Le facteur d'aujourd'hui n'a plus le coeur à l'ouvrage...
même s'il se transforme de plus en plus en agent de contact mutiservice dans les campagnes
On le comprend...
... A l'heure où les services publics sont vouées aux gémonies, sous la pression du libéralisme financier, où l'Etat se décharge de certaines de ses missions essentielles selon les dogmes de l'AGCS et du lean management.
A la Poste, on est de plus en plus prié de penser en terme de marché.
Les enjeux tendent à devenir privés, préparant une dégradation programmée, donc le désengagement total de l'Etat.
Pourtant les slogans de la Maison se veulent toujours optimistes:
- « La Poste avance, la confiance se développe » (septembre 2012)
- « Ce que l'avenir vous promet, La Poste vous l'apporte » (2000)
- « On a tous à y gagner »
La disparition programmée de la poste s'observe un peu partout en Europe, Bruxelles encourageant le processus. Mais aussi au Canada.
En Angleterre, Cameron s'engage à vendre le Royal Mail à des intérêts privés.
En Suède, la privatisation a pris la forme d'une déréglementation avec une ouverture à la concurrence.
En Suisse, les dysfonctionnements sont nombreux.
Ce processus économique touche l'Europe toute entière : la poste autrichienne est entrée en bourse en mai 2006 ! En Allemagne et en Hollande, c'était même déjà le cas auparavant.
En France,la poste fonctionne déjà sur le mode privé.
Quel sera son avenir?
Dans les prochaines années, La Poste pourrait recruter une main-d’œuvre bon marché (comme elle le fait pour la publicité non-adressée en ville), ou recourir à la sous-traitance, pour assurer la distribution du courrier sur les tournées délivrant les usagers. Des livreurs rémunérés au kilomètre...
Les modalités sont différentes selon les pays, mais il y a une réelle convergence des logiques de fond.
Le démantèlement généralisé, qui a déjà toute une histoire, a vocation à aller plus loin.
C'est ce que certains ont appelé Le Grand bond en arrière...
___________________
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire