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samedi 9 mai 2009

Obama et l'Afghanistan

Entêtement dans l'erreur?

Poursuite d'une logique impériale
...
ruineuse pour l'économie et vouée à l'échec

-Derrière les discours de façade, qui n'ont guère changé depuis Bush, y a-t-il encore un sens à mourir pour du pétrole?
-Les Américains se sont-ils jamais intéressés à un pays en dehors de leurs propres intérêts?
["Quel politicien aura le courage d’expliquer ... les enjeux militaires et pétroliers du conflit Afghan? Qui va demander (aux canadiens) s’ils sont prêts à dépenser des milliards et sacrifier la vie de leurs jeunes hommes et femmes pour aider le Gouvernement Américain à consolider sa présence militaire autour de l’Iran et pour permettre aux multinationales du pétrole de sortir le pétrole et le gaz naturel de l’Asie Centrale?" ]
[-La vérité sur l’Afghanistan-]
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"L’administration Obama commet une erreur historique en traitant le Pakistan avec une arrogance impériale et en ignorant les préoccupations et les désirs de son peuple. Il semble que nous n’ayons rien appris de la révolution iranienne." (E.Margolis)
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"« Comme ceux qui connaissent le mieux la région le reconnaissent en majorité, cette guerre entre les Etats-Unis et les talibans a provoqué, depuis l’invasion américaine de l’Afghanistan, une insurrection de type religieux et nationaliste parmi les Pachtouns, le plus important groupe tribal en Asie centrale. On estime leur nombre à 40 millions de personnes fortement soudées par des liens tribaux.La dernière question que je voudrais poser est de savoir si c’est sur cette voie que Barack Obama et son administration veulent réellement engager le peuple américain dans les quatre prochaines années. Ces inquiétudes sont aussi exprimées par le journaliste britannique Patrick Seale, « Obama and the AFPAK Trap » » (Obama et le piège de l’Afghanistan-Pakistan, 21 février)..." (A.Gresh)
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-Obama et l'Afghanistan-Pakistan:
"...Le 27 mars, le président Barack Obama a présenté sa nouvelle politique concernant l’Afghanistan-Pakistan, « A New Strategy for Afghanistan and Pakistan ». L’intervention du président était fondée sur un étude coordonnée par Bruce Reidel, un ancien de la CIA, White Paper of the Interagency Policy Group’s Report on U.S. Policy toward Afghanistan and Pakistan (PDF).« Je veux que le peuple américain comprenne que nous avons un but clair et précis : déranger, démanteler et défaire Al-Qaida au Pakistan et en Afghanistan et les empêcher durablement de revenir dans les deux pays. C’est le but que nous devons atteindre. Il n’y a pas de cause qui pourrait être plus juste. »Le président a annoncé l’envoi, en plus de 17 000 soldats supplémentaires, de 4 000 « instructeurs » qui seront chargés de former l’armée et la police afghanes dont les effectifs devront être portés respectivement à 134 000 et 82 000 hommes d’ici 2011.« Cet effort, a poursuivi le président, doit être accompagné par un effort dramatique dans le domaine civil. L’Afghanistan a un gouvernement élu, mais il est miné par la corruption et a du mal à assurer les services de base à son peuple. L’économie est menacée par un commerce de la drogue florissant qui encourage la criminalité et procure des fonds aux insurgés. » (...)« Aussi pour avancer dans ces objectifs de sécurité, d’opportunités et de justice – pas seulement à Kaboul mais aussi dans les provinces – nous avons besoin de spécialistes de l’agriculture, mais aussi des éducateurs, des ingénieurs et des juristes. C’est ainsi que nous pouvons aider le gouvernement afghan à servir son peuple et à développer une économie qui n’est pas dominée par les drogues illégales. Et c’est pour cela que j’ai ordonné une augmentation substantielle du nombre de civils sur le terrain. C’est aussi pourquoi nous devons chercher auprès de nos partenaires et de nos alliés, des Nations unies et des organisations d’aide internationales un effort dans le domaine civil – cet effort, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton cherchera à l’obtenir la semaine prochaine à La Haye ».« Dans cette période de crise économique, a poursuivi Obama, il est tentant de croire que nous pouvons diminuer cet effort civil. Mais ne vous trompez pas : nos efforts en Afghanistan et au Pakistan échoueront si nous n’investissons pas dans le futur. »

La presse américaine souligne la continuité entre cette politique et celle de son prédécesseur Bush...."

-Le piège "Afpak":
"...Au départ, l'analyse de M. Obama est la bonne. Elle repose sur trois postulats. D'abord, le terreau qui féconde le djihadisme international n'est pas l'Irak - dangereuse illusion de George Bush - mais ce sont l'Afghanistan et le Pakistan. Ensuite, la montée en puissance militaire de l'Amérique et de ses alliés en Afghanistan doit être complétée par un volet civil ambitieux. Enfin, l'Afghanistan ne pourra être stabilisé sans une remise en ordre d'un Pakistan en voie de "talibanisation". Cette approche intégrée du conflit, où le facteur civil et le paramètre régional ont toute leur place, est le signe d'une lucidité stratégique louable.Mais cette doctrine "Afpak" (pour Afghanistan-Pakistan) se heurte à des réalités qui fragilisent, c'est le moins qu'on puisse dire, le pari d'Obama. Washington a affaire à des partenaires difficiles et familiers du double jeu. Le premier obstacle tient dans le contentieux territorial opposant l'Afghanistan et le Pakistan, un legs de l'histoire coloniale britannique qui hypothèque tout partenariat sincère. Les deux Etats, qui ne s'entendent toujours pas sur le tracé de leur frontière, n'ont cessé de se soupçonner d'ingérences réciproques.A cela s'ajoute la complexité propre à chaque pays. En Afghanistan, le président Hamid Karzaï est éminemment controversé. On lui reproche la corruption de son Etat, son incapacité à régner au-delà de Kaboul, autant de handicaps qui font le lit des talibans. Et, au Pakistan, le président Asif Ali Zardari étale chaque jour davantage sa faiblesse, sa vision politique étriquée, sa dépendance croissante à l'égard d'une armée plus préoccupée par le péril indien que par le danger islamiste. Les responsabilités américaines dans le chaos actuel, illustrées par la tragédie des récentes victimes civiles afghanes, sont flagrantes. Facteur aggravant, elles se mêlent à des "trous noirs" politiques en Afghanistan comme au Pakistan, qui pourraient bien ouvrir un dangereux piège sous les pas de M. Obama..."

-Afghanistan, une nouvelle théorie des dominos:
"Sans préjuger des chances de succès de la stratégie afghane définie par Obama, Juan Cole s’inquiète de percevoir dans les justifications avancées par le président une réminiscence de la « théorie des dominos », en vogue dans les cercles politiques américains durant les années 1960, qui justifiait l’intervention au Vietnam par le risque de voir tomber les uns après les autres au mains des communistes les Etats de la péninsule asiatique. Dans cette nouvelle version, Al Qaida et ses alliés talibans représenteraient une force capable de conquérir Kaboul, puis de renverser le régime pakistanais à partir de ses bases des zones tribales. Tout cela est fort excessif, juge Cole, qui rappelle que le secrétaire à la défense Gates ne croit pas non plus à ce scénario. Certes, les tribus pachtounes en révolte ont une longue histoire de querelles et de lutte contre le pouvoir central, mais la disproportion des forces est telle qu’ils n’ont aucune chance de parvenir à s’en emparer, estime Cole, qui rappelle que, tant en Afghanistan qu’au Pakistan, si une majorité de la population se déclare opposée aux talibans, ils ne sont qu’une minorité à penser qu’ils représentent une menace réelle. Quel risque y aurait-il à surestimer l’adversaire ? En commettant une erreur d’analyse de ce conflit, Obama risque de s’engager obstinément dans une entreprise inutile et condamnée, juge Juan Cole...."

