"La politique israélienne contribue à l’islamisation de la société palestinienne." (C.Enderlin)
"...La prise de pouvoir du Hamas est présentée comme une preuve de l’arriération et du caractère belliqueux des Palestiniens, alors qu’elle résulte de l’exaspération d’une population qui a vu l’occupant poursuivre inexorablement sa politique de terreur et de spoliation. « On nettoie, et ensuite, peut-être qu’on verra enfin émerger un partenaire palestinien raisonnable », disent en substance les autorités israéliennes aujourd’hui - comme si elles ne s’étaient pas acharnées auparavant à discréditer, à diaboliser, à éradiquer les partenaires raisonnables qu’elles avaient en face d’elles, assiégeant le quartier général de Yasser Arafat tandis que les infrastructures du Hamas et du Djihad islamique restaient debout. Selon toute vraisemblance, c’est plutôt les Palestiniens qu’il s’agit de « nettoyer ». « Sharon fera la paix... quand les Palestiniens seront finlandais », prédisait à juste titre Charles Enderlin (Libération, 20 octobre 2004). C’est tout aussi vrai d’Ehud Olmert. Et cela risque malheureusement d’être encore plus vrai de celui ou celle qui lui succédera en février..." (Mona Chollet)
-Israël-Hamas : il existe d'autres voies que la violence | Rue89:
"Il est de bon ton, pour les diplomates, d'appeler Israéliens et Palestiniens à la "retenue", et de condamner dans le même souffle les raids aériens d'Israël et les lancers de roquettes du Hamas. N'étant pas diplomate, je peux essayer d'aller un peu plus loin.D'abord un constat: la journée du 27 décembre a été la plus meurtrière, entre Israéliens et Palestiniens, depuis 1967, c'est-à-dire depuis l'occupation par Israël des territoires palestiniens de Cisjordanie et de Gaza. C'est dire qu'il ne s'agit pas d'une péripétie de plus dans la longue et sanglante histoire entre ces deux peuples.erre dont pas un seul stratège israélien ne se fait la moindre illusion sur ses chances de succès Il s'agit d'un choix stratégique décidé par un drôle d'attelage: un premier ministre démissionnaire (Ehud Olmert) en attente de procès pour corruption; une ministre des Affaires étrangères (Tzipi Livni) qui part battue aux élections législatives de février et doit montrer qu'elle "en a"; un ministre de la défense (Ehud Barak) qui a raté sa chance historique de conclure la paix, et qui se retrouve à ce poste par hasard, en raison de l'implosion en vol de son prédécesseur lors de l'invasion du Liban en 2006.Pour ces raisons d'immense fragilité interne, Israël aurait pu s'éviter de tomber dans le piège de Gaza, de s'infliger et d'infliger aux Palestiniens cette guerre- si par succès on entend l'objectif d'éliminer ou au moins de saper l'influence et la capacité de nuisance du Hamas.Certes, il y avait ces foutues roquettes sur Israël, régulièrement meurtrières, qui rendaient la trêve impossible à reconduire, et imposaient une réaction avant les élections de février. Mais n'ont-elles pas simplement servi d'appât pour attirer Israël dans une bataille dont les islamistes sauront tirer profit?.."
"... Si le Hamas a effectivement engagé les hostilités, l’Etat hébreu porte néanmoins une très large responsabilité dans la rupture de la trêve. Celle-ci lui a d’ailleurs servi à préparer son opération militaire. Selon le quotidien israélien Haaretz, les préparatifs ont même commencé six mois plus tôt, alors que le Hamas et Israël négociaient une trêve avec l’aide de l’Egypte. Ehud Barak avait alors demandé à ses services de renseignements de recenser les sites des forces de sécurité du Hamas et d’autres groupes armés dans la bande de Gaza.
