« Ce que nous voyons est tout simplement la capitulation et la rhétorique intransigeante et fallacieuse d'une Maison-Blanche qui voit n'importe quel effort pour protéger les libertés civiles comme un signe de faiblesse. » |
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__On attendait d'Obama autre chose que cela:
"Prix Nobel de le paix par anticipation, le premier président noir a été pour la planète entière le porteur d’un immense espoir : celui de revenir sur une décennie de gestion néo-conservatiste, de guerres injustes, de dérives antidémocratiques justifiées par une absurde guerre contre des fantômes. Mais loin de rompre avec son prédécesseur, le président démocrate maintient et renforce l’arsenal législatif répressif déployé par George Bush et instaure l’arbitraire judiciaire au cœur du pays...National Defense Authorization Act (NDAA), ou Loi d’Autorisation de la Défense nationale. Controversé en particulier par les mesures autorisant l’armée US à procéder à « la détention militaire illimitée contre qui que ce soit, où que ce soit dans le monde, et pour quelque raison que ce soit. »
En clair, au lieu d’appliquer les promesse du candidat Obama de fermer le camp de détention de Guantanamo et de revenir sur les dispositions du Patriot Act contournant les conventions de Genève en instaurant le concept d’ennemi combattant, le président Obama fait exactement l’inverse :
Il étend le concept de détention arbitraire et extrajudiciaire au sol même des USA et à ses propres citoyens sous l’accusation unilatérale et sans appel de « menace à la sécurité d’état ».
Ce pas radical vers la militarisation de l’état policier et la déchéance des droits constitutionnels des citoyens américains arrive à un moment où les protestation comme les mouvements Occupy commencent à rallier de plus en plus de monde contre le système et sa faillite économique..."
__L'année dernière déjà, Obama, entre dire et faire, avait reconduit les mesures de Patriot Act
Le Prix Nobel a oublié ses promesses au sujet de Guantanamo
La zône de non-droit perdure
"On est très surpris par le nombre de personnes qui croient que Guantanamo a été fermé." Pourtant, rappelle Geneviève Garrigos, présidente d'Amnesty international France, la prison, ouverte le 11 janvier 2002 à Guantanamo Bay, à Cuba, est bel et bien toujours là, avec encore 171 détenus sur les 779 qui sont passés par ses geôles en dix ans. Pire, la perspective d’une fermeture s'éloigne. Barack Obama a eu beau signer ce texte à contrecœur et insister sur le fait qu'il n'était pas "d'accord avec toutes ses composantes", il n'empêche : il a promulgué, le 31 décembre dernier, une loi sur le budget de la Défense, votée par le Congrès, qui empêche tout transfert de détenus de Guantanamo aux Etats-Unis, autorise les détentions illimitées sans procès et impose le recours aux tribunaux militaires pour la plupart des suspects de terrorisme. La fermeture du centre est désormais impossible..."
_“Il est pratiquement impossible d’imaginer comment fermer Guantanamo après cela, explique Anthony Romero, directeur exécutif de la principale association de défense des libertés l’American Civil Liberties Union. En un peu moins de deux ans, l’administration Obama a complètement fait machine arrière.”_
_____A Guantanamo,"Les Etats-Unis ont tissé, en toute impunité, un système de procédures extra-judiciaires dont ils ont aujourd'hui du mal à démêler les fils et envers lequel ils se refusent encore à rendre des comptes."
_Pendant ce temps, ils redéfinissent leurs objectifs militaires à long terme. Pas question de renoncer à leur fonction de gendarme du monde. Pour une guerre permanente?
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-Patriot Act: historique
-Sécurité et liberté
-Danger pour la vie privée
2 commentaires:
Le mirage Obama :Les données trompeuses des chiffres du chômage aux Etats-Unis
Merci pour ces précisions
Cordialement
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