-Afghanistan et Pakistan : vanité des logiques impériales:
"L’accent mis sur la lutte contre les talibans, identifiés comme l’ennemi à abattre, méconnait une réalité fondamentale de cette région structurellement instable où les solidarités tribales prévalent sur les appartenances nationales héritées de puissances coloniales qui voulaient à dessein diviser pour régner. Dans ces équilibres fragiles, chaque acteur - Pakistan, Inde, Russie, etc.. pousse ses pions et tente de préserver ses intérêts stratégiques. Faute de comprendre cette réalité, et en particulier d’accepter de prendre en compte les intérêts du Pakistan, les USA s’enferrent dans une stratégie sans issue. Car les talibans, ce sont d’abord et avant tout des pachtounes, ethnie qui compte pour 15% de la population pakistanaise. Exiger du Pakistan qu’il mène une guerre totale contre les talibans c’est non seulement l’humilier en le traitant avec arrogance, mais surtout lui demander d’entrer en guerre contre une partie de son peuple, ce qu’il ne fera évidemment pas. De plus, Islamabad sait fort bien que cette nouvelle aventure néocoloniale, qui tente d’imposer par la force une volonté occidentale sur des peuples qui n’ont rien oublié prendra fin elle aussi un jour prochain. Il lui faudra alors tenter de retrouver un peu de stabilité après le chaos créé par l’occident (cf : l’Irak). Et les militants pachtounes, quel que soit le nom qui leur sera attribué à ce moment là, seront partie prenante..."

-Obama et l’Afghanistan: la tradition américaine?
- Un engrenage potentiellement dangereux en Afghanistan
-Obama aggrave la situation au Pakistan et en Afghanistan

-De bavure en bavure en Afghanistan :
" Que ce soit clair : nous travaillerons dur avec nos alliés afghans et ceux de la coalition pour éviter qu’il y ait des victimes civiles, lorsque nous aidons les Afghans à combattre notre ennemi commun », a promis le président américain Barack Obama. Il recevait mercredi à la Maison Blanche ses homologues afghan Hamid Karzaï et pakistanais Asif Ali Zardari, le jour même où le chef de la police de la province de Farah, dans le sud de l’Afghanistan, affirmait qu’une frappe de chasseurs de l’US Air Force sur le village de Bala Buluk, pour dégager des éléments des forces afghanes pris à partie par des maquisards, avait fait lundi plus d’une centaine de victimes, en majorité des civils. Comme à l’accoutumée, des enquêtes ont été ouvertes, par les autorités américaine et afghane, ainsi que par la représentation de l’ONU.Ce genre de « bavure » – que les militaires préfèrent habiller sous le vocable plus technique de « dommage collatéral » – est fréquent en Afghanistan, notamment de la part de l’US Air Force, connue pour ses règles d’engagement « robustes ». D’après les Nations unies, 2118 civils ont été tués dans des violences en Afghanistan en 2008, année la plus meurtrière pour la population afghane depuis le renversement des talibans en 2001 – soit une hausse de presque 40 % sur 2007. La mission d’assistance des Nations unies à Kaboul (Unama) en dresse régulièrement un bilan précis..".

-
Afghanistan-Pakistan, « mission impénétrable »
- Débâcle afghane:
"Fisk, de retour d’Afghanistan, décrit la réalité d’un pays bien loin de l’image qu’en donnent les gouvernements occidentaux, qui continuent d’affirmer contre toute vraisemblance - et contre toute raison - que la « victoire » est proche. Les talibans sont à 20 Km de Kaboul et règnent en maître à Kandahar, nous dit l’envoyé spécial de The Independent. « La communauté internationale doit cesser de se mentir et se livrer à une réflexion fondamentale qui aurait dû être menée voilà quatre ou cinq ans, » avertit l’un des témoins qu’il a rencontré. Quand donc les politiques se mettront-ils à faire leur métier, c’est à dire se préoccuper du destin de la nation ? Faudra-t-il que les talibans viennent porter la guerre sur le sol français pour que cette désastreuse entreprise néocoloniale sans issue soit enfin remise en cause ?..."
-Les nouveaux talibans afghans mènent une vraie guerre de guérilla-
-L'Afghanistan, pour quelques dollars de plus... - AgoraVox
- Se désengager d’Asie Centrale
-Le piège afghan, la bombe à retardement pakistanaise:
"...Mme Fournot, qui connaît bien l’Afghanistan pour y avoir résidé durant l’adolescence, replace le conflit actuel dans une histoire de longue durée qui fait terriblement défaut ici. Elle rappelle que le soutien américain aux jihadistes durant la dernière guerre, largement instrumentalisé par le Pakistan, n’a jamais eu pour objectif d’aider l’Afghanistan et les afghans, mais uniquement d’affaiblir une union soviétique moribonde. A l’époque, les groupes modérés et laïques étaient ignorés par les USA, tandis que l’Arabie Saoudite exportait ses prêcheurs fondamentalistes, dans l’indifférence de leur allié. Si nous sommes oublieux de ce passé récent, les Afghans eux s’en souviennent fort bien. Quelques remarques. Les forces occidentales ont épuisé leur crédit moral en Afghanistan. Le renforcement du corps expéditionnaire qui affrontera l’offensive de printemps des talibans, la multiplication des attaques aériennes sur le sol pakistanais, feront à coup sûr de nouvelles et nombreuses victimes civiles, qui renforceront la détermination des Pachtounes à ne pas accepter de transiger, ni en Afghanistan, ni au Pakistan. La guerre menée en Afghanistan est une cause perdue. Mais l’enjeu désormais, c’est la stabilité du Pakistan. En poursuivant et en étendant les opérations militaires, le risque de voir se déclencher la « bombe à retardement » pakistanaise est accru d’autant. Faute de prendre conscience collectivement de cette situation - aussi désagréable soit-elle - ce constat nous échappe : avec sa crise économique qui répand la misère dans le monde, ses spéculations sur les matières premières et les grains, ses sanglantes aventures militaires, l’occident est objectivement l’un des facteurs majeurs de déstabilisation de la sécurité mondiale, largement perçu comme tel. Mais nous sommes les seuls à ne pas le voir...."
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- Afghanistan: l'impasse

lundi 28 septembre 2009

Afghanistan :Obama s'obstine    


Hantise d'un nouveau Vietnam

L'opposition à la guerre va grandissant aux Etats-Unis, jusque dans les rangs des démocrates.

-"Obama va vraisemblablement choisir l’escalade. Outre le fait de mettre en jeu la « crédibilité » de la puissance américaine, la plupart des officiers supérieurs américains pensent, pour citer le Chef d’état-major interarmées, l’amiral Mike Mullen, que « l’effort principal de notre orientation stratégique sur le plan militaire doit désormais porter sur l’Afghanistan. » Quelques officiers, dépourvus d’influence pour la plupart, pensent que cela conduira au désastre, et le commandant militaire américain en Afghanistan a averti qu’à défaut d’un renforcement rapide des effectifs dans un délai d’un an la guerre « se conclura probablement en échec. »Obama croit qu’il va gagner la guerre grâce à l’escalade - une illusion qui régnait également durant la vaine guerre menée au Vietnam. Il pense également qu’il peut « Afghaniser » la guerre - tout comme Nixon pensait pouvoir « Vietnamiser » ce conflit - même si les recrues de l’armée de Karzaï manifestent peu de motivation en dehors de percevoir leur salaire, et ne sont guère à la hauteur des talibans, qui sont une organisation cloisonnée et complexe, et qui aujourd’hui dominent une grande partie du pays.Une majorité croissante de la population afghane s’oppose désormais aux efforts de guerre des États-Unis, car ils se sont traduits par un nombre terrible de victimes civiles, sans pour autant obtenir de succès militaires décisifs. « La mission est sur le point d’échouer, » lisait-on l’été dernier dans la revue « Paramètres », une publication trimestrielle de l’armée américaine." (G.Kolko)

Je ne crois pas que nous puissions construire un État démocratique en Afghanistan », a déclaré Dianne Feinstein, la Démocrate californienne qui préside la commission du renseignement du Sénat. « Je crois que cela restera une entité tribale ». Et Nancy Pelosi, la Présidente de la Chambre, ne croit pas qu’« il y ait un large soutien pour l’envoi de troupes supplémentaires en Afghanistan »

-Faut-il rester en Afghanistan ?
-Afghanistan : mourir pour du pétrole ?

