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mardi 19 septembre 2017

Précarité ici et là-bas

Un spectre hante l'Europe...
                            Et d'autres pays, qui ont été touchés par la crise qui fait toujours subir ses effets.
   Il y a toujours eu une part de précarité, subie ou assumée (travail partiel), mais en cette période, elle prend une ampleur inédite et la  crainte du déclassement, au coeur des emplois autrefois les plus assurés, comme dans la poste et l'hôpital, est largement partagée.
    Personne ou presque ne peut plus se sentir à l'abri de cette menace, comme aujourd'hui dans le secteur bancaire où dans le monde industriel, qui fond comme neige au soleil, se déplace, ou opère de violentes mutations, sous les exigences le plus souvent financières, actionnariales, pour la plus grande satisfaction des employeurs,
     Marginal autrefois, le phénomène gagne et est au coeur des préoccupations de nombre d'actifs.
   En France, il est au coeur de nombreux débats.
      En Allemagne, malgré le discours officiel, le travail précaire gagne du terrain. Un quart de la population n'a pas de contrat de travail normal. Un choix revendiqué depuis les lois Hartz, largement critiqué même par des économistes allemands. Des chiffres qui ne sont prés de baisser. A part ça, Berlin "va bien..." . Un "modèle" officiellement ou tacitement revendiqué en France.
    Le Royaume-Uni a largement ouvert la voie. Mais on y parle de "progrès", malgré l'invention des contrats zéro heure, multipliant les contrats ultra-précaires. Une flexibilité maximale, saluée par les grandes entreprises.
        C'est toute l'Europe qui est touchée.
    Et au-delà. Aux Etats-Unis, le travail précaire est une manne, la précarité devient une norme. Le  Japon n'échappe pas à la tendance.
    Les chiffres, même approximatifs et changeants, ne mentent pas, malgré la diversité des situations. La précarité a bien des incidences, notamment en matière énergétique.
     Un phénomène qui ne faiblit pas et dont de nouvelles formes sont mises en place, au gré d'un marché du travail aléatoire et cahotique, bousculée par les nouvelles technologies et par une mondialisation erratique, qui engendre crainte et démotivation, parfois désespérance ou fatalisme résigné.
     La précarité serait-il devenu un régime normal?
          Notre nouveau code du travail n'est-il pas destiné à l'amplifier?
    Le procès fait aux contrats aidés va forcément y contribuer.
           Mais ce n'est pas une fatalité. 
       L'austérité est passée par là, qui, comme finit par le reconnaître le FMI, nuit beaucoup plus que prévu à la croissance. On s'enferme dans un cercle vicieux rarement dénoncé, qui renforce une montée inédite des inégalités, facteur de stagnation ou de régression, la rente prenant le pas sur l'investissement productif.
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