Turbulences.
On peut se le demander après les changements au commet de l'Etat, les conditions particulières qu'impose la crise sanitaire, la politique monétaire (trop?) conciliante de la BE et le début d'une tendance inflationniste qui brise un dogme sacré de la politique économique de Berlin. Enfin une politique plus conciliante vis à vis de ses partenaires au sein de l'EU, la fin d'une loi d'airain exigée par une politique mercantiliste à courte vue? La question se pose au coeur de profondes mises en question qui semblent se préparer dans l'espace européen, condamné à ses réinventer. Berlin découvre ses fragilités. De mauvais souvenirs se réveillent dans le pays. Mais un réveil semble se produire. Le client chinois n'est plus cc qu'il était. Des questions de fond se posent ou se reposent.
Selon un observateur, "...Vingt ans après la mise en circulation de l’euro fiduciaire, l’Allemagne est précisément aux prises avec le risque le plus redouté depuis l’abandon du deutschemark : la dépréciation de la monnaie. Au mois de novembre, l’inflation a franchi outre-Rhin la barre des 5,2 % sur un mois, son plus haut niveau depuis près de trente ans. Dans la presse populaire et conservatrice, les illustrations d’une pièce d’1 euro en train de fondre ont refait leur apparition, symbole classique de l’érosion des économies du « petit épargnant ». Les critiques contre la politique ultra-accommodante de la Banque centrale européenne, assimilée à un quasi-financement des Etats, sont devenues plus virulentes. Les Allemands, dans leur ensemble, auraient pourtant de quoi se réjouir : ils font indéniablement partie des grands gagnants de l’euro. En 2019, une étude du Centre de politique européenne avait conclu que c’est l’Allemagne qui avait le plus profité de l’instauration de l’euro. Le pays, très dépendant du commerce extérieur, a bénéficié de la monnaie unique pour supprimer ses coûts de transaction en zone euro, et pour vendre ses produits moins cher à l’extérieur de celle-ci, grâce à un effet de change favorable. Cet effet ne se retrouve qu’aux Pays-Bas, autre grand pays d’exportation...." L’Italie et la France, à l’opposé, sont les deux pays qui ont subi les pertes de prospérité les plus importantes. Leurs économies, privées de l’instrument de la dévaluation de la monnaie, n’ont pas su trouver leur compétitivité à l’intérieur de la zone euro, expliquent les auteurs. Mais cette thèse est discutée. Une étude publiée en 2019 par l’Institut pour l’économie mondiale de Kiel conclut que l’Allemagne n’est ni le seul, ni le plus grand bénéficiaire de l’euro. « Plus un pays est petit, plus il profite de la monnaie unique », écrit Gabriel Felbermayr, coauteur du texte, qui estime que les petites économies, qui dépendent plus fortement des échanges que de leur marché intérieur, ont beaucoup profité de la baisse des coûts de transaction...." ___________
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