C'était en 2005
Quand les Français ont dit non
Il y a déjà si longtemps. Et pourtant.
Les problèmes restent, après tant de controverses souvent biaisées.
Il y a déjà si longtemps. Et pourtant.
Les problèmes restent, après tant de controverses souvent biaisées.
Le référendum ne fut pas un long fleuve tranquille.
Il inaugura le début d'un désamour, qui produit toujours ses effets.
Comme si c'était hier.
Le Traité de Lisbonne ne fut qu'un remake édulcoré.
Comme si c'était hier.
Le Traité de Lisbonne ne fut qu'un remake édulcoré.
Après coup, on se rend compte que P.Séguin avait tout dit
Un discours sur Maastricht à méditer encore.
Philippe Séguin appelait de ses vœux une Confédération européenne, c'est-à-dire une structure institutionnelle et juridique bien plus souple qu'une Union fédérale:
" ...le refus de dévaluation se paie du blocage de l'investissement et de l'explosion du chômage», «l'aliénation de notre politique monétaire entraîne l'impossibilité de conduire une politique autonome», «la normalisation de la politique économique française implique à très court terme la révision à la baisse de notre système de protection sociale, qui va rapidement se révéler un obstacle rédhibitoire, tant pour l'harmonisation que pour la fameuse convergence des économies», «dès lors que dans un territoire donné il n'existe qu'une seule monnaie, les écarts quelque peu significatifs de vie entre les régions qui le composent deviennent vite insupportables...».
_____ France3 a réalise un documentaire remarquable sur ce référendum de 2005, où beaucoup de confusions furent entretenues.
Un discours sur Maastricht à méditer encore.
Philippe Séguin appelait de ses vœux une Confédération européenne, c'est-à-dire une structure institutionnelle et juridique bien plus souple qu'une Union fédérale:
" ...le refus de dévaluation se paie du blocage de l'investissement et de l'explosion du chômage», «l'aliénation de notre politique monétaire entraîne l'impossibilité de conduire une politique autonome», «la normalisation de la politique économique française implique à très court terme la révision à la baisse de notre système de protection sociale, qui va rapidement se révéler un obstacle rédhibitoire, tant pour l'harmonisation que pour la fameuse convergence des économies», «dès lors que dans un territoire donné il n'existe qu'une seule monnaie, les écarts quelque peu significatifs de vie entre les régions qui le composent deviennent vite insupportables...».
_____ France3 a réalise un documentaire remarquable sur ce référendum de 2005, où beaucoup de confusions furent entretenues.
...Le 2 mars, la chaîne FR3 a diffusé un reportage d'une cinquantaine de minutes sur le référendum de 2005 qui s'intitule : "2005 : quand les Français ont dit non à l'Europe".
Dès le début, on est bluffé par le ton. "Il y a douze ans, le 29 mai 2005, les Français ont dit non au traité de Constitution européenne. Non à l'Europe de l'austérité et du libéralisme". Ah bon ? C'est pas la "France moisie" alors, qui a voté "non" ? C'est juste la France anti-austéritaire ? On croit rêver.
Un peu plus loin, on hallucine : "nous allons voir comment Nicolas Sarkozy devenu président de la République va contourner le vote souverain des Français" Aïe, ça pique !
Surtout lorsque ceci suit : "cette fracture démocratique fait aujourd'hui le lit du Front national"?
Naaaaan, sans rire ! C'est la confiscation démocratique qui fait le "jeu-de" ?
Ce ne sont plus le "nationalisme", "l'europhobie", la préférence pour le "repli sur soi" et la xénophobie galopante ?
C'est la première fois, en ce qui me concerne, que je vois le sujet traité ainsi à la télévision. J'aurais signé chaque mot prononcé par la voix off. C'est la première fois également que j'entends ainsi faire le lien entre l'Europe et la loi El Khomri.
Puis vraiment, tout le monde en prend pour son grade : le Parti socialiste, l'UMP, les éditorialistes, Sarkozy (oh la vache, Sarkozy), Hollande (oh la vache, Hollande). Et ça n'est pas volé.
Une mention spéciale pour deux hommes politiques qui, si différents soient-ils, ont la particularité d'avoir tous deux compris la dimension dramatique, irrémédiable et porteuse d'une grande violence potentielle qu'a constitué la séquence : non / invalidation du non.
Ainsi, François Bayrou à 32'44 : "Pour moi, c'était attentatoire au contrat civique. Imaginez que dans quelques mois, après le référendum sur le Brexit, ce soit la chambre des Communes qui disent que le référendum n'a plus aucune valeur. Vous auriez un climat... c'est le mot révolutionnaire qui me vient (...) ce serait un peuple qui se met en absolue rupture avec son pouvoir."
Et Jean-Luc Mélenchon, à 34'15 : "on peut se croire malin quand on monte des coups comme ça. Maisles blessures qui sont infligées à la conscience collective, les affects qui sont bousculés par ce type de méthodes laissent des traces indélébiles. Et le sentiment de dégoût qui va finir par être de la haine contre toute la superstructure politique a son terreau initial dans ces jours-là".
Ça, c'est dit.
Le replay ne sera bientôt plus disponible. Alors, sous vos yeux ébahis et pour le bien de vos oreilles avides de s'entendre dire autre chose que "vous n'êtes tous que des fachos" ou "c'est la faute du populisme".... _______ Le voici:...
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