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samedi 3 novembre 2012

Le malheur et les medias

  Images et émotions sélectives


 ___New-York, New Jersey...Tout le monde a pu voir les images d'une côte dévastée, avec son cortège de destructions et de détresses humaines..
Sandy, prénom mal choisi, a frappé.
Mais elle a frappé ailleurs que sur les côtes Nord-Est des USA, là où les multiples chaînes de télévision du pays étaient massivement présentes en nous bombardant d'images jusqu'à la saturation.
_______Elle a causé des ravages comparativement bien plus importants  à  Haïti, où de graves problèmes alimentaires et sanitaires  ne vont pas tarder à se poser dans cette île des plus pauvres parmi les pauvres, déjà si durement affectée il y deux ans par une dévastation sans pareille.
L'état d'urgence est déclaré, la famine menace, mais qui le sait? La presse en a si peu parlé.
L'ouragan, le plus dévastateur depuis 50 ans, a eu aussi des effets terribles à Cuba
Des pertes humaines encore mal estimées et de grands dégâts agricoles, qui auront de graves conséquences
__Pour les USA, les 50 milliards de dégâts estimés seront faciles à trouver. c'est un toute petite partie du budget militaire du pays ou approximativement le montant estimé de la fortune d'un seul milliardaire, comme Warren Buffet.
Cuba ou Haïti surtout ne trouveront pas facilement les moyens de se relever rapidement. 

__Pas d'images, pas d'information, pas d'événements. Des victimes oubliées.
Les images pilotent notre intérêt et notre empathie. Les émotions vont au gré de ce qu'elles veulent bien nous livrer. Le désintérêt s'est vite installé après les malheurs d'Haïti, sur lesquels le silence médiatique est vite retombé
Combien de drames silencieux et quotidiens de par le monde sont dépourvus de couverture médiatique!


_______Du côté du Potomac, une surabondance d'images, mais d'images  parfois arrangées, décontextualisées, retravaillées, facebookées, sur la vérité desquelles des doutes peuvent planer, surtout quand il s'agit d'une ville comme New-York, souvent fantasmée, qui a donné lieu à un certain nombre de films de fiction  catastrophiques.
On peut s'attendre à ce que bientôt  l'événement deviennent une mine d'or pour de futures  séries hollywoodiennes postapocalyptiques ou de longs métrages, dans le genre Le jour d'après...
Les Américains adorent se faire peur et idéaliser après-coup les tragédies. 
Surtout en temps de crise, où l'horreur peut servir d'exutoire.

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