Le MILLION de visites est atteint. Merci de vos visites et de votre indulgence. En route pour la suite...si Dieu me prête vie!

mercredi 14 août 2013

Bâtissons, bâtissons...

 Il en restera toujours quelque chose...
                              On va négocier, ont-ils dit, sous la bénédiction de l'Oncle Sam.
Mais l'irréversibilité s'est installée, dès la cinquième année après la Guerre des six jours: par grignotages successifs, investir la Cisjordanie, rebaptisée Judée-Samarie pour les besoins de la cause.
 C'est le but recherché, avec ses vicissitudes, ses allers et retours, une ligne cohérente mais masquée, déniée.
        Il y a quelques mois, la position de Netanyaou et de son ministre de la défense ne faisait plus dans l'ambiguïté.
On voit mal en quoi elle s'adoucirait aujourd'hui, alors que les religieux radicaux surenchérissent tous les jours, auxquels la Torah sert de manuel de droit et de cadastre  et dont on continue à favoriser l'implantation si généreusement pour créer une situation de non-retour.
 Comme d'habitude, pendant les négociations, les implantations, la colonisation continuent..., comme le reconnait Haaretz. Cela s'est toujours déroulé ainsi. Gagner du temps, tel a toujours été le but, dans ces échanges non symétriques. (*)
   Se voulant d'un optimiste naïf ou d'une duplicité toute diplomatique, Kerry, qui n'est pas Churchill, vient de déclarer:
«Pour que les choses soient claires, les Etats-Unis considèrent illégitimes ces implantations. En même temps, le Premier ministre Netanyahu avait été bien franc devant moi et le président Abbas en nous prévenant qu’il annoncerait de nouvelles implantations de logements dans des endroits qui n’affecteraient pas le plan de paix, qui n’auraient pas d’impact sur la possibilité de parvenir à un accord de paix...Nous comprenons tous qu’il y a urgence à entrer dans la discussion sur les frontières et la sécurité», a-t-il souligné. «Si vous réglez la question des frontrières avec Israël - et vous ne pouvez le faire qu’en résolvant les problèmes de sécurité pour Israël-, vous règlerez également toutes les questions sur la colonisation parce que vous saurez alors ce qui est à l’intérieur d’Israël et ce qui ne l’est pas»
Quand on sait que Netanyahou est le spécialiste du double langage diplomatique, dictant parfois ses exigences à la Maison-Blanche et que c'est Tel-Aviv seule qui définit  et impose ce qui lui apparaît être  sa sécurité  et ses  frontières, surtout depuis  1967...
               Alors, sur quoi vont déboucher ces négociations? Un peu plus d'intransigeance d'un côté et de renoncement et de fatalisme de l'autre, avec ses conséquences...
S'agirait-il, selon C.Enderlin, d'un nouveau subterfuge pour  cacher la réalité?   On a là un angle mort diplomatique. Ce qui se prépare n'est pas ce qui se dit.

