L'occasion de sorties particulières
Et d'une fête très particulière en Guadeloupe, dans des cimetières très singuliers, où la tristesse n'est pas la règle.
Lee rites funérires sont variés. On peut faire une histoire des rapports de l'homme à ce qu'on nomme parfois l'indicible, même si on ne cesse d'en parler. Comme l'a fait Philippe Ariès pour une partie de l'histoire occidentale.
Le deuil peut avoir des visages différents selon les époques et les cultures. La morte reste, quoi qu'on en pense, le principe du vivant. Et les morts nous habitent, consciemment ou non.Par habitude ou par conviction. Par convention ou choix.
Chacun avec ses propres souvenirs, qui aident souvent à exister, même s'ils peuvent longtemps peser ou parfois paralyser.
On a beau savoir que la mort est nécessaire, incontournable, elle restera toujours une expérience existentielle spécifique, suscitant par anticipation appréhension sourde et parfois angoissée. La crainte de la mort peut être atténuée, mais elle est rarement domestiquée, abolie.
Même si on se répète, comme Brel, la belle affaire!, si on suit Epicure, pour qui la mort n'est rien pour nous, puisqu'elle est par définition absence d'expérience vécue, si on lit Montaigne.
Il n' empêche, la mort fait de la résistance.
Elle ne se laisse pas facilement et d'emblée maîtriser', même quand son parti est pris, même dans la sérénité affichée, la rationalité affirmée. Il restera toujours non pas la mort en soi, mais les conditions d'une mort que la nature ou les circonstances nous imposent.. Même si certains choisissent avec détermination et paix intérieure, dans certaines situations, de l'anticiper pour mourir dans la dignité.
Le problème est le morbide, pathologique ou culturellement entretenu. qui par anticipation compromet l'instant et sa possible jouissance.
L'ambiguïté à l'égard de l'échéance suprême perdure et ce qu'il est convenu d'appeler chez nous le travail du deuil est diversement perçu:
"En France, le deuil est encouragé par les institutions et les professionnels, un phénomène que décrit la sociologue Dominique Memmi dans La Revanche de la Chair. Elle montre comment la mort est cadrée, notamment matérialisée dans les corps, les lieux, les objets. ...
Comme l'ont montré les travaux de Jean Allouch et de Magali Molinié au sujet du travail du deuil), cette « réalité » s’est trouvée imposée, parmi d'autres réalités possibles, par le concours de circonstances comme les luttes contre le pouvoir de l’Eglise et les « croyances populaires »... L'humour noir n'est pas interdit.
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