A l'aube d'un virage?
Mutation ou délitement?
Les résultats assez inédits des urnes et le bilan de la Convention pour le climat semblent indiquer à la fois une prise de conscience collective qui s'affermit et une volonté de passer enfin à des mesures significatives pour repenser notre aventure industrielle et marchande à la lumière des alarmes lancées par un toujours plus grand nombre de spécialistes, pas seulement de climatologues.
Nous avons peu de temps devant nous pour entamer un grand virage, sans nous contenter d'incantations et nous parer de belles vertus, pour continuer à assurer les conditions nécessaires à la vie humaine pour notre descendance.
Le Président Macron ne pouvait pas rester sourd à la vague qui monte, même si elle est floue et ambivalente, reflétant aussi un désarroi ambiant et un rejet du jeu politique traditionnel.
Mais le voilà pris à son propre jeu et obligé d'accompagner, pour le contrôler, un mouvement qui lui échappe dans une large mesure.
Après la "déception", la prise en main et la promotion obligée de valeurs qui lui étaient jusqu'ici bien étrangères. Un peu comme comme Sarkozy à un moment, la main sur le coeur, dans une étrange conversion qui fut sans lendemain. Mais là, la simple manoeuvre tactique a moins de chance de réussir. Le contexte a changé. L'écologie ne sera plus un "supplément d'âme" s'ajoutant aux mesures conventionnelles.. Les prises de conscience sont trop fortes, les urgences trop rapprochées.
Et maintenant?...que vais-je faire, comme le chantait G.Bécaud. Tout est à repenser, jusqu'à l'exercice du pouvoir, c'est certain. Le vert n'était pas la couleur prévue, quand était envisagés les grands projets pour demain, depuis le pharaonique site marchand du nord de Paris jusqu'à l'exploitation de la super mine d'or en Guyane.
Ce n'est pas un pas en avant qui est attendu, mais un conversion, une mutation:
"...;Quoi qu’il décide ou qu’il annonce, Emmanuel Macron se trouve aujourd’hui coincé par la montagne de promesses qu’il n’a pas tenues depuis trois ans. Dans son camp, les déceptions sont lourdes. Dans l’opposition, la défiance paraît irréversible. Sans structure et avec un maillage territorial pour le moins confidentiel, le président de la République va donc entamer la dernière partie de son quinquennat plus fragilisé que jamais. « En Marche est vide en termes d’idées et ne correspond plus à la recomposition politique qu’on avait initiée, conclut un cadre de LREM. Si on ne fait rien, on va vers le délitement....»
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