Comme d'autres pays européens
Comment des agences privées peuvent-elles noter des Etats?
Nouvelle tyrannie ?
D'où vient leur pouvoir exorbitant de notation ?
...qui abaisse aussi la note du Portugal
-Des os à ronger à défaut de régulation...
____-" Il est profondément anti démocratique qu’une agence de notation privée puisse avoir une telle ingérence et un tel pouvoir sur tout un pays, avec autant de conséquences pour les citoyens de ce pays.Enfin il faut comprendre le rôle que joue cette agence de notation, en calculant le risque de défaut de paiement de l’état grec, l’agence de notation défend ici les intérêts des investisseurs..." (Logan)
________[-Quant aux agences de notation, quelle fiabilité leur accorder ?
Elles ont une crédibilité sacrément sujette à caution, elles qui notaient au plus haut Lehman Brothers trois jours avant sa faillite et triple A, les subprimes titrisés !
Ces mêmes agences « extralucides » font pourtant la pluie et le beau temps sur les marchés financiers, y compris ceux non réglementés dits OTC (Over The Counter – « de gré à gré ») tels le marché des produits toxiques ou des CDS (Credits Default Swaps- assurances contre le risque d’impayés). Elles sont intimement liées aux banques anglo-saxonnes (et notamment à Goldman Sachs et à Citibank).-P.Franchet ]
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_______-"...Il semble établi aujourd’hui que la banque américaine Goldman Sachs, par des montages complexes (swaps de devises) et des produit dérivés, ait permis au gouvernement grec de réduire fictivement sa dette publique de plus de 2 milliards d’euros [au moyen d’un prêt invisible. Cela avait permis à la Grèce d’entrer dans la zone euro. Il est également établi que les gouvernements successifs depuis 2001 ont fermé les yeux sur cette minoration de la dette publique.
Mais elle n’est pas la seule et les pays de la zone euro font assaut d’hypocrisie en la matière.En 1996, l’Italie a eu recours à des swaps avec la banque J.P.Morgan pour réduire artificiellement son déficit. Depuis, Berlusconi a cédé pour 10 Mds d’euros les droits d’entrée des musées nationaux à une société financière qui reçoit en échange 1,5 Mds d’euros par an pendant 10 ans. La France, elle, a émis en 2000 des emprunts et inscrit le remboursement des intérêts à la fin d’une période de 14 ans. En 2004, Goldman Sachs et Deutsche Bank ont réalisé un montage financier pour l’Allemagne appelé « Aries Vermoegensverwaltungs ». L’Allemagne aurait ainsi emprunté à des taux largement supérieurs à ceux du marché, uniquement pour éviter que la dette n’émerge dans les comptes publics "
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- Il y a un risque important d’asphyxie de l’économie grecque », reconnait Philippe Sabucco, économiste chez BNP Paribas. « L’économie grecque va replonger dans une récession encore plus forte en 2010 », prévient Francesco Saraceno, économiste à l’OFCE. Pour Jean-Paul Fitoussi, professeur des Universités et membres du Conseil d’analyse économique, « une telle austérité imposée en période de crise est totalement contre-productive et pourrait même avoir des effets opposés à ceux attendus, c’est-à-dire conduire à une baisse des recettes fiscales ».
"..."Les marchés spéculent à nouveau en pariant sur une faillite de la Grèce" dénonce Eleftherotypia : "Résultat, les cours de la bourse s’affolent. Le taux d’emprunt obligataire du pays à dépassé les 7% le 8 avril, alors que l’Allemagne emprunte à 3%. La plupart des bourses européennes ont clôturé en baisse et les prévisions ne sont pas rassurantes. Seules les déclarations rassurantes de Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne, ont permis d’éviter le pire". Pour le quotidien grec il s’est agi d’un "jeudi noir", qui "risque de se prolonger", car "les spéculateurs 'jouent’ en effet sur la dette grecque, en lançant des rumeurs sur le manque de structure du plan d’aide européen à la Grèce" approuvé fin mars par les membres de la zone euro […]."-L’Europe s’est-elle donc montrée trop exigeante envers la Grèce ? « Réduire de quatre points un déficit en un an, c’est du jamais vu, c’est de la sauvagerie ! », s’exclame Jean-Paul Fitoussi. « C’est même amoral car cet excès de rigueur ne peut qu’avoir des conséquences sociales et politiques graves », ajoute-t-il. La stratégie optimale, explique Francesco Saraceno, aurait été d’établir un plan de redressement des finances publiques grecques graduel sur une période plus longue, d’ici à 2020
-Combien coûtera le sauvetage de la Grèce ?
