecture]

             L'énergie, quelle qu'elle soit, est au coeur de nos sociétés, condition de leur fonctionnement et de leur développement, notamment industriel et domestique. Divers facteurs géopolitiques, l'épuisement de certaines ressources, nous obligent à restaurer une souveraineté défaillante en ce domaine et des leviers divers doivent être utilisés, en même temps qu'une cohérence dans les décisions politiques. Les incertitudes et les hésitations sont nombreuses en cette période de transition, où certains choix énergétiques sont remis en question. Chaque pays est à la croisée de divers chemine, en cette période cruciale.


        Point de vue: Le chancelier allemand semble sortir d'un seul coup d'un long sommeil qu'il avait entamé depuis la destruction du pipeline Nord Stream 2. Il a en effet pris une orientation clairement plus pacifique lors de sa dernière intervention soulignant le besoin d'arriver rapidement à un traité de paix entre la Russie et l'Ukraine. Peut-être les derniers résultats électoraux dont nous avons parlé récemment l'ont-ils un peu poussé à changer son fusil d'épaule. Ou alors peut-être est-ce les derniers chiffres catastrophiques de l'industrie allemande ? On apprend d'ailleurs que Volkswagen prépare des délocalisations massives hors de l'Allemagne. L'irresponsabilité de l'UE qui impose la voiture électrique alors que les producteurs européens ne sont pas près, couplés à la folie des sanctions contre la Russie et l'explosion de Nord Stream 2 a été cette fois fatale à l'industrie allemande. Tant que les idioties européennes ne touchaient que les pays secondaires comme la France, l'Italie ou l'Espagne le système pouvait semblant de continuer à fonctionner, mais la destruction du cœur industriel de l'UE sera mortelle.                                                                                       C'est d'autant plus vrai que comme nous l'avions expliqué l'Allemagne est désormais en proie à une concurrence asiatique et particulièrement chinoise de plus en plus féroce. Même sur ses métiers les plus avancés comme les machines-outils, la Chine grimpe très vite. Il ne reste probablement que les robots industriels comme secteur dans lequel les anciennes puissances technologiques comme l'Allemagne et le Japon dominent encore. Et cela ne durera probablement pas très longtemps. La montée en gamme chinoise va mettre fin à l'existence de tous les autres gros exportateurs mercantilistes de par son énormité. L'idée que la spécialisation de plus petits pays dans des secteurs très spécifiques a un avenir est pour le moins discutable. Jusqu'à présent, l'Allemagne comme d'autres pays plus petits comme la Suisse ou la Suède ont fait ce pari en pensant que la Chine ne finirait pas par produire des produits de pointe, ces pays se sont trompés. La Chine dominera la quantité et la qualité, elle a les hommes et le niveau de formation pour le faire. Mais nous n'allons pas reparler de ça dans ce texte, car nous l'avons fait dans d'autres.                                                        Le rapport à la question énergétique est en fait assez simple. Pendant longtemps, les pays occidentaux n'avaient pas besoin d'importer de l'énergie. Durant le premier âge industriel, c'était même l'Europe et les USA qui exportaient du charbon. La Grande-Bretagne a décollé en premier en partie parce qu'elle pouvait extraire de son sol du charbon en quantité. Avec l'arrivée du pétrole puis du gaz, le vieux continent est petit à petit devenu dépendant de l'extérieur pour son approvisionnement énergétique. Mais ce n'était pas un problème parce que l'Europe pouvait encore équilibrer ses importations par l'exportation de ses biens de production. Mais voilà la globalisation imposée par Washington à partir des années 70 et les vagues de délocalisations ont petit à petit affaibli les capacités de production de nos pays, USA en tête d'ailleurs. Et le reste du monde s'est développé en particulier l'extrême orient. Si les USA ou l'Europe pouvaient encaisser la concurrence japonaise puis coréenne, ces pays restant à une échelle assez restreinte, la Chine c'est autre chose. Et si aujourd'hui nous avons toujours besoin du reste du monde pour faire tourner nos économies, le reste du monde a de moins en moins besoin de nos productions puisque la Chine pourvoit à tous leurs besoins. Et la crise terminale que connaît l'industrie allemande n'est finalement que l'aboutissement d'une vision à court terme qui a fait croire aux Européens et plus généralement aux Occidentaux qu'ils seraient toujours en avance sur le reste du monde en particulier sur la Chine.                                                                                                                                                                    C'est ce mécanisme fondamental qui aujourd’hui explique le changement de centre de l'économie mondiale qui est passé de l'Atlantique au pacifique en attendant de passer à l'océan indien peut-être un jour. Alors cette évolution était probablement inéluctable à long terme, en effet la démographie étant ce qu'elle est l'Asie serait de toute manière devenue le centre du monde un jour ou l'autre. Mais sans la globalisation l'Europe et les USA ne se seraient probablement pas autant vidés de leur capacité de production et nous aurions encore des moyens pour vendre aux pays producteurs d'énergie. Là la globalisation nous met dans une double dépendance énergétique, mais aussi manufacturière. Et la dégringolade allemande ne va faire que précipiter cette réalité.                                                                   