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jeudi 2 avril 2015

Grèce: corde au cou

 Louvoiements et ambigüités
                                             Rien n'est plus difficile à comprendre pour l'instant que l'état des relations entre le jeune gouvernement grec et l'eurogoupe (qui ne parle pas d'une seule voix).
    Officiellement, les hommes en gris ne sont plus là.
    Mais les oukases d'un certaine Europe allemande continuent à vouloir s'imposer et la gueule de bois perdure à Athènes.
   Du côté de Bruxelles, ou plutôt de Berlin, il s'agit de détruire la crédibilité de Syriza, qui a pourtant mis bien de l'eau dans son ouzo, de contrer une expérience qui pourrait faire école...
 Une certaine presse française n'est pas en reste et mène la charge contre Syriza
      Corde raide et corde au cou. L'idée de rupture plane toujours, surtout comme moyen de chantage, qui permettrait à l'eurogroupe de se tirer des pires embarras de manière la plus machiavélique.
     A première vue le blocage semble indépassable. On fait plier Syriza et on le ramène dans la logique économique qui est celle de la zone euro : seules les « réformes » qui visent à réduire le coût du travail sont d'authentiques réformes. La victoire que visent les créanciers est aussi idéologique. Il s'agit de détruire toute alternative
 Même si on veut aller ici ou là vers un apaisement, derrière les sourires, le noeud coulant se resserre encore.
     Le gouvernement grec a la corde au cou et doit naviguer dans des contradicitons à première vue insolubles.
    Les négociations reprennent, tant bien que mal, souvent bloquées, souvent biaisées...dans la plus grande cacophonie  européenne. En Allemagne même, des voix s'élèvent contre le traitement fait à la Grèce.
   Ce qui est sûr, c'est que l'Allemagne veut éviter un Grexit     (*)
Elle a trop d'intérêts à maintenir les liens avec Athènes.
      Mais les choses peuvent s'aggraver, se retourner ou s'emballer
Alexis Tsipras, marchant sur des oeufs, tente de déminer le terrain, mais ses moyens sont limités et sa popularite peut chuter rapidement.
      A Athènes , c'est l'incertitude et le désarroi. Une patience qui ne durera peut-être pas longtemps, car Bruxelles refuse de traiter l'urgence humanitaire.   Un piège pervers tendu, connaissant  les promesses de Tsipras pour réduire en priorité la détresse sociale.
   Pendant ce temps la Grèce voit ses impôts s'évaporer... via l'Europe!!! au coeur d'une économie,toujours dépendante et rentière, ce qui était de notorioté publique depuis le début, la Troïka n'ayant rien fait pour réduire les féodalités et imposer justement les grosses fortunes.
 La Suisse dit vouloir collaborer, mais timidement et bien tardivement...
      Perspective inédite: la Grèce pourrait s'acheminer vers une double monnaie.
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(*) -  Au menu de la rencontre : une discussion sur les réformes promises par la Grèce, mais aussi et surtout sur la manière de stopper l’escalade verbale qui n’a cessé de monter ces dernières semaines entre les dirigeants des deux pays. Et peut-être une amorce de solution sur la question des réparations de guerre et du remboursement des dettes contractées par le régime nazi: cette revendication grecque commence à trouver de plus en plus de soutiens du côté allemand. La chancelière qui a déjà rencontré son homologue en fin de semaine dernière, lors d'un mini-sommet à Bruxelles, a affirmé « se réjouir de sa visite ». Elle a dit souhaiter poursuivre les échanges « avec l'idée que les divergences d'opinion peuvent se muer en convergence ». « J’y vais sans la pression des négociations », a expliqué pour sa part Alexis Tsipras. Pour le moment, l’heure est donc au déminage.   
Il faut d’abord réduire l’océan d’incompréhension qui sépare les deux pays et les deux gouvernements. Pour Hajo Funke, politologue à l'Université libre de Berlin, ces tensions sont l'illustration de « la confrontation de deux mondes ». D'un côté, « un gouvernement grec de gauche, engagé socialement, confronté à un effondrement de la société, comme aucun pays de l'ouest de l'Europe n'en a connu depuis 1945 », explique M. Funke. Et en face, l'Allemagne, pays « satisfait, vu comme économiquement heureux et puissance dominante en Europe, qui se préoccupe de préserver cette relative bonne santé économique ».
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LA GRECE N’EST PAS UN FRUIT POURRI…
- Junker (qui triche): “Maintenant, il va falloir que Tsipras explique aux grecs qu’il ne remplira pas ses promesses”
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