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- Afghanistan : le pari d’Obama
"Si vous ne parvenez pas à imaginer la manière dont le Président Obama entend gagner la guerre en Afghanistan, vous n’êtes pas seul. Le défi est colossal : aux côtés d’une poignée d’Etats africains dévastés par la guerre, comme la Somalie ou la République Démocratique du Congo, l’Afghanistan est l’un des pays les plus pauvres au monde. Il a été ruiné par 30 années de guerre. Des millions de personnes ont fui vers le Pakistan et l’Iran, des dizaines de milliers d’autres ont été tuées depuis le début du jihad soutenu par les USA dans les années 1980. « La raison pour laquelle nous n’avons pas de dirigeants modérés en Afghanistan aujourd’hui, c’est parce que nous avons laissé les fous les tuer tous », m’avait déclaré en 2004, à l’occasion d’un entretien en vue d’un livre sur l’islam politique, Cheryl Benard, experte de la Rand Corporation, et épouse de Zalmay Khalilzad, l’ancien ambassadeur des États-Unis en Afghanistan.

-Huit ans de bourbier afghan:
"Durant la période coloniale, les puissances occidentales ont tracé à dessein des Etats sans cohésion - à coup de règles et de crayons rouges agités par des diplomates raturant nerveusement des mappemondes - rassemblant ici des populations hétérogènes, divisant là arbitrairement un peuple par une frontière, et choisissant bien souvent de mettre à la tête de ces puzzles instables une minorité, forcément en situation d’insécurité, et qui n’aurait, pensait-on, d’autre recours que de se tourner vers l’ancienne puissance coloniale pour garantir un pouvoir structurellement contesté et fragile. Ce « modèle », qui n’est pas sans analogie avec celui de l’Europe des dynasties féodales puis aristocratiques - et de ses guerres incessantes - est à l’origine de la plupart des conflits du monde contemporain. Par une ironie amère de l’histoire, les Etats-Unis se sont jetés sans les comprendre au cœur de deux de ces chaudrons hérités de notre inconséquence : l’Irak et l’Afghanistan, où les forces occidentales sont embourbées depuis huit ans. Quelle est la mission de ces armées ? Traquer Ben Laden ? S’il est encore vivant, c’est au Pakistan, pas en Afghanistan. Installer la démocratie, promouvoir le droit des femmes ? Qui pourrait décemment oser affirmer que le droit à l’usage du vernis à ongle - comme aime à le rappeler le Président Sarkozy (*) - sera garanti par les fusils et les bombardements occidentaux ? Combattre les talibans ? Leur lutte traduit d’abord et avant tout le rejet des pachtounes pour l’occupation étrangère et le pouvoir corrompu et tribal de Karzaï..."

-Les raisons de l’échec du désarmement des talibans

-Afghanistan : tout le monde a l’air d’accord avec Ben Laden:
"...« Je ne crois pas que nous puissions construire un État démocratique en Afghanistan », a déclaré Dianne Feinstein, la Démocrate californienne qui préside la commission du renseignement du Sénat. « Je crois que cela restera une entité tribale ». Et Nancy Pelosi, la Présidente de la Chambre, ne croit pas qu’« il y ait un large soutien pour l’envoi de troupes supplémentaires en Afghanistan »...

-Afghanistan, fraude avérée et bavures persistantes:
"...Le problème c’est que les « bavures » sont la conséquence inéluctable des guerres coloniales. (Lire « Afghanistan, Irak, quand la mort vient du ciel »). Des armées étrangères qui sont coupées des populations locales, qui n’ont souvent que des informations de seconde ou troisième main, et qui, de plus, rechignent à se déployer sur le terrain de peur de perdre des soldats et d’aggraver le rejet du conflit par les opinions publiques occidentales, ne peuvent faire autrement que de « bombarder de loin ».-Quoiqu’il en soit, un véritable débat s’est engagé aux Etats-Unis sur l’utilité de cette guerre. Eric Schmitt et Scott Shane, dans le New York Times du 7 septembre y reviennent sous le titre « Crux of Afghan Debate : Will More Troops Curb Terror ? ». On lira aussi, Richard Haas, un ancien haut responsable de l’administration Bush (père), président du Council of Foreign Relations, qui affirme que la guerre en Afghanistan n’est pas un guerre « de nécessité » mais une « guerre de choix », choix qu’il accepte jusqu’à un certain point (« In Afghanistan, the Choice Is Ours, », The New York Times, 20 août). A quand un tel débat en France ?"

-L'inquiétude monte aux Etats-Unis concernant la parodie d'élections en Afghanistan
-L'ombre de l'Afghanistan plane sur la société britannique
-L'opium, principale production afghane
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-Afghanistan : l'impasse

mardi 23 décembre 2008

Afghanistan: l'impasse






« La communauté internationale doit cesser de se mentir et se livrer à une réflexion fondamentale qui aurait dû être menée voilà quatre ou cinq ans"(R.Fisk)

"Le général américain James Jones dirigeait les opérations de l’Otan en Afghanistan, jusqu’à sa récente retraite. Il porte un regard très sévère sur la situation de la coalition. « Nous sommes en perte de vitesse, dit-il. Les secteurs sous le contrôle des insurgés sont aujourd’hui plus nombreux qu’ils ne l’étaient il y a deux ou trois ans. »
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Afghanistan: lesTalibans prédisent aux Américains le même sort qu'aux Soviétiques:

"Les talibans ont prédit aux Américains une défaite aussi cuisante en Afghanistan que celle des Soviétiques, au lendemain de l'annonce, saluée par le gouvernement afghan, de l'arrivée de 20.000 à 30.000 soldats américains supplémentaires d'ici à l'été prochain."Chaque jour, (les Américains) changent de discours pour dissimuler leur défaite. Ils veulent maintenant envoyer en Afghanistan le même nombre de soldats que les Soviétiques dans les années 1980", a déclaré dimanche à l'AFP un porte-parole des talibans, Yousuf Ahmadi."Les Soviétiques avaient envoyé le même nombre de soldats pour occuper l'Afghanistan, mais ils ont subi une lourde défaite. Et quand les Américains porteront leurs troupes à ce niveau, ils subiront également une cuisante défaite", a ajouté M. Ahmadi, joint par téléphone depuis Kandahar et qui s'exprimait depuis un lieu inconnu.Samedi soir, le chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Michael Mullen, a annoncé l'envoi de 20.000 à 30.000 soldats américains en renfort en Afghanistan d'ici à l'été prochain..."

-Débâcle afghane, par Robert Fisk:
"...Est-ce vraiment l’ardente ambition des Afghans que d’installer la « démocratie » ? Un État fédéral fort est-il possible en Afghanistan ? La communauté internationale est-elle prête à s’en prendre aux seigneurs de la guerre et aux barons de la drogue qui occupent des postes dans le gouvernement de M.Karzai ? Et, plus important encore, la reconstruction permet-elle vraiment de « sécuriser le pays » ? Le vieil adage usé des américains qui dit que « lorsque s’arrête la route, débute le pouvoir des Talibans » est faux. Les Talibans tiennent des postes de contrôle sur ces routes nouvellement construites.Le ministre afghan de la Défense a 65000 soldats sous son improbable commandement mais il en aurait besoin de 500 000 pour contrôler l’Afghanistan. Les Soviétiques n’ont pas réussi à maîtriser le pays, même lorsqu’ils avaient 100 000 hommes sur le terrain, et 150 000 soldats afghans à l’appui. Et au moment où Barack Obama se prépare à envoyer un autre contingent de 7000 soldats américains dans la fosse Afghane, les Espagnols et les Italiens parlent de se retirer, tandis que les Norvégiens pourraient désengager leurs 500 hommes. Les dirigeants occidentaux évoquent sans relâche l’élément « clé » que constituerait l’entraînement de plus en plus d’Afghans à combattre dans l’armée. Mais c’est cette même « clé » qu’avaient essayé les Russes - et elle ne cadrait pas avec la serrure..."