Pourquoi maintenant ?Israël a voulu profiter de la longue transition entre une administration Bush discréditée, et une équipe Obama pas encore en poste et peu désireuse de débuter son mandat par l’épineux dossier israélo-palestinien, pour frapper un grand coup et affaiblir durablement le Hamas, voire établir de nouvelles règles du jeu. Or les Etats-Unis, bien plus qu’une Europe impuissante et alignée sur Washington au Proche-Orient, sont la seule puissance au monde capable, tout à la fois, d’influer sur la politique d’Israël et d’inspirer suffisamment de crainte à ses adversaires. Deuxième facteur décisif, la campagne électorale israélienne en cours. Tzipi Livni, la candidate du parti aujourd’hui au pouvoir, Kadima, était ces dernières semaines à la traîne dans les sondages de Benyamin Nétanyahou, le chef du Likoud, partisan de la manière forte dans la bande de Gaza. Elle a donc poussé le Premier ministre Ehud Olmert et son collègue de la Défense, le travailliste Ehud Barak, a accélérer la mise en œuvre d’une opération prévue de longue date..."
- L'état de "l'occupation-colonisation" des territoires palestiniens par Israël.
-Le mossad a développé le hamas contre lolp entre 1972 et 1993:
"...Dans les années 1970, Israël entame, sous les conseils de Golda Meir, alors Premier ministre, une politique de soutien aux associations islamiques et à luniversité de Palestine. Les associations sont autorisées à faire venir de largent de l étranger d après l 'hebdomadaire israélien Koteret Rashit, cité dans Le Monde du 18 novembre 1987. Forts de ce soutien, les islamistes créent des orphelinats et des dispensaires, mettent en place un réseau scolaire, des ateliers de confections pour l emploi des femmes, et dispensent une aide financière aux plus démunis . En 1978, ils créent une université islamique à Gaza. À l heure où les militants du Fatah et de la gauche palestinienne sont les principaux visés par la répression, les associations islamiques prospèrent. Toujours d après Koteret Rashit, le gouvernement militaire était convaincu que ces activités affaibliraient l OLP et les organisations de gauche à Gaza .Le cheikh Yassine fait partie du dispositif...
Rapidement, les intérêts du Likoud et du Hamas vont pourtant se rejoindre : tous deux veulent empêcher les négociations entre les travaillistes israéliens et lOLP. Comme le note Ray Hanania, un journaliste palestinien réputé, les deux ennemis indéfectibles, le Likoud et le Hamas, bénéficient politiquement de l'extrémisme de lautre au fil des années "
-Quand Israël favorisait le Hamas. - Charles Enderlin.:
"Seules quelques Cassandre isolées avaient lancé des mises en garde : la politique israélienne contribue à l’islamisation de la société palestinienne..."
-Programmer le désastre
-Gaza est une prison. Personne n'a le droit de partir.
-Plaidoyer pour l’envoi de casques bleus en Palestine et à Gaza | AgoraVox
- Le silence complice d’Obama sur Gaza
-Gaza, « choc et effroi »:
"...Sur le site en ligne du quotidien Haaretz, Amos Harel signe un commentaire intitulé « IAF strike on Gaza is Israel’s version of ’shock and awe’ ».« Les événements le long du front sud qui ont commencé à 11h30 samedi matin ressemblent fort à une guerre entre Israël et le Hamas. Il est difficile de dire où (géographiquement) et pour combien de temps la violence va se poursuivre avant une intervention de la communauté internationale pour l’arrêt des hostilités. Toutefois, la salve d’ouverture israélienne n’est pas une opération “chirurgicale” ou une frappe limitée. C’est l’assaut le plus violent sur Gaza depuis que ce territoire a été conquis en 1967. »Cette offensive se place aussi dans le cadre, si l’on peut dire, de la campagne électorale israélienne. Des élections générales auront lieu le 10 février 2009 et chacun des candidats fait de la surenchère. Même le parti de gauche Meretz a appelé, avant le déclenchement de l’attaque israélienne, à une action de l’armée [1]. En revanche, Gush Shalom, l’organisation d’Uri Avnery, a fermement condamné l’action israélienne et les soi-disant partisans de la paix, comme Amos Oz, qui la soutiennent.
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- Des « barbares » bombardés à Gaza (Mona Chollet)
- Gaza : détresse explosive
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