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mardi 28 novembre 2023

Le grand mythe

Un vieux fantasme, toujours recyclé

                              Il n'est pas nouveau. Il revient périodiquement, le thème du grand remplacement, cher à R.Camus, mais actualisé par E.Zemmour, qui ne cesse de mettre en garde, non sans arrière-pensée sur le fait, selon lui évident, que  « Nous vivons depuis trente ans une invasion, une colonisation, qui entraîne une conflagration »,(C à vous en septembre 2016).   On mise par là sur la peur, dans un contexte de débat souvent faussé sur l'immigration et d'extrême-droitisation de la société. Une banalisation qui n'est pas sans effet en période de crise, dont on connaît bien des antécédents. On en connaît de bien tragiques. Depuis Drumont et Barrès, les choses n'ont guère changé.   


                                                                       "..La. 
théorie du « grand remplacement » aurait pu rester un fantasme d’extrême droite d’autant plus honteux à exprimer qu’il se révèle meurtrier. Suggérant que le peuple français « natif » serait en voie d’effacement par une population arabo-musulmane, le slogan s’est cependant fait une place au cœur du débat politique français. 

Lors des primaires organisées par Les Républicains (LR) en 2021 en vue de l’élection présidentielle, Éric Ciotti n’a pas hésité à le reprendre à son compte. Durant la campagne elle-même, c’est un de ses propagandistes les plus zélés, . .."                                                                               Hélas! le racisme ne se cache plus. ___ Trouver enfin le bon diagnostic_____         ______________                                                                                                               

La...LA théorie du « grand remplacement » aurait pu rester un fantasme d’extrême droite d’autant plus honteux à exprimer qu’il se révèle meurtrier. Suggérant que le peuple français « natif » serait en voie d’effacement par une population arabo-musulmane, le slogan s’est cependant fait une place au cœur du débat politique français.    Lors des primaires organisées par Les Républicains (LR) en 2021 en vue de l’élection présidentielle, Éric Ciotti n’a pas hésité à le reprendre à son compte. Durant la campagne elle-même, c’est un de ses propagandistes les plus zélés, Éric Zemmour, polémiste devenu candidat pour le parti Reconquête, qui a cherché à l’imposer comme un enjeu du

L " La théorie du « grand remplacement » aurait pu rester un fantasme d’extrême droite d’autant plus honteux à exprimer qu’il se révèle meurtrier. Suggérant que le peuple français « natif » serait en voie d’effacement par une population arabo-musulmane, le slogan s’est cependant fait une place au cœur du débat politique français.   Lors des primaires organisées par Les Républicains (LR) en 2021 en vue de l’élection présidentielle, Éric Ciotti n’a pas hésité à le reprendre à son compte. Durant la campagne elle-même, c’est un de ses propagandistes les plus zélés, Éric Zemmour, polémiste devenu candidat pour le parti Reconquête, qui a cherché à l’imposer comme un enjeu du scrutin.  C’est pour décrire « la normalisation d’une idée folle », en identifiant ses agents et en examinant leur argumentation, qu’Alain Roy, directeur de la revue littéraire L’Inconvénient au Québec, a publié Les Déclinistes (Les Éditions écosociété, 2023).___ Ce spécialiste de littérature français, qui vit à Montréal, passe en revue les ouvrages de Renaud Camus, Alain Finkielkraut, Éric Zemmour, Mathieu Bock-Côté, Michel Houellebecq et Michel Onfray. « Chacun à sa façon, écrit-il, ces livres véhiculent le message catastrophiste et islamophobe qui sous-tend la théorie du grand remplacement. »... Le Suicide français (Albin Michel, 2014) d’Éric Zemmour. Quarante chapitres déclinent l’idée d’un sabordage de la nation française depuis Mai-68. Mais dans le livre, beaucoup de fragments font l’analyse d’un recul de la France sur l’échiquier mondial en remontant au XVIIIe siècle, ou à la guerre froide, ou à la réunification de l’Allemagne… Autant de phénomènes qui n’ont rien à voir avec Mai-68. Au fond, Zemmour lui-même présente des arguments contraires à sa thèse, sans le remarquer et sans en tirer aucune conséquence : ça laisse pa____Il est aisé de démonter la théorie du « grand remplacement », ne serait-ce que sur le plan démographique. Comment ses colporteurs s’arrangent-ils avec les faits ?Les données sont tout simplement balayées du revers de la main. La chose est particulièrement manifeste chez Renaud Camus, selon qui il faut se fier à ce que nos yeux voient de la réalité. C’est absurde : on ne peut pas voir 67 millions de Français, on ne peut pas se promener dans toutes les rues de France. Camus et les autres se situent sur le terrain de la post-vérité. Idée déjà ancienne:  "...Le fantasme d'une "submersion migratoire" est plus ancien que les écrits de Renaud Camus. Il est déjà très présent à la fin du XIXe siècle dans les courants nationalistes et antisémites. En 1886, dans La France juive, le journaliste d'extrême droite Edouard Drumont évoque une "véritable conquête, une mise à la glèbe de toute une nation par une minorité infime, mais cohésive", rappelle Le Monde (article abonnés).  Le chantre du nationalisme français, Maurice Barrès, répand de son côté l'idée selon laquelle "l'immigration juive va modifier la substance même du peuple français", explique à franceinfo le politologue Jean-Yves Camus, codirecteur de l'Observatoire des radicalités politiques à la fondation Jean-Jaurès. Si Maurice Barrès n'utilise pas l'expression "grand remplacement", il évoque en 1900 dans un article, "l'envahissement de notre territoire et de notre sang par des éléments étrangers qui aspirent à soumettre les éléments nationaux".   La notion d'un changement de population prend surtout de l'ampleur après la Seconde Guerre mondiale "dans des cercles néonazis", rappelle Nicolas Lebourg, historien spécialiste de l'extrême droite. Des groupes d'anciens Waffen-SS, dont le Français René Binet, diffusent l'idée raciste d'une destruction de l'Europe "blanche" par l'arrivée d'immigrés venus d'Afrique. Au cours du XXIe siècle, les courants identitaires reprennent ces thèmes en "extrayant l'argumentaire antisémite pour le faire seulement mythe mobilisateur raciste et islamophobe", analyse Nicolas Lebourg dans un billet pour Mediap

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