-Afghanistan: Pessimisme dans l'armée:
"Un des commandants des forces britanniques en Afghanistan, le général Mark Carleton-Smith, a estimé que la guerre contre les taliban ne pouvait être remportée militairement, rapporte le Sunday Times. "Nous n'allons pas gagner cette guerre. Il s'agit de la réduire à un niveau d'insurrection contrôlable, qui ne constitue pas une menace stratégique et qui puisse être contrôlé par l'armée afghane", a-t-il déclaré"

-Afghanistan : une guerre perdue | AgoraVox
-La guerre en Afghanistan a-t-elle encore un sens? | Rue89

-L'URSS en Afghanistan : de l'invasion au retrait
- L'histoire de l'Afghanistan
-Afghanistan - Wikipédia
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-Afghanistan : la nasse ?
-Mourir à Kaboul ?
-Afghanistan : mourir pour du pétrole ?

samedi 15 août 2009

Afghanistan : l'impasse


Perseverare diabolicum...

-How not to end a war-

-Jenkins ,implorant le Premier ministre Brown d’ouvrir les yeux sur la situation en Afghanistan :(«There is no military solution in Afghanistan, not even a military start to a solution. Can Brown not see this?»)

-Le doute affecte maintenant certains généraux
-Taliban Now Winning
- The fog of war
-Barack Obama défend sa stratégie afghane, de plus en plus impopulaire
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"On a diabolisé les Talibans pour justifier la guerre, en omettant de dire que tous les combattants afghans (-instrumentalisés par les services secrets us-) contre l’occupation russe étaient des moudjahidines - des combattants du jihâd - et que les Talibans ont pris le pouvoir en 1996 grâce aux divisions entre les principaux "chefs islamistes" : Gulbuddin Hekmatyar (Pachtoune), Ahmad Shah Massoud (Tadjik) et Rachid Dostum (Ouzbek).Depuis 2001, l’Empire américain ne parvient pas à atteindre les objectifs publiquement affichés. L’occupation militaire et les bombardements de la population civile ont détruit l’économie du pays et ont imposé un gouvernement corrompu par le trafic de la drogue (le frère du président Karzai et le frère du commandant Massoud sont largement impliqués) et ne contrôlant que la capitale.On oublie que l’Afghanistan a été au cœur d’un échiquier géostratégique entre la sphère d’influence britannique (l’Empire des Indes) et la sphère d’influence russe (l’Iran). C’est pour avoir cherché à assurer son indépendance, à l’origine par les jeux diplomatiques, que le pays s’est ainsi retrouvé à trois reprises en guerre contre le Royaume-Uni (1839-1842, 1878-1880 et 1919). En 1893, l’Empire britannique a fixé autoritairement la frontière (la ligne Durand) entre son Empire des Indes et l’Afghanistan, séparant ainsi l’ethnie pachtoune en deux." (S.Lefort)
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-Afghanistan : les Etats-Unis avouent être dans l'impasse:
"La manchette du Wall Street Journal, lundi 10 août, ne laissait pas place au doute : "Les talibans sont en train de gagner." Elle résumait fidèlement les propos que le général Stanley McChrystal, commandant en chef des forces de l'OTAN en Afghanistan, avait tenus dans son quartier général-bunker de Kaboul aux journalistes du quotidien américain.
A dix jours d'une élection présidentielle qu'elle boycotte, l'insurrection talibane fait un nombre croissant de victimes. De son côté, la Maison Blanche, qui a peu apprécié les propos du général, est en pleine clarification de sa stratégie dite "AfPak" (dans la zone Afghanistan-Pakistan). Les propos du chef des forces américaines ont visiblement pour objectif d'empêcher que soit éludée la réalité du rapport des forces en Afghanistan et, accessoirement, de se "couvrir" en cas d'échec, s'il n'obtient pas les moyens supplémentaires que la Maison Blanche semble aujourd'hui peu disposée à lui accorder.La semaine dernière, le général a obtenu le report à fin août du rapport qui lui a été demandé sur l'état du conflit et les modifications stratégiques qu'il préconise. La Maison Blanche devrait rapidement clarifier sa stratégie "AfPak".En l'attente, dans son entretien, le général McChrystal estime que ses forces affrontent "un ennemi désormais beaucoup plus agressif" et mieux armé, dont il ne parvient pas à juguler les avancées. "Nous devons stopper leur élan. La tâche est difficile", avoue-t-il. Il estime que, plus encore qu'un renfort de troupes au-delà des 21 000 soldats qui lui ont déjà été alloués, l'essentiel consiste à changer de ligne : "L'important est ce que l'on fait, pas combien on est ", explique-t-il.Le nouveau cap consiste en un effort beaucoup plus important dans la protection des populations. Pour cela, le général attend investir dans "une extension très significative" des forces armées et de police afghanes (il y a actuellement 82 000 soldats afghans. Leur nombre doit passer à 134 000 d'ici à 2013).
Le second volet consiste à déployer des troupes dans des zones à forte densité de population civile pour que celle-ci se sente protégée des talibans. Le général évoque en particulier la situation à Kandahar, la grande ville du Sud qui, depuis l'émergence des talibans, a toujours été leur bastion. Le commandant en chef des forces de l'OTAN se donne "en gros douze mois" pour démontrer la justesse de sa stratégie.
Un de ses aspects supplémentaire devrait être la lutte contre les trafiquants de drogues soupçonnés de financer les talibans. Dans un rapport de la commission des affaires étrangères du Sénat américain, révélé lundi par le New York Times, deux généraux américains indiquent disposer d'"une liste de 367 cibles à liquider ou à capturer, incluant 50 cibles liant drogues et insurrection". Ces 50 "trafiquants majeurs" seraient placés sur le même statut - "kill or capture (tuer ou faire prisonnier)" - que les chefs de l'insurrection.Les responsables militaires ont déclaré au Congrès être certains de la légalité de cette mesure au regard du droit international et des règles d'engagement militaire en temps de guerre. Mais les autorités américaines sont conscientes que placer des trafiquants qui ne participent pas aux combats sur une liste de ce qui s'apparente à des "liquidations extrajudiciaires" ne peut que susciter de vives oppositions au sein de l'OTAN.Cette politique risque aussi d'apparaître aux yeux des Afghans comme un soutien américain de fait à certains autres trafiquants. Les spécialistes estiment en effet qu'aucun "seigneur de la guerre", y compris ceux alliés des Américains, ne peut aujourd'hui nourrir et armer ses forces s'il ne bénéficie pas des revenus tirés du trafic de drogue. Or tout Kaboul bruisse de rumeurs sur les activités illicites supposées du frère du président Hamid Karzaï. Si, comme l'ont spécifié les deux généraux au Congrès, "seuls les trafiquants soutenant l'insurrection sont considérés comme des cibles", comment réagira la population afghane ?Auteur de l'ouvrage Les germes de la terreur ou comment l'héroïne finance les talibans et Al-Qaida (en anglais), Gretchen Peters, sur le site de la revue Foreign Policy, juge que la politique d'éradication de l'opium prônée par l'ambassadeur américain Richard Holbrooke est bien meilleure que celle de l'administration précédente, mais reste "incohérente". Peut-être est-ce, là encore, une question de moyens ? L'Afghanistan produit aujourd'hui 90 % du pavot permettant la fabrication d'héroïne. M. Holbrooke estimait récemment qu'une éradication de l'opium en Afghanistan coûterait 44 000 dollars l'hectare, soit 9 milliards de dollars".(Sylvain Cypel)

