Michel Rocard : La crise mondiale est pour demain
Le pire devant nous ?
"Les banques en apparence les plus solides sont menacées, mais au delà c’est toute la mécanique financière qui pourrait s’effondrer. Les années du crédit facile et bon marché ont permis la création d’un pyramide de dettes où l’on s’enrichissait à bon compte en prêtant de l’argent à l’existence incertaine et en empochant des intérêts bien réels. Mais que vienne l’heure des comptes, alors bien peu seront en mesure de rembourser le principal..."
Quand la finance prend le monde en otage
"...La dispersion des risques par les opérations de titrisation empilées a fini par faire croire qu’ils n’existaient plus. C’est une illusion. D’autant plus que cette douce ivresse a logiquement induit, à la base, des comportements de plus en plus aventureux. Puisque je me défais de mes crédits même les plus mauvais, se dit le prêteur immobilier, autant y aller franchement ; et tant que le marché des dérivés est liquide, se dit à l’autre bout le fonds spéculatif, pourquoi ne pas prendre les CDO les plus défaillants puisqu’ils sont aussi les plus juteux ? Les risques sont certes dilués, mais la dilution même a poussé à la croissance totalement incontrôlée de leur volume global, et la situation, pour finir, devient de plus en plus critique..."(F.Lordon)
«Un mélange de laisser- faire et d’incompétence»
"...Parce que le capitalisme est aujourd’hui placé sous le règne de la valeur actionnariale, caractérisée par une répartition salariale très inégalitaire au profit d’une petite élite. Les salaires ne croissent pas aussi vite que la productivité. On augmente donc l’endettement des ménages pour maintenir la consommation. La très haute rentabilité à deux chiffres exigée aux entreprises interdit tout investissement substantiel. Elles délocalisent donc, s’endettent pour racheter des actions ou d’autres entreprises. Et tenir les niveaux de dividendes exigés par les actionnaires...
...Chauffée à blanc par les dogmes libéraux, la profession financière a récusé toute tentative de régulation, expliquant que le divin marché trouverait en lui-même les remèdes à ses déséquilibres. Or la seule médication qu’il a pu produire, comme dans toutes les crises spéculatives, c’est le krach. Nous y sommes. La chose serait supportable si elle ne touchait que le monde irrationnel de la finance, confronté à une sévère correction sous la forme de baisse des cours et de pertes en capital. Mais l’abstraction de l’argent réduira très concrètement l’activité et l’emploi..."
Ceux par qui la crise est arrivée (génèse d'une crise)
Une crise financière inquiétante
Une économie d’apprentis sorciers
Comment le pétrole a fait éclater la bulle
Qui a dit : « Un économiste est une personne capable d'expliquer rationnellement le lendemain ce qu'elle avait été incapable de prévoir la veille. »? Jacques Attali .
Naomi Klein : A qui profitent les crises ?
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