CARNET DE BORD D'UN PASSEUR FATIGUE MAIS EVEILLE...QUI NE VEUT PAS MOURIR (TROP) IDIOT. _____________________________________________________ " Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile." [Thucydide]--------------------- " Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti " [A.Camus]
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mercredi 15 octobre 2008
Où va l'école ?
Ce film contesté méritait-il la "palme d'or" , alors qu'il ne cesse d'être ambigü : il ne veut pas proposer de modèle, mais donne pourtant une image de l'enseignement qui s'érige en exemple et qui pose problème...?
Est-ce vraiment:« un très bel hommage rendu à tous les enseignants de France ». (X.Darcos) ?
"...En voulant refonder la règle, on retourne sans cesse à la situation originaire de l'égalité, à cet état de nature où les individus s'affrontent nus. Dans le désert laissé entre l'honneur et la règle, le professeur et ses élèves se retrouvent égaux. Égaux dans le désarroi, égaux par l'injure qui explose enfin de la bouche du professeur, celui qui précisément n'a pas droit au défi. «Pétasses !» Dans toute tragédie, c'est un mot qui noue les contradictions. La constante implication des élèves fragilise la loi, conduit le professeur à faire jouer le groupe, ses rires et ses huées. Que peut-il quand ce groupe se retourne contre lui ?.." (JN Dumont)
« Entre les murs » vu du CNDP de l’Éducation nationale : un déni de réalité:
Elle ne manque pas de sel, la présentation à usage pédagogique que donne du film « Entre les murs » de Cantet-Bégaudeau le site internet du Centre national de documentation pédagogique (CNDP), organe officiel du ministère de l’Éducation nationale. Le parti pris est résolument flatteur, voire flagorneur. Il est vrai que dès l’attribution de la Palme d’or du Festival de Cannes en mai dernier, le ministre avait donné le ton, selon Le Monde (27.05.2008), en voyant dans ce film « un très bel hommage rendu à tous les enseignants de France ».
"Dans une optique libérale, c'est l'acte éducatif lui-même qui tend à devenir problématique.. La prétention d'enseigner quelque chose à quelqu'un...est, par définition, toujours suspecte. Il est en effet plus facile d'y voir une manière déguisée d'imposer à autrui ce qui ne constitue qu'une opinion privée, en droit toujours déconstructible.."
"Dans une optique libérale, c'est l'acte éducatif lui-même qui tend à devenir problématique.. La prétention d'enseigner quelque chose à quelqu'un...est, par définition, toujours suspecte. Il est en effet plus facile d'y voir une manière déguisée d'imposer à autrui ce qui ne constitue qu'une opinion privée, en droit toujours déconstructible.."
...Cette démission de l’autorité, justement, qui consiste à flatter les élèves, à ne jamais imposer les règles minimales d’un travail intellectuel et à se soumettre à leurs caprices, ne serait-elle pas tout de même ce qu’on nomme la démagogie pour éviter lâchement l’affrontement ? « Non pas ! » se récrie l’expert maison. On ferait erreur. « La spontanéité de François (n’est pas) un déni d’autorité », mais une pédagogie tactique « à mi-chemin de la pédagogie Freinet (importance de l’expression libre des élèves notamment à travers le travail du portrait) et la pédagogie institutionnelle qui ouvre un large champ à l’expression orale et au débat ».
L’expert invente même pour l’occasion deux types d’autorité : il oppose « une brutalité et une autorité hurlantes (sic) qu’on appellera de premier degré, sans distance préjudiciables au climat de la classe », à l’autorité exercée fort judicieusement par François ! Ainsi est évacuée élégamment par l’euphémisme tout soupçon de démagogie...."
-La palme d’or du festival de Cannes : un blâme académique et une gifle pour les enseignants ? | AgoraVox
-« Entre les murs » : une opération politique réfléchie pour un exorcisme national ? | AgoraVox
-Critique du pédagogisme - Pour une école de la culture, contre l'inquisition pédagogiste:
"Les zélateurs des pseudosciences de l'éducation pondent des propositions qui visent toujours à rabaisser le niveau (socle commun du rapport Thélot), à embrigader les professeurs dans des réunionites, à instaurer le contrôle social et à transformer les professeurs en subalternes exécutants (augmentation du temps de présence des professeurs dans les établissements, suggérée par Claude Thélot, création d'une hiérarchie intermédiaire de fonctionnaires inutiles entre le recteur et le proviseur, entre le proviseur et les profs, mise en place déjà de façon rampante). Propositions reprises par le programme de Ségolène Royal - celle qui voit dans chaque enseignant un pédophile en puissance et qui avait déjà transformé l'instituteur en flic pour le contrôle des papiers des chauffeurs de car lors des sorties scolaires.Nous sommes donc là face à l'un des plus gros scandales de ce siècle, une entreprise de destruction de l'école et de décérébration de la jeunesse, dénoncée dans La fabrique du Crétin par le normalien agrégé de Lettres Jean-Paul Brighelli, par le mathématicien (normalien aussi, et médaille Fields 1992) Laurent Lafforgue. On veut crétiniser la jeunesse pour lui ôter les outils intellectuels de la révolte, en faire des consommateurs dociles et des employés baladés d'emplois précaires en emplois précaires, acceptant leur condition...."
