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mercredi 14 août 2013

Bâtissons, bâtissons...

 Il en restera toujours quelque chose...
                              On va négocier, ont-ils dit, sous la bénédiction de l'Oncle Sam.
Mais l'irréversibilité s'est installée, dès la cinquième année après la Guerre des six jours: par grignotages successifs, investir la Cisjordanie, rebaptisée Judée-Samarie pour les besoins de la cause.
 C'est le but recherché, avec ses vicissitudes, ses allers et retours, une ligne cohérente mais masquée, déniée.
        Il y a quelques mois, la position de Netanyaou et de son ministre de la défense ne faisait plus dans l'ambiguïté.
On voit mal en quoi elle s'adoucirait aujourd'hui, alors que les religieux radicaux surenchérissent tous les jours, auxquels la Torah sert de manuel de droit et de cadastre  et dont on continue à favoriser l'implantation si généreusement pour créer une situation de non-retour.
 Comme d'habitude, pendant les négociations, les implantations, la colonisation continuent..., comme le reconnait Haaretz. Cela s'est toujours déroulé ainsi. Gagner du temps, tel a toujours été le but, dans ces échanges non symétriques. (*)
   Se voulant d'un optimiste naïf ou d'une duplicité toute diplomatique, Kerry, qui n'est pas Churchill, vient de déclarer:
«Pour que les choses soient claires, les Etats-Unis considèrent illégitimes ces implantations. En même temps, le Premier ministre Netanyahu avait été bien franc devant moi et le président Abbas en nous prévenant qu’il annoncerait de nouvelles implantations de logements dans des endroits qui n’affecteraient pas le plan de paix, qui n’auraient pas d’impact sur la possibilité de parvenir à un accord de paix...Nous comprenons tous qu’il y a urgence à entrer dans la discussion sur les frontières et la sécurité», a-t-il souligné. «Si vous réglez la question des frontrières avec Israël - et vous ne pouvez le faire qu’en résolvant les problèmes de sécurité pour Israël-, vous règlerez également toutes les questions sur la colonisation parce que vous saurez alors ce qui est à l’intérieur d’Israël et ce qui ne l’est pas»
Quand on sait que Netanyahou est le spécialiste du double langage diplomatique, dictant parfois ses exigences à la Maison-Blanche et que c'est Tel-Aviv seule qui définit  et impose ce qui lui apparaît être  sa sécurité  et ses  frontières, surtout depuis  1967...
               Alors, sur quoi vont déboucher ces négociations? Un peu plus d'intransigeance d'un côté et de renoncement et de fatalisme de l'autre, avec ses conséquences...
S'agirait-il, selon C.Enderlin, d'un nouveau subterfuge pour  cacher la réalité?   On a là un angle mort diplomatique. Ce qui se prépare n'est pas ce qui se dit.

         Non, il n'y aura pas d'Etat palestinien
Sauf virage improbable, l'avenir logiquement prévisible ne peut plus être qu'un Etat unique, binational, mais dans ce cas le projet sioniste acceptera-t-il de se perdre dans les sables, avec des chances d'aboutir à un Etat d'apartheid, dèjà redouté par A.Joxe. 
 L'identité du projet sioniste est en question. Mais les fondamentalistes, qui ont le vent en poupe,  menacent l'avenir du pays.
________________Si le concert des peuples que symbolise l'orchestre israëlo-palerstinien de Ramallah pouvait être prémonitoire!...
Mais que peut la musique contre les intérêts cyniques et le bruit des armes?
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...."Après trois ans de blocage et plus de six décennies d'un conflit historique, les négociateurs israélien, Tzipi Livni, et palestinien, Saëb Erakat, avaient réamorcé les 29 et 30 juillet à Washington un dialogue direct, sous les auspices de M. Kerry, qui s'était rendu dans la région à six reprises depuis le mois de mars. Les deux camps avaient accepté de chercher à sceller un accord de paix final d'ici à neuf mois et avaient prévu de se revoir  à la mi-août en Israël  ou dans les Territoires palestiniens.
Dans le même temps, en Israël, les autorités ont fait un pas vers la construction de nouveaux logements dans des colonies en Cisjordanie occupée, a indiqué jeudi un responsable palestinien. L'autorisation initiale pour la construction de plus de mille logements avait été donnée par le ministre de la défense, Moshe Yaalon, il y a plusieurs mois.
                     La porte-parole de la diplomatie américaine a assuré que les Etats-Unis avaient fait part de leur "préoccupation" auprès de leur allié israélien et elle a rappelé la position de principe de Washington sur la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est : "Nous n'acceptons pas la légitimité de la poursuite de l'activité de colonisation. Le secrétaire d'Etat a dit clairement qu'il pensait que les deux parties étaient assises à la table en étant de bonne foi et engagées à collaborer  pour avancer".
S'exprimant sous le couvert de l'anonymat, des diplomates américains avaient laissé entendre à la fin de juillet, lors de la relance du processus de discussion, que la colonisation allait se poursuivre. Mme Psaki a enfin annoncé que John Kerry et Susan Rice, chef du Conseil de sécurité nationale (le cabinet de politique  étrangère de la Maison Blanche), devaient rece voir  jeudi soir et vendredi à la Maison Blanche les dirigeants des communautés juive et arabe américaines pour discuter  du processus de paix..." (Le Monde)
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Paru dans Agoravox
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