-Guerre sans fin de l'Afghanistan au Pakistan - AgoraVox
-Afghanistan : pourquoi la guerre est perdue
-La coalition débordée sur tous les fronts
-Risques
-Dedefensa.org : La stratégie des moutons
-Afghanistan - Le coût de la guerre a doublé en quatre ans
-Afghanistan: la France a perdu la mémoire
-Afghanistan: cette guerre n'est pas la nôtre | Mediapart
-Afghanistan : les talibans sont-ils en train de gagner la guerre ? | Rue89
-Chasser le dragon en Afghanistan - AgoraVox
________Brzezinski : la CIA est entrée en Afghanistan avant les Russes
________Les États-Unis se préparaient à attaquer l'Afghanistan bien avant le 11 septembre
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- Bourbier afghan
- Afghanistan : mourir pour du pétrole ?
- Aventure afghane ?

mercredi 22 juillet 2009

Bourbier afghan

Une situation sans issue?

Quand la correspondante Katie Couric lui a demandé si les militaires américains seraient tous partis d’Afghanistan à la fin du premier mandat d’Obama, d’ici quatre ans, Gates (Secrétaire d'Etat à la défense d'Obama) a répondu : « Tu me demandes d’inventer un conte de fées… mais je ne crois pas dans ces histoires, je suis un trop vieux routier pour ça ! »
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-Barack Obama et les Etats-Unis sont embourbés militairement et politiquement en Afghanistan.:
"...La semaine dernière, un membre sur sept de la Chambre a voté contre la rallonge budgétaire de 81,3 milliards de dollars demandée par Barack Obama pour les guerres en Afghanistan et en Irak. Un groupe de membres dissidents du parti Démocrate dont Conyers appartenait à ce front du non.-Pour expliquer son vote contre le président, Conyers a pointé du doigt l’erreur fondamentale qui se niche dans la politique d’Obama en Afghanistan : « Le Président n’a pas récusé notre prétention démesurée la plus omniprésente et dangereuse : la croyance téméraire que nous pouvons ériger les fondations d’une société civile par l’emploi judicieux de nos instruments de violence high-tech ».
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La politique de Barack Obama en Afghanistan repose sur la stratégie de la « counter-insurgency », la contre-insurrection, un concept particulièrement en vogue à Washington. Mais si la rhétorique du président et de son administration met l’accent sur la nécessité de reconstruire un Afghanistan aux infrastructures et institutions civiles détruites par trente années de guerre, la réalité est toute autre : le budget d’Obama prévoit que pour un dollar dépensé pour l’aide humanitaire et la reconstruction du pays, dix dollars reviennent à la chose militaire.--Entre les 68 000 soldats américains bientôt présents sur le sol afghan grâce aux derniers renforts envoyés par Obama auxquels s’ajoutent les 33 000 soldats d’autres pays de l’OTAN (dont la France), on n’est pas loin des 120 000 soldats déployés par feu l’URSS lorsqu’elle occupait ce pays avant d’en être chassée par les moudjahiddin et les seigneurs de guerre locaux. Et c’est au nom de la contre-insurrection qu’Obama vient de changer de commandant en chef en Afghanistan. Le nom de la nouvelle recrue : le général Stanley McChrystal, un ancien « Green Beret ».Or, le choix de ce haut-gradé tourne en dérision la rhétorique d’un Obama qui promet de rompre avec la pratique de la torture prônée et appliquée par l’équipe de George W. Bush et de Dick Cheney. Selon un article du magazine Esquire, le général McChrystal a autorisé la torture sur la base militaire américaine secrète en Irak de Camp Nama (dans l’armée, on disait que le nom « Nama » était l’acronyme de « Nasty Ass Military Area ».)
-Un article paru dans la Saudi Gazette le 25 mai détaille comment la politique d’Obama est en train d’exacerber les problèmes en Afghanistan et au Pakistan. Il mérite d’être particulièrement lu car son auteur, Graham E. Fuller, est l’ancien chef de la CIA à Kaboul et un ancien vice-président du National Intelligence Council (centre stratégique des dix-neuf agences de renseignement américaines).-Parmi les commentaires de Fuller figure celui-ci particulièrement percutant : « La situation au Pakistan va de mal en pire, comme une conséquence directe de la guerre U.S. qui fait rage sur la frontière avec l’Afghanistan. La politique américaine a importé la guerre qui se déroule en Afghanistan jusqu’au Pakistan avec ses incursions, ses bombardements par drones et ses assassinats – et c’est la réponse classique d’un échec dans un pays. Souvenez-vous de l’invasion du Cambodge pour sauver Vietnam ? »-Fuller rappelle aussi le problème posé par les Pachtounes qui constituent la moitié de la population afghane : « Les Talibans représentent des islamistes zélés et largement incultes. La plupart des Pachtounes voient les Taliban – qu’on les aime ou non – comme le meilleur vecteur pour restaurer leur pouvoir en Afghanistan, perdu en 2001. Les Pachtounes figurent aussi parmi les peuples les plus férocement nationalistes, tribaux et xénophobes du monde, unis seulement contre l’envahisseur étranger.."
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Même son de cloche chez Carlo Cristofori, qui travaille sur l’Afghanistan depuis trente ans. Cristofori était le secrétaire du Comité international pour la solidarité avec la résistance afghane, créé par le Parlement européen en 1979 après l’invasion soviétique.Dans un excellent article pour le journal Counterpunch du 22 mai dernier, il écrit : « Les Pachtounes ne délaisseront pas facilement deux siècles de mémoire et de pouvoir. Sans un rôle majeur pour eux dans l’avenir de l’Afghanistan, il n’y aura pas une paix viable… Jeter de plus en plus de forces militaires dans le chaudron afghan n’est pas la bonne solution, et n’est guère une solution pour établir la liberté et l’autodétermination. Le faire perpétuera et exacerbera la contradiction désastreuse de la politique américaine », de contre-insurrection.Un autre expert de la région, Selig S. Harrison, ancien correspondent du Washington Post pour l’Asie du Sud pendant des années, souligne dans le Post de 11 Mai que l’offensive pakistanaise anti-Taliban actuellement en cours et demandée par Obama sape aussi la politique de contre-insurrection car l’armée pakistanaise est largement composée de Punjabis, ennemis historiques des Pachtounes.-
Donc, Harrison écrit qu’« envoyer des soldats punjabis dans les territoires pachtounes pour combattre les djihadistes pousse le pays de plus en plus vers une guerre civile définie par l’ethnicité et renforce les sentiments des Pachtounes pour un « Pachtounistan » indépendant qui comptera une population de 41 millions d’habitants dans des tranches importantes du Pakistan et de l’Afghanistan ».Et Harrison lance un avertissement supplémentaire à Obama and Co. : « Dans la croyance populaire à Washington, il y aura éventuellement un triomphe soit d’une identité pachtoune, soit d’une identité talibane. Or il est fort vraisemblable que le résultat pourrait être ce que l’ambassadeur du Pakistan à Washington, Hussain Haqqani, a appelé "un Pachtounistan islamiste". » Son prédécesseur à ce poste, le général Mahmud Ali Durrani, déclarait dans un séminaire à l’ambassade du Pakistan le 1er mars 2007 : « J’espère que les Taliban et le nationalisme pachtoune ne fusionneront pas car si cela se produit nous sommes cuits et c’est sur le point d’arriver. »...

