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vendredi 6 novembre 2009

Nicolas Sarkozy: mi-parcours


Deuxième mi-temps

Une présidence inaudible...

Turbulences...:"« En pleine forme ! » A en croire un habitué de l’Elysée, Nicolas Sarkozy aborde la seconde partie de son mandat avec un moral au beau fixe, guère ébranlé par les nuages qui s’accumulent au-dessus de l’Elysée. Le chef de l’Etat connaît pourtant une popularité en berne, avec plus de 60 % de mécontents.Aucun président n’a jamais été aussi impopulaire deux ans et demi après son élection. Dans le même temps, sa majorité connaît des turbulences. Affaires Mitterrand et Jean Sarkozy, taxe carbone, réforme de la taxe professionnelle (TP) : les sujets de mécontentements sont nombreux chez les parlementaires."_________________________

-La "rupture" promise par Sarkozy mise à mal par la crise:

"...Après quelques mois d'euphorie dans les sondages, au tout début de mandat, le président n'a pas depuis réussi à remonter la pente. Sa cote de popularité est demeurée obstinément en dessous des 50%, malgré une présidence européenne, au second semestre 2008, jugée "positive", même par ses opposants, et un changement de style évident.-Au "bling bling" des premiers mois a succédé une certaine sobriété, surtout après son remariage, avec Carla Bruni, en février 2008. Ce qui n'a pas empêché quelques dérapages, comme le "casse-toi, pauvre con" lancé à un passant qui l'avait insulté au Salon de l'Agriculture.-Selon de récents sondages, une majorité de Français (de 50 à 58%) dresse un bilan "négatif" de son action depuis son élection. Ses adversaires, irrités par sa politique d'"ouverture", dénoncent sa pratique "trop personnelle" du pouvoir, ses "échecs", voire son "népotisme", comme ce fut le cas lors de la polémique suscitée par la candidature de son fils cadet, Jean Sarkozy, à la présidence de La Défense....
-Bilan morose à mi-mandat pour Sarkozy :
"Pagaille dans la majorité et au gouvernement, polémiques à répétition, sondages en baisse, explosion de la dette et des déficits publics... Elu confortablement avec 53,06% des voix le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy franchit le cap du mi-mandat dans la confusion. Aujourd'hui, deux ans et demi après son élection, près de deux Français sur trois estiment que le chef de l'Etat n'incarne pas la fonction présidentielle de façon satisfaisante.Les polémiques se sont succédé ces dernières semaines. L’affaire autour de la vie privée du ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a laissé place à une nouvelle polémique autour de la candidature de Jean Sarkozy à l’Epad. "Une erreur" confessée par le président de la République mercredi soir.Sénateurs et députés communiquent à coups de tribune dans la presse, les uns pour critiquer la suppression de la taxe professionnelle voulue par le président, les autres pour venir au secours de son conseiller spécial Henri Guaino, partisan isolé et décrié d'un emprunt massif de l'Etat. Que les députés donnent de la voix n’inquiète pas le moins du monde Nicolas Sarkozy. Pour lui, ce qui compte, c’est que l'UMP tienne bon aux élections partielles, comme le mois dernier dans les Yvelines. A ce sujet, il se montre volontiers fanfaron. Mercredi encore, devant les cadres de la majorité, Nicolas Sarkozy déclarait : "Regardez Barack Obama. Il perd les élections dans le New Jersey, un bastion démocrate. Alors qu’il s'est rendu quatre fois là-bas"... Et d’ajouter : "Qu'est-ce qu'on aurait dit s'il m'était arrivé la même chose...". ..
-Une majorité de Français est déçue par le bilan de Nicolas Sarkozy,
-A mi-mandat, qu'est donc vraiment le "sarkozysme" ? - AgoraVox
-Sarkozy, deux ans et demi d’«hyperprésidence»