"...Depuis le début de l’année, Athènes a déjà levé 18 milliards sur les marchés. Il lui reste donc 35 milliards à trouver. Mais aux taux actuellement exigés par les marchés, cela risque de lui couter plus de 0,5 % de PIB sur l’année, soit une partie non négligeable de son plan de rigueur qui devra donc être durci pour respecter ses engagements. Intenable, donc. D’autant qu’en 2011 et 2012, elle devra encore emprunter… Pour ne rien arranger, l'agence de notation Fitch joue les boutefeux: elle vient de dégrader la note de la Grèce de BBB+ à BBB- parce que "la forte hausse des taux d'intérêt à laquelle doit faire face le gouvernement grec (...) va rendre plus difficile pour le gouvernement d'atteindre son objectif budgétaire de réduction du déficit à 8,7 % du PIB cette année". Un cercle vicieux, une dégradation se traduisant automatiquement par une augmentation des taux d'intérêt et donc une dégradation des finances publiques..."
-Sauvetage crédible?
-Trop tard ?...
-La Grèce s'effondre et, avec elle, la zone euro est menacée
"...
Inexorablement, toutes les pièces d'une crise monétaire majeure au sein de l'Union européenne se mettent en place. Jour après jour, la situation devient plus périlleuse pour la Grèce. Les marchés sont persuadés qu'Athènes ne sera pas en position d'honorer sa dette, et même de se refinancer convenablement dans les mois qui viennent.___Toute la stratégie imaginée fin mars par l'Allemagne et la France se trouve réduite à néant. Les deux pays pensaient que le seul fait d'annoncer une aide à la Grèce suffirait à rassurer les marchés. Mais ce soutien a été apporté avec de telles réticences, après de telles discussions, que les marchés n'y ont jamais cru. Loin d'avoir rassuré, l'Europe au contraire a inquiété. L'euro d'ailleurs s'en ressent, continuant de baisser, à 1,33 dollar.___La peur de voir la Grèce s'effondrer amplifie encore les difficultés auxquelles est confronté le gouvernement depuis plusieurs semaines. Le 29 mars, quelques jours après l'accord européen, Athènes avait réussi à lever péniblement 6,25 milliards d'euros, mais à un taux de 6%, soit le double de celui de l'Allemagne!
___Depuis, la situation se dégrade à vue d'œil : les obligations grecques semblent brûler les doigts des investisseurs. Mercredi, le taux des emprunts grecs à dix ans atteignait 7,13%, son plus haut depuis dix ans. Jeudi, les tensions se sont encore exacerbées. Les obligations à dix ans ont franchi dans la journée le seuil de 7,58%, ce qui représente 428 points de base de plus par rapport aux obligations allemandes, la référence européenne du marché. Plus surprenant encore, les rendements des obligations à deux ans, qui donnent la mesure de l'accès aux financements à court terme, ont bondi à 7,45%, soit 665 points de base de plus que l'Allemagne.
Car c'est sur le court terme maintenant que la méfiance gagne. Tous les regards se portent sur la solidité des banques grecques. Leur exposition les rend particulièrement vulnérables: elles détiendraient environ 30% de la dette publique du pays. «Etant donné que les obligations d'Etat sont parmi les actifs les plus liquides que les banques grecques ont dans leur bilan, la situation pèse sur elles», indiquent des analystes de Barclays Capital dans une note à leurs clients.
___Les marchés commencent à redouter que les banques du pays aient de plus en plus de difficultés à se refinancer sur le marché interbancaire, les banques étrangères leur refusant leur soutien. Une telle situation serait semblable à celle de Lehman Brothers, à l’automne 2008. Plusieurs signaux viennent alimenter cette méfiance. Les banques ont demandé en urgence d’avoir accès aux facilités d’Etat prévues pour assurer la liquidité du système bancaire lors de la crise financière de 2008.___Dans le même temps, elles doivent faire face à une fuite massive de capitaux. Selon la banque centrale de Grèce, citée par le Financial Times, plus de 5 milliards d’euros de capitaux ont quitté le pays en janvier et 3 milliards en février. Les derniers événements laissent penser que la fuite de l’argent vers l’étranger ne s’est pas arrêtée. Jeudi, les banques ont perdu 7% à la bourse d’Athènes, dans un marché en baisse de 3%.
___Aujourd'hui, la Grèce se retrouve dans une position intenable. Le ministre des finances grec, Georges Papaconstantinou, l'a d'ailleurs reconnu mercredi: «Les taux d'intérêt sont très élevés et l'on ne pourra pas continuer à ce niveau très longtemps.» Il a nuancé ses propos devant le Parlement jeudi, indiquant que le gouvernement continuerait à aller sur les marchés. Mais personne n'y croit.
