Empétré dans un marécage juridico-politique
Mais qu'est-il allé faire dans cette galère?
Comme si les textes déjà en vigueur dans notre droit (toujours améliorable) et les mesures juridiques préconisées (tpoujours perfectibles) ne suffisaient pas pour sanctionner les pires actes, comme les tueries hélas déjà répertoriées en France, même si elles sont d'une autre nature....
On peut dire que ça cafouille...
Le gouvernement s'est engouffré dans une impasse, s'est enfermé un piège, dont il ne sait plus comment sortir.
Au lieu de mettre le paquet essentiellement sur le travail de la police, qui manque de moyens, et des renseignements (dont la faiblesse a été reconnue), il semble ne chercher qu'à rassurer à tout prix une opinion désemparée et souvent peu au fait des problèmes de droit, de diviser la droite, de se donner une stature nouvelle de présidentiable, de sculpter une image de fermeté..
Dans l'imbroglio créé et le dialogue de sourds qui en résulte, on cherche une porte de sortie.
Les actes suivront-ils des paroles de modération et d'équilibre: le Président a salué récemment le Conseil constitutionnel et son rôle, qui est de « fixer
les limites, de dire quand l’atteinte aux libertés devient injustifiée,
de poser un cadre infranchissable au-delà duquel nous oublierions qui
nous sommes et pour quoi nous nous battons », mais aussi pour « rappeler le droit et le devoir de résister aux solutions du repli, de la fermeture qui trahiraient l’esprit de la France », notamment « quand la peur se fait pressante, quand la menace est trop présente, quand l’actualité envahit les esprits »?
Bien dit, mais la déchéance de nationalité envisagée est une impasse juridique, malgré les entorses diverses, et on sait trop où elle peut mener.
Que faire des apatrides? Les envoyer dans le cosmos?
Créer des apatrides poserait un problème moral à la France, qui s’opposerait ainsi à la Déclaration universelle des droits de l’homme, dont l’article 15 dispose que « tout individu a droit à une nationalité » et que « nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité ni du droit de changer de nationalité ».
Certains socialistes sont conscients des impasses et des risques de ce débat mal engagé.
Notamment Bruno Le Roux sur France Info: «..On est (aussi) beaucoup au PS à être contre et penser que la France doit assumer ses propres enfants, rétorque une élue socialiste. Je suis encore moins d’accord que l’on étende la déchéance de nationalité à tout le monde.» «On est dans la déchéance de rationalité, se désole Maurel. On
se met à trianguler en reprenant des propositions d’extrême droite, en
perdant la gauche… et même le centre dont plusieurs représentants sont
contre cette mesure ! Et pendant ce temps-là, on ne veut pas se cogner
au réel et discuter des propositions pour résoudre l’urgence économique
et sociale.»
A l’aile gauche, le député Pouria Amirshahi a, lui, expliqué que le PS était en train de «se perdre dans un délire pénal sans fin». «Soit,
pour certains, ils sont convertis à cette bêtise réactionnaire, soit
ils n’ont pour obsession que de sauver le soldat Hollande qui s’est mis
tout seul (et le pays avec) dans la merde avec sa réforme
constitutionnelle», explique-t-il.
Au milieu des interventions, le
député de Paris Patrick Bloche, dont le soutien à Hollande n’a jamais
manqué, a résumé la tristesse de plusieurs hauts responsables PS dans
cette affaire : «On commence le quinquennat par le mariage pour tous et on finit par la déchéance pour tous.»
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