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vendredi 26 janvier 2024

Après Gaza(suite)

 Le brouillard...

    Et le piège. Mais peut-être quelques (faibles) lueur d'espoir... 


                                                                                               Dans les coulisses, une possible sortie de guerre. IL en faudra forcément une un jour. Mais "...La présence du Hamas arrange bien Israël. «C'est une aubaine pour Netanyahou», explique Jean-Paul Chagnollaud, directeur de l'Iremmo (Institut de recherche sur la Méditerranée et le Moyen-Orient). «Tant qu'il y a le Hamas, la Palestine reste divisée sans gouvernement unifié avec la Cisjordanie et donc, pas de négociation possible. Un cessez-le-feu serait le prélude à une solution politique qu'il contourne par tous les moyens diplomatiques», poursuit l'auteur de La Défaite du vainqueur.                                      D'autre part, Israël a «entretenu» pendant des années le mouvement terroriste né en 1987 contre lequel il combat aujourd'hui. C'est la stratégie du «diviser pour mieux régner», comme l'a souligné Ami Ayalon, ex-directeur du Shin Bet (renseignements intérieurs israéliens), pour la première fois devant les caméras d'Arte dans le documentaire Hamas: la fabrique d'un monstre«À l'époque, notre idée était de diviser les Palestiniens entre nationalistes et libéraux pour empêcher tout processus de paix. Comme il était dans notre intérêt que le Hamas ne s'effondre pas, Netanyahou s'est appuyé sur l'aide du Qatar en acceptant que la pétromonarchie fasse rentrer 30 millions de dollars en cash chaque mois dans la bande de Gaza. Cette politique du “cash for peace” a permis de maintenir le Hamas au pouvoir. Aujourd'hui, cela se retourne clairement contre Israël qui joue un double jeu.» Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell l'a rappelé le 19 janvier à l'Université de Valladolid, en Espagne: «Nous pensons qu'une solution à deux États doit être imposée de l'extérieur pour ramener la paix. Même si, et j'insiste, Israël réaffirme son refus et, pour l'empêcher, est allé jusqu'à créer lui-même le Hamas qu'il a financé pour tenter d'affaiblir l'Autorité palestinienne.»...Au vu des combats intenses, il semble prématuré de parler d'«après-Gaza». Mais «à quoi servirait un cessez-le-feu sans même réfléchir à ce que l'on va faire après? Il ne peut y avoir de sortie de guerre sans envisager de scénarios d'après. L'après-Gaza, du moins à court terme, doit être décidé maintenant», affirme Élie Barnavi, historien et ex-ambassadeur d'Israël à Paris, à Slate. On le sait: dans les coulisses américaines, arabes et même israéliennes, on parle d'un «après...».                                                                                                                                                       
À Washington, la proposition est «la sécurisation du territoire par une force multinationale à dominante arabe et de préférence sous mandat du Conseil de sécurité des Nations unies, et la mise en place d'une administration palestinienne provisoire sous l'égide de l'AP, seule entité palestinienne reconnue par le monde entier, Israël compris..."                                             Le plan israëlien reste indéfini. L'armée s'enlise, selon Barnavi. La colère est souvent vive à l'égard de Bibi. Le pire peut arriver, selon Ami Ayalon, qui veut sortir du manichéisme.  _______________

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