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vendredi 29 janvier 2021

Myopie politique

Chères autoroutes

                        Parmi les mauvaises nouvelles du début de février, s'annonce celle de la hausse du coût des péages autoroutiers. La routine... On a fini par oublier les conditions dans lesquelles les incontournables voies ultra-rapides de circulation ont été concédées au secteur privé, il n'y a pas si longtemps, quand tant d'autres pays gardaient la maîtrise de leurs réseaux.                ____On nous annonce que:  ".....Après une évolution de +0,80% en 2020, les prix des péages autoroutiers vont augmenter de 0,44%, en moyenne, au 1er février. Les hausses devraient varier, selon les tronçons, entre 0,30% et 0,65%. Des augmentations limitées cette année, certes, mais qui font toujours ressurgir le débat sur le bien-fondé des concessions autoroutières accordées en 2006. Un récent rapport sénatorial a préconisé de ne pas les prolonger au-delà de leur terme en raison d’une rentabilité trop favorable. Deux des trois groupes autoroutiers pourraient atteindre la rentabilité attendue lors de la privatisation, et ce 10 ans avant la fin des concessions, soit autour de 2022. Pour le rapporteur de la commission, « le statu quo n’est pas possible. Il est impératif de mieux partager les profits des sociétés d’autoroutes avec l’Etat et les usagers, et de rééquilibrer les relations entre le concédant et les concessionnaires ».

           Pour une fois, après les critiques de la Cour des Comptes, le Sénat met tout à plat, confortant les nombreuses critiques émises depuis le début d'une privatisation, dont même Mr Bayrou avait dénoncé l'absurdité. Pout contenter les désiderata des magnats du béton et de la finance. Sont dénoncés la «.... position de faiblesse de l’État dans les négociations la surrentabilité pour le privé et le manque à gagner pour le public. Le rapport sénatorial de la « commission d’enquête sur le contrôle, la régulation et l’évolution des concessions autoroutières » dresse un bilan au vitriol de la gestion des autoroutes, dont les concessions ont été privatisées en 2006.    L’État aurait ainsi perdu environ 6,5 milliards d’euros de recettes potentielles depuis qu’il a ouvert le capital des sociétés d’autoroute au privé (une ouverture commencée en 2002 par l’intermédiaire de Lionel Jospin, puis achevée en 2006, sous Dominique de Villepin)...."                                                                          Malgré certains regrets tardifs de celui-ci. Un bijou vendu au nom de la dette, dans une  optique court-termiste. L'Etat a préféré encaisser plutôt que de gérer. De nombreuses irrégularités ont entaché les contrats dès le départ.   Un bref, ce fut une manne pour ceux qui continuent à profiter de la vache à lait, aux dépends des utilisateurs.       _______________________

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