Ouf! l'homme qui a coûté 500 milliards à la France (1) est toujours vivant,
mais dégradé.
 La perte du triple A est-elle une catastrophe ?
La perte du triple A est-elle une catastrophe ?   "À l’intérieur du système tel qu’il est, oui. Mais la catastrophe est  liée au pacte de stabilité européen. Parce que cette règle est écrite de telle  manière que les taux exigés pour emprunter ne doivent pas être   supérieurs au taux de croissance. Le déficit maximum est en effet   calculé en fonction du PIB (3 %) et non pas des recettes de l’Etat. Si   le taux d’intérêt s’élève au dessus du taux de croissance le rapport dette / PIB se dégrade   inéluctablement. Avec la perte du triple A qui fera monter les taux   d’intérêts, pour ne pas aggraver « l’infraction » par rapport au pacte   de stabilité, la France devra connaître un taux de croissance encore  plus élevé. C’est une imbécillité totale.  Sans ce pacte de stabilité  financière le coup serait beaucoup moins  grave.__L’Italie, par exemple, est désormais à des taux de 5 ou 6 %,  avec un  exigence de croissance impossible à satisfaire. Dans le même  temps, la  hausse des taux  d’intérêts due à la perte du triple A va imposer un plan  de rigueur qui  va freiner la croissance. C’est ce que j’appelle l’effet  ciseaux. D’un  côté on fait baisser la croissance, ce qui conduit à une  dégradation  de la notation et la dégradation de la notation fait monter  les taux  d’intérêts. Plus il y a de rigueur, plus ça se dégrade. On a  mis en  place un machine infernale qui fait que ça ne peut qu’aller plus  mal"
_Mais comment briser la dictature de la spéculation?:"..Le risque est quadruple. Les taux d'intérêt q ue  demanderont les banques  vont augmenter, ce qui va peser sur  l'investissement des entreprises et  des ménages, sur la consommation,  sur les collectivités locales. Les  banques françaises sont fragilisées,  puisque les dettes publiques  qu'elles détiennent deviennent des actifs  risqués ; elles risquent de  réagir en distribuant moins de crédit aux  ménages et aux entreprises.  L'incertitude sur l'évolution économique va  peser sur les entreprises,  les décourageant d'investir et d'embaucher.  Enfin, le gouvernement peut  se lancer dans des politiques d'austérité  pour rassurer les marchés..."
ue  demanderont les banques  vont augmenter, ce qui va peser sur  l'investissement des entreprises et  des ménages, sur la consommation,  sur les collectivités locales. Les  banques françaises sont fragilisées,  puisque les dettes publiques  qu'elles détiennent deviennent des actifs  risqués ; elles risquent de  réagir en distribuant moins de crédit aux  ménages et aux entreprises.  L'incertitude sur l'évolution économique va  peser sur les entreprises,  les décourageant d'investir et d'embaucher.  Enfin, le gouvernement peut  se lancer dans des politiques d'austérité  pour rassurer les marchés..."
__Laurence Parisot a raison pour une fois, il faut en finir avec le Trading Haute Fréquence , cesser de rassurer les robots et se libérer d' une politique hémiplégique, .« reposant seulement sur le pilier de l’austérité budgétaire » (qui) risque d’enclencher un processus « auto-destructeur », de réduction de la demande entrainant une baisse des rentrées fiscales. Bien évidemment, concernant la France, S&P n’imagine pas d’autres moteurs de croissance que la « flexibilisation » du marché du travail et des « réformes structurelles », pénitences rituelles, désormais censées répondre à tous nos maux, comme la saignée d’antan..."
__Triple O pour les agences, Standard & Poor's notamment, qui continue de dégrader la France, en faisant mine de ne pas faire de politique .__ Intéressant de connaître la vérité   sur cette agence et les autres, à la réputation surfaite.___Quand va-t-on en finir et démystifier leur mission? Qui sont les personnes derrière les « triple A » ?
