Les USA et l' Etat d'Israël. Il a bien eu parfois quelques éclipses, mais le soutien du "parrain" n'a jamais fait défection, depuis le début à aujourd'hui. Si l'idée d'un accueil de la communauté juive sortant des camps en 1945 sur le sol américain n'a pas été vue d'un bon oeil, comme dans d'autres pays, la participation favorable et active à la création de l'Etat d'Israël s'est très vite manifestée, pour devenir vite de grands alliés, dans une optique stratégique dans un Moyen-Orient "compliqué", qui allait peu à peu devenir source de problèmes pout Washington, surtout en matière politique et énergétique. J. Biden , marchant sur des oeufs, dans le sac de noeuds actuel, poursuit dans cette ligne, prenant toutefois quelques distances avec un régime israëlien particulier.. Les inquiétudes se font jour, notamment à cause de l'ombre de l' Iran, des souvenirs traumatisants laissés dans des guerres perdues dans quelques pays proches. et de l'évolution d'une partie de son opinion publique. Mais, malgré des réserves formelles, l'inconditionnalité du soutien de principe reste là. Comme pour J.Bush, dont l'action catastrophique dans la région favorisa finalement la montée du Hamas, comme Netanyahou plus tard, selon son aveu même.
___ Mais la politique très spéciale entre les USA et Tel Aviv ne fut jamais remise en cause, à tel point que certains considéraient Israël comme un "porte-avion" de la première puissance mondiale. "...Dans le choix de Truman venaient se combiner avec force les trois fondements de la relation future : une dimension morale qui va de la Bible aux tragédies modernes et s’incarne jusque dans l’esprit à l’évidence pionnier du mouvement sioniste ; un astucieux calcul politique qui se traduit dans un réseau d’amis juifs comme son vieux partenaire Eddie Jacobson à la mercerie d’Independence. enfin l’idée toute personnelle qu’un apport israélien à la sécurité nationale des États-Unis compenserait avec le temps les coûts en termes de stratégie. L’histoire lui donna raison. Israël que certains, à l’Ouest, décrivaient comme « une passoire pour agents soviétiques » – l’antisémitisme ici travesti en anticommunisme –, allait devenir un allié utile et important durant la guerre froide, soit la Troisième Guerre mondiale. Et il l’est redevenu aujourd’hui à l’occasion de la Quatrième, celle contre l’islam perverti en totalitarisme. Quoi qu’il en soit : la relation entre les États-Unis et Israël a toujours été « spéciale » et continuera justement de l’être parce que nul simplisme ne saurait la réduire au do ut des des intérêts ou d’une quelconque et unique raison.
2 C’est donc l’interaction entre ces trois facteurs : coopération stratégique, affinités morales et pouvoir des Juifs, qui a conféré son efficacité et sa résistance à la relation inégale entre l’« hyperpuissance » et le petit État installé sur les rivages de la Méditerranée. Chacun de ces paramètres mérite une analyse particulière, mais c’est de leur combinaison qu’est née la nécessaire dynamique du processus..." Même si les USA semblent aujourd'hui dans la nasse, cela na remettra pas en cause les liens intéressés qui se sont tissés. Le soutien ne faiblira pas, on peut le prévoir. Une "cécité volontaire", comme le qualifie un historien. Le soutien économique et militaire n'est pas près de s'effacer... Pour ce qui est de l'Allemagne, l'appui est plus effacé, on en comprend les raisons historiques, qui n'exclut pas une certaine inconditionnalité. La critique de l'Etat d'Israël en tant qu'Etat, comme de tout autre, est toujours un problème, là comme souvent ailleurs. ____________________
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