         Non, il n'y aura pas d'Etat palestinien
Sauf virage improbable, l'avenir logiquement prévisible ne peut plus être qu'un Etat unique, binational, mais dans ce cas le projet sioniste acceptera-t-il de se perdre dans les sables, avec des chances d'aboutir à un Etat d'apartheid, dèjà redouté par A.Joxe. 
 L'identité du projet sioniste est en question. Mais les fondamentalistes, qui ont le vent en poupe,  menacent l'avenir du pays.
________________Si le concert des peuples que symbolise l'orchestre israëlo-palerstinien de Ramallah pouvait être prémonitoire!...
Mais que peut la musique contre les intérêts cyniques et le bruit des armes?
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...."Après trois ans de blocage et plus de six décennies d'un conflit historique, les négociateurs israélien, Tzipi Livni, et palestinien, Saëb Erakat, avaient réamorcé les 29 et 30 juillet à Washington un dialogue direct, sous les auspices de M. Kerry, qui s'était rendu dans la région à six reprises depuis le mois de mars. Les deux camps avaient accepté de chercher à sceller un accord de paix final d'ici à neuf mois et avaient prévu de se revoir  à la mi-août en Israël  ou dans les Territoires palestiniens.
Dans le même temps, en Israël, les autorités ont fait un pas vers la construction de nouveaux logements dans des colonies en Cisjordanie occupée, a indiqué jeudi un responsable palestinien. L'autorisation initiale pour la construction de plus de mille logements avait été donnée par le ministre de la défense, Moshe Yaalon, il y a plusieurs mois.
                     La porte-parole de la diplomatie américaine a assuré que les Etats-Unis avaient fait part de leur "préoccupation" auprès de leur allié israélien et elle a rappelé la position de principe de Washington sur la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est : "Nous n'acceptons pas la légitimité de la poursuite de l'activité de colonisation. Le secrétaire d'Etat a dit clairement qu'il pensait que les deux parties étaient assises à la table en étant de bonne foi et engagées à collaborer  pour avancer".
S'exprimant sous le couvert de l'anonymat, des diplomates américains avaient laissé entendre à la fin de juillet, lors de la relance du processus de discussion, que la colonisation allait se poursuivre. Mme Psaki a enfin annoncé que John Kerry et Susan Rice, chef du Conseil de sécurité nationale (le cabinet de politique  étrangère de la Maison Blanche), devaient rece voir  jeudi soir et vendredi à la Maison Blanche les dirigeants des communautés juive et arabe américaines pour discuter  du processus de paix..." (Le Monde)
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Paru dans Agoravox
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mardi 13 août 2013

Flexibilité institutionnalisée

Flexibility in employment
                                              Dans la série "on n'arrête pas le progrès"..
...Pourquoi payer les vendeurs à attendre les clients?
C'est vrai, non, en bonne logique commerciale?...
         Au pays de Dickens, au Royaume de la flexibilité absolue (même la Reine gère sa fonction de manière très flexible...), où plus rien ne finit par étonner, on ne cesse de progresser, depuis que  Cameron  a mis ses pas dans ceux de Maggie, dans un contexte de privatisation généralisée.
Pour fair baisser le chômage à 8%, disent-ils,  on a a institué une nouveauté:: le contrat zéro-heure.
 Il fallait l'inventer!
C'est le meilleur moyen de rendre le travail toujours plus flexible.
 Depuis le début de la crise financière, en dépit de son économie stagnante, la Grande-Bretagne se targue d’avoir maintenu un taux de chômage relativement bas (8 %) au regard de ses homologues européens. Mais, comme le montrent une série de révélations dans la presse britannique depuis une dizaine de jours, ce succès est en partie imputable à l’utilisation croissante de contrats de travail dits « zéro heure » (« zero-hours contracts »). Dans un pays qui possède déjà un marché du travail extrêmement flexible (lire ce billet de l’économiste Jacques Freyssinet), les contrats « zéro heure » représentent une nouvelle étape dans la dérégulation des rapports entre employeurs et employés, au détriment de ces derniers.
    Comme souvent l'UK a copié sur son cousin, car ce genre de contrat (?) existe aux Etats Unis depuis des lustres, ça s’appelle « to be on call », c’est surtout dans le secteur des services, le boss a une liste d’esclaves qu’il peut appeler par téléphone à n’importe quelle heure. il y a aussi « to be let off »,
                                    A vrai dire, les contrats « zéro heure » existent depuis longtemps en Grande-Bretagne. Leur mouture actuelle découle des lois sur l’emploi et les salaires de 1996 et 1998. Ils stipulent qu’un salarié est lié par un contrat à son employeur, mais que ce dernier ne lui fournit aucun horaire fixe ni aucune garantie quant au nombre d’heures travaillées. Dans le meilleur des cas, les entreprises fournissent à leurs employés une prévision de planning avec une ou deux semaines d'anticipation. Pour autant, ils ne sont pas à l’abri d’une modification de dernière minute ou d’être renvoyés chez eux – sans salaire – s’il n’y a pas assez de travail ce jour-là.
L’idée originelle de ces contrats était de permettre à des entreprises qui ont parfois des pics d’activité ou une demande ponctuelle d’y répondre sans avoir à embaucher des salariés permanents. D’ailleurs, l’exemple fourni sur le site officiel du gouvernement britannique est éclairant : il s’agit du recours à des traducteurs-interprètes. Mais, aujourd’hui, ces contrats sont utilisés par de nombreuses grandes entreprises – généralement des commerces – pour avoir sous la main une main-d’œuvre disponible et docile. Les chaînes de magasins de sport Sports Direct, de cinémas Cineworld, de pharmacies Boots, de restauration rapide McDonald’s, Burger King ou Subway, sont parmi les plus gros employeurs de contrats « zéro heure ».
                     La précarité n'est-elle pas en train de devenir la norme du futur ?
 En France sommes-nous à l'abri de ce "progrès", ou plutôt ce grand bond en arrière?
 Comme l’a résumé Larry Elliot, l’éditorialiste du Guardian, le recours massif à ces contrats précaires fleure bon le XIXe siècle : « De la pure exploitation – le genre de conditions de travail qui ont donné naissance aux syndicats (…) C’est comme si la Grande-Bretagne avait remonté le temps, retournant à un âge où l’employeur avait le fouet en main et où les droits dont jouissaient les travailleurs sous le système féodal avaient été supprimés. »
                           La précarité devrait être cotée en bourse... 
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(Paru dans Agoravox )
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lundi 12 août 2013