-Le débat Finkielkraut-Meirieu
-Pédagogisme, consommation et construction européenne | AgoraVox:
"...Le pédagogisme utilise en même temps l’affectif, l’émotionnel et le formatage, en privilégiant systématiquement le comportement de groupe et la discussion, basée principalement sur l’égo en raison de la prise de parole permanente, où est sollicité l’avis des intéressés lors des travaux en commun, chez les élèves aussi bien que chez les enseignants. L’ensemble est évalué par des matrices de compétences très complexes. Cette méthode peu productive est probablement responsable de la chute du niveau. Ici se trouve le succès du mot formation et la disgrâce de celui d’éducation. Le pédagogisme met l’accent avec démesure sur le progrès technique (dont personne ne songerait à nier l’importance) et la mise à niveau permanente qu’il est supposé requérir. L’essentiel du paradigme est là. En empiétant sur les matières à réflexion, structurantes, il surestime l’informatique avec une emphase inutile puisque la jeune génération maîtrise l’outil informatique par l’utilisation ludique qu’elle en fait, et sans qu’il soit nécessaire d’en rajouter. Beaucoup de travaux se résument maintenant à faire des recherches sur internet ou à élaborer des exposés sous forme de diaporamas. Par les résultats obtenus, tant au niveau scolaire qu’au niveau des incivilités, le pédagogisme est devenu peu à peu synonyme de démission éducative et d’échec, car ses carences ne peuvent échapper à un regard attentif sur le long terme. On peut se demander la raison d’un pareil entêtement et surtout la finalité d’une pareille stratégie scolaire.
En dehors d’une innovation pédagogique sans cesse renouvelée et demandée, plus proche du marketing et de la mode que d’une quelconque science de la pédagogie, il semblerait que la construction européenne y soit pour quelque chose. Ceci dit, volonté ou pas, le consumérisme de l’Europe, qui est le seul projet de société, nous l’aurait imposé, faute d’avoir avancé un autre idéal. La construction de l’homme européen passe par un abandon des cultures nationales et de leurs idéaux. Le pédagogisme est de ce point de vue un socioconstructivisme. On a privilégié, à n’importe quel prix, un savoir être-ensemble à base de discussion, de marketing, d’innovation et de tourisme scolaire, le tout dissimulé, pour des raisons d’acceptabilité, dans une finalité à visibilité réduite. Cette modification culturelle en profondeur des peuples de l’Europe sera facilitée par l’abandon des savoirs structurants et historiques et de la connaissance que l’on qualifiait autrefois d’encyclopédique. En l’absence (pour longtemps) d’une culture européenne ou d’un idéal européen, la finalité du système pourrait se résumer à la seule consommation. Il faut savoir, à titre d’exemple, que des produits comme Coca-Cola ou McDonald contribuent à la standardisation culturelle, et au savoir vivre-ensemble, et ce, beaucoup plus sûrement que la littérature ou l’histoire, qui pourraient être un frein par la réflexion qu’elles suscitent et la méthodologie qu’elles inculquent..."
-Réponse à Philippe Meirieu : le pédagogisme est bien l’allié du libéralisme:
"...a gauche est bien co-responsable de la situation actuelle ; par contre nous différons quant à l’analyse, vous lui reprochez de ne pas être allée assez loin dans le pédagogisme, je lui reproche d’avoir voulu supprimer toutes les étapes, redoublements, seuils d’orientation, difficultés… Même les sociétés dites primitives savent que, pour devenir un homme, il faut des rites de passage, il faut vaincre des difficultés, des peurs… La gauche et vous avez fait en sorte que l’adolescent soit bercé (ou s’attende à l’être) dans une espèce de bain rose et bleu, avec des esclaves (les enseignants ) aux petits soins, sur lesquels il est de bon ton de cracher. A force de répéter que c’est l’élitisme des enseignants, l’échec qu’ils mettent en scène, consciemment ou pas, qui génère la violence de l’élève, vous nous avez conduits à simplifier abusivement les programmes, les examens (n’importe quel élève de 6° normalement constitué est capable de répondre à la plupart des questions de l’épreuve de français du brevet ; celle d’histoire ne nécessite plus guère que de savoir lire pour utiliser des documents…). Qui a-t-on sauvé avec ce système ??? Qui cela a-t-il encouragé ??? Le résultat, c’est qu’il y a, pour un grand nombre d’élèves, mépris de l’école, refus de tout travail à la maison, voire même en classe…. Que dire, d’ailleurs, des IUFM, grande invention de la gauche et des adeptes du pédagogisme, censés avoir formé des milliers de jeunes professeurs aux méthodes que vous préconisez ??? L’ascenseur républicain ne fonctionne plus, on se rue dans les établissements publics ou privés qui travaillent avec des méthodes que vous qualifieriez de "dignes de la III° République"… Je vous conseille de parcourir le blog d’un€ ancienne stagiaire IUFM qui en montre les limites et l’inutilité pour ne pas parler de nocivité(4). Que dire d’une formation qui fait la part belle à "la culture" de l’élève, à ses traditions familiales ou géographiques mais oublie délibérément LA culture républicaine, la citoyenneté et l’exigence de laïcité ?..."
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-École de l'ennui ?
-Ecole publique : danger !
-E.N. : grandes manoeuvres ?
-L'école entreprise ?
-La curieuse présentation d’Anne Frank dans le film « Entre les murs » n’est-elle qu’« un détail » ? | AgoraVox
-Ecole ,néolibéralisme et décervelage:
"Dans une optique libérale, c'est l'acte éducatif lui-même qui tend à devenir problématique.. La prétention d'enseigner quelque chose à quelqu'un...est, par définition, toujours suspecte. Il est en effet plus facile d'y voir une manière déguisée d'imposer à autrui ce qui ne constitue qu'une opinion privée, en droit toujours déconstructible.." (JC Michea)
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