-Nicolas Sarkozy et “la fabrication du consentement”: trois ans encore, peut-être huit…:
"... La crise sans précédent qui vient de frapper le modèle dominant fait désormais fonction de nouvelle insécurité globale et notre président de dénoncer sans vergogne les coupables du présent fiasco. Il faut bien faire oublier les frasques décomplexées commises dés le début de son mandat, d’autant qu’elles furent sponsorisées par certains délinquants de la finance aujourd’hui largement accusés, l’ingratitude bien masquée par une opinion faussement offusquée. Encore une fois, c’est avec une certaine perversion qu’il travaille encore à cette « fabrication du consentement » [2], même si les sondages lui sont en l’état largement défavorables. Aussi, c’est la raison pour laquelle Nicolas Sarkozy se garde bien de s’afficher en candidat possible à sa future succession. Comment ne pas percevoir la fragilité de cette société qui vient de frôler l’effondrement général du fait de ses propres perversions? Ainsi, c’est avec l’agilité du politicien aguerri, s’agitant sans compter à la surface du monde, qu’il endosse la panoplie du justicier habité par la farouche volonté de moraliser ce capitalisme dont les dérives insensées auront failli jeter à terre tout l’édifice. Mais illustrons notre propos en revenant sur le discours récemment prononcé à Nîmes dans le cadre des futures élections européennes [3]. C’est avec appétit qu’il s’est invité à la tête du banquet afin de ressasser toute sa rhétorique habituelle drapé dans cette fausse modestie qui le caractérise. En filigrane, il n’a de cesse de ramener la couverture à lui, de se mettre sans cesse en avant, et de construire un discours volontariste à l’extrême, tout cela au nom d’une Europe presque trop petite pour y loger toutes ses ambitions. Il faut lire attentivement son propos (le paragraphe sur la Turquie illustre à merveille son mode de fonctionnement) pour se rendre compte combien la mégalomanie se fait envahissante derrière une posture savamment orchestrée. Tout y figure en bonne place, du ton grandiloquent aux remèdes proposés, n’hésitant pas un « ce soir je veux parler à tous les français, ce soir je veux parler à la France du OUI, à la France du NON », démontrant en cela qu’il est encore et toujours en campagne pour sa propre personne, nourrissant cet ego insatiable.-Sans contestation possible, tous les discours prononcés participent de cette « fabrication permanente du consentement » au moyen d’une propagande subtilement distillées, appliquant consciemment ou non les préceptes contenus dans l’ouvrage fondamental rédigé en 1928 par Edward Bernays, ce véritable manuel de la manipulation de l’opinion publique en régime démocratique (l’œeuvre figurait en bonne place dans la bibliothèque de Gœbels) [4]. Si l’on suppose que Nicolas Sarkozy n’a pas lu cette œuvre, alors il en applique les propositions intuitivement, faisant siens sans le savoir les propos que l’on retrouve dans le chapitre consacré à la propagande et l’autorité politique: « La voix du peuple n’est que l’expression de l’esprit populaire, lui même forgé pour le peuple par les leaders en qui il a confiance et par ceux qui savent manipuler l’opinion publique, héritage de préjugés, de symboles et de clichés, à quoi s’ajoutent quelques formules instillées par les leaders ».-Certes, si le modèle vaut pour tout politicien dont la logique intrinsèque pousse à son propre maintien dans l’arène des décideurs, donc des puissants, il ne faut surtout pas négliger les nuances qui peuvent distinguer les uns des autres, plus ou moins corrompus (au sens large du terme), plus ou moins égocentriques, plus ou moins compétents et sincères, puis pour certains, plus ou moins dangereux. Mais, s’agissant ici principalement de bêtise, nous convoquons avec respect Robert Musil qui avait cette formule sans équivalent: « La bêtise dont il s’agit là n’est pas une maladie mentale; ce n’en est pas moins la plus dangereuse des maladies de l’esprit, parce que c’est la vie même qu’elle menace » [5]. Cela appliqué à notre sujet peut évidemment provoquer une inquiétude certaine, à moins de juger que c’est là lui attribuer une importance qu’il n’a pas-Pour autant, et quoi qu’il advienne à l’issu de son mandat - même s’il n’est pas interdit de rêver à un renversement prématuré - tel un sempiternel bonimenteur il cherche sans relâche à emporter l’adhésion à son discours et plus encore à sa personne, obnubilé en fait par l’idée de se maintenir à la tête de la nation, œuvrant sans complexe à sa propre gloire tout le temps que le peuple y consentira."
>>-ZONES: fabrique du consentement
-Nicolas Sarkozy plus inaudible que jamais
-Journalistes en danger et complices de Sarkozy - AgoraVox

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