CARNET DE BORD D'UN PASSEUR FATIGUE MAIS EVEILLE...QUI NE VEUT PAS MOURIR (TROP) IDIOT. _____________________________________________________ " Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile." [Thucydide]--------------------- " Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti " [A.Camus]
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lundi 19 avril 2010
Des volcans et des hommes
Rien de plus naturel...
Un fascinant petit perturbateur
-Volcans sources de vie,
berceaux de ses premières formes
"La quantité d'énergie phénoménale contenue dans les profondeurs de la Terre, tente de s'échapper par tous les moyens possibles et le volcanisme de subduction permet cela.
Le volcanisme empêche ainsi la Terre de manquer de CO2 (dioxyde de carbone, gaz à effet de serre) et de se refroidir, ce qui aurait pour effet de ralentir considérablement l'évolution du vivant.
La création du C02 fut à l'origine de l'explosion de la vie en permettant de ramener la température de la Terre dans une plage idéale (15°C de moyenne) où les organismes vivants peuvent développer toute leur énergie biochimique."
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-Loin de son volcan, Sigmundsson scrute le magma... depuis Paris
"...Freysteinn Sigmundsson connaît par coeur l'Eyjafjöll (Eyjafjallajokull), un volcan de 15 km de diamètre situé dans le sud de l'Islande, qui culmine à 1.600 mètres et dont l'éruption a des conséquences sans précédent sur le trafic aérien en Europe.Depuis 18 ans, il scrute les mouvement de la croûte terrestre, au millimètre près, et l'évolution du magma dans les volcans de son pays -- qui en compte 30-- pour prévoir les éruptions.__Celle-là, il la voyait venir. Et il la craignait.
Après une éruption majeure en 1821, l'Eyjafjöll s'est remis en activité en 1992. Son équipe remarque alors "quelques signes d'accumulation de magma". En 1994, puis en 1999, l'activité s'intensifie. En décembre 2009, elle est encore plus forte, et s'accompagne d'une série de tremblements de terre.Le 20 mars dernier, la lave jaillit, à l'est du site de l'actuelle éruption. Là, le sol n'est pas recouvert d'un glacier, donc pas d'explosion et son cortège de cendres propulsées à des milliers de km dans l'atmosphère. "C'était le meilleur endroit possible", explique-t-il.Mais son équipe s'inquiète. Le flot de magma ne semble pas se tarir. "Notre crainte était que si cette première éruption s'arrêtait, alors que le magma continuait à s'accumuler, il y ait une autre fissure"."Et nous craignions que cela se produise ici", poursuit-il, en pointant du doigt sur une carte l'endroit de l'actuelle éruption, près du sommet. Là, où le volcan est recouvert d'une couche de glace de 200 à 300 m.Freysteinn Sigmundsson et son équipe ne s'attendaient pas pour autant à ce que ça se produise si vite...
En ce qui concerne l'éruption, il estime que le plus probable est qu'elle se poursuive encore des semaines, voire des mois, par intermitence. Mais il n'exclut pas, pour autant, "le pire scénario": que l'éruption entraîne celle d'un "dangereux" volcan voisin, le Katla."L'activité explosive, dit-il, serait alors 100 fois supérieure".
-L'éruption du volcan islandais Eyjafjöll suscite l'inquiétude
-Ce volcan qui nous ramène sur terre :
"...Sous l'apparence du fait divers, nous vivons une sorte de conte philosophique. L'eau et le feu qu'associe le volcan en éruption, la terre et le vent que marie son nuage de poussières: autant de couples primordiaux qui soudain s'imposent à nos imaginaires. Par ses conséquences en cascade, dont l'étendue et la durée font l'objet de supputations scientifiques, l'éruption du volcan Eyjafjöll, sous le glacier Eyjafjallajokull, au sud de l'Islande, nous réveille à la manière d'un coup de tonnerre planétaire: interrompant brusquement nos rêves d'infinie maîtrise du temps et d'illimitée domination de l'espace, elle nous ramène sur terre. Une Terre fragile, incertaine et tremblante, détonante et éruptive, dont il nous faudrait savoir réapprendre les enseignements.
___Tout volcan est à lui seul un paradigme, symbole d'incertitude et d'imprévu, d'alarme et de rupture. S'ébranlant toujours à l'improviste, il nous rappelle que, sous Gaïa, la Terre des Grecs, s'étend toujours le Chaos, qui lui préexiste. Quand, dans L'Univers, les Dieux, les Hommes (Seuil, 1999), l'historien Jean-Pierre Vernant (1914-2007) conta au grand public les mythes comme il les racontait, le soir, à ses petits-enfants, il commença par l'histoire de ce couple où seule Gaïa, cette terre que nous habitons, garantit un équilibre aussi protecteur que fragile. Car la Terre se venge aussi de ceux qui l'oublient, l'ignorent ou la malmènent, la détruisent ou la déshonorent.
