Faut pas rêver.
Ce n'est pas le paradis souvent vanté, même si ce qui se passe là-bas dans les grandes structures et les start-up qui vont et qui viennent, apparaît souvent comme les prémisses de e-révolutions, qui risquent de bouleverser notre culture et nos modes de vie dans un avenir proche.
C'est déjà commencé.
Non seulement sur le plan médical, qui promet plus qu'il ne pourra, mais aussi sur le plan de l'organisation du travail, l'intelligence artificielle et ses algorithmes de plus en plus sophistiqués ouvrant des portes inédites. Galilée, le fondateur de la science moderne, qui a lancé le fameux le monde des écrit en langage mathématique, ne pouvait anticiper que l'on irait si loin dans la formalisation.
....La Valley tout entière planche sur notre futur automatisé, un monde où les machines accompliront la plupart des tâches, laissant à l'homme tout le loisir de ne rien faire. Et le champ possible des applications paraît illimité. Dans le domaine agricole, Agridata, une start-up montée par trois anciens étudiants de Stanford, promet de révolutionner le secteur. "Nous allons numériser une industrie qui ne l'a jamais été", assure le Français Cyrille Habis, arrivé ici il y a une douzaine d'années. L'équipe a mis au point un robot embarquant une caméra qui prend des photos de chaque grappe de raisin dans un vignoble et la mesure à différents moments de sa croissance. Grâce à cette invention, les exploitants peuvent anticiper les variations de récoltes. "Les données collectées par les robots permettent d'ajuster rapidement les coûts, d'optimiser les ventes, en gérant la charge sur chaque grappe", explique Cyrille Habis.
Dans un autre genre, CropOne, installé dans le sud de la Silicon Valley, à San Jose, s'est spécialisé dans la culture verticale de laitue… Grâce au big data, l'élevage se fait dans des conteneurs où l'apport d'eau, de lumière et d'engrais peut être optimisé, sans risque d'attaque de nuisibles. Résultats, les plants poussent trois fois plus vite qu'à l'air libre, et le consommateur peut avoir la satisfaction de consommer des produits frais cultivés au bout de sa rue....
Ces machines intelligentes vont nous affranchir d'une flopée de tâches ingrates, pour le meilleur… et pour le pire? Les chercheurs californiens planchent aussi sur les conséquences de cette future oisiveté. Depuis l'été dernier, le Y Combinator, l'un des principaux accélérateurs de la région, mène une expérience de revenu universel à Oakland, de l'autre côté de la baie de San Francisco. Une centaine de familles perçoivent ainsi de 1.000 à 2.000 dollars par mois pour ne rien faire. L'évolution de leurs comportements est scrupuleusement décortiquée. "La Silicon Valley est le seul endroit où il est possible de dépenser des milliards pour rendre le monde meilleur", résume Pierre Gaubil de The Refiners. Un monde dans lequel l'homme-oiseux sera encadré par des machines intelligentes....
Pour le meilleur et pour le pire, oui. Que seront les emplois de demain? Quel revenu universel sera redistribué à tous ceux qui deviendront oisifs malgré eux, certains métiers ou certaines tâches spécialisées disparaissant peu à peu. On en a déjà un avant-goût dans certains secteurs. Et cela peut s'accélérer très vite.
On comprend que cette e-aventure suscite autant d'enthousiasmes que de craintes légitimes vis à vie du monde de demain, nous rendant totalement schizophrènes.
Une aventure qui là-bas ne baigne pas toujours dans l'huile et qui ne tient pas toujours ses promesses. Qui décline même parfois.
Les tares du système sont rarement dénoncées, les conditions de travail non plus.
La révolution numérique là-bas nous prépare un new age peu engageant, dans des conditions qui ne sont pas particulèrement paradisiaques.
Tout n'y marche pas comme sur des e-roulettes.
Certains fantasmes s'y donnent libres cours.
Jusqu'à la démesure...
Allons-nous vers une siliconisation du monde?
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Dans un autre genre, CropOne, installé dans le sud de la Silicon Valley, à San Jose, s'est spécialisé dans la culture verticale de laitue… Grâce au big data, l'élevage se fait dans des conteneurs où l'apport d'eau, de lumière et d'engrais peut être optimisé, sans risque d'attaque de nuisibles. Résultats, les plants poussent trois fois plus vite qu'à l'air libre, et le consommateur peut avoir la satisfaction de consommer des produits frais cultivés au bout de sa rue....
Ces machines intelligentes vont nous affranchir d'une flopée de tâches ingrates, pour le meilleur… et pour le pire? Les chercheurs californiens planchent aussi sur les conséquences de cette future oisiveté. Depuis l'été dernier, le Y Combinator, l'un des principaux accélérateurs de la région, mène une expérience de revenu universel à Oakland, de l'autre côté de la baie de San Francisco. Une centaine de familles perçoivent ainsi de 1.000 à 2.000 dollars par mois pour ne rien faire. L'évolution de leurs comportements est scrupuleusement décortiquée. "La Silicon Valley est le seul endroit où il est possible de dépenser des milliards pour rendre le monde meilleur", résume Pierre Gaubil de The Refiners. Un monde dans lequel l'homme-oiseux sera encadré par des machines intelligentes....
Pour le meilleur et pour le pire, oui. Que seront les emplois de demain? Quel revenu universel sera redistribué à tous ceux qui deviendront oisifs malgré eux, certains métiers ou certaines tâches spécialisées disparaissant peu à peu. On en a déjà un avant-goût dans certains secteurs. Et cela peut s'accélérer très vite.
On comprend que cette e-aventure suscite autant d'enthousiasmes que de craintes légitimes vis à vie du monde de demain, nous rendant totalement schizophrènes.
Une aventure qui là-bas ne baigne pas toujours dans l'huile et qui ne tient pas toujours ses promesses. Qui décline même parfois.
Les tares du système sont rarement dénoncées, les conditions de travail non plus.
La révolution numérique là-bas nous prépare un new age peu engageant, dans des conditions qui ne sont pas particulèrement paradisiaques.
Tout n'y marche pas comme sur des e-roulettes.
Certains fantasmes s'y donnent libres cours.
Jusqu'à la démesure...
Allons-nous vers une siliconisation du monde?
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