La question de la souveraineté énergétique se pose donc encore plus aujourd'hui qu'elle ne pouvait le faire au lendemain du premier choc pétrolier. Car face à la montée en puissance de la Chine, puis du reste de l'Asie, n'oublions pas que des pays comme l'Inde, le Vietnam, ou l'Indonésie, arrivent, et ce sont de très gros pays qui vont vouloir leur part de gaz et de pétrole, nous n'avons pas beaucoup de solutions. La première solution, la plus improbable, c'est de continuer comme cela et d'investir massivement dans la recherche et l'industrie de pointe pour éviter d'être largué par la Chine et les autres. C'est le fameux fantasme de la société de la connaissance vendu par les vendeurs de nuages du globalisme dans les années 2000. Les mêmes qui vendaient les entreprises sans usines à la Serge Tchuruk. La dernière mouture de ce fantasme étant la star-tup nation de Macron qui finit en faillite. Je vous le dis tout de suite, c'est impossible. Ce fut la voie de l'Allemagne et d'autres pays qui l'ont beaucoup mieux pratiqué que la France, mais on voit qu'aujourd'hui ça fonctionne de moins en moins bien. Les USA qui font également ce pari ne semblent pas comprendre que les innovations techniques que leurs labos mettent au point finissent en réalité par participer à leur déficit commercial. Plus les USA « innovent » par l'entremise de leurs laborantins, essentiellement asiatiques d'ailleurs, plus leurs déficits sur les biens avancés augmentent.                                                                                                                               En effet, quand Apple, Nvidia ou Intel mettent de nouveaux produits sur le marché, ces derniers ne sont pas produits aux USA, mais en Asie, creusant ainsi les déficits du pays. Et ne parlons pas du fait que même les emplois de points dans la recherche sont maintenant délocalisés. Cette stratégie est donc une impasse en réalité. Il en va de même en France et en Europe. Du reste, nos pays vieillissent et auront de plus en plus de mal à produire les chercheurs et les ingénieurs pour concurrencer les nouveaux venus. Pire, je pense qu'à terme, l'essentielle de la recherche mondiale se fera en Asie, c'est d'ailleurs déjà le cas en réalité. Non seulement nous devrons importer notre énergie, mais également les denrées et les sciences du nouveau centre du monde. Il faut bien avoir ça en tête avant d'avancer des solutions à nos problèmes de dépendance. L'Asie représente déjà la majeure partie des dépôts de brevet par exemple. La seule Corée du Sud dépose plus de brevets que l'ensemble de l'UE...                                                                                                                            La seconde voie est celle du déclin inéluctable. Face au déclin de nos capacités de production, il ne restera plus qu'à jouer sur les salaires et le pouvoir d'achat. En réalité, c'est la voie la plus probable, car c'est celle qui résultera du laissez-faire actuel sur le plan commercial et économique. Pour vendre à l'étranger pour pouvoir encore importer l'énergie, il nous faudra baisser les salaires et faire en sorte que produire chez nous soit avantageux. Évidemment cela détruira une grande quantité d'emploi et entraînera la fin de la société de service dans laquelle nous vivons. Les chocs économiques que les élites européennes préparent notamment en France tournent très certainement autour de ce genre de stratégie. En gros, l'UE et les USA connaîtront le même sort que l'Europe de l'Est après l'effondrement de l'URSS, une forte baisse du niveau de vie, et très probablement une forte hausse de la mortalité générale. L'immigration de masse bassement qualifiée fait peut-être partie de cette stratégie de tiers-mondisation. La nouvelle main-d’œuvre abondante remplaçant les autochtones servant à terme à produire dans les futures usines chinoises délocalisant chez nous parce que les salaires y seront alors très faibles. Est-ce vraiment ça que l'on veut pour l'avenir de la France et de l'Europe ?                                                                                                                                                                                          La dernière voie est peu probable également même si c'est la préférable, c'est celle de la réaction politique forte à visée souverainiste et protectionniste. Il s'agit de rendre nos économies beaucoup moins dépendantes des importations et de parier surtout sur le marché intérieur en arrêtant les lubies globalistes. Mais cette voie nécessite aussi une véritable stratégie énergétique d'autonomie. À l'image de ce que la génération de Pierre Messmer a fait avec le parc nucléaire français, nous devons à tout prix mettre fin à nos dépendances extérieures en matière énergétique, mais aussi technologique. Une telle stratégie ne sera bien évidemment pas viable avec l'UE actuelle qui est une machine à produire de la dérégulation économique ouverte aux quatre vents, encore moins avec l'euro. Mais cela ne veut pas dire qu'elle ne peut pas être pratiquée par une coopération entre pays non plus. Après tout la première Europe, celle de la CEE a assez bien fonctionné tant qu'elle visait à favoriser le développement du marché intérieur avec le protectionnisme sous la forme du tarif extérieur commun. "   _____________