___Quand elle tremble et crache, s'ébranle et se brise, il lui arrive de rappeler aux hommes imprudents ou inconscients qu'ils ne sauraient la dominer impunément. Raz-de-marée, tremblements de terre, éruptions volcaniques, tempêtes dévastatrices: autant de colères naturelles qui frappent les hommes s'ils ont construit trop près de la mer ou sur les pentes d'un volcan, ignoré les anciens savoirs et refusé les nouvelles précautions. Plus l'homme s'avance dans un corps à corps avec Gaïa, convaincu de la supériorité d'un progrès égoïste et dispendieux, dont il se veut à la fois l'inventeur, l'instrument et le bénéficiaire, plus la Terre risque de se rappeler à lui, souvent pour son malheur.
__Plutôt que le corps à corps, il faudrait donc faire corps: tenir compte de la Terre, de ses équilibres comme de ses humeurs, de ses bienfaits comme de ses déséquilibres. Commentant l'embarras aérien provoqué par le nuage volcanique, notre confrère Claude-Marie Vadrot imaginait sur Mediapart ce que serait un avenir sans avion.
___Sans cette frénésie du déplacement rapide et immédiat, sans cette universelle gabegie d'énergie fossile, sans la pollution atmosphérique qui en découle et, surtout, sans ces envies impatientes et ces désirs inconsidérés qui alimentent le tout: envie de tout avoir à domicile, désir de tout consommer sans effort, bref, ces habitudes inconscientes de nantis prédateurs qui ne s'interrogent pas sur ce déménagement incessant qu'ils imposent à la Terre, à ses produits et à ses matières, à ses fruits et à ses richesses.
____En clouant au sol pendant quelques jours les avions partant d'Europe ou s'y rendant, un volcan islandais nous a donc invités à réfléchir à l'absurdité d'un monde qui voudrait sans cesse dépasser sa nature, aller plus vite, consommer plus encore, bouger sans cesse et plus. Ce monde-là est dominé par l'idéal marchand, d'accumulation incessante et mortifère de richesse et d'argent, toujours avide et jamais satisfait dans une fuite en avant où l'homme perd pied, s'égare et se désoriente. On en trouve une caricature dans ces Etats factices que sont les émirats de la péninsule Arabique, coffres-forts sans peuples majoritaires ni économies véritables, dont la puissance financière ne tient qu'aux réserves énergétiques, pétrole et gaz, qui alimentent le modèle de développement dominant.
___Les volcans sont nos avertisseurs d'incendie. Ils nous rappellent cette science qu'enseignait, en pure perte, hélas, à la fin du XIXe siècle, Elisée Reclus (1830-1905), ce grand géographe libertaire tenu à juste titre pour un précurseur de l'écologie politique, à savoir que progrès et «régrès» étaient indissociables.
__Autrement dit que l'Histoire n'est jamais écrite à la manière d'une ligne droite continue, cumulative et ascensionnelle, où le futur serait déjà entièrement inscrit dans le présent. Tout au contraire, elle est tissée d'accidents et d'événements, de surprises et de tragédies, d'improbabilités et d'inimaginables – comme, par exemple, et l'Europe des génocides est bien placée pour le savoir, le surgissement de la barbarie dans la culture. Mais aussi comme cet autre improbable, y compris pour leurs premiers acteurs, qu'on nomme, faute de mieux, révolutions, ces séismes dans l'ordre politique qui, parfois, s'imposent alors même qu'ils étaient impensables.
__Métaphoriquement écologique, le message du volcan est donc aussi politique: non seulement l'Histoire n'est jamais assurée et, au contraire, est à la merci de l'événement imprévisible et impossible, mais, de plus, le progrès démiurgique qui prétend la produire sans égard pour les traditions passées prospère au risque de la catastrophe, d'une catastrophe qui le saisira et l'anéantira sans crier gare. Montagne préférée des romantiques, qui tentent de concilier l'espérance du passé à l'inquiétude du futur, le volcan est une invite à imaginer des politiques émancipatrices inédites qui concilieraient radicalité et précaution, invention et tradition, audace et prudence, volonté et hésitation.Prendre soin et rester disponible : tel pourrait être la leçon du volcan. Prendre soin de ce qui existe et rester disponible pour l'imprévu. En somme, veiller à la fragilité du monde pour mieux réinventer sa jeunesse."(E.Plenel)
______________-1783:Cette année-là...
-"Laki" l'enfer de 1783
_____________-8 juin 1783 : éruption du Laki
[-http://fr.wikipedia.org/wiki/Laki
http://www.futura-sciences.com/fr/doc/t/volcanologie-1/d/14-juillet-des-volcans-pour-une-revolution_654/c3/221/p4/http://www.histoirepassion.eu/spip.php?article399]
-Histoires de volcans
-Volcan et volcans du monde
- Cité des Sciences: volcans
-Volcan:images satellites
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