Un séisme? (Brèves notes de lectures. Surtout des questions...)
Stupeur et interrogations
Un pari risqué et périlleux, un coup de dé sans vision.... Quoique.
Nouvelle donne. Ça passe ou ça casse....Jouer avec le feu?
Et après?
Fin du macronisme?
Pour un "front populaire"?
"....L’annonce d’Emmanuel Macron a bouleversé tous les plans des partis de gauche qui, en faisant le choix d’avancer séparément à ces élections européennes, sont arrivés logiquement après le mouvement d’extrême droite et la majorité présidentielle – Les Écologistes ont même poussé un immense soupir de soulagement en franchissant in extremis la barre des 5 % leur permettant de faire élire des eurodéputé·es. Les Insoumis ont souligné en début de soirée que « l’après-Macron » avait commencé – avec les 14,5 % de suffrages exprimés en faveur de Valérie Hayer, le pouvoir « n’a plus la légitimité de poursuivre sa politique », a déclaré Manon Aubry, tête de liste de La France insoumise (LFI). Le mouvement se félicite par ailleurs d’avoir amélioré son résultat de 2019 (6,5 %), pour un score à deux chiffres (10 %). Mais ces considérations ont fait long feu après la décision du chef de l’État. Avec la percée inédite du RN, l’éventualité d’une cohabitation avec Marine Le Pen n’a échappé à personne. Lors d’une première prise de parole au QG de LFI dans le XIXe arrondissement de Paris, Jean-Luc Mélenchon a pourtant tenté de faire bonne figure : « Quand on est Insoumise ou Insoumis, on ne craint pas le peuple, c’est le contraire, on a confiance en lui », a-t-il déclaré pour galvaniser ses troupes. Mais la dissolution intervient au pire moment pour la gauche dans son ensemble : après des mois de divisions exacerbées par la campagne des européennes. L’ancien socialiste a ainsi critiqué le refus des Écologistes de faire liste commune, et le choix fait par tous de rompre l’accord de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes) : « Je ne peux manquer de souligner la responsabilité désastreuse de ceux qui nous ont empêchés d’entrer unis dans cette bataille pour disputer au RN la tête du résultat. Ceci s’est passé sous vos yeux. » _____La nouvelle page qui s’ouvre est-elle celle d’un nouvel accord d’appareils pour présenter des candidatures uniques à gauche ? La tâche est immense et les tensions de ces dernières semaines n’augurent pas d’un scénario facile – tout va se jouer dans les prochaines heures, alors que l’élection est dans seulement vingt jours. Jean-Luc Mélenchon a rappelé que la Nupes était arrivée en tête du premier tour des législatives de 2022 : « Nous pouvons le gagner de nouveau, si nous sommes capables de comprendre que la France n’attend pas des embrouilles, des bavardages et des alliances qu’on trahit à la première occasion », a-t-il lancé. Mais le fossé s’est tellement creusé entre LFI et Raphaël Glucksmann, décrit comme le signe d’un « retour du hollandisme », que l’hypothèse d’une nouvelle alliance est improbable. Interrogé sur son souhait de rassembler toute la gauche en front commun contre l’extrême droite, Raphaël Glucksmann a esquivé, sur BFMTV. Insistant sur sa ligne « sans calomnies, ni violence, ni outrances », la tête de liste PS-Place publique a pris en exemple les Pays-Bas où « l’alliance de la social-démocratie et de l’écologie est arrivée en tête contre tous les pronostics », semblant exclure de fait la formation politique de Jean-Luc Mélenchon. François Ruffin appelle pour sa part plus clairement à un « front populaire », semblant prendre la main sur une démarche rassembleuse : « Insoumis, communistes, socialistes, Écologistes. Unis. Pour éviter le pire, pour gagner. » La balle a été saisie au bond par Benoît Hamon, favorable à ce « front populaire aux législatives ».... ___________________
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