vendredi 2 octobre 2009

Chine: si loin, si près

Notre bouée de sauvetage?

Atouts et fragilités

-La Chine peut-elle relancer l'économie mondiale ?
" L'éclaircie tant attendue dans la tempête qui balaie l'économie mondiale viendra-t-elle de Chine ? En effet, face à la crise, l'empire du milieu fait de la résistance. Mieux, son économie devrait rebondir dès cette année et redémarrer pleinement en 2010.-Certes, la Chine ne passe pas à travers l'orage. Un rapport de la Banque mondiale publié le 7 avril prévoit que le produit intérieur brut (PIB) du pays ne dépassera pas une croissance de 6,5 % cette année, contre 13 % en 2007 et 9 % l'an dernier. Une prévision en ligne avec celle de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui table sur une croissance du PIB chinois de +6,3% en 2009.Les deux institutions soulignent néanmoins que de récentes statistiques de l'économie chinoise laissent penser que le pire a été atteint et que la reprise est amorcée. Les banques chinoises ont ainsi prêté 2.690 milliards de yuans (296 milliards d'euros) au cours des deux premiers mois de l'année pour financer les grandes dépenses d'infrastructure engagées dans le cadre du plan de relance national. Par ailleurs, la production industrielle du pays est repartie : l'indice des Directeurs d'Achats (PMI) a ainsi progressé en mars pour le quatrième mois consécutif à 52,4. Enfin, la Chine achète à nouveau des matières premières.Les raisons de cette résistance ? Tout d'abord, le secteur bancaire chinois n'a pas été exposé, comme ses homologues occidentaux, aux actifs à haut risque, grâce à son contrôle des capitaux. Surtout, le colossal plan de relance du gouvernement chinois, qui mobilise 4.000 milliards de yuans (440 milliards d'euros), soit 12% du PIB du pays, commence à porter ses fruits. Essentiellement fondé sur les investissements dans les infrastructures, le plan de relance chinois devrait contribuer pour près de trois quarts (4,9 points) à la croissance du PIB national cette année, selon la Banque mondiale.

