
Un tel homme peut-il diriger l'Europe?
"Il ne se passe rien sur les rives du Danube..."
_La Hongrie vient d'accéder à la présidence tournante de l'Europe.
Bruxelles devrait avoir du souci à se faire, car le Premier ministre de ce pays, leader libéral-autoritaire du Fidesz, engage chez lui des réformes qui vont toutes dans le sens du renforcement de son pouvoir personnel, du contrôle des institutions et des médias, au moment où la droite nationaliste et xénophobe a pignon sur rue.
_______Les jour
 nalistes s'inquiètent et s'efforcent de s'organiser devant la manière dont ils sont en train d'être "encadrés" , le pouvoir permettant  "à un « conseil des médias » pro-gouvernemental de  sanctionner les journalistes dépourvus « d'objectivité politique »
nalistes s'inquiètent et s'efforcent de s'organiser devant la manière dont ils sont en train d'être "encadrés" , le pouvoir permettant  "à un « conseil des médias » pro-gouvernemental de  sanctionner les journalistes dépourvus « d'objectivité politique » __Dans le cadre de la dérive autoritaire et de la pression populiste d'un certain nombre de pays, reflet d’une Europe malade, cette présidence ne semble pas affecter outre-mesure les instances bruxelloises. Bruxelles se retrouve face à son impuissance structurelle.
Juste un certain "embarras" chez certains, des "doutes" chez d'autres...
Le national-populisme européen va-t-il s'en trouver encouragé?
Le mauvais visage de l'UE?
_______"Pour la bonne droite européenne, manifestement, il ne se passe rien sur les rives du Danube. Il faut dire que si le PPE commençait à s'inquiéter de la dérive populiste de ses membres voire de leurs alliances avec l'extrême droite, il n'y survivrait pas... "
_E.Plenel a pu parler d'Europe égarée et de désastre hongrois:"...l'article 11 de la Charte des droits fondamentaux de l'UE énonce que « toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques et sans considération de frontières ». « La liberté des médias et leur pluralisme sont respectés », conclut-il.Si ces mots ont encore un sens, la Hongrie devrait être sanctionnée, comme le prévoit, selon une procédure hélas fort lourde et bien complexe, l'article 7 du Traité sur l'Union européenne qui recommande la suppression de certains droits, y compris des droits de vote, pour un Etat membre dont la politique manifesterait « un risque clair de violation grave des valeurs visées à l'article 2 », en l'occurrence celles qui concernent l'Etat de droit. Si, à l'inverse, rien ne bouge, il faudra alors se résoudre à constater la fin de l'Europe politique puisqu'elle ne s'avérerait même plus capable de défendre ce qui la justifie et la légitime. Le mythe aura vécu : derrière ces apparences que sont les traités, les discours et les proclamations, il n'y aurait donc que la réalité crue des intérêts nationaux et des marchés financiers, l'idéal démocratique n'étant plus dès lors qu'une formule creuse..."
