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mercredi 26 septembre 2012

Rêver le futur

___Futur antérieur__
Que sera l'an 2500?
                                On aimerait savoir...
___Mais imaginer l'avenir en extrapolant à partir des tendances présentes est toujours un pari risqué.
Qui peut surplomber le déroulement du temps?
L'avenir, par définition, nous échappe, riche de surprises, de ruptures, de virages subits, de mutations inattendues, comme l'étude du passé nous le montre.
Qui pouvait prévoir, dans les années 70, l'extraordinaire développement du numérique et de ses nombreuses applications contemporaines?
C'était littéralement im-pen-sa-ble. Pas plus que n'étaient pensables en 2005 la violence et l'ampleur de la crise qui nous affecte aujourd'hui, mais qui était silencieusement en gestation depuis les années 70.
__Au début du siècle dernier , en France comme en Allemagne, on se représentait l'an 2000 sous des aspects qui nous font sourire aujourd'hui par leur naïveté et l'empreinte manifeste de l'époque à laquelle ces représentations ne pouvaient échapper.
Imaginer l'avenir se fait toujours à partir d'un présent qui nous conditionne dans nos représentations, notre imaginaire même, qui nous limite. Nous l'envisageons avec les yeux et les oeillères du présent.
♦Léonard de Vinci, malgré ses géniales anticipations, n'envisageait le proche avenir technologique que de manière limitée, sur la base de technologies disponibles pour l'essentiel à son époque.
♦Jules Verne voyait l'avenir dans l'esprit de son temps, obsédé par le thème du voyage, de l'exploration du progrès, nouvelle religion du 19°siècle.
Nous avons aujourd'hui, sur notre avenir énergétique, une vision forcément bien courte, bien myope.
___La prospective elle-même est toujours ambivalente et sujette à caution
Si elle permet de penser à court terme certaines tendances lourdes (en matière de démographie, par exemple), l'incertitude est grande quand à la manière dont elles se dérouleront à plus long terme.. Par exemple, l'urbanisation est croissante partout dans le monde, mais on peut assister à une inversion de tendance dans plusieurs décennies pour des causes que nous entrevoyons à peine. Et que seront nos villes demain?
_La fascination pour la catastrophe n'est pas elle-même assurée d'un fondement quelconque, même si elle se fait plus forte à certaines périodes  troublées.
 L'utopie d'aujourd'hui n'est pas toujours la réalité de demain, contrairement à ce que pensait V.Hugo.
 Le monde de demain ne se pliera certainement pas à nos désirs et nos fantasmes d'aujourd'hui.

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