Au final, la croissance de la Chine devrait s'accélérer au cours des deux derniers trimestre de 2009 - à +8 ou 9% selon les prévisions du département économie de Natixis - pour s'affirmer en 2010. L'an prochain, la croissance du PIB chinois atteindrait +8,5% selon l'OCDE. Pour la Banque mondiale, c'est « grâce à la Chine que la croissance des pays en développement de l'Asie de l'Est et du Pacifique sera la plus rapide de toutes les régions du monde ». L'économie chinoise devrait ainsi « redémarrer pleinement en 2010 et contribuer à la stabilisation de la région, voire à sa guérison», assure l'institution.Le rebond de l'économie chinoise, troisième économie au monde, est-il également une lueur d'espoir pour l'économie mondiale ? La Chine peut-elle seule relancer la croissance de la planète ? Malheureusement non.Certes, la reprise de la production industrielle chinoise est une « bonne nouvelle » pour les économies qui font du commerce avec l'empire du milieu, indique Edgardo Torija-Zane, économiste chez Natixis. La Chine va en effet augmenter sa demande de matières premières. Le rebond chinois peut être un « catalyseur » de la reprise mondial, explique Laurence Bonne, chef économiste chez Barclays Capital, à condition d'être accompagné par une reprise aux Etats-Unis grâce au vaste plan de relance budgétaire du gouvernement Obama. Seule, l'économie chinoise a un impact limité.-Tout d'abord parce que l'économie chinoise est relativement fermée. Sa part dans les importations mondiales ne s'élevaient ainsi qu'à 6,5% en 2007. Ensuite parce que le poids de la Chine dans l'économie mondiale n'est pas aussi significatif que celui des grandes économies occidentales. La Chine ne pèse que 7% du PIB mondial en 2008, contre 23% pour les Etats-Unis et 32% pour l'Union européenne.« Le consommateur moyen chinois ne peut remplacer le consommateur moyen américain en termes de panier et de pouvoir d'achat », souligne Laurence Boone. D'autant que la relance par la consommation n'est pas acquise en Chine.En dépit des grands projets d'infrastructures qui visent à maintenir l'emploi, le chômage reste à un niveau très élevé. Selon le ministère de l'agriculture chinois, 20 millions de travailleurs ruraux (15% du total) ont perdu leur emploi depuis le début de l'année. Sur les 70 millions de travailleurs migrants partis dans les zones rurales à l'occasion du Nouvel An chinois, fin janvier, 80% (56 millions) sont retournés dans les villes. Parmi eux, 11 millions n'ont pas retrouvé d'emploi. La plaie du chômage, amplifiée par l'inexistence de filets de sécurité sociale, n'incite pas le consommateur chinois à dépenser. Le taux d'épargne en Chine est l'un des plus élevés au monde« On ne peut pas compter sur l'économie chinoise pour relancer seule l'économie mondiale, résume Françoise Lemoine, économiste au CEPII. Elle peut en revanche éviter que celle-ci ne plonge plus fortement. »