-Obama et l'Afghanistan-Pakistan
-La recette d'Obama pour l'Afghanistan
-Pour Obama, apaiser l'Afghanistan sera encore plus compliqué que l'Irak

- Après un crash d’avion en 2004, les barbouzes de la société américaine Blackwater sont poursuivis par les ve
-Afghanistan, cette guerre qui ne dit pas son nom
-Un mois de juillet meurtrier pour les Américains en Afghanistan | Mediapart
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- Obama et l'Afghanistan

mercredi 2 avril 2008

Aventure afghane ?

Au service d'un atlantisme renforcé et des intérêts géostratégiques américains ?

-Déploration afghane( Arnaud De Borchgrave):

« Peu m’importe si cela prend encore 10 ou 20 ans, mais nous ne pouvons pas nous permettre d’échouer en Afghanistan. » Ainsi s’exprime Frank Carlucci, ancien Secrétaire à la Défense des USA et conseiller pour la sécurité nationale au Council on Foreign Relations. Selon Carlucci, un échec briserait l’Alliance Atlantique et ouvrirait la scène mondiale aux deux prochains poids lourds que sont La Chine et la Russie.

La plupart des pays européens membres de l’OTAN, tout en déclarant leur solidarité avec les États-Unis et l’Alliance en Afghanistan, et en admettant qu’il s’agit d’une question vitale pour l’OTAN, ne sont pas pour autant disposés à rester plus de deux ans, et au maximum trois..."

-Afghanistan | Dossier d'actualité
-Afghanistan.Monde Diplo (dossiers)
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-L’intervention en Afghanistan est proche d’échouer selon les USA
-Emmanuel Todd : «Si la France devient le caniche des USA, elle disparaîtra»
-Pascal Boniface : Un engrenage potentiellement dangereux en Afghanistan
-Afghanistan: un bourbier, oui, mais de luxe!
-Dedefensa.org :Afghanistan et OTAN:
"..On a déjà vu les inquiétudes concernant l’OTAN jetée dans le chaudron afghan, inquiétudes pour l’OTAN et inquiétudes à l’intérieur de l’OTAN. Tout le monde sait qu’on demande d’urgence des renforts. D’autre part, nul n’ignore pas que la question se pose également, avec réponse en général sur le bout des lèvres, de savoir si ce n’est pas l’OTAN elle-même, et certaines de ses meilleures troupes qui sont en bonne partie responsables du chaudron afghan. Certains, parmi les militaires les plus chevronnés, protestent avec violence contre les tactiques employées en Afghanistan, qui aliènent aux Occidentaux des segments de plus en plus importants de la population.Les talibans marquent ainsi des points. Les talibans ? Il n’est plus assuré qu’on doive peindre la situation en un affrontement entre les Occidentaux et les talibans. «En fait, il se pourrait bien qu’on soit en train de voir naître une résistance générale, où les talibans auraient leur rôle, mais qui ne serait plus essentiel et qui pourrait l’être de moins en moins. Les méthodes occidentales suscitent cette résistance, et cela pourrait bien être en train de changer la substance du conflit.»...

Comme d’habitude dans chaque opération qu’engage l’OTAN depuis la fin de la Guerre froide, la “crédibilité” de l’OTAN est en jeu. Les USA, qui traitent l’OTAN comme un simple outil de leur politique, ne veulent rien d’autre qu’un complet alignement sur cette absurde politique uniquement appuyée sur la force militaire. En même temps, on sait que les USA ne disposent plus de la force militaire nécessaire, pas plus que l’OTAN elle-même qui court désespérément après ses 2000 soldats supplémentaires. La guerre en Afghanistan, mission qui doit “justifier” la nouvelle stratégie de l’OTAN, c’est-à-dire la raison d’être de l’OTAN elle-même, se referme comme un piège sur l’OTAN. Elle est un triste pion de plus dans l’immense désordre que la politique américaniste impose au monde."

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La situation actuelle en Afghanistan
"Où en est l‘Afghanistan aujourd’hui ? Depuis l’occupation étrangère, la production de pavot a atteint des records en 2007 et 47 civils en moyenne meurent pour chaque militaire tombé. Les complexes souterrains afghans de Tora Bora, décrits dans les journaux comme des installations dignes d’un James Bond, n’étaient finalement que de simples grottes vides. Mais tout cela est resté dans l’imaginaire collectif comme suffisant pour justifier une invasion et des bombardements souvent meurtriers pour une population sous le feu de la guerre depuis des décennies.
L’arrestation de ben Laden fut un véritable échec. On se souviendra aussi de la fuite du mollah Omar en moto. Ben Laden n’a jamais été capturé alors que des militaires français affirment l’avoir eu dans leur viseur. Bref, l’invasion punitive de l’Afghanistan, déclarée le 7 octobre 2001 sous le nom pompeux de "Liberté immuable", a surtout servi à justifier l’occupation d’un pays stratégiquement important pour l’acheminement des ressources pétrolières de la mer Caspienne. Ainsi Amid Karzaï, ancien conseiller du groupe pétrolier américain Unocal, fut bombardé président par le biais de négociations financières et de fausses élections « démocratiques » …(Reopen)

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-La représentation nationale et l’état-major doivent exiger de Sarkozy que soit mis un terme à notre participation à une guerre coloniale
>>>>>Le pavot, ciment ou solvant de l'Afghanistan ?
-Au coeur du royaume de l'opium
-L'Encyclopédie de L'Agora: Afghanistan
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-Qui sont vraiment les combattants « talibans » ?
-Les États-Unis se préparaient à attaquer l'Afghanistan bien avant le 11 septembre
-L'histoire secrète des négociations entre Washington et les talibans
- Emmanuel Todd : En Afghanistan, la France va être du côté du mal

jeudi 3 décembre 2009

Afghanistan: jusqu'où ?

"Finir le boulot?"


Faire du Bush sans Bush, avec une opinion toujours plus divisée

Avec les mêmes objectifs
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-"Le New York Times du 31 décembre vend la mèche en écrivant : « Les États-Unis cherchent à élargir les routes d’approvisionnement dans la guerre en Afghanistan. » C’est également ce que décrit un ancien diplomate indien, M. K. Bhadrakumar, dans un article du 20 décembre dans Asia Times. « La présence américaine en Afghanistan fait partie d’une grande stratégie de l’Asie centrale. Même si la guerre s’y est très mal déroulée, cet effort a connu un certain succès, le Pentagone réussissant à établir une présence militaire à long terme dans le pays. » De plus, poursuit l’auteur, « Washington utilise la détérioration de la situation en Afghanistan comme prétexte pour établir de nouvelles bases américaines en Asie centrale, notamment en Ouzbékistan et au Kazakhstan ». Plus globalement encore, note Bhadrakumar, « les États-Unis pourraient préparer une autre route caspienne qui traverserait la Géorgie sur la mer Noire, en direction de l’Azerbaïdjan sur la mer Caspienne et puis des États d’Asie centrale. Cela pourrait aussi servir de route du pétrole et du gaz indépendante de la Russie et étendre potentiellement l’OTAN dans le Caucase et en Asie centrale. Si les puissances européennes acceptent la nécessité d’une défense des sources d’énergie vitales, conduite par les États-Unis ». (D.Bari)
- Afghanistan : mourir pour du pétrole ?-

-"Le plan McChrystal prévoit ce que les Soviétiques avaient fait à l'époque: tenir les villes. Cela n'a pas marché pour les Soviétiques et je ne vois pas comment cela pourrait marcher avec nous, compte tenu de l'empreinte militaire que nous avons déjà laissé" (Christine Fair :enseigne au Centre d'études pour la paix et la sécurité de l'université de Georgetown.)