__Nicolas Sarkozy se retrouve face au réel  à cent jours des présidentielles
"Cette perte du Triple A – « ce trésor national », selon l’oracle Alain Minc –     n'est donc pas une surprise. Mais elle est un événement et il   concerne   en tout premier lieu Nicolas Sarkozy. Depuis le 31 décembre   et ses  vœux  télévisés aux Français, le président est engagé dans une    ébouriffante  tentative de storytelling, visant à force d’agitations,    d’annonces tous  azimuts, de « cellule riposte », de cérémonies de vœux    (la dernière aura  lieu après le 25 janvier), à nous construire une    France virtuelle dotée  d’un président-candidat autre, lui-même armé    d’un tout nouveau  programme ! _Vous    pensiez assister à une campagne électorale ? Pas du tout.  Nous  sommes   en début de mandat et le président engage de vastes  réformes    structurelles : la TVA sociale ; la taxe Tobin ; la réforme de  la    justice (généralisation des jurés populaires dans les tribunaux     correctionnels) ; l’intégration progressive des salariés précaires dans     la fonction publique. Sans oublier un vaste sommet pour l’emploi, une     reprise des négociations avec les syndicats, un projet de formation   des   chômeurs, une réforme de l’éducation. Vous avez dit crise de la   zone   euro ? _C’est    cet activisme hypnoptique que François Fillon a relayé  ces derniers    jours, en rencontrant les parlementaires de la majorité.  Pour leur    annoncer une session exceptionnelle du Parlement, sans doute  jusqu’à    début mars ! Et pour présenter une batterie de projets de lois à     examiner en urgence ! Pour tous ceux qui se souvenaient de l’humble     interview présidentielle au Figaro Magazine, en mars 2010, ce tournis    d’annonce a semblé aberrant : « Au  second semestre    2011, le gouvernement marquera une pause pour que le  Parlement puisse,    s'il le souhaite, délégiférer et compléter toutes les  réformes pour   les  améliorer » , disait alors Nicolas Sarkozy."
___Quelle portée va avoir la baffe de Standard & Poors , dont le principe de fonctionnement est pour le moins discutable?
"Finalement, c'est à un "comité de notation" qu'il revient de changer ou de maintenir     la note. L'instance se réunit au minimum une fois par an, la plupart    du  temps par téléphone ou visioconférence. Selon les cas et les    agences,  elle réunit entre cinq et quinze personnes: les deux analystes    ayant  suivi l'Etat, des cadres de l'agence et d'autres analystes à    Londres,  NewYork ou Francf ort, et dans le cas d'un Etat, au moins un    spécialiste  du secteur bancaire  __Le principe est simple : "un homme, une voix". Et toujours un nombre impair, afin qu'une majorité se dégage. "L'analyste principal prend la parole le premier, expose son argumentation et sa recommandation de note, raconte un ancien de Moody's.     Il est ensuite bombardé de questions, poussé dans ses  retranchements.    Puis chaque membre du comité parle, donne son avis et  explique son   vote.  Les salariés les plus expérimentés parlent en  dernier. L'objectif   est  d'arriver à une grande majorité pour que ce soit une opinion collective…"_______"Il    y a si peu de ressources humaines dans ces agences que, dans  la    pratique, ces comités regroupent un peu toujours les mêmes personnes,     plus ou moins expertes, atteste un ancien chef de service de     S&P.C'est pour se protéger des critiques que les agences refusent d'en révéler la composition…" "Des critères flous" Une fois la décision prise, l'agence informe l'émetteur. Celui-ci a alors douze heures pour rectifier d'éventuelles erreurs et faire appel de la décision… ou se préparer à l'annonce aux marchés.___"Ne croyez pas, au simple motif qu'on les craint et qu'elles sont trois à régner     sur l'économie mondiale, que les agences y voient clair dans cette     crise et qu'il y ait plus d'intelligence chez elles qu'ailleurs,  avertit    un ex-responsable de S &P. Les banques possèdent des  bataillons    d'économistes et d'analystes bien plus expérimentés, qui  pourraient  tout   à fait se passer de leur analyse…" Un autre analyste conclut : "Les agences de notation n'ont pas vu venir     la crise de 2008 pour les banques. Aujourd'hui que tangue la zone    euro,  elles ouvrent grand les parapluies. Leurs critères de notation    n'ont  jamais semblé aussi flous, leurs justifications malhabiles…" "Une     chose est sûre, renchérit cet autre économiste d'une grande banque,   on  a  changé de monde, les triple A ne seront bientôt plus qu'un souvenir."
