La question du mercenariat.
Le problème du mercenariat n'est pas nouveau, mais il prend aujourd'hui une autre tournure.
Il fut un temps où les Etats ou les Cités, démunis, faisaient appel à une main d'oeuvre étrangère pour mener bataille, conduire des missions périlleuses...
Depuis l'Antiquité, des formes de volontariat existaient déjà, sous des modes variés, des hommes, des peuples, parfois pour survivre, étant disposés à offrir un temps leur service pour défendre ou attaquer un territoire, protéger un souverain, assurer des conquêtes.
Les Suisses en ont tait une spécialité depuis longtemps. Il en reste quelques traces symboliques dans l'enceinte de Vatican.
L'Irak a vu se développer rapidement une sorte de guerre privatisée, avec ses dérives maintenant connues...On voulait éviter le coût humain et surtout les traumatismes publics de la guerre du Vietnam, génératrice de contestation.
Blackwater, qui a changé de nom depuis, groupe influent, puissant, proche des néoconservateurs,a pris en charge des tâches de plus en plus nombreuses, de plus en plus sensibles.
Comme disait la Libre Belgique à l'époque, les développement de firmes comme Halliburton, rendent les guerres plus faciles à gérer...théoriquement!
La priorité des intérêts de l'Etat-Nation s'est évidemment dissoute dans le contexte de guerres à dominante économique et géostratégique.
Le système semble faire tache d'huile.
Même en France, la question est (fut) discutée: on pourrait autoriser le mercenariat, interdit depuis 2003 : Il existe des tenants de l'autorisation en France des sociétés militaires privées. Ce débat se déroule de manière feutrée sur fond de privatisation accélérée de services et de désengagement financier de l'Etat.
Outre le principe d'une armée privée, même seulement partielle, plus que contestable, se pose la question du contrôle de ces groupes engagés, souvent soumis à de nombreuses dérives.
Le nouveau business mercenaire post colonial nécessiterait une réflexion plus approfondie des instances internationales.
Un monde trouble qu'il conviendrait de bien connaître et de contrer, faute de pouvoir éviter tous le conflits.
Pour paraphraser la formule célèbre de Clémenceau, prise à contre-sens, la guerre est une chose trop sérieuse pour être livrée à des mercenaires.
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