-L’éditorial du quotidien Le Monde, (28 mars) consacré à « Obama l’Afghan »:« Si rupture il y a dans l’approche américaine, c’est surtout dans une évaluation plus réaliste des réalités régionales : les racines du conflit afghan se situent largement au Pakistan, où les chefs d’Al-Qaida et de la mouvance talibane ont établi des sanctuaires. Or l’impunité dont ils jouissent n’existerait pas sans la complicité des services secrets d’Islamabad. La bonne solution est-elle de tripler l’aide au Pakistan, comme l’a annoncé M. Obama, et une telle approche est-elle conciliable avec un accroissement des frappes militaires contre des cibles situées au Pakistan ? »-« Le président américain a récemment reconnu que la situation sécuritaire connaissait une dérive en Afghanistan, tout en soulignant qu’il fallait songer à une stratégie de sortie. “Obama l’Afghan” est en train de mesurer à son tour que la tâche consistant à pacifier un pays qui a tenu en échec plus de 100 000 soldats soviétiques ne sera pas aisée. »
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-Afghanistan : Obama choisit de "finir le boulot" laissé par Bush:
"Le pari d'Obama est colossal : il a décidé de porter le nombre de soldats américains en Afghanistan à près de 100 000 hommes, soit 30 000 de plus d'un seul coup, une escalade majeure dans un pays où aucune armée étrangère n'a jamais réussi à gagner une guerre depuis la défaite cinglante des Britanniques dans la première moitié du XIXe siècle en passant par l'armée soviétique dans les années 80. A ces 100 000 soldats américains il faut ajouter 42 000 soldats des autres nations coalisées, auxquelles Obama demande un effort supplémentaire. L'infographie de notre partenaire laGraphique sur la montée en puissance du nombre de GI's est de ce point de vue très parlante. ...____________Si Barack Obama veut « finir le boulot », selon sa propre formule, il entend aussi amorcer le retrait des troupes dès l'été 2011, sans en spécifier la fin - un calendrier destiné à « sauver » sa campagne électorale de 2012. Annoncer la fin de la mission d'entrée de jeu est tactiquement dangereux, comme l'ont aussitôt fait observer les Républicains, et rappelle justement toutes les escalades guerrières précédentes, à commencer par celle du Vietnam.________« Finir le boulot », c'est évidemment une question de définition : pour les Etats-Unis et leurs alliés, qui sont engagés dans ce conflit depuis déjà huit ans, depuis le renversement du régime des talibans au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, il s'agit, au minimum, de laisser une armée nationale afghane et une administration capables d'empêcher le retour des fidèles du Mollah Omar à Kaboul.Le pari est loin d'être gagné car l'histoire des escalades militaires montre qu'on sait quand elles commencent, pas quand elles s'achèvent… Que se passe-t-il si le « boulot » n'est pas fini en 2011 ?_____________Gérer l'héritage de George W. BushBarack Obama a fait de l'Afghanistan « sa » guerre alors que ce conflit fait partie de l'héritage empoisonné de George Bush. Obsédé par l'Irak, Bush et son entourage d'idéologues néo-conservateurs (Cheney, Rumsfeld, Wolfowitz…) ont rapidement délaissé l'Afghanistan après leur victoire de 2001, pour s'attaquer à Saddam Hussein, un enjeu plus à leur mesure pensaient-ils.L'administration républicaine a laissé derrière elle un champs de ruines en Irak, une Amérique épuisée et discréditée, et, surtout, un Afghanistan en proie depuis 2006 à une incroyable résurgence des talibans qu'elle croyait avoir éliminés.Obama a choisi d'assumer cet héritage, au grand dam d'une partie de ses partisans. estimant sans doute qu'il ne pouvait pas faire un choix qui donnerait aux auteurs du 11 septembre la chance de crier victoire, et d'encourir le reproche d'avoir « perdu l'Afghanistan ».Le président américain a ensuite pris son temps pour redéfinir sa stratégie, période d'attentisme pendant laquelle le soutien des Américains à cet engagement militaire a fondu dans les sondages, rendant sa tâche plus complexe encore.Barack Obama espère faire en dix-huit mois ce que George Bush n'a pas fait en huit ans..."

-Obama et l'Afghanistan-Pakistan
-Afghanistan : peu croient à une issue rapide pour un conflit enlisé:
-M. Obama ne va pas au bout de la logique d’une guerre limitée à Al-Qaida:
"...M. Obama, qui avait l'air si sombre à West Point, donne toutefois l'impression de ne pas être convaincu de la justesse de sa stratégie. Il a hésité de longs mois. On sent qu'il devient chef de guerre à contrecœur. Le président américain n'est en fait pas allé au bout de la logique qu'il exprimait clairement durant sa campagne électorale: retirer l'armée américaine d'Irak et se concentrer sur le combat contre Al-Qaida. Car il aurait alors fait un double constat: premièrement, qu'aucune trace d'Al-Qaida n'a été décelée en Afghanistan depuis la chute des talibans fin 2001; deuxièmement, que ce n'est pas avec une armée de 100000 hommes que l'on combat Al-Qaida..."

-Afghanistan: Barack Obama prend ses soutiens à contre-pied
:
"Barack Obama a attendu la fin de son discours sur l'Afghanistan, mardi, devant les cadets de West Point, pour prononcer la phrase clef: « Il est facile d'oublier que, quand cette guerre a démarré, nous étions unis. » Et d'ajouter, telle une supplique : « Je refuse d'accepter que nous ne soyons pas capables de retrouver cette unité. Je crois de toutes les fibres de mon être que nous – Américains – pouvons toujours nous rassembler derrière un but commun. »Cela fait en effet longtemps que la guerre en Afghanistan a cessé de faire l'unanimité aux États-Unis. Ainsi, en prenant la décision d'envoyer 30.000 soldats supplémentaires en renfort du contingent américain sur place (la fourchette haute de ce que demandaient les militaires, une augmentation de 45% des effectifs sur le terrain), Obama prend aussi le contre-pied de son opinion publique. En particulier de la gauche américaine, qui l'a soutenu durant les primaires démocrates, et a fortement contribué à le faire élire contre John McCain il y a un an.__Si les derniers sondagesWashington Post), cette proportion augmente singulièrement quand on ne considère que les démocrates : les deux tiers d'entre eux sont opposés à la poursuite de la guerre et à l'envoi de troupes supplémentaires...

Les promesses de prendre en compte la réalité économique du moment sont destinées à se démarquer des pratiques de l'administration Bush, qui a constamment cherché à dissimuler le coût de ses aventures extérieures. Obama a également pris d'autres précautions : il a annoncé un début de retrait dès juillet 2011, il a essayé de rassurer le Pakistan alors qu'il va probablement étendre la guerre sur son territoire, et il a expliqué qu'il entendait responsabiliser les Afghans en aidant les administrateurs non corrompus et les projets de développement « pratiques » dans le domaine de l'agriculture....
Comme l'a constaté Obama, l'unité du pays n'existe plus, et ce sont ses propres alliés qui renâclent à le suivre. Il est probable qu'en écoutant le discours de mardi, ceux-ci n'ont pas seulement entendu les paroles rassurantes du chef d'État, mais également toutes les phrases qui rappelaient son prédécesseur, jusque dans l'emploi du mot « surge » (la poussée) pour qualifier la nouvelle stratégie : « Nous n'avons pas sollicité de combat » ; « Si je ne pensais pas que la sécurité des États-Unis et des Américains était en jeu en Afghanistan, je ferais rentrer avec plaisir l'ensemble de nos troupes dès demain »; « Avec un Pakistan nucléaire, l'enjeu est bien plus élevé, car nous savons qu'Al-Qaïda et d'autres extrémistes recherchent des armes nucléaires qu'ils n'hésiteraient pas à utiliser ».
De l'avis de tous les analystes politiques américains, Obama a pris là la décision la plus importante de son mandat. Il s'est approprié cette guerre en Afghanistan, et les solutions qu'il entend apporter pour la terminer sont les siennes, et non pas celles de ces prédécesseurs – contrairement à l'Irak. Reste à savoir si la majorité d'Américains qui ne voient pas cette stratégie d'un bon œil s'y rallieront.__Pour l'instant, les augures ne semblent pas favorables. Selon le New York Times, en apprenant le contenu du discours présidentiel, un des responsables d'une association de démocrates de gauche s'est dit « vraiment pas heureux du tout ». Dressant une comparaison avec le Viêtnam, il a estimé : « Nous sommes devant le cas d'un président qui s'enfonce encore et encore, tout en proclamant qu'il aperçoit la lumière au bout du tunnel. »

