Où va la population mondiale?
Les démographes sont en pleine interrogation. Ils savent qu'ils ne pratiquent une science exacte (il n'en existe aucune dans les sciences humaines), mais ils se donnent les moyens d'y voir plus clair dans les mouvements de populations à un moment donné et surtout les tendances profondes sur le long terme ou le court terme. Modifications sur le taux de natalité, qui a des incidences sur l'histoire d'un peuple ou d'un continent, chutes brutales d'une population après un événement naturel, comme la peste noire ou une profonde modification climatique, etc... Autant d'objets d'étude qui peuvent en apprendre beaucoup sur l'histoire locale, régionale, voire mondiale... Aujourd'hui, beaucoup de spécialistes en la question s'interrogent sur les tendances de la population mondiale, qu'on a vu monter rapidement depuis le début de l'ère industrielle. Assistons-nous en ces dernières décennies à une chute programmée de la population mondiale, de manière différenciée, une chute qui ne serait pas provisoire, mais tendancielle, sous l'effet de facteurs divers, naturels comme culturels? Certains pays s'interrogent déjà sur une moindre natalité en leurs sein, leur apparaissant problématique en leur, comme l'Allemagne qui peine à renouveler sa population. Mais ce pays n'est pas le seul. D'autres voient leur natalité baisser régulièrement, comme certains pays de l'Afrique du Nord, tandis que le Sahel connaît une explosion problématique, pour des raisons surtout culturelles. La démographie peut souvent aider l'historien sur les modifications profondes à venir.
__ La France n'est plus la grande puissance quelle était au XVIII° siècle, mais sa politique de soutien familial lui permet de ne pas être affectée comme certains de ses voisins. Mais des données nouvelles pourraient modifier la tendance: les effets (relatifs) de la covid sur l'espérance de vie, les données récemment enregistrées sur la baisse de la fécondité masculine, les résistances psychologiques liées à une certaine angoisse écologique...Quelques facteurs partiels qui ne sont pas sans doute à eux seuls des éléments explicatifs, mais qui contribuent à mieux saisir ce qui s'annonce sans doute comme une régression, voire une stabilisation de la population mondiale. Ce qui ne serait pas en soi un drame, si l'économie s'adapte aux nouvelles donnes, ce qui serait pour d'autres une chance de voir se réduire une pression excessive sur le milieu vital, aux ressources limitées. Un débat en cours qui n'est pas anodin... En tout cas la "bombe démographique" n'aura pas lieu, si les tendances constatées continuent à se vérifier. Des questions d'ordre moral et politique se posent. Faut-il d'urgence "arrêter le enfants" comme il est parfois préconisé?... Un grand défi attend l'humanité, que ne résoudront pas les démographes, qui ne peuvent que poser des diagnostics à partir de leurs données chiffrées et de leurs projections et leurs hypothèses.. _________________
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