Revenir de Budapest

                           Si l'on veut visiter Budapest d'un coeur léger, il vaut mieux faire abstraction du régime politique qui, actuellement, préside aux destinées du pays, de la crise qui dure et de ses victimes, des dérives autoritaires.
                     
La Perle du Danube révèle dans sa surprenante beauté des collines de Buda

Il y a encore de très beaux restes d'un passé riche et prestigieux.
Juste le temps de visiter l'essentiel...comme un Japonais trop pressé.
Il faudra y revenir et prendre un peu plus son temps...

L'histoire mouvementée des Magyars
               Magyarország n'aura livré qu'une partie de ses richesses
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(Photos personnelles)
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samedi 10 août 2013

Au fil du net

* Smic vs RSA: La fable de l'assistanat 

* Banque d'Angleterre et ses   clients nazis
       Hitler n'a pas manqué d'appuis.

* Ce que nous devons aux  Phéniciens, ces grands navigateurs

* Menaces, lobbying, chantages : la guerre secrète de l'eau
       Water business

* Angleterre:  On brade les joyaux de la couronne
      Selling off Britain?

* Algérie: une première, lors du  ramadan

* L'opérateurTepco a perdu le contrôle.
    Chape de plomb

* Totalement logique, mais indécent:  Total veut délocaliser sa trésorerie à Londres 

* Crise:  Les Pays-Bas aussi

* Copacabama sur Opale: pour doper le tourisme chez les Ch'tis
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vendredi 9 août 2013

Toutoubars, minoubars, yenamarre...

                        Dans la série "on n'arrête pas le progrès", voici une nouvelle qui va faire miauler de satisfaction plus d'un félin:
Le premier "bar à chats" ouvre ses portes à Paris!
Les  baràchiens existaient déjà, pour les dogsàsamaman
Donc, pas de jaloux....
Après les barasoupes  et les baravins,
On a vu fleurir les baratapas, les barasiestes, les barahuitres, 
les baracoutures, les baragoûts
D'autres, stimulés par le succès, ont créé des barasourires 
Et même des baraongles...
Il fallait oser!
L'audace et l'imagination étant sans limites, on attend: les baracheveux, barachaussures, baracasquettes...
Ras la casquette!

