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samedi 21 mai 2022

Le monde selon BlackRock (suite)

 Le climat, disent-ils....

                           Le bon Monsieur Larry Fink, le dirigeant du plus puissant gestionnaire d'actifs mondial,  aime la Macronie et adore l'écologie...à sa manière:                                                                                     "...S’il fallait une preuve tangible que le capitalisme financier n’utilise la cause écologique que pour se donner bonne conscience, il suffit de suivre l’actualité du géant américain de la gestion d’actifs BlackRock, actionnaire de nombreux grands groupes mondiaux. Il y a un peu plus de deux ans, son charismatique PDG Larry Fink, l’un des personnages les plus respectés de Wall Street, fier de bousculer les mœurs du grand capital, jurait que le monde de la finance opérerait sa mue écologique. « Je suis convaincu que nous sommes à la veille d’une transformation fondamentale du secteur financier », lançait-il dans sa lettre annuelle aux PDG des multinationales, minutieusement scrutée par le monde des affaires. « Tout gouvernement, entreprise ou actionnaire doit faire face au changement climatique », écrivait-il aussi, ajoutant que « le risque climatique est un risque d’investissement »....BlackRock gère près 10 000 milliards de dollars d’actifs. Il joue ainsi un grand rôle dans l’orientation de l’épargne des banques, assureurs, fonds de pensions, grandes entreprises et autres grandes fortunes. Donneurs de leçons, Larry Fink et les représentants de BlackRock se sont invités à tous les grands colloques d’économie internationale pour parler de la lutte pour le climat. La supercherie a fonctionné jusqu’à Bruxelles : BlackRock s’est vu confier en avril 2020 par l’Union européenne une mission de conseil sur l’intégration des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance dans sa supervision bancaire… Une décision qui avait soulevé le scepticisme des ONG spécialisées dans la finance et la lutte pour le climat, telle Finance WatchMais on sait désormais que, pour BlackRock, la lutte pour le climat est un leurre. Il y a quelques jours, le fonds a publié un document dévoilant ses prises de position lors des prochaines assemblées générales des grands groupes dont il est actionnaire sur « les thèmes liés au climat ». Et surprise, BlackRock a averti qu'il ne soutiendrait pas la plupart des résolutions d'actionnaires sur le changement climatique au motif qu’elles sont devenues « trop extrêmes ou trop prescriptives »… « Nous sommes susceptibles de soutenir proportionnellement moins de propositions de résolution sur le climat qu’en 2021, car nous ne les considérons pas compatibles avec les intérêts financiers à long terme de nos clients », justifie BlackRock...."   

                                                               Dur, dur d'être cohérent!  Un souci pour la planète à géométrie variable. Business first! Comment peut-il en être autrement, sous peine de trahir ses propres engagements financiers? Le groupe de gestion d'actifs BlackRock, avec ses 6.000 milliards de dollars américains passés, soit plus de deux fois le PIB de la France, connaît bien. Sociétés, gouvernements et banques centrales : l'entreprise tentaculaire ne cesse d'étendre son influence dans toutes les directions, depuis sa création, en 1988, par Larry Fink. La force de ce géant américain de la gestion réside dans les milliards de dollars que lui confient ses clients, pour la plupart des gros poissons de la finance : multinationales, institutions financières et fonds d'investissement ou de pension. Grâce à cette manne financière, le groupe a mis le grappin sur de nombreuses multinationales. Actuellement, BlackRock est entre autres présent dans le capital d'Apple, de Microsoft, de Facebook, de McDonald's, de Siemens, ainsi que de nombreuses entreprises du CAC 40.  Non content d'investir dans les entreprises les mieux cotées du monde, le gestionnaire d'actifs est aussi dans les petits papiers de gouverneurs de banques centrales, de ministres des finances et même de chefs d'État, à qui il prodigue de précieux conseils...."                                                    Le monde de la gestion politique est donc de son domaine, surtout quand il est question de gestion des retraites, par exemple, même au niveau européen...Un philanthrope à sa manière, donc...Un capitalisme politiquement correct, comme il dit, le gars. Un gestionnaire affable au demeurant, voire sympathique. Une organisation soucieuse du genre humain...      On est prié de ne pas rire! 😟  ___________________

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