-Economie de la Chine : moteur de la reprise mondiale, ou prochaine bulle ? - AgoraVox:
"...Dans une interview, ou plutôt une "conversation à bâtons rompus", pour l’institut Turgot, avec Henri Lepage, Charles Gave, financier établi à Hong Kong, se montre optimiste pour l’avenir à long terme de la Chine (vidéo - la partie sur la Chine ne commence qu’après 13 minutes).Selon lui, la Chine a compris que son rebond passerait par un développement des échanges intérieurs et avec la zone commerciale de l’extrême orient, la plus peuplée du monde, avec 3 milliards d’individus dont la marge de progression en terme de richesse est considérable. Elle met donc tout en oeuvre pour parvenir à former une sorte de marché économique commun asiatique, utilisant ses réserves de changes pour aider ses voisins les plus pauvres à développer leurs infrastructures d’échange avec elle. Et surtout, elle se prépare à un changement monétaire majeur : la convertibilité du Renminbi (RMB, la monnaie chinoise, parfois aussi appelée Yuan, selon les auteurs, et officiellement Yuan Renminbi, littéralement "la monnaie du peuple"). Nous verrons plus loin pourquoi la convertibilité du Renminbi peut être extrêmement bénéfique pour l’économie chinoise, contrairement à ce que dit la presse mainstream qui n’y voit qu’une menace pour les entreprises exportatrices.Ajoutons que, selon M. Gave, la Chine utilisera la mutualisation des forces régionales pour en maximiser les fruits par l’échange, ce qui éloigne le spectre de tout conflit avec Taïwan, par exemple. Taïwan dispose d’une classe managériale formée qui manque à la Chine. Depuis la normalisation croissante des relations entre les deux pays, de nombreux taïwanais travaillent à shanghaï pour les entreprises chinoises, qui ne s’en portent pas plus mal. La Chine normalise également ses relations avec le Japon, en vue, entre autres, de développer les échanges technologiques avec leur voisin. Un commerce développé est le meilleur garant de la paix, les adversaires de la mondialisation et autres protectionnistes de chez nous feraient mieux de s’en rappeler... Enfin, les Chinois disposent d’une épargne considérable (50% du PIB), qui va nécessairement être dérégulée avec la convertibilité du RMB. Cela fera de Hong Kong, à moyen terme, l’épicentre de la finance mondiale, devant Londres sûrement, dans un axe conjoint avec Wall Street.Toutes ces informations sont évidemment de nature à rendre très optimiste pour l’économie de l’Asie orientale à moyen et long terme. Mais à court terme, l’économie chinoise ne risque-t-elle pas de traverser des turbulences ? Seront-elles modérées ou sévères ?

Maintenant, les mauvaises nouvelles

.A long terme, l’évolution positive de l’économie Chinoise évoquée par Charles Gave fait sens. Toutefois, à court et moyen terme, de nombreux autres observateurs de l’économie chinoise observent que cette économie avance aujourd’hui sur le fil du rasoir, car elle est plombée par de nombreux déséquilibres conjoncturels et structurels.Or, comme aux USA, des politiques économiques et monétaires inopportunes sont la cause de ces déséquilibres, même si ces politiques furent différentes. Les deux leçons sont les mêmes : On ne soumet pas impunément la monnaie, le crédit, et les contrats, à l’arbitraire politique.Les dernières déclarations d’un officiel chinois, Cheng Siwei, ancien vice président du parti, aujourd’hui ambassadeur itinérant de l’économie chinoise, montrent à quel point les politiques chinois, au moins hors de leurs propres frontières, se montrent à la fois lucides, pragmatiques, mais aussi très embarrassés.M. Chieng a déclaré, lors d’un symposium au lac de Côme, apparemment sans langue de bois : que : "l’or était tout à fait une alternative au dollar, mais que les Chinois ne pouvaient faire que des achats mesurés pour ne pas déséquilibrer les cours", que "Si la Fed continuait à créer des dollars à partir de rien pour racheter des bons du trésor, alors le dollar chuterait et l’inflation aux USA réapparaitrait sous une à deux années", que "la Chine ne pouvait se désengager brutalement, mais que désormais, les recettes de changes supplémentaires seraient diversifiées en Yen, en euro, autres devises et or", et que "le flot d’excédents commerciaux chinois avait aussi provoqué des bulles d’actifs, et notamment immobiliers, en Chine, et que cette bulle menaçait d’éclater, avec des conséquences imprévisibles".Rien que cela

.-Dollar Trap:La presse économique évoque fréquemment le "piège", le "dollar trap", dans lequel s’est jeté la Chine ces 10 dernières années. En convertissant massivement ses excédents commerciaux en bons du trésor américain, la Chine se retrouve aujourd’hui piégée par la politique de surendettement menée par l’administration Obama et soutenue par la FED par une politique officielle et rampante de "Quantitative Easing".Si la Chine, selon les termes de M. Cheng, arrête d’augmenter ses encours de dette du trésor US, alors le trésor US perdra un peu plus de capacité à trouver des clients pour financer l’augmentation de ses dettes, du moins à un taux d’intérêt compatible avec la remise en forme d’une économie malade de surendettement. La FED devra donc poursuivre sa politique de Quantitative Easing, et de répurgation des dettes du système financier américain par création monétaire, ce qui pourrait finir par créer une inflation forte (pronostic controversé, mais partagé par M. Cheng Siwei), et donc faire tomber la valeur des bons du trésor à des niveaux abyssaux...."

