...Mille et un problèmes...
Une usine. Accessoirement, une unité de production de lait. En Somme.
Telle pourrait donc être l'agriculture de demain, qui réduirait ce qui reste de la paysannerie à un petit groupe de managers, issus des banques ou du BTP?
Une industrie comme une autre?
C'est une idée toute simple: Mille vaches
laitières mais aussi 750 veaux et génisses qui devraient cohabiter dans
ce que le journaliste Fabrice Nicolino auteur de l'enquête Bidoche,
n'hésite pas à qualifier "d'usine" pour un objectif: rentabiliser.
La
preuve (s'il en fallait une): Les vaches ne produiront pas que du lait.
Récupéré, le lisier et le fumier des animaux serait transformé en
méthane, une énergie que le gouvernement cherche à valoriser depuis le
mois de mars 2013, avant d'être vendu, sous la forme d'électricité à
EDF.
La production d'énergie devrait même rapporter davantage que la production laitière, bref, comme le résume au HuffPost
Laurent Pinatel le porte-parole de Confédération paysanne, "avec le
projet 1000 vaches le lait devient un sous-produit de la merde"...
....... "L'élevage laitier en France reste moins industrialisé que d'autres
productions animales, en général les animaux ont accès à l'air libre et
aux pâturages, or là ce ce ne sera pas le cas. Nous n'avons rien contre
la taille d'un élevage en soi mais quand un élevage est très grand,
l'accès aux pâturages devient forcément un problème," analyse Léopoldine
Charbonneaux, présidente du CIWF, une ONG promouvant des alternatives à l'élevage industriel.
Concentration
animale, risque d'épidémie ou encore développement de
l'antibiorésistance en raison du recours aux antibiotiques, le tout pour
produire un lait industriel et une viande de réforme de piètre qualité,
c'est tout un système que dénoncent les riverains de la commune de
Drucat, regroupés sous la bannière de l'association Novissen (Nos villages se soucient de leur environnement).
Le gigantisme américain, dans ce qu'il a de pire, gagne l'élevage européen, sauf exception.
Il s'agit d'optimiser la vache, dans une vision hors-sol court-termiste déconnectant les animaux de leur milieu naturel, multipliant les risques environnementaux et sanitaires.
La Bretagne s'interroge déjà sur ses modèles inspirés par l'urgence d'après-guerre et des erreurs pisaniennes.
L'industrialisation de la viande est une impasse. A moins que...
Emportés dans le logique des multinationales, les agriculteurs ont perdu leurs repères.
La viande bon marché a un coût et la production demande à être repensée.
Une nouvelle vision de l'agriculture s'impose.
De nouveaux défis à relever...
________Ah ! Les vaches...
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Relayé par Agoravox
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