Sainte mais grande piraterie
Qui compromet un peu plus l'avenir de ce pays, qui n'avait pas besoin de cela.
Il est parfois des banques qui ne sont saintes que de nom...
C'est toujours la tourmente et l'hémorragie sociale à Lisbonne.
Au-delà de la paupérisation et de la souffrance sociale d'un pays,
c'est l'exode massif de sa population qui traduit tout le mal-être de la
société portugaise face à l'austérité. Soixante-dix mille Portugais
quitteraient le pays chaque année pour l'OCDE, 120 000 pour le
gouvernement. Quelle que soit l'origine des chiffres, ils font état
d'une véritable hémorragie, signe que le pays se vide de ses forces
vives. Un exode qui n'est pas sans rappeler celui des années 70 sous la
dictature lazariste, un traumatisme encore présent dans tous les
esprits. Au total, on estime entre 300 000 et 700 000 le nombre de
Portugais qui auraient émigré depuis 2011. Une hypothèque sur l'avenir
d'un pays qui voit partir toute une génération de jeunes, le plus
souvent diplômés.
La rigueur se porte bien, l'évasion fiscale mieux encore..
Plus dure sera la chute...si chute il doit y avoir encore.
L'Esprit (Espirito) n'a pas inspiré l'élite portugaise et la sainteté (Santo) n'est pas d'actualité...
On est plus proche de la finance criminogène que de la saine gestion bancaire, qui ne fait pas que dysfonctionner...
De
l’évasion fiscale à grande échelle en somme, qui puise son modèle dans
les méthodes de la célèbre banque suisse UBS. D’anciens cadres de
l’institution helvète se retrouvent d’ailleurs à la tête du réseau
portugais, Michel Canals en particulier, en charge du convoi des fonds.
Un long voyage. De Lisbonne à Zurich, Genève puis au Cap Vert où
l’argent arrivait sur un compte de la banque BPN (Banco Português de
Negócios) avant d’être rapatrié au Portugal sur les comptes d’une autre
banque, la BCP. D’importants mouvements, dans différents établissements
qui n’ont curieusement pas immédiatement éveillé les soupçons des
autorités de régulation.
Une affaire grave et sans précédent
Aujourd'hui,
il est difficile de connaître l'impact que les prochains scandales à
propos de la gestion de la banque auront sur l'économie portugaise. Néanmoins, cité par I,
l'analyste Pedro déclare : "Une situation de
ce type dans une entreprise cotée en Bourse – la BES a été la plus
grande banque du pays en terme de capitalisation boursière cette année –
affecte l'image de toutes les autres entreprises." Après l'annonce de
la hauteur des pertes de la BES, le titre a perdu 26,6% dans la matinée,
devenant ainsi la plus grande chute de tous les temps d'une action à la
Bourse de Lisbonne.
C'est bien sûr l'Etat qui va opérer le renflouement, pour éviter l'effondrement de ce qui reste de l'économie nationale, voire la contagion aux autres pays.
Mais quelles poches l'Etat va-t-il faire? La nouvelle Bad Bank va-t-elle laver plus blanc?
"...Les actionnaires et créanciers non prioritaires de Banco Espirito Santo seront appelés à « assumer les pertes » découlant « d'une activité bancaire qu'ils n'ont pas suffisamment contrôlée », a prévenu dimanche le ministère des finances du Portugal. Parmi les actionnaires figure, avec une part de 14,6 %, le groupe français Crédit agricole, qui devra dévoiler l'ampleur des dégâts lors de la présentation de ses comptes mardi..."
There is no alternative, disent-ils...
Comme disait un ancien directeur de la Banque Mondiale:
"Les
banques sauvées grâce à l'argent public se retournent vers ceux qui les
ont sauvées en disant: payez vos dettes! Leur arrogance est
inacceptable " (J Stiglitz)
Plus que des ravalements de façade, on attend encore une Nuit du 4 Aout dans le domaine des féodalités financières.
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-L'avis d'un banquier
-Finances et relations politico-médiatiques au Portugal
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-Relayé par Agoravox
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