-La reprise chinoise est artificielle__
-_Chine, la République populaire a 60 ans______________
-Que fera la Chine ?

jeudi 3 juin 2010

Chine , la mutante


Chine toujours surprenante

Mutations à marche contrainte et forcée , blocages et contradictions

-Priorité au marché intérieur, manque relatif et localisé de main d'oeuvre, éveil de la conscience revendicative, dans le cadre d'un malaise social grandissant, poussent les salaires à la hausse.
Bonne nouvelle? En tous cas, évolution prévisible aux conséquences imprévisibles

-Pourquoi les salaires montent



__________-Dans un éditorial, le Quotidien du Peuple, organe de presse du Parti communiste, estime que « pour assurer un travail dans la dignité, les syndicats doivent jouer un plus grand rôle » :

« Suite à une série de suicides dans une grande entreprise, l'opinion est très sensible sur la question de la vie des ouvriers, les syndicats ne peuvent plus rester silencieux, fuir leurs responsabilités.Alors que la Chine connaît des changements dans son économie, sa politique et sa société, les conflits sociaux se multiplient. Il faut résoudre ce problème à temps et assurer la stabilité sociale. » (P.Haski)

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-Adieu au «made in China» bon marché?:
"Enfin une bonne nouvelle au milieu du marasme économique mondial?
Face aux protestations sociales surgies au printemps, la Chine est en train de lâcher du lest sur le salaire de ses ouvriers. Quitte à freiner la productivité de son économie, et perdre des marchés à l'extérieur. Les jours du «made in China» bon marché sont-ils comptés? Le New York Times n'y va pas par quatre chemins: le quotidien croit déceler «une nouvelle étape» pour l'économie chinoise.
Deux usines au cœur du Guangdong, la province la plus peuplée du pays, à l'extrême Sud, font parler d'elles. D'abord, le site de Foxconn, où se fabriquent certains composants des iPhone et iPad d'Apple, connaît une vague de suicides sans précédent. Dix ouvriers, âgés de 18 à 24 ans, s'y sont tués depuis le début de l'année, sur 13 tentatives de suicide. Tous étaient des migrants originaires de l'intérieur du pays. Des filets de protection viennent d'être posés le long des bâtiments pour décourager les désespérés.
Le propriétaire milliardaire de Foxconn, Terry Gou, réputé l'homme le plus riche de Taiwan, s'est même plaint de récents problèmes de sommeil, angoissé à l'idée de se faire réveiller par l'annonce d'un nouveau cas de suicide, raconte l'envoyé spécial du Guardian.
En Chine, le débat s'est concentré sur les conditions de travail et le niveau de rémunération des ouvriers
, au sein de cette usine hyper-secrète, qui compte environ 420.000 employés. Des photographies volées circulent ici et sur internet. Le Christian Science Monitor relaie le témoignage d'un journaliste entré dans l'enceinte de Foxconn, et qui a vu des ouvriers obligés à rester debout, silencieux, pendant huit heures, sans pause, devant leur poste de travail. Des conditions extrêmement pénibles, certes, mais loin d'être les pires du pays,