Les baracons prospèrent et ne sont pas près de se tarir, d'après le fameux théorème d'Eintein.
____Le baràtoutetnimportequoi a de l'avenir... 
                           Et si on créait des baràidées?
              Un tonneau, une bougie et une bière pourraient suffire, si on en croit le vieux Diogène.
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jeudi 8 août 2013

Revenir de Prague

Mais en revient-on jamais?..
                                              Comment parler de Prague, ce petit joyau, cette mère des villes, capitale de l'ancienne Bohème, après seulement deux jours de visite?
Pont Charles
C'est une gageure!
Les impressions se bousculent, les images se télescopent...
La vieille ville, la montée vers le château, la Malá Strana, et le château lui-même demandent déjà tellement de temps!
Ce fut une plongée courte mais intense, une bonne mise en bouche, une invitation à y retourner pour un plus long séjour. Peut-être...
Une cité comme celle-là ne se laisse pas appréhender par un contact si rapide.
La ville sans doute la plus stalinienne, la plus fermée de la Guerre Froide, est aussi la plus romantique, la plus riche architecturalement, la plus frondeuse, la plus imaginative de l'Europe centrale.Tous les styles s'y côtoient: le roman, le gothique et le baroque s'associent à l'art nouveau. La Vltava ajoute au charme envoûtant de la ville.
 " Ville magique, non seulement par la présence légendaire des alchimistes au XVIe siècle, mais surtout par la persistance des témoignages de plusieurs cultures qui se sont interpénétrées en ses murs.
Blottie dans les méandres de la Vltava, tour à tour ville royale, cité impériale, bourgade provinciale assoupie, puis capitale renaissante d’un État moderne, Prague s’est façonné une image de « mère des villes », accumulant en couches successives un patrimoine architectural et artistique incomparable.
Les musiques de Mozart, de Dvořák et de Smetana hantent les lieux de promenades de Prague. Sur fond de verres qui s’entrechoquent, les cafés bruissent encore des débats échevelés des artistes et intellectuels qui renouent ardemment avec leur passé confisqué par les voisins plus puissants. L’ombre du Golem se profile, le soir venu, sur les murs de la ville juive et, si Kafka hante encore les escaliers qui montent au château de Prague, les fantômes inquiétants du stalinisme ont définitivement déserté les couloirs du palais présidentiel...."
commente le Routard.

                    On peut dire ça, si on veut en rester à une rapide et superficielle formule.
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Photos personnelles (sauf le Pont Charles) 
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mercredi 7 août 2013

Darwin contre Darwin

Douloureuse enquête
                                        L'année Darwin est passée, mais la pensée de Darwin n'est pas dépassée
Loin de là!
Sur les épaules de l'illustre naturaliste, on voit beaucoup plus loin.
Son voyage, plus long que prévu sur le Beagle, constitua un tournant dans une pensée qui se cherchait, mais qui n'imaginait pas sur quelles voies révolutionnaires allaient l'entraîner ses aventures exploratrices.
Son journal de bord en témoigne
Mais celle-ci, mettant à mal le créationnisme, ne s'est pas élaborée sans mal ni sans luttes internes.
La vie, c'est l'évolution, nous le savons mieux aujourd'hui, même s'il nous reste énormément à
connaître concernant les mécanisme de ce processus.
_____________Pour arriver à cette idée, pour dépasser le fixisme ambiant, si naturel en apparence, Charles Darwin, par un lent processus, dut lutter contre lui-même, contre l'obstacle épistémologique de son éducation, de ses habitudes mentales, de ses croyances spontanées, de sa propre foi:
  Charles Darwin s'est débattu longtemps contre la théorie, à ses yeux invraisemblable, fantaisiste, dangereuse, selon laquelle les espèces biologiques peuvent évoluer avec le temps. Alors qu'il ne portait pas encore sa fameuse barbe blanche, l'idée que les espèces auraient pu ne pas avoir été créées par Dieu telles que nous les connaissons lui faisait dresser les cheveux sur la tête. Loin de l'avoir découverte et immédiatement embrassée, loin de l'avoir choyée et cultivée avec amour, il a tout fait pour lutter contre.
Finalement, c'est à force de la bombarder d'objections, de contre-exemples et de difficultés, que le naturaliste a adopté la notion d'une «descendance avec modification», devenue, avec la publication de l'Origine des espèces (1859), l'une des thèses les plus célèbres de l'histoire des sciences. Dans une tête admirablement faite, le spectaculaire retournement de Darwin marque la victoire du doute contre les convictions, des observations et des raisonnements contre le respect dû aux maîtres, aux proches et à ses propres croyances. Une succession de carnets soigneusement tenus, souvent relus et commentés par l'auteur, ont été le champ de bataille de ce combat entre l'homme et l'idée....

