Dépenses de santé: affaire privée ou problème de solidarité?
La question se pose aujourd'hui plus qu'hier.
Il y a quelques années, la réponse semblait aller le soi...
__Vingt ans de pensée ultralibérale ont entamé chez certains des évidences pourtant bien établies depuis la Libération à l'initiative du CNR, reposant sur le bon sens et des valeurs civiques et humaines de base. La déconstruction est à l'oeuvre. Denis Kessler en est un artisan actif, sachant que la santé a un prix...
La privatisation fait son chemin dans les faits et dans les esprits, insidieusement.
Et le tendance est européenne, inscrite dans les dogmes de Lisbonne.
Le libéralisme économique et son lean management produisent déjà des effets bien visibles, creusant les inégalités an matière d'accès aux soins.
La santé sera-t-elle bientôt un luxe?
L'hôpital public, sur le point d'être tué par les marchands, devient une entreprise de soins...
__Et pourtant, du simple point de vue économique, la privatisation du système de santé est le plus coûteux;
"Aux Etats-Unis, où le système de santé est privatisé, les frais de gestion du système de soins sont de 20 % (assurances privées et système public pour les plus démunis). Alors qu’en France ils sont de 5,5 % (plusieurs régimes publics) et de 2 % au Canada (système unique nationalisé)."
La Banque mondiale, pourtant peu philanthrope, semble l'avoir enfin compris: elle cherche" elle aussi à promouvoir dans les pays du Sud des systèmes de sécurité sociale après l'échec retentissant des privatisations qu'elle a suggérées."
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Quand le privé mine le public
Politique de santé mise à mal
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