Les géants trembleraient-ils?
C'est un fait nouveau dans le domaine des empires numériques de l'Ouest américain. Une grogne qui se répand depuis longtemps, à bas bruit, puis de façon plus ouverte, voire publique, contre certaines pratiques et méthodes de management qui ne passent plus, dans un monde pourtant présenté comme idéal. Mais aussi la gestion est mise en question, comme certaines pratiques douteuses et le contrôle exercé de plus en plus massivement et insidieusement sur les esprits, à leur insu: « Une poignée de personnes d'une poignée de sociétés oriente, par ses décisions, la façon de penser d'un milliard de personnes aujourd'hui », alerte-t-il, estimant qu'il n'y a, selon lui, « pas de problème plus urgent » que celui-ci à l'heure qu'il est". La critique n''est pas nouvelle, mais elle vient de l'intérieur et sa portée est donc plus grande. De plus, un début de syndicalisation (fait nouveau) se manifeste pour résister à certaines pressions et abus constatés dans ce monde à l'apparence "clean". C'est, sinon un choc, du moins une nouveauté, depuis les débuts de l'aventure numérique sans fin du côté de San Diego. Les revendications montantes ne sont pas seulement salariales et ne viennent pas que des petites mains. Dans de petites entreprises, mais aussi chez Amazon, où des contrats discutables sont contestés. Chez Google aussi, même si cela reste limité, même si la syndicalisation aux USA est un engagement devenu rare et risqué, depuis le virage libéral reaganien. Mais la firme se rebiffe et engage une défense particulière: Symbole de ce durcissement du climat social : elle a recours à IRI, "une société extérieure spécialisée dans la lutte contre le syndicalisme. Ces consultants, juristes ou “psychologues d’entreprises” “font depuis les années 1950 partie de l’arsenal des employeurs aux États-Unis pour tuer dans l’œuf toute tentative de la part des salariés de créer un syndicat ou de s’organiser pour mieux faire entendre leurs revendications”, explique John Logan, historien à l’université de Californie et spécialiste de l’anti-syndicalisme américain, contacté par France 24. Le marché de la lutte contre le syndicalisme est florissant aux États-Unis, et il pèse plusieurs centaines de millions de dollars de chiffre d’affaires par an. Méconnues en Europe - où la culture anti-syndicale est moins forte -, les structures similaires à IRI peuvent employer des milliers de salariés, mener des campagnes sur plusieurs mois, facturées plusieurs millions de dollars. “Elles sont en grande partie responsables du déclin du syndicalisme aux États-Unisces dernières années”, écrit John Logan dans son étude sur l’histoire de l’anti syndicalismeaméricain..."
Certes, ces critiques nouvellement organisées, à Austin ou ailleurs, ne sont pas encore d'importance majeure, mais elles pourraient s'étendre. Des responsables politiques, comme
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