 A 22 ans, Darwin part donc à l'aventure, habité par «un violent désir d'ajouter des faits nouveaux à la grande masse des phénomènes de la science». Il ne croit pas si bien dire. Au moment de monter à bord, Charles partage les convictions de ses professeurs Henslow et Sedg-wick, fidèles aux dogmes créationnistes : il considère les espèces comme des entités créées, dont l'organisation ne saurait qu'être fixe. Il admet que certaines d'entre elles peuvent apparaître ou disparaître (les fossiles mis au jour par Cuvier ne laissaient aucun doute, depuis 1812, sur la disparition de certaines espèces), mais il conçoit le mystère de leur génération comme une affaire de création divine. Comment Dieu s'y prend-il ? Telle est l'une des questions auxquelles il espère répondre.
Pendant son périple, qui dure près de cinq ans, le jeune savant collecte les spécimens de divers organismes, déterre d'importants fossiles en Patagonie, tout en lisant et relisant les Principles Of Geology de Charles Lyell (1797-1875). Selon ce géologue, les espèces s'éteignent avec les changements climatiques, mais les vides creusés par leur disparition sont compensés par la création de nouvelles espèces. Dans ce monde stable, le nombre d'espèces est constant, et celles qui apparaissent ne le font que pour remplacer celles qui ont disparu. Cette perspective oriente les méditations du jeune homme, mais la diversité naturelle qu'il découvre, à chaque fois plus abondante, de pays en pays, d'île en île, le laisse décidément perplexe...

 Il lui faudra vingt ans de méditations assidues pour regarder en face le drame qui s'est accompli - celui de sa propre trahison. En 1844, tremblant encore d'horreur, il avoue à Joseph Dalton Hooker (gendre de Henslow et directeur du jardin botanique de Kew) : «Je suis presque convaincu (contrairement à l'opinion que j'avais au début) que les espèces (c'est comme d'avouer un meurtre) ne sont pas immuables.»
Quelque chose comme un meurtre... Voilà ce qu'il en a coûté à Darwin pour arriver aux propositions de l'Origine des espèces. En 1856, en pleine possession de sa théorie, il aura fait définitivement son deuil de l'assentiment de ses proches. Au botaniste américain Asa Gray (1810-1888), il écrit encore : «Je suis arrivé à la conclusion hétérodoxe qu'il n'existe rien de semblable à des espèces créées indépendantes, que les espèces ne sont que des variétés fortement définies. Je sais que ceci m'attirera votre mépris. Je crois me rendre compte de la valeur des nombreuses et formidables objections qui s'opposent à cette manière de voir... Je suis certain que votre tendance sera de me mépriser, moi et mes lumières.» Un siècle et demi plus tard, on sait ce qu'il en est. C'est dans le sillage de Darwin que tous les scientifiques continuent, entre eux, de soulever leurs propres objections.."
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mardi 6 août 2013

