Partir..?.♪♫
Il faudrait sauver la France, proclament certains voisins, jouant aux Jeanne d'Arc, ne connaissant notre pays qu'à travers certaines revues glacées ou une presse économique bien pensante, ignorant tout de notre histoire, ne voyant l'avenir qu'à travers des oeillères bien formatées. Ils ont tout juste parcouru quelques pages du Routard, de Gala ou de Challenges.
Ils ne voient pas la poutre...La dette anglaise a atteint 100% de son PIB. Quant à celle des USA, elle est a-bys-sale!!
Ils ne manquent pas de conseils concernant la chute qui nous affecterait.
C'est la chute finale!...♪♫♪ renchérit notre N.Baverez...
En janvier 2013, j'avais déjà eu envie de partir
Comme Depardieu.
Et puis j'ai hésité...
Mais maintenant, c'est décidé, je quitte la France !
On m'accable, on me désespère...
Comme le relève ironiquement SommJoffre dans Mediapart, « La France meurt d’une mort douce. Le socialisme la tue. » « Les
meilleurs penseurs de la France sont partis. Tout ce qu’il reste, c’est
la médiocrité. » C’est ainsi qu’un avocat d’une grande entreprise et un
cadre des Nations Unies décrivent notre pays dans un article de Newsweek, « The Fall of France » (« la chute de la France »), paru la semaine dernière. Bon, d’accord, depuis le journal Le Monde y a relevé quelques approximations (à lire ici) :
le mot « entrepreneur » n’existerait pas dans la langue française, un
litre de lait coûterait 5,88 euros à Paris, les couches-culottes
seraient gratuites dans notre pays tout comme l’accueil dans les
crèches... Ça va, pas de quoi mettre en doute le fond de l’article : le
système social français est en faillite....."
Et puis les Néérlandais et les Allemands se mettent à donner aussi dans le frenchbashing, sans balayer devant leur porte.
L'auteur poursuit:
" ...Je me suis souvenu du témoignage d’une jeune française partie travailler à Berlin (à lire ici).
Elle y décrivait sa galère dans un pays où il n’existe pas de salaire
minimum et où le droit du travail laisse à désirer : stages non
rémunérés, CDD à 400 euros par mois, contrats freelance (où les
cotisations sociales sont à la charge du travailleur), pression
managériale exacerbée... Son billet se terminait ainsi : « Il me semble
qu’à mon âge (25 ans), j’en ai vu assez pour me sentir triste,
profondément atteinte, et affirmer que nous vivons une époque
désenchantée. »
Du coup, pour l’Allemagne, j’hésite… Pas envie de finir dépressif.
Pourquoi pas plutôt le Royaume-Uni ? Il paraît que la bière n’y est pas
mal non plus. Des bières à fermentation haute, rousses ou brunes… Seul
hic, je viens de tomber sur un article de Rue 89 datant du 24 septembre
2013, et qui m’avait échappé au moment de sa parution. Et sa lecture
m’interroge... L’auteur y reprend les données d’un texte de Michael
Brenner (professeur d’affaires internationales à l’université de
Pittsburgh) qui compare quelques chiffres concernant la France et le
Royaume Uni pour la période allant de 2005 à 2012 (période qui englobe
la crise des dettes souveraines, sources : OCDE, Banque Mondiale, CIA,
OMS, IMD International). Je vous laisse les apprécier :
Croissance cumulée 2005 à 2012 :F : 7,2% ;GB : 6,9%._Déficit budgétaire/PIB en 2012 :F : 4,8% ;GB : 6, _Dette/PIB :F : 90% ;GB : 90%._Inflation :F : 2,2% ;GB : 2,8%._Taux de pauvreté relative :F : 15,8% ;GB : 25,7%.Enfants pauvres :F : 7,9% ;GB : 19,6%Part des 10% les moins riches dans les revenus :F : 2,8% ;GB : 2,2%_Taux de pauvreté total :F : 7,8% ;GB : 14% _Population en dessous de la moitié du revenu médian :F : 8% ;GB : 12,5%._Dépenses sur l’éducation/PIB :F : 5,8% ;GB : 5,1 %._Rang du système de santé selon l’OMS :F : 1er ;GB : 18._Dépenses de santé par tête :F : 2 239 $ ;GB : 1 764 $._Espérance de vie à 65 ans :F : 21,4 ;GB : 19,7._Obésité :F : 9,4% ;GB : 23%._Morts de maladies cardio-vasculaires pour100 000 habitants :F : 39,8 ;GB : 122._Lits d’hôpitaux pour 1 000 habitants :F : 8,4 ;GB : 4,1._Médecins pour 100 000 habitants :F : 310 ;GB : 270._Nombre de crimes et délits, total annuel :F : 3 771 850 ;GB : 6 523 706....
Du coup, je ne sais plus trop quoi faire..."
Comme moi...
Je suis devenu morose, malheureux comme un Français, contrairement au vieux dicton yiddish, la langue communautaire des juifs ashkénazes : Men ist azoy wie Gott in Frankreich !
Pourtant, c'est un Britiche, Roger Cohen, l'éditorialiste anglais du New York Times, s'il faut l'en croire, qui ose affirmer que cette morosité est notre force.
Comme il le dit, Dites à un Français qu'il fait beau,
et il vous rétorquera que ça ne va pas durer. Dites-lui qu'il règne une chaleur
agréable et il vous expliquera que ça annonce l'orage. J'ai récemment demandé
dans un hôtel français combien de temps il faudrait pour faire monter un café
dans ma chambre. La réponse, brusque : "Le temps de le faire."
Cette humeur revêche est plus une
forme robuste de réalisme qu'un signe de malaise. C'est l'amertume de la
sagesse. C'est un clin d'œil aux opinions de Hobbes, qui disait que la vie d'un
homme, dans l'ensemble, est "solitaire, pauvre, cruelle, brutale et brève".
Bon, on dira que ce n'est là que flatterie...
Mais un autre auteur étranger, critiquant l'injustice de Newsweek, a l'audace de dire que "Tout n'est pas si pourri en France"
Il faudrait arrêter le frenchbashing ,votre sport favori, Mrs les Anglo-Saxons!
Bon, je reste! ☺
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