Clichés, caricatures et plus.
Ceux qu'on appelle par simplification sémantique les Roms sont aux premières loges de toutes les formes d'exclusions.
Qu'elles soient latentes ou violentes.
Le retour de cet ostracisme ancien revient dans certains pays d'Europe, qui font de l'exclusions de l'étranger, par démagogie et parfois nationalisme réducteur, leur fond de commerce.
La banalisation du dénigrement des "roms" est, hélas!, bien partagée en Europe, surtout actuellement. Les attitudes anti-Roms sont en hausse. Il n' y a pas que Matteo Salvini, qui ait appellé au profilage ethnique.
Face à la complexité des composantes ethniques de ce peuple aux aspects divers, les attitudes se résument souvent à une suspicion assez partagée, parfois une violence manifeste. Malgré des exceptions. Mais il y a les rumeurs...
La clé pour comprendre pourquoi les Roms sont marginalisés à travers l’Europe "réside dans notre conception du territoire et de l’espace, ainsi que dans les processus de construction et de maintien de l’identité. Un exemple de ce travail identitaire est le stéréotype des Roms comme « nomades » itinérants qui n’ont ni foyer, ni racines fixes, ce qui sert à justifier leur exclusion. Nulle part, les Roms ne sont considérés comme étant « des nôtres », comme membres de la société. En tant que peuple sans territoire, les Roms ne correspondent pas à la conception du nationalisme westphaliendans lequel une nation se confond avec un territoire souverain. Ils sont ainsi exclus de la vie publique, considérés comme une communauté problématique qui ne « rentre » pas dans la projection de la Nation. Cela fait des Roms des boucs émissaires de choix....."
Le mythe du Tsigane voleur d'enfant a la vie dure, qui peut conduire au lynchage, voire pire. ... ABobigny, Clichy-sous-Bois, Montreuil, Bondy, Colombes, Montfermeil, St Ouen, Champs-sur-Marne, Aulnay et Sevran… Les attaques antitsiganes ont été provoquées par une rumeur raciste « relayée par 16 millions de contenus d’incitation à la haine et au meurtre sur les réseaux sociaux ». Des jeunes en colère s’organisent et se rendent dans les squats et les bidonvilles habités par les Roms. Ils cherchent la fameuse « fourgonnette blanche qui circule entre les villes de Nanterre et Colombes pour enlever des enfants ». Le prétendu enlèvement d’enfants par des « Tziganes » est un sujet bien présent dans l’imaginaire général : « soyez sage sinon vous serez enlevés par des Tziganes » est une expression souvent utilisée dans plusieurs pays européens pour gronder les enfants. Déjà au début du XVIIe siècle, Miguel Cervantes se plongeait à décrire une héroïne voleuse d’enfants dans La Petite Gitane....
Une sinistre histoire continue...Même s'il fut une époque où les "Roms" ne furent pas toujours mal acceptés..
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