Bruxelles et ses espions

 Néopiraterie au coeur de l'Europe
                                                         On savait la capitale européenne soumise à un intense lobbying.
Marc Jennar en avait décrit l'essentiel des mécanismes. 
Ces groupes de pression n'ont pas tous des intentions financièrement ou industriellement désintéressées, beaucoup ne sont guère en accord avec les idéaux proclamés de l'instance européenne.
La démocratie n'y gagne pas toujours, c'est le moins qu'on puisse dire. Par exemple pour la protection des données personnelles.
Des réseaux nombreux et souvent efficaces, dont  beaucoup, parmi les plus importants, sont américains (pour le tabac, les semences, les produits pharmaceutiques ...De nombreuses multinationales ont leurs délégués et leurs bureaux, qui font gonfler la population de la capitale belge et exploser le marché de l'immobilier.
                                         Derrière cet aspect déjà connu d'une guerre économique qui n'ose pas dire son nom, s'en cache un autre plus discret, moins analysé, mais tout aussi réel., plus numérique que physique: les instruments sophistiqués de recherche de renseignements d'ordre politique, économique, stratégique...
  Nos alliés d'Outre-Atlantique ont, de ce point de vue, pignon (discret) sur rue. Cela commence à mieux se savoir. Surtout depuis qu'ont commencé les débats sur le projet de libre échange transatlantique, qui suscite bien des réserves et des polémiques. L'Oncle Sam, curieux par nature, aimerait bien savoir, entre autres choses, ce qui se trame dans les bureaux et les chancelleries du vieux continent, qui peut leur faire de l'ombre. Ils ont tout à gagner à la réussite de cet accord
Même  des fédéralistes convaincus en dénoncent les conditions et les effets attendus et redoutés.
Le chroniqueur de Libération à Bruxelles va plus loin dans un récent billet:
Il parle de Bruxelles comme d'un nid d'espions, après avoir vilipendé les grandes oreilles US et l'hypocrisie européenne:
 "C'est l'émoi à Bruxelles et dans les capitales européennes: pensez-donc, selon Der Spiegel, les Etats-Unis espionneraient l'Union (institutions communautaires, gouvernements, ambassades, citoyens). L'indignation est forte: on exige des explications, on menace même de suspendre la négociation du TTIP, le futur traité de libre échange transatlantique. Je demande à voir. Car, ce n'est pas la première fois que les Européens "découvrent" que leur principal allié les surveille de près. Le système Echelon va d'ailleurs bien plus loin que le système Prism et celui-ci n'a jamais été interrompu ou contré. Et pour cause, puisque les Etats, dont la France, participent à ces programmes d'espionnage en livrant des données à Washington et, surtout, eux-mêmes rendent la politesse aux Américains en les espionnant.  Je vous rappelle cette enquête que j'ai réalisée et qui est parue le 28 novembre 2006 dans Libération, "Bruxelles, nid d'espions?"
Selon le Spiegel, le programme d'espionnage de l'UE était constitué non seulement de micros installés dans le bâtiment de l'UE à Washington et à New-York, mais aussi d'une infiltration du réseau informatique qui permettait de lire les courriers électroniques et les documents internes. Tiens donc! J'avais dévoilé, en 2001, une belle affaire qui s'est noyée dans les sables de l'indifférence, l'affaire Perkins, qui montre que cela fait longtemps que les Américains ont accès aux données européennes les plus secrètes....
A chaque fois que les Européens ont voulu lutter contre les abus américains, ils ont perdu: PNR, Swift, protections des données... Et cela n'est pas près de changer, la puissance n'étant pas de ce côté de l'Atlantique..."
_________________Cet avertissement ne rejoint-il pas pour une part les paroles de Mitterand, qui malgré son atlantisme de principe, déclarait à la fin de sa vie: "La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l'Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort... apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde... C'est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort !"
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-Paru dans Agoravox 
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dimanche 4 août 2013

En revenant de Dresde

 Dresde, hier, aujourd'hui                                                                                      - Billet du lundi-
                                               Quand on visite l'ancienne capitale saxonne, si charmante, si baroque, si paisible, si nonchalante au bord de l'Elbe, il faut vraiment faire un effort pour se remémorer un passé si récent, si tragique.
                        Cette ville fut pratiquement anéantie, avec un acharnement méthodique, en 1945. Le plus terrible bombardement allié sur les villes allemandes. Pire que Hambourg, Cologne...Seul Berlin pourrait supporter le comparaison, mais les raids aériens, dans la capitale du Reich, s'étalèrent dans le temps.... Le plus terrible et le plus discuté aussi.
Le bombardement du 13/14 janvier, visant à faire le plus de morts possibles dans la population civile pour accélérer la chute d'un régime déjà exsangue, fut épouvantable et inutile, comme le reconnaît l'historien belgo-canadien JR Pauwels.
 Une première vague de bombardiers lâche 460.000 bombes à fragmentation Stabbrand, qui descendent en vrille et explosent en perçant les murs, les planchers et les plafonds des habitations.
Une deuxième vague de bombardiers déverse pendant 20 minutes 280.000 bombes incendiaires au phosphore et 11.000 bombes et mines. Les incendies se propagent avec d'autant plus de facilité que les immeubles ont été préalablement éventrés.