-Barack Obama met l'US Army au pied du mur en Afghanistan

-En Afghanistan, Obama fait du Bush sans Bush

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-Afghanistan :Obama s'obstine
-- Bourbier afghan
- Afghanistan : mourir pour du pétrole ?
- Aventure afghane ?

mercredi 7 décembre 2011

Richesses afghanes

Un engagement très intéressé

_________Vers une colonisation durable?

__La réunion à Bonn sur l'Afghanistan a eu lieu pour rien.
Signe évident d'une situation bloquée. Pour longtemps encore sans doute.
Malgré les discours officiels, les annonces et les promesses, la situation est toujours précaire, voire dangereuse et la corruption ne faiblit pas. L'armée afghane, formée à grands frais, n'est ni suffisante ni fiable et ne contrôle pas grand chose. La narcoéconomie grangrène tout, favorisée par les hostilités sans fin.
Cette guerre dorénavant perdue, qui
eût dû plus "logiquement" être menée au Pakistan, fief des Talibans, aux origines troubles, aux causes non avouées, où il était déjà question de pétrole, s'entretient d'elle-même. Le départ des troupes US est toujours différé. Un "entêtement" qui interroge...

_____________Le pays pourrait être très riche, s'il était bien administré, car il regorge de ressources de tous ordres et, à ce titre, intéresse la puissance occupante.
__On a souvent de ce pays l'image d'une terre désolée, de montagnes arides, de vallées desséchées. Mais depuis longtemps, on savait qu'il n'était pas dénué de ressources agricoles et minières . Le pays est largement autosuffisant s'il est correctement cul
tivé et administré.
"Avant l'invasion soviétique de 1979 qui a totalement déstructuré le pays, l'Afghanistan était connu pour sa production de fruits. Profitant d'un climat avantageux et ensoleillé au Sud et humide au Nord, l'Afghanistan produit une large gamme de fruits qui va du raisin aux pastèques en passant par les cerises, abricots et melons. Alexandre Burnes, explorateur britannique, décrivait ainsi les fruits afghans : « Kaboul est particulièrement renommé pour ses fruits, qui sont exportés en grand nombre vers l'Inde. Ses vignobles sont si abondants que les grains sont donnés, pendant trois mois de l'année, au bétail..."

Les ressources du sous-sol sont abondantes, on le sait depuis longtemps. "Alors qu’on a nourri l’opinion publique d’images d’un pays en développement déchiré par la guerre et sans ressources, la réalité est tout autre : l’Afghanistan est un pays riche tel que le confirment (déjà) les études géologiques de l’ère soviétique."

________________Mais aujourd'hui, les études sur le terrain menées par les USA le confirment et enrichissent les données: l'Afghanistan est assis sur de gigantesques réserves de minerais
"«Les ressources naturelles de l'Afghanistan joueront un rôle déterminant dans le développement économique de l'Afghanistan», a déclaré Jawad Omar, porte-parole du ministère afghan des Mines et de l'Industrie.
Les seules réserves de lithium de l'Afghanistan seraient ainsi comparables à celles de la Bolivie, qui jouit des premières réserves mondiales. Le lithium est un composant indispensable des batteries rechargeables, utilisé pour les téléphones et les ordinateurs portables ainsi que pour les automobiles électriques.
L'Afghanistan pourrait ainsi devenir «l'Arabie saoudite du lithium», selon une note interne du Pentagone citée par le New York Times, qui avait été le premier à faire état de ces découvertes..".

_________________Il y a aussi du gaz naturel et du pétrole .
« La guerre en vaut la peine » , selon l'expression de
Olga Borisova, ("Afghanistan - the Emerald Country", Karavan, Almaty, original en russe, traduit par BBC News Services, 26 avril 2002. p. 10)
Comme le disait Cheney, la guerre est un investissement. Le pétrole n'est pas le moindre des enjeux Comme la guerre d'Irak avait été aussi in fine une guerre pour le pétrole

__________"Le bombardement et l’invasion de l’Afghanistan en 2001 ont été présentés à l’opinion publique mondiale comme une « guerre juste », une guerre contre les talibans et Al-Qaida, une guerre pour éliminer le « terrorisme islamique » et établir une démocratie à l’occidentale.
Les dimensions économiques de la « guerre mondiale au terrorisme » (GMAT) sont rarement mentionnées et la « campagne de contre-terrorisme » post-11 septembre a servi à occulter les objectifs réels de la guerre des États-Unis et de l’OTAN
.

La guerre contre l’Afghanistan relève d’un programme à but lucratif : c’est une guerre de conquête économique et de pillage, une « guerre de ressources ».

Même si l’Afghanistan est reconnu comme un foyer stratégique en Asie centrale, aux frontières de l’ex-Union Soviétique, de la Chine et de l’Iran, au carrefour de routes de pipelines et d’importantes réserves de pétrole et de gaz naturel, son énorme richesse minière ainsi que ses réserves de gaz naturel inexploitées sont demeurées totalement inconnues du public étasunien jusqu’en juin 2010.

Selon un rapport conjoint du Pentagone, de l’US Geological Survey (USGS) et de l’USAID, on dit maintenant de l’Afghanistan qu’il possède des réserves minières inexploitées et « jusqu’alors méconnues », estimées péremptoirement à un billion de dollars. (New York Times, U.S. Identifies Vast Mineral Riches in Afghanistan - NYTimes.com, 14 juin 2010. Voir aussi BBC, 14 juin 2010).

« Les gisements jusqu’alors méconnus, dont de gigantesques filons de fer, de cuivre, de cobalt, d’or et de métaux industriels cruciaux comme le lithium, sont si grands et contiennent tant de minéraux essentiels à l’industrie moderne que les représentants étatsuniens croient que l’Afghanistan pourrait éventuellement être transformé en un des plus importants centres miniers du monde.

Un mémo interne du Pentagone mentionne par exemple que l’Afghanistan pourrait devenir « l’Arabie Saoudite du lithium », une matière première clé dans la fabrication de piles pour les ordinateurs portables et les BlackBerrys.

La vaste étendue de ces richesses minérales en Afghanistan a été découverte par une petite équipe de représentants du Pentagone et de géologues étasuniens. Le gouvernement afghan et le président Hamid Karzaï en ont été informés récemment, ont affirmé des officiels étasuniens.."


En chœur, les médias étasuniens ont confirmé que la « récente découverte » des richesses minérales afghanes constitue « une solution » au développement de l’économie du pays, décimée par la guerre, ainsi qu’un moyen d’éliminer la pauvreté. L’invasion des États-Unis et de l’OTAN en 2001 ainsi que l’occupation, ont préparé le terrain pour l’appropriation de ces richesses par les conglomérats miniers et énergétiques occidentaux.
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Sous l’occupation des États-Unis et des alliés, cette richesse minérale est vouée à être pillée par une poignée de conglomérats miniers multinationaux une fois que le pays sera pacifié. Selon les écrits d’Olga Borisova suivant l’invasion d’octobre 2001, « la guerre contre le terrorisme », menée par les États-Unis, « [sera transformée] en politique coloniale influençant un pays formidablement riche ». (Borisova, op cit).

Une partie du plan des États-Unis et de l’OTAN est également de prendre tôt ou tard possession des réserves de gaz naturel de l’Afghanistan, ainsi que de prévenir le développement des intérêts énergétiques russes, iraniens et chinois dans le pays."