___«Compte tenu de l'envolée des taux exigés sur la dette grecque, nous considérons de façon de plus en plus probable que le gouvernement grec va être obligé de changer de stratégie et de demander de l'aide», avertissait Nomura dans une note à ses clients jeudi. «C'est le signe manifeste que les autorités grecques ont épuisé leurs possibilités et doivent appeler le FMI», notait de son côté un analyste de BNPParibas.___Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, dit à peine autre chose. Il a utilisé une des rares armes à sa disposition pour aider la Grèce: la BCE a renoncé à lancer une réforme qui aurait pu pénaliser les banques grecques. Elle va continuer d'accepter de prendre en dépôt les titres dégradés (jusqu'à BBB-) des banques grecques pour les aider à se refinancer dans les mêmes conditions que les autres banques.
___Dans le même temps, Jean-Claude Trichet pressait la Grèce de faire appel au soutien européen, rappelant que l'octroi des prêts bilatéraux prévu dans le cadre de l'accord d'aide européen était «dans les mains du gouvernement grec lui-même».___Mais même le plan de soutien européen commence à être mis en doute. Ne voulant pas dépenser pour les Grecs – «ces tricheurs», selon l'opinion allemande –, l'Allemagne a répété que les prêts qu'elle pourrait consentir à la Grèce seraient aux conditions du marché. C'est-à-dire dans son esprit autour de 6 à 6,5%. «Ce serait ingérable pour la Grèce. Même si le gouvernement met en place un plan de rigueur irréprochable, même si toutes les mesures de réduction de déficit et budgétaire sont prises, toutes les marges de manœuvre du pays seront anéanties. La charge de la dette sera telle qu'elle va aspirer et au-delà tous les efforts financiers du gouvernement et condamner l'économie à une déflation sans fin», pronostique un banquier.
___Jeudi, le président de la BCE a donné une autre lecture de l'accord européen. Selon lui, il faut comprendre que les conditions de marché seront celles que le pays prêteur obtient, c'est-à-dire entre 3% et 4% pour l'Allemagne et la France. Ce qui serait plus supportable, mais insuffisant aux yeux de nombreux observateurs au vu des besoins de la Grèce.«Une aide apporterait seulement à la Grèce un moment de répit», dit David Mackie, analyste chez JP Morgan, cité par le Wall Street Journal. Avec le soutien européen, la Grèce pourrait refinancer ses prochaines échéances: elle doit trouver quelque 10 milliards d'euros d'ici à la fin mai. Mais par la suite, il faut encore trouver 30 milliards d'ici à la fin de l'année. Le poids de la dette risque de devenir insoutenable pour un pays où l'économie est en récession..."
-Grèce : ça va très mal finir
-La Grèce doit se déclarer en faillite
"...Comment ne pas comparer les déboires grecs à la situation précaire des Etats-Unis au déficit budgétaire de plus de 10% de leur P.I.B. et dont l’endettement national (12’500 milliards de dollars) atteint pratiquement la richesse nationale (14’500 milliards de dollars) ? Pour autant, la Grèce ne bénéficie pas d’un atout considérable à disposition des Etats-Unis, à savoir d’un endettement - libellé en une devise de réserve internationale - qu’ils ne se privent pas épisodiquement de réduire par une résurgence des pressions inflationnistes. Disposant ainsi de la maîtrise absolue sur le niveau de son Dollar, nul pays Européen ne peut se prévaloir d’un tel privilège exorbitant permettant aux Etats-Unis d’imprimer à loisir de la monnaie en quantités suffisantes pour rembourser ses dettes ! Monnaie de référence incontestée aux mains des Banques Centrales et du commerce international, y compris dans le cadre de transactions n’impliquant pas les Etats-Unis, le billet vert est ainsi détenu en quantités industrielles par des nations forcées de recycler leurs excédents sur le marché obligataire Américain.
La Grèce, elle, qui ne dispose d’aucun moyen d’action de cette nature vis-à-vis de ses créanciers, se retrouve donc dans la situation d’un débiteur privé dont la seule alternative est ... la faillite ! Les conséquences à court terme d’une banqueroute grecque (et après elle d’autres nations Européennes périphériques) seraient certes une déstabilisation de l’Union mais il est vraisemblable que ce soit le prix à payer pour inculquer à certains pays le pli de la discipline fiscale tout en forçant les grands pays de l’Union à regarder dans la même direction..."
-Les leçons de la crise grecque
- Dettes : le Portugal sous pression
-Il faut annuler les dettes et non pas renflouer les créanciers
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Point de vue"...
-Fitch Ratings
-Grèce: Fitch Ratings dégrade sa note
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-La Grèce de la discorde
-Aider ou lâcher la Grèce ?
-La Grèce et Goldman Sachs (2)
-La Grèce, l'euro et les spéculateurs (1)
-Goldman Sachs :santé douteuse?
-Finance prédatrice
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