Un tournant ou du surplace?
Risques d'échec
-"...Une fois encore, ceux qui sont à l’origine des problèmes nous expliquent qu’ils ont des solutions : le marché d’émission de gaz carbonique, le soit disant "charbon propre", l’énergie nucléaire, les agro-fuels, et même un "new deal" vert. Mais ce sont des fausses solutions, des illusions néolibérales. Il nous faut aller au-delà de ces illusions. Les solutions réelles au changement climatique sont en train de ses construire avec ceux qui ont toujours protégé la terre et ceux qui se battent tous les jours pour défendre l’environnement et leurs conditions de vie. Nous devons aujourd’hui globaliser ces solutions. Pour nous, les luttes pour la justice climatique et la justice sociale sont la même chose. C’est la lutte pour l’accès à la terre, la défense des forets, l’accès à l’eau, la réforme agraire et urbaine, la souveraineté alimentaire et énergétique, la lutte pour le droit des femmes et le droit des travailleurs. C’est le combat pour l’égalité et la justice pour les populations indigènes, pour les peuples du "Sud global", pour la répartition des richesses et la reconnaissance de la dette écologique historique que doivent les pays du Nord. Contre les intérêts désincarnés et dominés par la logique du marché des élites et contre le modèle dominant de développement basé sur le consumérisme et la croissance sans fin, le mouvement pour la justice climatique revendique la défense des "biens communs" et met les questions sociales et économiques au cœur de notre combat contre le changement de climat..." (Appel de Belem)
_Copenhague : ultime rappel des scientifiques avant le sommet
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Conjuguer l'urgence climatique et la justice sociale :
"Le développement d’une crise écologique globale, affectant l’avenir des habitants de la planète, est devenu une évidence. Son ampleur a été démontrée par les travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) qui a précisé la réalité du réchauf-ement climatique global et en a identifié la cause principale : l’augmentation de la teneur de l’atmosphère en gaz à effet de serre, en premier lieu le dioxyde de carbone (CO2) issu principalement de l’utilisation des combustibles fossiles, qui explose depuis la Seconde Guerre mondiale. Mais la dégradation de l’environ-nement se manifeste également par la déforestation, la désertification, l’épuisement et la pollution des sols, de l’air et de l’eau, et les atteintes sans précédent au fonctionnement des écosystèmes et à la biodiversité. Les milieux naturels qui ont permis à l’humanité de se développer pendant des millénaires posent désormais des problèmes colossaux : sécheresses, famines, maladies, migrations de populations, guerres pour les ressources, à une échelle que l’humanité n’a jamais eu à affronter à ce jour, et qui peuvent remettre en cause, à terme, sa pérennité.La crise climatique révèle la profondeur de la crise écologique globale et l’accélère. Elle apparaît aujourd’hui comme la condensation des limites et contradictions d’un modèle d’organisation des sociétés écologiquement non viable et socialement injuste et destructeur. La mondialisation et l’extension du capitalisme à l’échelle planétaire ont considérablement accéléré un processus à l’œuvre depuis près de deux siècles. Les menaces induites remettent en cause la possibilité de vivre dans des sociétés construites sur des valeurs de liberté, de solidarité, de justice sociale et de démocratie.__________Face à de tels enjeux, nous aimerions avoir le temps. Mais le changement climatique ne donne plus aucun répit, car le GIEC indique très clairement que, si l’on ne veut pas dépasser la limite que l’Union européenne a fixée pour 2100 (augmentation maximale de la température terrestre de 2°C par rapport à la période pré-industrielle), le monde devra d’ici 2050 réduire ses émissions de 90 % [1]. Il faudra pour cela « que la courbe de nos émissions commence à décroître en 2015, explique Jean-Paul Céron, membre du groupe de travail II du GIEC. Puis il faudra baisser de 6 % par an. Les progrès technologiques ne pourront pas suffire à atteindre cet objectif. Il va falloir un changement des modes de vie. Si on ne fait rien, on va inévitablement en payer les conséquences ». Elles seraient lourdes. Le GIEC avertit les États qu’« un changement climatique non atténué conduirait vraisemblablement, à long terme, à dépasser les capacités d’adaptation des systèmes naturels, gérés et humains. » et que « les dernières observations confirment que le pire des scénarios est en train de se réaliser ».Lutter réellement contre le réchauffement climatique oblige donc à des remises en cause radicales et, de plus, rapides, comme le soulignait le rapport du PNUD 2007-2008, affirmant qu’« un des enseignements les plus clairs du changement climatique est que le modèle économique des pays riches (poussant à la croissance et à la consommation) (...), est écologiquement insoutenable ». Mais, bien que certaines ONG écologistes aient porté cette exigence lors de sa négociation, le protocole de Kyoto, visant à réduire modestement les émissions de gaz à effet de serre, n’est entré en vigueur qu’en 2005. Et, après de nombreuses péripéties – en particulier le refus des États-Unis de se soumettre à des objectifs chiffrés –, il n’évoque à aucun moment la nécessité de transformations profondes du modèle de développement dominant pour atteindre ces objectifs. Et malgré l’échec désormais patent du modèle néolibéral, la croyance en une croissance matérielle infinie, assortie du dogme du libre-échange absolu et de la capacité du marché à réguler les sociétés et le climat, demeure.Si elle n’est pas le seul lieu où se jouera en réalité l’avenir du réchauffement climatique, la conférence de Copenhague en décembre 2009, appelée à mettre en place l’accord qui fera suite au protocole de Kyoto sur la période 2013-2020, sera l’un des éléments déterminant pour l’avenir de notre planète, en conditionnant en partie les choix des sociétés. L’enjeu climatique obligera également à revoir les formes de la coopération internationale Nord-Sud, les modalités de répartition de la richesse, la justice sociale, et la gestion des biens publics et des biens communs. Sur tous ces points, les décisions de Copenhague auront un impact..."
-L'ultimatum climatique:
-Conférence des Nations Unies sur le Changement Climatique
- Copenhague 2009 : réunion stratégique et réussite obligatoire !
-Copenhague 2009
-Réchauffement climatique
-Controverses sur le réchauffement climatique
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-Avenir énergétique problèmatique
-Climat : controverses
-Prophétisme écologique?
-Ecologie et société de coopération
-Pour un "localisme" ouvert
-Développement durable ou décroissance soutenable ?
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