 La troisième vague survient le lendemain et lâche à son tour bombes incendiaires et bombes explosives.
De nouvelles bombes au phosphore sont expérimentées dans cette ville ouverte aux nombreux réfugiés, sans objectifs militaires ou industriels particuliers. L' importante gare ne fut pas la plus touchée.
      Les raisons et le bilan de cette opération alliée restent encore discutés par les spécialistes, encore parfois partagés. Le livre de J.Friedrich, der Brand, fit polémique. Le décompte macabre de cette tragédie, objet de propagande dans un premier temps, comparable parfois à celle de Hiroshima, mais étalée dans le temps.est relativement secondaire. Ce fut un drame abominable, quel que soit le nombre des morts.
__________________Ce qui frappe aujourd'hui, comme pour Varsovie, c'est la disparition de toutes traces de cet enfer.
Les travaux de reconstruction à l'identique débute dès 1945, s'accélèrent après la réunification.
Aujourd'hui la Florence de l'Elbe a retrouvé son lustre d'antan, sa splendeur baroque.
Il fait bon flâner le long de l'Elbe. qui ne laisse pas soupçonner ses  débordements périodiques.
Depuis la Thaterplatz, ou le Neumarkt, on peut rayonner à l'aise dans la cité du Prince-électeur, du côté de l'Opéra, de la Frauenkirche, symbole fort du protestantisme, dont les derniers travaux de restauration datent seulement de 2006), du Dresdnerschloss, etc...
Ce haut-lieu de la musique mériterait un plus long séjour. 
Un mélange de styles surprenant, l'éclectisme règne en maître.
Bref, une ville séduisante, qu'il fallut quitter trop vite...
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(Photos personnelles)
-Paru dans Agoravox
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Vive la sieste!

Sainte sieste!                                                                                                       Billet du dimanche                                                   
                                  Qui dira jamais ses bienfaits?


       Pas la sieste obligatoire des colos d'autrefois.
 La bonne sieste, ce n'est pas la bulle du tire-au flanc ou la paresse programmée (même si on peut en faire parfois l'éloge, comme Lafargue)
C'est gagner du temps, pas seulement de l'énergie!
La sieste librement choisie, moment privilégié où le temps est suspendu.
      Elle devrait être déclarée d'utilité publique, rendue obligatoire et remboursée par la Sécu.
En cette période de chaleur intense, comme tout au long de l'année.
Même 10 minutes suffisent, sous certaines conditions minimales.
 Pas besoin de gourou ou de bar à sieste pour cela...
Un relax suffit et un environnement favorable. Relaxe, Max!
      Lâcher prise quelque temps, même sans sommeil profond.
Couper les ponts. Se désemcombrer de soi-même. Faire le vide.
Se laisser aller comme un nuage au gré des vents. Laisser la respiration se déployer librement, la poitrine épousant les mouvements de la houle en bordure d'une mer calme.
Ne surtout pas en faire un devoir, mais se livrer au plaisir de l'abandon, au poids ressenti du corps,  à l'aide de quelques techniques zen si utiles. Zen..z..z..
Se livrer à la sagesse de l'instant, laisser tomber un moment le vouloir perturbateur.
La sieste vous refait un bonhomme, répare, restaure et vous le remet sur pied
Elle reconfigure un logiciel interne perturbé, élimine les bugs quotidiens, permettant une navigation mentale redevenue plus fluide.
Il faut la réhabiliter, contre l'esprit de rentabilité à tout prix.
Autrefois, dans les campagnes, on savait faire la sieste.
Certaines entreprises ont fini par comprendre son utilité pour une meilleure productivité.
Même au Japon! Eh oui...
Les scientifiques en vantent les mérites alors...
_________________________Mais quand c'est un bonimenteur qui en  parle, après Pierre Perret, ou Françoise Hardy, cela devient plus intéressant et convainquant...:
ICI, ou LA, au choix. 
Bonne sieste!
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