... l’année 2015 a bien mis en évidence le fonctionnement non démocratique de la codécision. En effet, lorsqu’apparaît un risque de désaccord entre le Conseil et le Parlement européens sur un projet de texte de règlement ou de directive, des négociations se déroulent à huis clos pour parvenir à un texte commun. Et les citoyens européens ne sont nullement informés de la tenue de ces négociations, ni des concessions faites de part et d’autre. La codécision se traduit en conséquence par une opacité en matière de décision. Une façon de la lever serait de connaître la position du Conseil, celle du Parlement européen et les résultats d’une commission paritaire, comme cela existe en France entre l’Assemblée et le Sénat...
* Dans l’Oklahoma, le gaz de schiste provoque des séismes à répétition
... La fracturation hydraulique des schistes s’accompagne toutefois d’effets secondaires. Des volumes considérables d’eaux usées et de produits chimiques utilisés pour les forages sont réinjectés dans les formations de schiste, car pour l’heure l'industrie l’ in’a pas trouvé d’alternative à ces dépôts « sauvages ». Entre 2009 et 2014, les volumes utilisés dans la région, en particulier dans la formation de schiste du Precambrian Basement Rock, ont augmenté de 140 %, selon l’International Business Times, passant de 68 milliards à 162 milliards de litres. Pour les sismologues, cela ne fait aucun doute, la fracturation hydraulique, qui nécessite parfois dix barils d’eau pour chaque baril de pétrole produit, est directement en cause. Les volumes d’eau injectés peuvent avoir pour effet de soulever des plaques près de failles au lieu de les rapprocher, explique le US Geological Survey...
* Modernisation de l’islam ou islamisation de la modernité?
Quel islam?
Une maladie de l'Islam? Dans un Moyen-Orient chaotique.
Point de vue: Agressions sexuelles de Cologne, du déni empoisonné au combat de coqs
* Chine: miracle à durée limitée?
Avec 6,9 % de croissance en 2015, l’économie chinoise progresse à son rythme le plus faible depuis vingt-cinq ans. Et elle va continuer à s’essouffler, selon les économistes Daron Acemoglu et James Robinson. Ce n’est pas le contexte économique mondial qui est ici en cause, mais les institutions du pays.
Depuis trente ans, la Chine a parié sur un système économique « inclusif » ; autrement dit, elle « encourage la masse de la population à participer aux activités économiques qui optimisent son talent et ses capacités », écrivent-ils dans Prospérité, puissance et pauvreté : pourquoi certains pays réussissent mieux que d’autres. Mais le pays a conservé ses institutions politiques autoritaires. S'il s’est modernisé à vitesse accélérée en misant sur l’importation de technologies étrangères et l’exportation de produits manufacturés bas gamme, « il est néanmoins probable que la croissance chinoise prendra fin, notamment une fois que la Chine aura atteint le niveau de vie d’un pays à revenu intermédiaire », soutiennent Acemoglu et Robinson. Car, à ce stade, la pesanteur des institutions politiques freinera le développement. La relation féodale à laquelle sont soumis les entrepreneurs vis-à-vis du Parti communiste, et notamment le flou juridique entretenu sur les droits de propriété, entraveront l’activité.
L’ancien Premier ministre Wen Jiabao lui-même a reconnu que l'expansion risquait d’être contrariée en l’absence de réforme politique, rappellent les auteurs. Qui donnent à la croissance chinoise (mais une croissance de moins en moins spectaculaire) une durée de vie de quelques décennies. Après quoi elle s’effondrera complètement. L’historien de l’économie Brad DeLong, dans un article récent s’appuyant sur le même constat, est plus pessimiste encore : il n’accorde que cinq années de croissance forte à la Chine. (Books)
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