Les transactions financières en tous genres ont atteint un tel volume, une telle diversité, 'une telle rapidité qu'elles échappent au contrôle des Etats, qui ont puissamment contribué à leur développement dans le cadre d'une finance mondialisée totalement libéralisée.
La taxe Tobin fut un premier projet, jugée comme utopie réaliste, pour tenter de freiner ce développement anarchique et de détourner un petite fraction des sommes immenses en mouvement à des fins utiles de développement et d'investissement.
Le Président Sarkozy, d'abord hostile à cette mesure jugée antiéconomique, finit par reconnaître en paroles la nécessité de son principe: [«on
ne règlera rien, si on ne règle pas d'abord la question du
capitalisme financier qui impose à l'économie et à la société son
propre système et ses propres normes», a affirmé le Président, selon lequel «les
réunions du G20 à Washington et à Londres resteront dans l'histoire
comme des étapes décisives, à condition que les engagements qui y ont
été pris soient tenus». Mais Nicolas Sarkozy estime que «dans beaucoup de domaines,
il faudra aller beaucoup plus loin pour reconstruire un système
financier qui finance davantage les entrepreneurs que les spéculateurs».]
Si ce type de taxe peut être jugé complexe à mettre en place, surtout de la part de places financières qui ont intérêt à traîner les pieds, son principe s'impose sous une forme ou sous une autre.
Malgré les belles paroles, l'inertie est massive. Plusieurs pays européens s'étaient engagés à précipiter la décision . Mais les désaccords sont encore importants et les résistances sont grandes, quand on mesure le lobbying des banques, certains intérêts puissants ainsi que les ambiguïtés de Bercy.(1)
"Six ans après le déclenchement de la crise, les institutions
financières continuent de bénéficier d’un soutien sans précédent : pas
moins de 4 500 milliards d’euros d’aides publiques, soit 37% du PIB de
l’Union européenne, ont été injectés pour permettre au secteur financier
de sortir de la crise. Parallèlement, les bénéfices générés sur les
marchés financiers échappent à toute contribution fiscale et exonèrent
les spéculateurs de toute participation au coût de la crise. Plus grave,
les pratiques les plus spéculatives et la course aux profits de court
terme perdurent. Or, la grande majorité de ces gains n’est pas
réinjectée dans l’économie réelle..."
Dans le grand jeu bancaire, l'industrie financière casino, il est devenu urgent de définir des moyens de contrôle plus importants et plus généraux pour stopper les dérives maintenant bien connues et enfin mettre la finance au service d'investissements d'avenir..
On peut toujours rêver, mais....
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-Hier, ils en ont parlé...dans le plus grand flou.
- Notre gouvernement de gauche freine à nouveau la réforme des banques et la taxe Tobin en Europe.
- L'analyse du groupe "Banques" du Collectif Roosevelt
- Les banques spéculent sur les devises, manipulent le marché des changes et la taxe Tobin est dans les limbes
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