ort, et dans le cas d'un Etat, au moins un    spécialiste  du secteur bancaire  __Le principe est simple : "un homme, une voix". Et toujours un nombre impair, afin qu'une majorité se dégage. "L'analyste principal prend la parole le premier, expose son argumentation et sa recommandation de note, raconte un ancien de Moody's.     Il est ensuite bombardé de questions, poussé dans ses  retranchements.    Puis chaque membre du comité parle, donne son avis et  explique son   vote.  Les salariés les plus expérimentés parlent en  dernier. L'objectif   est  d'arriver à une grande majorité pour que ce soit une opinion collective…"_______"Il    y a si peu de ressources humaines dans ces agences que, dans  la    pratique, ces comités regroupent un peu toujours les mêmes personnes,     plus ou moins expertes, atteste un ancien chef de service de     S&P.C'est pour se protéger des critiques que les agences refusent d'en révéler la composition…" "Des critères flous" Une fois la décision prise, l'agence informe l'émetteur. Celui-ci a alors douze heures pour rectifier d'éventuelles erreurs et faire appel de la décision… ou se préparer à l'annonce aux marchés.___"Ne croyez pas, au simple motif qu'on les craint et qu'elles sont trois à régner     sur l'économie mondiale, que les agences y voient clair dans cette     crise et qu'il y ait plus d'intelligence chez elles qu'ailleurs,  avertit    un ex-responsable de S &P. Les banques possèdent des  bataillons    d'économistes et d'analystes bien plus expérimentés, qui  pourraient  tout   à fait se passer de leur analyse…" Un autre analyste conclut : "Les agences de notation n'ont pas vu venir     la crise de 2008 pour les banques. Aujourd'hui que tangue la zone    euro,  elles ouvrent grand les parapluies. Leurs critères de notation    n'ont  jamais semblé aussi flous, leurs justifications malhabiles…" "Une     chose est sûre, renchérit cet autre économiste d'une grande banque,   on  a  changé de monde, les triple A ne seront bientôt plus qu'un souvenir."
Mais cette dégradation  autant politique qu'économique ne sera pas sans conséquences
"...La    dégradation de la notation de la France va entraîner des révisions   en   cascade. Tous les groupes publics qui bénéficient de la garantie de     l’Etat vont se retrouver exposés. Sans attendre la notification     officielle de la dégradation française, Standard & Poor’s a donné,     dès la semaine dernière, toute une liste d’entreprises publiques « mises sous surveillance négative ».     Y figurent notamment la Cades, Réseau ferré de France, la SNCF, EDF,     Aéroports de Paris, RTE, la Caisse nationale des autoroutes, et même   la   Caisse des dépôts. Pour ces entreprises, souvent  sous-capitalisées,  et   largement dépendantes des emprunts, cela va se  traduire par une  hausse   de leur coût de financement. D’autant que  toute une partie des    investisseurs qui acceptaient auparavant de leur  prêter de l’argent  les   yeux fermés vont se défausser, car ces  émetteurs publics  n’offriront   plus les garanties – qui sont parfois  statutairement  exigées –   suffisantes pour certains créanciers.
Cela  va  immanquablement se   répercuter pour les uns par une hausse des  tarifs  demandés aux usagers,   pour les autres par une diminution de  leurs  prestations. Les paris  sont  ouverts : combien de temps va-t-il   s’écouler avant que la  nécessaire  privatisation de certains de ces   organismes ne soit évoquée,  par les  éminents libéraux ?
Les  collectivités locales n’avaient pas besoin de cela. Depuis la     faillite de Dexia, elles ont déjà le plus grand mal à trouver des     crédits. Le gouvernement a dû débloquer en urgence une ligne de crédit     de 4 milliards d’euros à la fin de l’année pour leur permettre   d’assurer   leur financement. La dégradation de la France va encore   compliquer la   situation."
_Comment la perte du AAA paie les retraites des fonctionnaires californiens
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