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"...Ce n'est pas Viktor Orban « l'Européen » qui inquiète mais Orban  « l'autoritaire ».  Car le Premier ministre a plusieurs visages.  Politicien dynamique,  chaleureux, engagé dans l'Europe… et tellement  autoritaire chez lui  qu'il pose un vrai casse-tête aux autres  gouvernements.__La législation sur les médias   que sa majorité vient d'adopter est une attaque contre la liberté de  la  presse et le droit au pluralisme de l'information, des principes   inscrits dans le Tr aité de l'Union, dans la Convention européenne des   droits de l'homme et dans la Charte des droits fondamentaux, que la   Hongrie a signés.__La commissaire chargée des Télécommunications, Nelly  Kroes, a demandé  des explications à Budapest sur la loi, et  l'Allemagne, par la voix de  son ministre des Affaires étrangères, a  sommé le gouvernement Orban d'y  apporter des modifications. Le ministre  des Affaires étrangères du  Luxembourg a, lui, carrément lancé un pavé  dans la mare en se  demandant :« Un tel pays peut-il diriger l'Europe ?  »__Cette législation est le dernier excès. Car depuis son arrivée au   pouvoir, en mai, Vikor Orban multiplie les mesures autoritaires. Témoin,   le coup de force opéré par le gouvernement sur les fonds de pension   privés. C'est le hold-up de l'année, le casse parfait, sans effraction   ni bain de sang...___Du côté de Bruxelles, c'est le silence radio sur  cette question, bien  que plusieurs ministres des Finances aient demandé  à la Commission  d'agir. Les motifs d'intervenir (par un recours en  manquement, comme la  Commission l'avait fait contre la France au sujet  des Roms),  ne manquent pas :  spoliation, confiscation de la propriété privée… Mais  un pays qui veut  sortir du trou vaut peut-être qu'on balaye le reste  sous le  tapis…_Pour faire passer sa réforme, le Fidesz, profitant de sa majorité  des  deux tiers au Parlement, a bâillonné la Cour constitutionnelle :  elle  ne pourra plus s'exprimer sur des questions fiscales ou concernant  le  droit à la propriété privée. Sauf si, exceptions improbables, elles   violent les droits de l'homme, le droit à la vie, la liberté de   religion….Aucun Etat membre, pas même l'Italie de Berlusconi, n'était  allé  aussi loin dans le verrouillage des institutions. Orban a en outre  nommé  des fidèles de son parti à la tête de toutes les institutions  clé qui  sont des garde-fous de la démocratie. Surtout, il réforme la   Constitution pour un oui et pour un non.__L'opposition et les  associations de défense des droits de l'homme  estiment que le pays  glisse de la démocratie vers la « démocrature »,  bientôt vers une sorte  de dictature sophistiquée..."
aité de l'Union, dans la Convention européenne des   droits de l'homme et dans la Charte des droits fondamentaux, que la   Hongrie a signés.__La commissaire chargée des Télécommunications, Nelly  Kroes, a demandé  des explications à Budapest sur la loi, et  l'Allemagne, par la voix de  son ministre des Affaires étrangères, a  sommé le gouvernement Orban d'y  apporter des modifications. Le ministre  des Affaires étrangères du  Luxembourg a, lui, carrément lancé un pavé  dans la mare en se  demandant :« Un tel pays peut-il diriger l'Europe ?  »__Cette législation est le dernier excès. Car depuis son arrivée au   pouvoir, en mai, Vikor Orban multiplie les mesures autoritaires. Témoin,   le coup de force opéré par le gouvernement sur les fonds de pension   privés. C'est le hold-up de l'année, le casse parfait, sans effraction   ni bain de sang...___Du côté de Bruxelles, c'est le silence radio sur  cette question, bien  que plusieurs ministres des Finances aient demandé  à la Commission  d'agir. Les motifs d'intervenir (par un recours en  manquement, comme la  Commission l'avait fait contre la France au sujet  des Roms),  ne manquent pas :  spoliation, confiscation de la propriété privée… Mais  un pays qui veut  sortir du trou vaut peut-être qu'on balaye le reste  sous le  tapis…_Pour faire passer sa réforme, le Fidesz, profitant de sa majorité  des  deux tiers au Parlement, a bâillonné la Cour constitutionnelle :  elle  ne pourra plus s'exprimer sur des questions fiscales ou concernant  le  droit à la propriété privée. Sauf si, exceptions improbables, elles   violent les droits de l'homme, le droit à la vie, la liberté de   religion….Aucun Etat membre, pas même l'Italie de Berlusconi, n'était  allé  aussi loin dans le verrouillage des institutions. Orban a en outre  nommé  des fidèles de son parti à la tête de toutes les institutions  clé qui  sont des garde-fous de la démocratie. Surtout, il réforme la   Constitution pour un oui et pour un non.__L'opposition et les  associations de défense des droits de l'homme  estiment que le pays  glisse de la démocratie vers la « démocrature »,  bientôt vers une sorte  de dictature sophistiquée..." 
 
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