Ces agences qui nous veulent
________________________________________Tel un bon élève soumis, Bercy, qui n'est plus maître chez lui, s'est incliné devant la note dégradée attribuée par LE maître.
Du moins il a minimisé la sanction, tenant surtout compte des encouragements: la France peut mieux faire et a des capacités de rebond (resiliency). Une bonne
En Aout 2011 Alain Minc n'affirmait-il pas « le AAA est un trésor national » et Fillon surenchérissant, déclarait « C'est un atout que nous devons préserver à tout prix »?
("France remains extremely highly rated, at Aa1, because of the country's significant credit strengths, which include a large and diversified economy which underpins France's economic resiliency, and a strong commitment to structural reforms and fiscal consolidation, as reflected in recent governmental announcements, which may, over the medium term, mitigate some of the structural rigidities and improve France's debt dynamics...)
__Mais Moody's, qui "fait plus confiance au diagnostic alarmiste que The Economist porte théâtralement cette semaine sur notre pays qu’au volontarisme optimiste exprimé par François Hollande tout au long de sa récente conférence de presse..." reste inflexible..
Ah! la perte de compétitivité...Dans la course au moins disant salarial, nous ne serions pas à la meilleure place.
_Mais la sérénité reste de mise. Un bonne occasion pour poursuivre les réformes
_______"La France a perdu son triple A. Dès l’annonce mardi soir de la dégradation de la note française par Moody’s, le gouvernement français s’est empressé de minimiser la nouvelle. Reprenant les uns après les autres les mêmes éléments de langage, les membres du gouvernement ont assuré que la perte du triple A n’est que « la sanction de l’héritage du passé ». De plus, soutiennent-ils, avec une notation AA1, la France va pouvoir continuer à se financer sans problème. « Moody’s désormais donne la même note à la France que Standard & Poor’s, ce qui ne nous a pas empêchés de nous financer à des taux très bas pendant de nombreux mois », a martelé le ministre des finances Pierre Moscovici. En oubliant que les taux négatifs dont a bénéficié la France ces derniers mois étaient le signe de graves tensions au sein de la zone euro plutôt que de confiance.
En dépit des dénégations, la dégradation de la France par Moody’s est une très mauvaise nouvelle. Elle pourrait même être le signal qui replongerait la zone euro dans une phase de crise aiguë...Car désigner aux marchés la France comme le prochain maillon faible de l’Europe – la « bombe à retardement » comme l’a titré The Economist, préemptant par avance le sujet à venir –, c’est s’attaquer aussi à l’euro et à l’ensemble de la construction européenne. Tout l’édifice est menacé..."
_____________Que vaut la confiance que certains accordent encore à ces agences sans transparence, alors que la Commission d’enquête du Congrès américain affirme qu'elles ont joué un rôle essentiel dans la débâcle économique mondiale…?
Quand l'Europe tiendra-t-elle parole, pour réduire leur pression néfaste et trouver enfin le chemin de sa souveraineté financière, qui passe par la régulation et la taxation des flux financiers?
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