Dans un geste d'apaisement, la maison mère de Foxconn, Hon Hai Industry, a consenti le 28 mai des hausses de 20% des salaires pour au moins 200.000 de ses 800.000 ouvriers en Chine. Le salaire moyen, à l'usine de Guangdong, tournait jusqu'à présent autour de 900 yuans mensuels (108 euros). Pour le quotidien anglophone China Daily, la leçon à tirer de cette affaire ne fait aucun doute: «Evidemment que les forces de travail bon marché ont soutenu la Chine dans son ascension depuis trente ans. Mais il est impensable que notre économie continue de s'appuyer sur la faiblesse de ses coûts salariaux alors qu'elle s'apprête à devenir la deuxième puissance économique au monde
Quant à l'usine Honda Auto Parts Manufacturing, qui fabrique des boîtes de vitesse pour le japonais Honda, près de Canton, ses ouvriers sont en grève depuis le 17 mai et exigent des hausses de salaire. Par ricochet, les quatre usines du constructeur en Chine, qui fabriquent 3.000 voitures par jour, sont elles aussi à l'arrêt. Honda a proposé une amélioration de 24% des salaires pour débloquer le conflit, à 1910 yuans (228 euros), mais une petite centaine d'ouvriers du site, sur un effectif global de 1.900 personnes, continuent de demander davantage et empêchent la reprise. «Il va devenir plus difficile de faire de généreux bénéfices en Chine», résume un analyste, stoïque, à l'agence Bloomberg....
Le gigantesque plan de relance dévoilé en octobre 2008, de 450 milliards d'euros, continue de produire des effets. Le déversement de liquidités dans l'économie a provoqué de l'inflation, par ailleurs favorisée par des taux d'intérêt très bas de la Banque centrale. Surtout, ce plan s'est concentré sur le développement de l'intérieur du pays, plus pauvre et rural, aux dépens de la côte. Conséquence, au moins 20 millions de migrants de l'intérieur sont retournés chez eux, abandonnant leur poste de travail dans les grandes villes du littoral.
__Début 2010, il manquait quelque 900.000 ouvriers dans le Guangdong (certains évoquent même deux millions de postes vacants) – une situation inimaginable il y a encore quelques années, dans un pays de 1,3 milliard d'habitants! Face à la pénurie de main-d'œuvre, les patrons n'ont d'autre choix que d'augmenter les salaires. «La croissance chinoise des dernières années a fortement favorisé les détenteurs de capital, mais les évolutions démographiques actuelles laissent penser que la main-d'œuvre va manquer, ce qui renverse l'équation salariale en faveur des salariés», résume le Wall Street Journal...
C'est aussi l'émergence d'une nouvelle génération d'ouvriers, née après l'instauration de la politique de l'enfant unique (1979), donc moins nombreuse, mais aussi beaucoup plus consciente de ses droits, qui se fait entendre. D'après Merrill Lynch, le nombre de Chinois ayant entre 20 et 39 ans a chuté de 22% ces dix dernières années...
Les autorités chinoises voient elles aussi d'un bon œil ce rééquilibrage. Afin d'apaiser les tensions sociales, mais aussi et surtout pour faire évoluer le modèle de croissance du pays. L'enjeu des années à venir est de doper la consommation intérieure (actuellement 37% du produit intérieur brut), pour moins dépendre des exportations. D'où la nécessaire hausse des salaires. Le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, de passage par Pékin fin mai, n'a d'ailleurs pas manqué de féliciter Pékin pour ses efforts en ce sens...(L.Lamant)
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-Patrick Chovanec, qui enseigne l’économie à l’Université de Pékin et y a effectué de nombreux voyages depuis 1986, décrit la Chine comme une mosaïque de régions dotées chacune d’un particularisme propre.

Quiconque veut comprendre la Chine, note-t-il, devrait prendre en compte ces dynamiques régionales.

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>>(zoom)

-Chine : l'"usine du monde" face aux tensions sociales
-Aujourd'hui la Chine
-Chine : suicides en série chez un sous-traitant d'Apple et Nokia
-Libération de Yao Fuxin, le "Walesa chinois"
-Et si le miracle de l'économie chinoise était en fait une mystification ?

-Les mauvaises raisons de la supériorité chinoise
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-La Chine déstabilise____- Chine: si loin, si près___- Chine-USA : entente (moins) cordiale ?___- Craindre la Chine ?____- Que fera la Chine ?___-Chine d'hier, Chine d'aujourd'hui...
- CHINE : notre énigme ?